Réligions-Spiritualités

De nombreux blogueurs ont souhaité que l’on parle davantage de la réligion et de la spiritualité qui sont les socles sur lesquels reposent toutes les recettes mystiques qu’ils ont l’occasion de découvrir ou expérimenter.

Certains,par scrupule ou peu informés sur la licéité de quelques recettes,ont éprouvé le désir d’en référer à la Chari’a avant toute application et avoir un avis fiable et sûr.

D’autres,autant intéressés par les recettes que par la spiritualité,voudraient pouvoir obtenir des réponses à leur questionnements et expériences spirituelles.

Avec enthousiasme il leur est dédié une rubrique distincte des « recettes mystiques ».

Elle est ouverte à tous,sans distinction de réligion,pour échanger sur les expériences spirituelles,les différents dogmes réligieux et les aspects du mysticisme dans toutes les réligions.

C’est un espace d’échange et de partage dans un esprit mutuel de comprendre la foi et les expériences de « l’autre »,celui qui pratique une réligion différente de son frère,appréhender les sources d’autres vies mystiques.

Bien que distincts,ésotérisme (recettes et formules mystiques) et mysticisme(contemplation divine) ont des points communs,source de moult confusions.

Beaucoup de blogueurs le devinent sans pouvoir se l’expliquer et,au lieu d’entretiens et échanges individuels par mail,il est utile que nous partageions nos connaissances.

De nombreux autres qui évoluent individuellement cherchent des mots à leurs maux,demandent de l’aide et un accompagnement,des explications à ce qu’ils ne comprennent pas ou plus.

Certains autres doutent de leur évolution spirituelle,se posent mille et une questions dont les réponses les apaiseraient. On redoute ce qu’on ne connaît pas…

Pour la cohérence des posts et exposés,nous souhaitons évoluer par thèmes choisis par les blogueurs,après des thèmes généraux qui seront abordés cette semaine.

Toute remarque ou suggestion bienvenue.

Davidoffolle

LE COEUR,ORGANE SPIRITUEL

Le coeur,organe biologique,est le lieu de toutes les manifestations spirituelles,ce qui lui confère une fonction spirituelle.
Cette fonction ne peut s’exercer tant qu’il est  » noirci » par les impuretés et le péché,
C’est un miroir qu’il faut polir par le jeûne,les privations,qu’il faut débarrasser de ce qui l’obscurcit,le péché,l’attachement aux biens matériels,la non observance des principes religieux.
En effet,chaque faute ou péché laisse une marque sur le coeur et à la longue l’obscurcit comme il est dit dans le Coran,Sourate 83,verset 14 « Non,non! Ce qu’ils s’acquièrent rouille leurs cœurs ».
Les expériences spirituelles ne commencent qu’avec cette purification du coeur.

La profondeur des marques et tâches laissées sur le coeur spirituel sont fonction du nombre et de la nature des péchés,mineur ou majeur.
C’est pour prévenir cet obscurcissement total qu’il faut pratiquer régulièrement l’Istighfâr.
Ces marques peuvent être ôtées oû effacées par des actes spirituels déterminés en fonction du péché qui les ont values,et le zikr est le moyen le plus rapide et le plus certain,même si dans certains cas la faute demeure.

Les zikrs connus pour agir sur toutes les formes de péché et les marques qu’ils laissent sur le coeur sont :
La salat alà nabi
Lâ ilâha illallah
Istighfar
Hayou Qayoum

Les actes pieux connus pour polir le coeur sont :
Le jeûne
L’aumône
La retraite spirituelle
Les prières nocturnes

LE COEUR,BARZACH

De par ses fonctions organiques et spirituelles,le coeur est un  » barzach « ,un intermonde entre le corps( fonction biologique) et l’âme( fonction spirituelle).

Il tient une position centrale qui lui permet d’être en contact avec le réel( le corps et la vie),le sensible(zâhir) et le non sensible (bâtin)
D’où un autre sens du verset 20 de la Sourate Le Miséricordieux verset 20 :
» Il a donné libre cours aux deux mers pour qu’elles se rencontrent,comme il y a entre les deux un intermonde,elles ne se mélangent pas ».
La première « mer » désigne le monde sensible et la seconde le monde spirituel.
Le coeur joue le rôle d’intermonde où les deux sources communiquent.

Lorsque ce canal de communication entre le ciel et la terre qu’est le coeur est fermé (Le Coran dit  » apposer un sceau sur le coeur »),le fidèle est éloigné de Dieu et de toute piété!

Il devient sourd à tout rappel,tout prêche et s’ouvre aux lumières trompeuses du Monde au détriment de sa foi et de son salut.

Cela ne survient qu’en cas d’obscurcissement total du coeur par le nombre inqualifiable de péchés et de turpitudes sans repentir.

Ici se situe l’importance de l’Istighfâr. En effet tant que le fidèle,conscient de sa faute, demande pardon au Seigneur pour ses péchés,il ne connaîtra jamais cet état fatal pour sa foi car le coeur,même marqué conserve la capacité de se pôlir par le pardon.

Le but ultime de tous nos actes de dévotion,d’adoration et de piété est d’abord de maintenir cette communication ouverte,ensuite l’entretenir pour en retirer tout ce qui pourrait la boucher (péchés,actes d’impiété,mauvaise vie…) enfin l’élargir pour recevoir le maximum d’informations spirituelles.

L’élargir consiste à la « vider » de tout élément parasite qui pourrait corrompre ou perturber la communication. Ces éléments parasites peuvent être généraux (les marques laissées par les interdits réligieux) ou particulières à chaque individu (désir inconsidéré du Monde, quête effrenée de biens matériels…etc).

Lorsque ce canal de communication qu’est le coeur devient propre et libre de tout désir matériel et même humain,il est apte à recevoir les théophanies et illuminations divines sans aucun intermédiaire.

Toute l’aventure mystique revient à ce travail d’orfèvre qu’est pôlir le miroir du coeur afin que la communication soit complète et totale. La méthode nous est donnée : le respect scrupuleux des principes réligieux,l’ascèse et la bonté.

A chacun est transmis ce qui peut passer par son canal de communication.

Le rôle d’Ibliss est d’encombrer au maximum votre canal de communication jusqu’à la fermer totalement. Comment ? par le péché et et l’impiété qui laissent de grandes marques et parasites dans le coeur. Le combat consiste,à défaut d’éviter les péchés et leur marque,à « nettoyer » au plus vite chaque trace laissée par une faute,soit par une bonne action,soit par le jeûne,soit par l’istighfâr! Ne jamais laisser les fautes s’accumuler mais récurer régulièrement le canal de communication pour éviter qu’il se bouche totalement!

LES NOMS DIVINS DITS « ASMAOUL IDRISSIYA » OU « ASMAOUL ‘IZÂM »

Ce générique regroupe une série de 41 invocations commençant toutes par des « asmaoul housnâ »

exemple 1 : yâ hamîdal fi’âli zal manni ‘alâ jamî-i khalqihi biloutfihi  : HAMÎD

exemple 2 :yâ rahima koulli sarîkhin wa makroubin wa ‘iyâssahou wa ma’âzahou : RAHIM

exemple 3 :yâ qayoûmou falâ yafoutou chayioun mine hifzihi wa la yaoudouhou QAYOUM

On ne peut aborder ces noms sans évoquer leur source et leur origine ni présenter l’ordre mystique qui nous l’a transmis :

LA CHATTÂRIYA

Formation de l’ordre mystique Chattâriya

La Chattâriya est apparue en Inde au début du XVe siècle,fondée par Abd Allah Chattârî(mort en 1485). Originaire de la région de Boukhara,il migra en Inde orientale pour s’installer. Déjà rattaché à la ‘Ichqiya et à la Suhrawardiya,deux ordres soufis,il était contrarié par l’essor de la Naqchbandiya en Asie Centrale.

C’est ainsi qu’il prétendit posséder une voie meilleure à toutes les autres,la Chattâriya, de « chattâr »,mystique qui s’est séparé du monde. Son ordre s’implanta du Bengale au Gudjarat grâce à deux disciples connus,Cheick Mouhamad ‘Alâ Qâzîn et Zuhûr Bâbâ Hâmid(mort en 1524).

Deux disciples du Bengali Zuhûr Bâbâ Hâmid,Cheick Phûl(mort en 1539) et son jeune frère Mouhamad Ghawth(1500-1562) contribuèrent à la célébrité de l’ordre après la mort d’Abd Allah Chattârî dans le Malwâ(ouest de l’inde).

La confrérie fut célèbre dans dans le sous continent indien jusqu’à la fin du XVIIIe siècle puis sombra dans l’obscurité.

De tous ses disciples,celui qui nous intéresse est :

MOUHAMAD GHAWTH (1500-1562)

Etabli à Gwalior(ville de l’Inde),Mouhamad Ghawth entreprit une retraite spirituelle sur l’ordre de son Maître.

C’est ainsi qu’il s’installa sur une montagne dite « citadelle de Jîtar »,près de Chunar dans la vallée du Gange.

Il y est resté pendant 13 ans sans contact avec aucun humain et personne ne peut dire de quoi il s’est nourri toutes ces années sans ravitaillement.

Sujet de multiples expériences et illuminations spirituelles après toutes ces années et détenteur de beaucoup de secrets mystiques et ésotériques, c’est Mouhamad Ghawth qui est descendu de la montagne avec les Asmaoul idrissiya comme il l’explique lui même dans son plus célèbre ouvrage « Jawâhîr Khamsa »,écrit en Arabe en 1522 puis réédité en Persan en 1549.

Redoutable et redouté depuis lors,auteur de nombreux prodiges grâce aux pouvoirs de ces fameux noms,certains actes frôlant la magie,des Ulémas,à tort ou à raison,émirent contre lui une Fatwa de mort pour hérésie!

Il faut dire que,grâce à lui ou à cause de lui,de nombreuses dynasties se créèrent et furent défaites dans la région.

Il dut fuir Gudjarat un moment,fatwa de mort sur le dos,et put y revenir sous le règne de Akbar(1556-1605) qui le réhabilita et lui permit de s’établir à Gwalior où il mourut et fut enterré en 1562.

Sa tombe demeure aujourd’hui encore un centre de pélérinage.

(Bibliographie :Les Voies d’Allah ,popovic et Veinstein;La Chattâriyya,Marc Gaborieau;Gûzlâril Abrâr,Mouhamad Ghawth)

Expansion de l’ordre hors de l’Inde

Grâce à un relais établi en Arabie dans les Lieux saints de l’Islam, la chattâriyya continua à jouer un rôle important dans le monde.

A la fin du XVIe siècle,un chattâri du Gudjurat,Sibghat Allah Ibn Rûh Allah(mort à Médine en 1606),élève de Wâdjîh al Din,le disciple de Mouhamad Ghawth introduisit la Chattâriyya et y popularisa les livres de Mouhamad Ghawth. Son oeuvre y fut continuée par une lignée de disciples, dont un très connu Ahmad Chinnawî(mort en 1609),qui recevaient des étudiants de diverses régions du monde.

C’est ainsi que le recueil des « asmaoul idrissiya » de Mouhamad Ghawth fut connue dans le monde arabe musulman.

Dans cette carrière hors de l’Inde,la Chattâriyya conserve une réputation d’ésotérisme et de pouvoirs magiques qui font encore recette. Le « jawâhir alKhamsa » de Mouhamad Ghawth est toujours imprimée dans le monde arabe jusqu’au Maroc.

QU’EST CE QUE DONC CES FAMEUX NOMS REVELES PAR MOUHAMAD GHAWTH?

Il faut savoir que,avant Mouhamad Ghawth,aucun ouvrage ancien ne traite des « asmaoul idrissiyya ». Seul le « Jawâhir Khams » codifie la méthode et la pratique de leur utilisation.

La version qui est imprimée et sur le marché,celle de Mouhamad Bin Bayazîd al’Athâr,est une version expurgée et résumée de la version complète,celle de Ahmad Channawî,introuvable.(j’en ai une copie consultable.Pour la petite histoire,cette copie provient d’un original volé à la bibliothèque d’Alexandrie par un des gardiens et vendu à un touriste qui m’a permis de le reproduire en 1991.Il y a prescription depuis longtemps.)

PARTICULARITE DES NOMS:

Ces séries de 41 Noms dits « idrissiyâ » sont des formules en langue arabe mais des formules qui s’affranchissent de toute règle de construction grammaticale et qu’il n’est pas permis de corriger ni rectifier.

Règles de lecture

En effet,bien que comportant des fautes évidentes de langage,ces invocations sont à réciter à la lettre,sous peine d’effets inverses,contraires ou autres que ceux souhaités.

Exemple 1

yâ hamidal fî’âli zal man-ni ‘alâ jamî-i khalqihi biloutfihi (1ere lecture)

yâ hamidal fa’âli zal man-ni ‘alâ jamî-i khalqihi biloutfihi (2e lecture)

vous remarquez que dans la 1ere lecture on pronnonce « fi’âli » et dans la 2e « fa’âli »,nuance verbale. Selon que vous choisissez l’un ou l’autre vous devenez riche ou misérable au point de manquer même du strict minimum et toute personne que vous fréquentez subit la même chose!

Exemple 2

yâ mouzilla koulla jabârin ‘anîdin biqahri ‘azîzi soultânihi (1ere lecture)

yâ mouzilla koulla jabârin ‘anîdin biqahrin ‘azîzin soultânouhou (2e lecture)

vous remarquez dans la 1ere lecture « qahri ‘azîzi soultânihi » et dans la 2e « qahrin ‘azîzin soultânouhou » soit Kasra et tanwin. Selon la lecture que vous choisissez vous n’aurez pas les mêmes résultats ni les mêmes effets,souvent contre vous mêmes.

Règles d’utilisation

Contrairement à toutes les invocations ou zikrs,il est absolument interdit d’interrompre le zikr d’aucun de ces noms une fois que l’on s’y met,même en cas de maladie. C’est un engagement à vie sous peine des pires réprésailles et calamités immédiates et les initiés le savent mieux que quiconque!!!

Ensuite,les invocations sont à faire à heures fixes et immuables. Si vous choisissez la première fois de les faire le matin ou la nuit,à telle ou telle heure,vous y êtes tenus toute votre vie!

En effet il est dit que les rawhânes des noms invoqués viennent assister à votre zikr et une fois présents à l’heure fixée sans que vous soyez en zikr,ils vous jettent des sorts ou vous souhaitent le pire,ce qui vous arribe i-né-luc-ta-ble-ment!!! Selon le nom utilisé,le délai de réprésailles varie de la journée même à trois mois sans que vous n’y compreniez rien!

A cet égard,et au vu de certaines pratiques possibles avec ces noms,des plus diaboliques aux plus étranges,certaines du kufr à l’état pur(voir « jawâhir khams),ou en relation avec des esprits supérieurs puissants et dangereux,certains Docteurs de la Loi ont décrété l’emploi de ces noms « haram » et les ont rangé dans l’hérésie.

En effet les asmaoul idrissiyâ constituent la 3e partie du « jawâhir khams » originel et ce chapitre s’intitule « Evocation des Esprits par la Récitation des Noms Divins ». Cela constitua un des arguments de l’accusation d’hérésie et la Fatwa demandant la mise à mort de son auteur,Mouhamad Ghawth.

Délai de réponse des « asmaoul idrissiyâ »

Ce ne sont pas des invocations de l’urgence. Les rawhânes attachés à chacun des noms ne sont assujetis qu’après plusieurs années de pratique,en fonction du nom évoqué, si l’on se limite à des chiffres réduits de zikr journalier tel 360 fois,commun à la plupart de ces noms.

Il est possible de réduire ou raccourcir ce temps,selon la méthode de zikr choisie,certaines demandant une bonne connaissance de l’astrologie sinon on y laisse la vie. Toutes ces méthodes sont commentées dans le « Jawâhir Khams »,ouvrage de référence. Cependant il est capital d’en recevoir l’enseignement d’un Maître car tout ce qui est écrit n’est pas ce qui est ni ce qui se fait.

PAROLES  A MÉDITER:

Le développement d’une science la rend utile,accessible et agréable pour l’auditeur intelligent car sa raison peut saisir cette science indépendamment en réfléchissant.

Mais les science mystiques et ésotériques ne sont pas ainsi. Quand elles sont développées,elles s’altèrent,leur sens s’obscurcit,la raison les rejette car elle dépasse leur perception et ne peut les atteindre. Celui qui apprécie la science mystique quand elle est exposée et explicitée à une disposition et une intuition certaines pour elles. Mais ceci à condition que le coeur en soit convaincu et véritablement sûr. La raison n’y a aucune place à moins que cette science ne soit transmise par un être infaillible : dans ce cas le coeur de l’homme intelligent est rassuré. Les paroles d’un être faillible ne peuvent s’apprécier que par un initié expérimenté.

Si vous écoutez un individu qui parle de mystique en vous appuyant sur votre raison et votre compréhension,vous suivez votre compréhension et non la science qu’il vous délivre.

Non! Il faut les écouter le coeur vide,sans pré-acquis ni préjugé pour profiter de leur science et comprendre leurs paroles. Celui qui les approche,qu’il voie ce qu’ils lui apportent,prenne ce qu’il peut emporter et leur laisse ce qu’il ne peut supporter,ils en sont plus dignes que lui. Mais qu’il ne le transporte pas chez autre que ces mystiques,les conséquences néfastes se retourneraient contre lui. ( c’est en cela qu’il faut comprendre la raison de ne pas divulguer ces connaissances aux non initiés).

LA MÉDITATION (FIKR):

Ceux qui s’adonnent à la méditation méditent soit sur les Attributs de Dieu soit sur ses Actes car on ne peut méditer sur l’Essence Divine. Non seulement cela est défendu mais Dieu lui-même nous met en garde contre cela!

Ceux qui pratiquent la méditation sont  » voilés  » de même que ceux qui s’adonnent au zikr. Mais celui qui se contente de reproduire le zikr n’est pas voilé vis-à-vis de Celui qu’il invoque par son zikr.

Les Noms qui te rapprochent de Dieu sont les mêmes qui t’en éloignent car on ne se rapproche du Seigneur qu’en se conformant à son Ordre. Ses Noms sont ses voiles. Au delà il y a tes noms.

De même qu’il ne vient à toi que voilé par ses Noms,tu ne vas à lui que par les tiens. Telle est la quête des mystiques.

La prière de celui qui est en état d’extrême nécessité est exaucée ( Sourate Les Fourmis,verset 62),qu’il soit croyant ou impie. C’est la preuve que la proximité la plus grande est atteinte par tes noms et non par les Siens. On peut se rapprocher de Dieu par nos noms de n’importe qu’elle manière tandis que seul un croyant peut se rapprocher de Lui par Ses Noms à lui.

Le disciple qui fréquente ses contraires est en régression sur la voie. S’il fréquente ses semblables il est en distraction. S’il reste seul,il se retrouve dans la perplexité. S’il se tourne vers son Seigneur il demeure dans les voiles. S’il fréquente son Cheick,les portes lui sont ouvertes,les moyens lui sont facilités et Dieu se manifeste à lui par le Nom « Al Wahâb »(celui qui donne sans compter).

Hors du Maître point de salut,dès lors que l’on a choisi le voyage vers Dieu…

Dieu nous dit : »Et vers lui vous retournerez » dans de multiples textes du Coran. Efforcez vous de connaître le chemin par lequel vous êtes venus à l’existence car c’est par le même chemin qu’il faudra retourner à Lui.

Si vous connaissez le chemin avant le grand voyage de retour( la mort), vous serez homme d’intimité,vous y serez familiers,donc sans crainte car habitués à le parcourir. Sinon vous serez homme de solitude,terrifié,sans repères,égaré sans secours pour vous retrouver loin,très loin de votre destination…en Enfer! Dieu nous en éloigne…

ENSEIGNEMENT ET DISCIPLE:

La véritable intention,l’objectif réel d’un enseignement spirituel est de conduire à la transformation de l’Etre et non de lui proposer un nouveau système de croyance particulier.

Même si cela peut s’accompagner d’un code moral et de règles spéciales,ce n’est pas l’intention première.

La recherche de la Vérité et de la conformité à la volonté de Dieu sont cependant d’un niveau intérieur si subtil qu’un chemin précis doit être emprunté avec l’aide d’un Guide. Quelle que soit la stature spirituelle du Maître,il faut toujours des recommandations et instructions précises pouvant aider les disciples à se transformer.

Les méthodes,les techniques et les formulations peuvent être différentes mais elles concernent toutes un changement de niveau,d’état d’Etre et de conscience.

C’est à ce niveau de transformation cruciale de l’âme à l’esprit que se situe l’ascèse,passage difficile qui nécessite l’assistance d’un Maître spirituel pour conduire le disciple au-delà de son individualité limitée,des difficultés propres à ses connaissances,ses pré-acquis et son niveau psychique.

La difficulté vient du disciple lui-même,de tout ce qu’il a étudié ou acquis pour vérité,à ses certitudes et son aveuglement.

Si le chemin est difficile à emprunter,il est encore plus difficile à trouver ou identifier. Mis à part le souci de trouver le vrai guide,trouver le chemin requiert une quête sincère,ardente et persévérante du disciple qui,même avec l’appui d’un guide spirituel devra expérimenter lui-même ses propres tâtonnements.

Etre disciple demande donc une certaine qualification qui se développera et s’approfondira au cours de l’initiation intérieure. En effet,la compréhension est difficilement assimilée et changeante au départ.

Il faut un long processus de purification pour être en mesure d’intégrer peu à peu les vérités essentielles de l’enseignement. Le temps joue donc son rôle dans la quête mystique et il faut impérativement en tenir compte.

Pour passer d’un état d’être à un autre,il faut dépasser et traverser nombre d’obstacles et de pièges de la même façon qu’un navigateur doit affronter la mer,les vagues,le vent,les tempêtes,tous les éléments qui rendent la traversée périlleuse.

Dans toutes les traditions vivantes,on retrouve l’importance du Maitre spirituel,du Guide qui instruit,enseigne et oriente les élèves selon leur itinéraire personnel.

En effet,il est très difficile de concevoir un enseignement spirituel sans la présence vivante d’un Maitre qui l’incarne à la fois par sa présence,sa parole et ses instructions précises.

Le disciple étant limité par ses propres connaissances,logiques ou cartésiennes,n’est pas suffisamment outillé pour déchiffrer ou comprendre le symbolisme des enseignements car,d’un état d’être à un autre les règles sont différentes et la logique du Monde Réel n’est pas celle du Monde Spirituel.

Pour celui qui a toujours appris et su que « 1+1=2 », comment lui faire admettre et accepter ensuite que « 2=1 » si un Maître ne lui dévoile pas tout le mécanisme qui conduit à l’égalité « 2=1″ ? Parler de mécanisme sous-entend  » procédé « , »étape » de démonstration. L’on comprend ainsi que l’initiation spirituelle procède par étapes,de niveau à niveau.

NAISSANCE DE LA PENSÉE MUSULMANE,LE QALAM:

Les deux grandes crises qui ébranlèrent l’Islam à ses débuts furent celle du Califat,la plus importante,et celle causée par le contact des fidèles musulmans avec les civilisations étrangères. En effet,après la rencontre des armes il y eut celle des idées. Les musulmans ont vite compris que la soumission des peuples ne pouvait plus se faire par la seule force matérielle car une plus grande force se présentait,celle de la pensée.

L’Islam avait besoin alors d’un corps de doctrines pour défendre ses dogmes.

1- Le problème du Califat

Ce problème se présenta très épineux au départ et donna naissance à trois sectes qui,loin de limiter le différend au seul champ politique,l’étendirent jusqu’aux considérations religieuses et morales.

La première secte fut celle des Khawârij qui rejetèrent catégoriquement l’arbitrage entre l’Imam Ali et Mu’âwiya et posèrent le principe de la libre élection du Calife parmi les musulmans,sans tenir compte ni de sa tribu ni de ses liens de parenté avec Rassoul ( sas ). Ils établirent ensuite et surtout que le Calife,une fois élu,ne pourra plus quitter le pouvoir ni avoir recours aucun arbitrage.Il sera destitué dans le seul cas où il n’aura pas observé fidèlement la Loi de Dieu.

En résumé le choix du Calife est démocratique puisque c’est le peuple qui choisit. D’après leurs principes donc,les califâts d’Abu Bakr et de ‘Omar sont légitimes. Celui de ‘Osman l’est tant qu’il s’est conformé à la loi;dès qu’il a commencé à destituer les gouverneurs et désigner ses propres parents à leur place il devint infidèle et il eut fallu alors le destituer.

De même,Ali était le chef légitime des croyants puisqu’il fut choisi à l’unanimité et non à cause de ses liens avec Rassoul (sas); mais il devint infidèle en acceptant l’arbitrage avec Mu’âwiya. Et,logiques avec eux-mêmes,les Khawârij,après avoir condamné Ali et Mu’âwiya comme infidèles,se choisirent un chef! Cette attitude des Khawârij,politique à ses débuts,ne tarda pas à se doubler de considérations théologique et morale,ce qui conduisit à la séparer en vingt fractions différentes.

La deuxième secte fut celle des Chi’a ( les chiites ) qui étaient partisans d’une théocratie. Mouhamad (sas) ayant été élu Prophète par Dieu et non par les croyants,il appartient à ses héritiers légitimes d’être à la tête de la communauté des fidèles. Il y avait deux héritiers légitimes,’Abbas et Ali,chacun ayant ses partisans.

La lutte s’engagea entre les deux factions comme elle s’engagea aussi entre eux et les partisans de Mu’âwiya,le gouverneur de Syrie,qui devint Calife mais que les chi’ites regardent comme un usurpateur du pouvoir.

Khawârij et chi’ites devinrent les ennemis de Muâwiya et de ses partisans,les Umayyades,qu’ils taxaient d’infidélité. Cependant,les Murji’a,qui forment la troisième secte,soutinrent que Khawârij,chi’ites et Umayyades sont tous des fidèles,et que si certains d’entre eux se sont induits en erreur et dautres non,c’est à Dieu qu’il revient de déterminer le fautif et non aux fidèles. ils appuient leur thèse sur l’argument suivant: tous les sectaires croient en Dieu et son prophète,ils ne sont donc pas des infidèles( kâfir). Et comme c’est Dieu qui connaît le fond des cœurs,nous devons nous remettre par conséquent à son jugement.

Le premier noyau des Murji’a comprenait d’abord quelques fidèles qui n’ont pas voulu participer aux luttes qui détruisaient les musulmans à la fin du califât de ‘Osman. Ils se regroupèrent ensuite en secte pour répondre aux Khawârij et aux chi’ites. On les regarde comme un groupe « d’isolés » qui ont préféré rester à l’écart et ne pas se prononcer sur tel calife ou tel fidèle.

Le principe de la situation intermédiaire

Telle fut la position de chacune des sectes envers les différents califes. Chacune de ces sectes formaient une véritable école dont les maîtres et disciples cherchaient des arguments pour appuyer leurs thèses.

Al Hassan al Basri présidait une réunion d’argumentation un jour où on lui demanda :

 » Vous,homme versé dans les sciences de la religion,vous savez que de nos jours certaines gens traitent d’infidèles ceux qui ont commis un grand péché car ils soutiennent que par suite de ce péché on a quitté la communauté des croyants. Ces gens sont les Khawârij. Par contre d’autres,les Murji’a,affirment que le grand péché ne peut nuire si on a la foi et que les actes extérieurs qu’accomplit l’homme ne font pas partie intégrante de la foi. Qu’en pensez vous? »

A sa place répondit un de ses élèves:  » Je ne dis pas que celui qui a commis un grand péché est absolument croyant ni absolument infidèle mais je soutiens qu’il est dans une situation intermédiaire,ni croyant ni infidèle ». L’élève,Wâsil ben ‘Ata s’eloigna ensuite d’eux,suivi dautres disciples. Al Hassan dit alors : » Wâsil se sépare de nous.il est devenu scissionniste ( mu’utazila) ».

La question qui a été posée à Al Hassan visait incontestablement les deux parties qui ont pris part à la bataille du Jamal et de Siffin ( Ali et Mu’âwiya).

Ainsi,avec Wâsil naissait une nouvelle secte,celle des Mu’utazila. Cette secte édifiera tout un système philosophique dans lequel la Raison occupe une place primordiale.

Ce furent les premiers penseurs de l’Islam,à l’origine du Qalam,philosophie religieuse islamique.

2-Le problème du déterminisme et du libre arbitre

A la fin des guerres de conquête et d’expansion,le tassement des luttes intestines, le deuxième grand problème après celui du Califât,qui préoccupa les musulmans, épineux lui aussi ,fut celui du déterminisme et du libre arbitre.

La question devait inéluctablement se poser aux conquérants qui avaient pénétré des territoires déjà influencés par la philosophie grecque,le christianisme ou le manichéisme,tels la Syrie,l’Irak et la Perse. Il est évident que la position des musulmans ne pouvait être nette sur le sujet.                                                                                      En effet,si des chrétiens,des juifs et des persans embrassaient la nouvelle religion,ils gardaient quand même leurs anciennes convictions sur beaucoup de sujets non résolus en Islam,parmi lesquels précisément le problème du déterminisme et du libre arbitre. Bien plus,ces nouveaux convertis exercèrent une influence considérable sur les musulmans qui se heurtaient pour la première fois à des systèmes philosophiques bien établis alors qu’eux cherchaient à en établir un. C’est ainsi que des chrétiens convertis à l’Islam propagèrent autour d’eux la croyance au libre arbitre alors que c’est plutôt la croyance à la prédestination qui prévalait déjà en Islam à cette époque.

Ce premier courant d’idées soutenant le libre arbitre était représenté,en Islam,par Ma’bad alJohni et Ghaylân alDimishqî,tous deux disciples d’un chrétien de l’Irak,nommé Susan,converti à l’Islam qu’il renia ensuite pour retourner au christianisme. Ma’abad frequentait le groupe d’alHassan alBasri et comptait déjà plusieurs adeptes à Basra. Wâsil avait donc connu Ma’abad puisque le principe du libre arbitre s’est formé autour d’alHassan. Quant à Ghaylân,fils d’un affranchi du Calife Osman,il vivait à Damas. Excellent orateur et très éloquent,il fut un défenseur très zélé du libre arbitre,il eut les mains et les pieds coupés sur ordre du calife Umayyades Hishâm ben Abdel Malik.

Les défenseurs du libre arbitre sont appelés les Qadariyya,le verbe qadara signifiant le pouvoir qu’à l’homme de produire ses propres actes et d’en être responsable.

Wâsil ben ‘Ata sera donc le continuateur de Ma’abad alJohni et le principal défenseur du libre arbitre à Basra. Il aura à combattre un autre courant,opposé et aussi puissant,celui du déterminisme dont le principal représentant est alors alJahm ben Safwân,un affranchi de Khorâssan qui vécut à Koufa.

Les déterministes sont appelés les Jabriyya,de l’arabe majbour qui signifie déterminé. Ils soutiennent que l’homme n’est point libre mais que Dieu lui a prescrit certains actes qu’il doit nécessairement exécuter. Les actes de l’homme sont donc aussi déterminés que les mouvements de son corps et ceux des corps bruts qui obéissent aux lois immuables de la physique.  » De même,disent-ils,que nous disons que l’arbre produit des fruits,que la pierre tombe,que l’eau coule,que le soleil se lève,ainsi nous disons: un tel a obéi,tel autre a désobéi alors qu’en réalité les deux séries d’actes sont absolument identiques,c’est à dire déterminés « .

Il faut reconnaître que les versets du Coran sur lesquels pouvaient s’appuyer les partisans du déterminisme sont nombreux. Ainsi ces versets  » Allah a mis un sceau sur leurs coeur et leurs oreilles et un voile recouvre leurs yeux. A eux est réservé un grand châtiment. »  » Nous avons envoyé à chaque peuple un apôtre leur dire « Servez Allah et rejetez Thâgout. Parmi eux il en fut qu’Allah dirigea et parmi eux il en fut que l’erreur entraîna ».  » Celui contre qui a été prononcé la parole du châtiment,peux-tu le délivrer du feu? ».  » Mais mon avis ne vous serait d’aucune utilité; si je désirais vous aviser et qu’Allah veuille vous égarer. Il est votre seigneur et c’est à Lui que vous retournerez ».

Parler de la philosophie islamique nous ayant conduit à aborder des positions litigieuses sur le déterminisme et le libre arbitre chez les Qadariya et les Jabriya,il est important de donner la position de la Sunna sur les deux concepts.

Soulignons d’emblée que croire à la prédestination est un principe fondamental de la foi. La nier c’est rejeter la religion.

Bien que de nombreux versets coraniques valident chacun des deux courants,il est évident pour nous que la vérité se situe à un autre niveau. De tous les commandements de la Loi,nous avons des directives,des commentaires ou des explications tirées du Coran ou de la Sunna. Sauf les sujets qui touchent au déterminisme ou au libre arbitre. On nous demande d’y croire,sans plus. Ce n’est pas que Dieu et son Prophète(sas) s’y refusent mais parce que tout commentaire ou explication est au-dessus de l’entendement et la compréhension humaines. S’y aventurer c’est s’égarer certainement et absolument.

Le Messager lui-même (sas) de son vivant avait interdit d’en discuter et personne n’en discuta jamais pendant sa vie et après sa mort,ni calife ni compagnon.

Il est plus sage pour nous de les suivre et considérer toutes ces polémiques comme vaines car les partisans du libre arbitre ont été excommuniés par les quatre Imams sunnites…

MAITRE ET DISCIPLE:

Il n’est pas de méthode unique ni figée pour la direction du disciple. Certains sont aptes à l’adoration pure,à la pratique des œuvres formelles et à suivre la voie des justes; d’autres sont prédisposés et faits pour la Proximité Divine, suivre la voie des Rapprochés des êtres  » désirés  » par Dieu grâce à la nature de la relation de leur coeur avec Dieu et avec les autres en conformité avec la Sunna.

Chacune des deux voies,celle des Justes et des Rapprochés a ses débuts et ses étapes finales. Il s’agit de semer la graine dans la terre qui lui convient.

Le Maitre régit les êtres intimes de ses disciples. Il connaît parfaitement chaque individu et ce qui lui convient. Toute personne qui avance sur le chemin,désirant que le Guide le mène où il  pense ou croit accéder fait preuve de mauvaise disposition et n’aboutira jamais nulle part.

A chacun est donné en fonction de ses dispositions selon la volonté de Dieu et le Maitre est soumis à cette même volonté car il vous dirige selon le plan de Dieu et non de lui-même.

Les relations Maitre-disciple sont particulières et n’obéissent pas à une logique rationnelle. Tantôt cordiales et franches,tantôt distantes et froides sans explication précise. C’est votre propre nature qui crée ces états et le remède se trouve dans ces réactions. Le Maitre est dans son rôle et vous n’imaginez pas un seul instant la difficulté de la tâche: vous préparer à affronter le voyage vers la Vérité…

Le Maitre et le disciple se choisissent-ils ? Tout est prédéterminé. Chaque ruisseau ou cours d’eau grossit toujours en un même fleuve qui se jette dans le même océan. L’alchimie qui réalise cela est de l’ordre de Dieu.

Tel Maître a la seule faculté de te montrer le chemin sans pouvoir t’accompagner. Tel autre pourra te conduire jusqu’à la porte du Royaume et ne pourra faire plus. Un autre aura la capacité de te conduire jusqu’au Roi. De nombreux walis se sont entendus répondre par celui qu’il pensait pouvoir leur favoriser l’illumination spirituelle:  » c’est un Tel le vrai Maître qui te la donnera. Il est dans telle ville ». Certains se sont vus guider vers un Maitre par istikhar alors qu’ils ne le connaissaient pas…et ce Maître les attendait !

Dans tous les cas,si vous êtes sincères,remettez-vous en à votre Seigneur et demandez qu’il vous guide à lui. Une voie vous sera ouverte par sa Toute-Puissance.

Je ne le répéterai jamais assez, n’empruntez pas seul une voie dont vous ne connaissez pas le début,encore moins la longueur ni oú elle vous fera aboutir. Vous mangerez du pain de l’amertume et boirez l’eau du désespoir. Que d’épines et de ronces…livrés à vous mêmes,sans boussole ni repère. Que de montagnes froides et plaines désertes,que de souffrance et de douleur…

Et si jamais vous accédez un jour à la fin du voyage,la surprise est immense et vous rendra plus perplexe car vous n’y avez pas été préparés et ne possédez aucun code de déchiffrement. Le risque de mécréance est certain et peut vous être spirituellement fatal.

Seigneur,fais nous voir les choses comme elles sont et non comme elles nous apparaissent!

Seigneur,nous avons pour tout bien notre foi,ne nous la reprend pas,Seigneur,ce dépôt nous te le confions car tu es meilleur Gardien!

Seigneur pardonne aux plus faibles de notre communauté et ne nous juge pas selon la Loi ni la Justice mais selon l’immensité de ta misericorde. Nous attestons que le Messager (sas) a accompli sa mission,c’est nous qui avons failli…par ignorance! misericorde…miséricorde !

NE NOUS FIONS PAS AUX APPARENCES

Au Maroc vivait un homme connu pour sa vie ascétique,pieux et scrupuleux. il vivait de la pêche,se nourrissant d’une partie de sa pêche et faisant aumône de tout le reste. Ce cheick avait de nombreux disciples attirés par son mode de vie.

Un de ses fidèles voulut entreprendre un bref déplacement vers un autre pays de la région et s’en ouvrit au Maître qui lui dit :  » Quand tu y seras,porte mon salut à mon frère,un tel,et demande lui de me faire des bénédictions car c’est un des walis de Dieu ».

Voici ce que le disciple raconte:

 » J’entrepris mon voyage. L’on me conduisit jusqu’à la porte du wali dont m’avait parlé le Maître. Sa maison me parut celle d’un roi et j’en fus très surpris! Quand je demandai à le rencontrer,l’on me répondit qu’il était avec le Roi en son palais,ce qui me troubla encore plus! Après une attente d’une heure environ,il apparut dans des habits luxueux et un véhicule qui ne conviennent qu’à un roi. Mon trouble augmenta. Profondément déçu,j’allais renoncer à le rencontrer et me dit que je ne pouvais désobéir à mon maître.

On me fit entrer et je vis un grand nombre de serviteurs et un luxe insolent. Je m’adressai au maitre des lieux : « Ton frère,un tel,te transmet ses salutations ».                                                                                     Il me dit: » tu viens de chez lui? » Je répondis oui.                                                                                                   Il reprit :  » Lorsque tu retourneras,dis lui ceci : Jusqu’à quand désireras-tu les biens de ce monde? Jusqu’à quand t’intéresseras-tu au monde? Quand finiras donc ta recherche des biens? ».                           Ces mots me troublèrent plus que tout ce que j’avais observé.

Lorsque je retournai au Maroc auprès de mon maître,il voulut savoir si j’avais pu rencontrer le wali. Je répondis oui.  » Que t’as-t’il dit pour moi ? ». Je répondis « rien ».                                                                          Il me dit : » impossible! Tu vas me dire ce qu’il t’a dit ». C’est ainsi que je lui répétai tout ce que le wali m’avait confié.

Le maître pleura longtemps et me dit:  » mon frère t’a dit la vérité. Lui,Dieu a purifié son cœur du Monde mais le lui a offert.Quant à moi,il me l’a arraché mais l’a conservé dans mon coeur ».

LA SUNNA ET LA SCIENCE DU HADITH,UNE DES SOURCES DE LA LOI ISLAMIQUE

La sunna,autre source de la loi,regroupe l’excellent comportement du Prophète (sas),indiqué par la parole,l’action,le silence de l’Envoyé de Dieu (sas). Elle trace pour le croyant la meilleure voie à suivre.

Dieu nous dit : » wa mâ yantiqou ‘anil hawâ ,il ne parle  pas sous l’emprise de passion »,Sourate Najm,verset 3. Par conséquent,ses actes et propos religieux sont sous le privilège de l’infaillibilité et inspirés par Dieu.

Bien que Dieu n’ait rien omis dans le Livre ( sourate Les Bestiaux,verset 38), qui,mieux que son Messager (sas),pouvait nous commenter et expliciter le Coran,détailler,préciser et confirmer les commandements de Dieu et sa volonté ?

Beaucoup de prescriptions divines et obligations sont inscrites dans le Livre mais les détails et exécutions sont donnés  et développés par celui qui les a transmis,Rassoul ( sas) lui-même. C’est ainsi que sa Sunna devient une autre source de la Loi,et,pour certains,a la même valeur légale que le Coran,donc opposable à tous les croyants.

Temoins de sa vie,les Compagnons ( sahâba) sont les mieux qualifiés,avec les Suivants ( tâbi’oûna),à un moindre niveau,pour rapporter ses paroles et ses actes. Cette première génération qui a survécu au Prophète (sas) près de 40 ans est censée avoir consciencieusement observé sa conduite. Les adeptes des Suivants s’appliqueront ensuite à recenser,consigner et communiquer tout ce qu’ils pouvaient ou pensaient savoir de sa vie et ses faits et gestes.

La Sunna « authentique  » est,à l’origine,la coutume pratiquée sous les yeux du Prophète (sas),avec son accord exprimé ou tacite et soigneusement enregistré par eux. Une somme énorme d’écrits et de notes diverses et variées ainsi réunie va préciser,expliquer et compléter le Coran.

PREMIERE FORME DE LA SUNNA : LE HADITH

Dès le 1er siècle de l’hégire,la Sunna prend la forme du hadith,témoignage ou récit rapportant une décision attribuée à Mohamed(sas),la certification ( hudjat) d’une pratique quelconque ou sa confirmation.

un hadith se divise en deux parties : d’abord une chaîne ( silsilat) de personnes autorisées qui atteste que la transmission ( riwâya ) du récit s’est faite successivement de l’un à l’autre,en remontant du dernier râwî jusqu’au premier transmetteur qui l’a reçu d’un Compagnon : c’est l’isnâd,garant de l’intégrité et de la véracité du hadith.

exemple :  » un Tel nous a dit,d’après un Tel qui l’a reçu d’un Tel,lequel l’avait entendu d’un Tel que ». Suit ensuite le texte du témoignage.C’est de cette formule type que naîtra un nouvel instrument législatif. Dès lors,en effet que l’on tient pour correct tout acte,toute parole ou tout jugement qui peut être justifié par une tradition rattachée à un Compagnon,lequel,témoin oculaire ou auditif d’un comportement du Prophète (sas) ,l’aura transmis comme sa volonté,la Sunna devient le moyen le mieux indiqué d’expliquer les prescriptions coraniques,une source absolue pour la science du Livre,l’établissement et le développement du dogme et des normes juridiques.

On ira ainsi parfois loin,très loin pour rechercher les hadiths. Le premier risque,vu la facilité de formulation d’un hadith( silsilat,isnâd et riwâya) fut de collecter des récits falsifiés. En effet,les hadiths vont servir d’arme de combat dans les rivalités politiques. Les Omeyyades,les ‘Abbassides et les chi’ites vont l’utiliser dans leurs polémiques et chaque secte,chaque école avait ses hadiths.

L’invention de hadiths  » politiques » commence dès la moitié du 2ème siècle de l’hégire et des voix s’élevèrent contre les hadiths dont l’isnad est incomplet ou douteux. L’imam Châfi’i ( ra) est le premier des fondateurs d’école juridique qui opta catégoriquement pour leur rejet alors que l’on retrouvait des hadiths d’isnâd incomplet dans le  » Mouwatta » de l’imam Malick ( ra ). La méthodologie de tri des hadiths n’existait pas encore et c’est la rédaction des grands recueils du IIIe siècle qui permettra à la critique scientifique d’apparaître dans ses traits essentiels.

A partir du  IIIe siècle de l’hégire,le grand souci est de trier lès hadiths authentiques des faux. L’effort fut énorme mais l’islam,longtemps menacé par des idéologies diverses,s’acheminait enfin vers un apaisement des doctrines et prendre sa forme traditionnelle des quatre écoles juridiques Sunnites. La science du hadith jouera un grand rôle dans cette stabilisation.

LA SCIENCE DU HADITH:

La partie essentielle de la science nouvelle,la science du hadith,est la critique de la chaîne des transmissions(silsilat). L’isnâd,qui est « une des prérogatives de la religion « , a des synonymes divers qui soulignent son importance,tels  » jambes du hadith », » frein et rênes  » et va être l’objet de l’examen le plus minutieux. Le  » matn « ,le texte effectif du hadith sera moins sollicité.

L’examen qui décide de la prise en compte du hadith ( i’tibâr) porte d’abord sur le mérite des personnages de la chaîne de transmission.

L’information ( khabar) du transmetteur est considérée comme un témoignage et soumise au mêmes règles que le témoignage en islam,tant en ce qui concerne la capacité (ahlîya) du témoin que la réception ( tahammul) du texte et sa fixation par l’audition ( sama’) ou l’écriture ( kitâbat).

La qualité de l’isnâd dépend donc de l’honorabilité (‘adl), la bonne réputation,laquelle donne lieu à une constatation de sincérité ( tazkia) ou à un reproche (djarh), autrement dit une approbation ( ta’dil) ou un désaveu ( tadjrih).

La connaissance (ma’rifa) des  » hommes du hadith » conduit au classement des principaux transmetteurs en catégories successives ou séries ( tabakât) et en  » autorités fortes ou faibles ». La régularité et la continuité de la transmission, la circonstance qu’un autre transmetteur originel a rapporté le même hadith,ou qu’un deuxième hadith vient confirmer,même sous une forme différente,le texte de la première,confère à l’ensemble une valeur intrinsèque essentielle.

Les tares ( ‘illa) du hadith,dont la dénonciation ( ta’llîl) ou diagnostic altère la qualité,se retrouvent donc le plus souvent dans l’isnâd qui est dit : relâché ( moursal) lorsque dans la chaîne un Suivant( tâbi’oûn) a omis le Compagnon qui le rattache au Prophète (sas), ou lorsqu’on établit que deux transmetteurs annoncés comme successifs ne se sont jamais rencontrés ! Le HADITH peut être aussi interpolé ( moudradj), interverti ( maklûb), interrompu ( mounkata’) ou discontinu ( mou’allak).

Le vice peut aussi provenir du texte. Par exemple,le hadith est anormal ( shâdhdh) en ce sens que son premier transmetteur est en contradiction avec tous les autres; il est isolé ( fard),vacillant ( mouztarab) par ses textes discordants,enfin,interpolé dans le texte. La pire des tares est la fabrication de toutes pièces du récit,que l’on fait précéder d’un isnâd correct. On a alors un hadith présumé ( mawdou’). Les hadiths peuvent être contradictoires ( moukhtalaf). Il faut alors les concilier ( jam’) en examinant les arguments qui militent en faveur de tel texte plutôt que tel autre. On aborde alors la distinction entre l’abrogeant ( nâssik) et l’abrogé ( mansoûk) commune au Coran et à la Sunna.

Selon que le hadith est indemne de ces vices ou en est atteint,il est parfait ( sahîh ) ou bon ( Hassan) ou faible ( da’îf ).

Les hadiths dits  » parfaits » sont d’abord ceux qu’ont réunis deux auteurs appréciés entre tous,AlBoukhârî ( mort en 870 ) et Mouslim ( mort en 875 ), dans deux ouvrages différents baptisés Authentiques ( al Sahîhîn ) parce que les hadiths apocryphes en ont été sévèrement et très rigoureusement éliminés. AlBoukhârî,par exemple,n’a conservé que 8000 hadiths sur plus de 300 000 dont il a eu connaissance. Mais la matière du hadith parfait n’en n’est pas pour autant épuisée car la perfection a des degrés.

En effet on distingue à cet égard :                                                                                                                                                                                                                                                           1- Les hadiths rapportés par les deux auteurs

2- Ceux rapportés par un seul d’entre eux

3- Ceux admis par aucun des deux bien que remplissant les conditions exigées par les deux

4- Ceux qui remplissent les conditions de validation d’un seul des deux

5- Le hadith parfait selon l’opinion d’autres auteurs

La perfection de ces cinq catégories de traditions est incontestable et la connaissance qu’elle établit est elle même apodictique.

Les hadiths  » bons  » sont ceux de provenance connue,rapportés par des transmetteurs notoires.

Théoriquement,il est difficile de distinguer les hadiths  » bons  » des hadiths parfaits. La question est tranchée,en pratique,par le fait que les textes ainsi qualifiés ont été groupés dans des recueils et sont mis en œuvre par tous les jurisconsultes.

Pour le musulman,le hadith reconnu comme vrai par les autorités qualifiées est une interprétation ou commentaire de la parole de Dieu et une imitation de la conduite de son Prophète.

Davidoffolle

LE MARIAGE TEMPORAIRE EN ISLAM : LICITE,TOLÉRÉ OU INTERDIT ?

 

1 106 commentaires pour Réligions-Spiritualités

  1. Quêteur dit :

    Chapitre 6
    – L’avilissement de l’âme est un arbre qui a pour semence la cupidité.
    – Rien de tel pour t’entraîner que la conjecture.
    – Tu es libre à l’égard de ce dont tu désespères, tu es l’esclave de ce que tu désires.
    – Qui ne progresse pas vers Dieu en considération de la faveur des bienfaits qu’Il lui
    accorde est traîné vers Lui par la chaîne des épreuves.
    – Qui ne rend pas grâce à Dieu pour Ses bienfaits s’expose à en être privé ; qui Lui en est
    reconnaissant les entrave à son profit.
    – S’Il continue à t’accorder Ses bienfaits pendant que tu persistes à mal agir avec Lui,
    crains qu’il n’y ait là un retrait graduel de Ses faveurs : « Nous leur retirerons
    graduellement Nos faveurs de telle façon qu’ils ne s’en apercevront pas ». (Qur’an LXVIII,
    44).
    – Si ayant violé les règles de respect (envers Dieu), l’aspirant voit le châtiment tarder à
    venir, c’est ignorance de sa part de dire : « Si j’avais violé les règles de respect, les faveurs
    divines se seraient interrompues et, nécessairement, j’aurais été puni par l’éloignement de
    Dieu ». Il est possible que ces faveurs lui soient retirées d’une manière dont il n’a pas
    conscience, et ne fût-ce qu’en le privant de tout surcroît.
    – Ainsi tu seras dans la station (maqâm) de l’éloignement sans que tu t’en aperçoives, et
    ne fût-ce qu’en te complaisant à la satisfaction de tes désirs.
    – Si tu vois un serviteur de Dieu maintenu par Celui-ci dans l’accomplissement régulier des
    exercices spirituels (awrâd) et favorisé d’une aide divine prolongée, ne mésestime pas les
    dons que Dieu lui a accordé pour la raison que tu ne vois en lui ni la marque des
    gnostiques (al-‘ârifîn), ni la splendeur de ceux qui aiment Dieu (al-muhibbîn). S’il n’avait
    pas d’inspiration (wârid), il ne persisterait pas à pratiquer les exercices spirituels (wird).
    – Certains, Dieu Réalité les a installés dans Son service ; à d’autres, Il a particulièrement
    attribué la fonction qui consiste à L’aimer. « Les uns et les autres, Nous les aidons des dons
    de ton Seigneur ; les dons de ton Seigneur ne sont pas limités ». (Qur’an XVII, 21).

  2. Quêteur dit :

    Chapitre 5
    – L’un des signes de la mort du cœur, c’est l’absence de tristesse après avoir négligé
    l’accomplissement d’un devoir, et l’absence de regret après avoir commis une faute.
    – Ne t’exagère pas l’énormité d’un péché au point que cela te fasse douter de la
    miséricorde de Dieu à ton égard. En effet, qui connaît le Seigneur considérera son péché
    comme petit en face de la générosité de Dieu.
    – Il n’est pas de faute légère en face de la justice de Dieu ; il n’en est pas de grande en
    face de Sa grâce.
    – Nulle bonne œuvre n’a plus d’espoir d’être agréée de Dieu que celle que tu oublies et
    dont tu fais peu de cas.
    – Dieu ne t’envoie l’inspiration (wârid) qu’afin par celle-ci tu t’avances vers Lui.
    – Il t’envoie cette inspiration pour t’affranchir de la main des altérités et te libérer de
    l’esclavage des choses créées.
    – Il t’envoie l’inspiration pour te sortir de la prison de ton être vers le libre espace de la
    contemplation de Dieu.
    – Les Lumières sont les montures des cœurs et des consciences intimes (asrâr).
    – La Lumière est l’armée du cœur, de même que l’obscurité est l’armée de l’âme
    passionnelle. Lorsque Dieu veut faire triompher Son serviteur, Il envoie à son secours
    l’armée des Lumières et détourne de lui le torrent des ténèbres et des tracas.
    – La Lumière permet le dévoilement ; à la vue intérieure (baçîra) appartient le jugement,
    et au cœur la décision d’avancer ou de reculer.
    – Ne te réjouis pas d’une bonne œuvre pour la raison qu’elle émane de toi ; mais réjouis￾toi de ta bonne action pour la raison qu’elle résulte de la faveur que Dieu t’as accordé.
    « Dis : De la faveur de Dieu, de Sa grâce, que de tout cela se réjouissent (les hommes) :
    cela vaut mieux que ce qu’ils amassent » (Qur’an X, 59).
    – Au gens de la Voie (sâ’ir), et à ceux qui sont parvenus au But (wâçil), Dieu a voilé la vue
    de leurs propres bonnes actions et de leurs états spirituels (hâl) : à ceux de la Voie parce
    qu’ils ne sont pas certains d’avoir avec une parfaite sincérité envers Dieu ; à ceux qui sont
    parvenus au But, parce qu’Il a détourné leur regards de ces œuvres en leur accordant la
    faveur de Le contempler

  3. Quêteur dit :

    Chapitre 4
    – Que l’élan de ton aspiration n’aille pas d’autre que Lui : l’espoir ne se met qu’en l’Être
    généreux (al-Karîm).
    – N’expose pas à autre que Lui un besoin qu’Il t’a envoyé. Comment un autre que Lui
    pourrait-il enlever ce que Lui t’a imposé ? Celui qui ne peut se délivrer lui-même (d’un
    tourment), comment pourrait-il en soulager autrui ? »
    – Si tu ne présumes pas de la bonté de Dieu pour la seule raison que la bonté est un de
    Ses attributs, reconnais-la dans la façon dont Il te traite ! T’a-t-il accoutumé à autre chose
    qu’à Ses bienfaits ? T’a-t-il accordé autre chose que Ses grâces ?
    – Ne voyage pas d’un monde créé à l’autre, car tu serais semblable à l’âne du moulin : il
    marche et rejoint le point d’où il est parti. Mais voyage, et quitte les mondes créés pour
    leur Créateur. « Certes, c’est auprès de ton Seigneur qu’est le point d’arrivée » (Qur’an LIII,
    43).
    – Pense à ces paroles du Prophète : « Quiconque quitte son pays en vue de Dieu et de Son
    prophète parviendra jusqu’à eux.
    – Qui le quitte visant un avantage de ce bas monde, l’obtiendra. Qui le quitte désirant une
    femme, l’épousera. Son exil atteindra le but qu’il s’est proposé en émigrant. »
    – Comprends bien ces paroles du Prophète : « Son exil atteindra le but qu’il s’est proposé
    en émigrant ». Réfléchis à cela, si tu es intelligent et doué de compréhension !
    – Ne prends pas pour compagnon celui dont l’état ne te stimule pas, et dont les paroles ne
    te montrent pas la voie vers Dieu !
    – Il se peut que tu sois mauvais et que la fréquentation d’un homme plus mauvais que toi
    t’amène à te complaire à la pensée des bonnes actions que tu as accomplies.
    – Il n’est pas mince le mérite d’une bonne œuvre émanant d’un cœur ayant renoncé (aux
    biens de ce monde).
    – Il n’est pas considérable le mérite d’une bonne œuvre émanant d’un cœur désirant
    ardemment (ces biens).
    – La beauté des actions provient de la beauté des états d’âme (hâl), et la beauté des états
    d’âme vient de la confirmation dans les stations (maqâmât) où descendent sur les cœurs
    les faveurs divines.
    – N’abandonne pas l’invocation (dhikr) pour la raison que pendant que ta langue
    mentionne Dieu ton cœur n’est pas présent. En effet, plus grave serait l’absence complète
    de la mention de Dieu que sa mention sans participation du cœur.

  4. Quêteur dit :

    Chapitre 3
    – Observer les défauts cachés en toi vaut mieux pour toi que scruter les mystères qui te
    sont voilés.
    – Dieu Réalité ne t’est pas voilé. C’est toi qui es couvert d’un voile qui empêche ton regard
    de L’atteindre. En effet, si quelque chose pouvait Le voiler, ce voile Le couvrirait. Or, s’il
    était possible que quelque chose Le couvrît, son Etre serait limité comme par une
    enceinte. Or, qui cerne vainc. « Et c’est Lui l’Invincible qui domine Ses serviteurs » (Qur’an
    VI, 18).
    – Arrache-toi aux attributs de ta nature humaine (bashariyyah), qui s’opposent à ta qualité
    de serviteur parfait (ubûdiyyah), afin que tu puisses répondre à l’appel de Dieu Réalité et
    être proche de Sa présence.
    – La source de toute désobéissance, de toute négligence, de toute concupiscence, c’est le
    fait d’être satisfait de soi-même.
    – Mieux vaut pour compagnon un ignorant mécontent de soi plutôt qu’un savant satisfait
    de lui-même. Que peut être la science d’un savant satisfait de lui-même, et quelle
    ignorance est celle de l’ignorant qui est mécontent de lui-même ?
    – Le rayonnement du cœur (baçîra) te fera constater Sa proximité de toi : l’œil de cette
    intelligence te fera constater ta non-existence (‘adam) en face de Son Etre et l’essence
    même de cette intelligence te rendra témoin de Son Etre. Tu ne verras alors ni ta propre
    existence, ni ta non-existence.
    – Dieu était et aucune chose avec Lui ; et Il est maintenant tel qu’Il a toujours été.

  5. Quêteur dit :

    Sagesses d’Ibn Atâi llah Al-Iskandari
    Chapitre 2
    – Parfait ignorant est celui qui veut qu’à l’instar présent advienne autre chose que ce que
    Dieu y manifeste.
    – Remettre les bonnes œuvres au temps du loisir, c’est une faute qui vient de la mollesse
    de l’âme.
    – Ne demande pas à Dieu qu’Il te sorte d’une situation pour t’employer dans une autre !
    S’Il le voulait, Il t’y aurait employé sans te faire quitter la première.
    – Chaque fois que l’aspiration spirituelle de celui qui suit la voix s’arrête aux révélations qui
    lui sont faites, les voix de la réalité essentielle l’appellent et lui disent : « Ce que tu
    cherches est au-delà ». Chaque fois que la beauté apparente des choses créées s’offre à
    ses regards, leur réalité essentielle lui crie : »Nous ne sommes que séductions, ne sois donc
    pas impie ! » (Qur’an II, 102).
    – Adresser une demande à Dieu, c’est douter de Lui. Si tu Le cherches, c’est qu’Il est
    absent pour toi. Chercher un autre que Lui, c’est insolence à Son égard, et si tu adresses à
    autre que Lui une demande, c’est la preuve que tu es éloigné de Lui.
    – A chaque souffle que tu émets, Il réalise en toi un de Ses décrets.
    – N’attends pas d’être débarrassé de tes tracas, car cela t’empêche d’être attentif à Lui
    dans la situation qu’Il t’a assignée.
    – Ne t’étonne pas de l’assaut des tracas tant que tu résides en cette demeure (terrestre) ;
    celle-ci ne peut procurer que ce qui convient à sa nature et répond à sa qualité.
    – Il n’y aura pas d’obstacle à l’obtention de ce que tu recherches en Dieu ; mais
    difficilement tu obtiendras ce que tu recherches pour toi-même.
    – C’est signe annonciateur du succès dans les dernières étapes que de s’en remettre à
    Dieu dès les premières.
    – Si tes débuts sont lumineux, la fin le sera également.
    – Ce qui est caché dans le tréfonds du cœur apparaît dans les manifestations extérieures.
    – Qu’il y a loin de celui qui Le (Dieu) prend pour preuve, à celui qui cherche à Le prouver !
    Celui qui Le prend pour preuve, connaît la réalité conformément à son rang : il déduit
    toute chose de son origine. Ne cherche à Le prouver que celui qui n’est pas parvenu
    jusqu’à Lui : quand donc est-Il disparu qu’il soit nécessaire de Le prouver ? Quand s’est-il
    éloigné pour que ce soient les traces de Son action qui nous fassent parvenir jusqu’à Lui ?
    – « Que celui qui est dans l’aisance donne selon son aisance » (Qur’an LXV, 7) : tels sont
    ceux qui sont arrivés jusqu’à Lui. « Et que celui dont les ressources sont mesurées (donne
    selon ses moyens) » : tels sont ceux qui voyagent vers Lui.
    – Ceux qui voyagent vers Lui sont guidés par les lumières de leur orientation (tawajjuh).
    Ceux qui sont arrivés à Lui possèdent les lumières de la contemplation immédiate
    (muwâjaha). Les premiers appartiennent aux Lumières, tandis que les seconds possèdent
    les lumières, car ils appartiennent à Dieu et à nul autre. « Dis : Dieu; et laisse-les s’amuser
    au milieu de leurs occupations futiles » (Qur’an VI, 91).

  6. Quêteur dit :

    Sagesses d’Ibn Atâi llah Al-Iskandari
    Chapitre 1
    – C’est signe que l’on compte sur ses propres œuvres que d’espérer moins (de la
    Miséricorde divine) lors d’un faux-pas.
    – Ton désir de dépouillement (tajrîd), lorsque Dieu te maintient dans l’activité, provient
    d’un appétit caché. Désirer t’adonner à l’activité quand Dieu te maintient dans le
    dépouillement, c’est t’abaisser et abandonner un haut dessein.
    – Les aspirations spirituelles antécédentes ne percent pas les murailles du destin.
    – Décharge-toi (en ce qui concerne ta subsistance) de la direction de tes actes ; ce dont
    s’occupe pour toi un Autre, ne t’en occupe pas.
    – L’effort que tu déploies pour obtenir ce qui t’es garanti, et ta négligence à t’acquitter de
    ce qui t’est demandé montrent l’obscurcissement de ta clairvoyance.
    – Que le délai mis à t’accorder ce que tu as demandé par des prières insistantes ne cause
    pas ton désespoir ; l’exaucement de tes prières t’es garanti pour les choses qu’Il a choisi
    de t’accorder, et non pas pour celles que tu as choisies pour toi-même ; et elles te seront
    accordées au moment où Il le veut, et non pas au moment que tu souhaites.
    – Que ne te fasse pas douter de la promesse divine le fait qu’elle ne s’accomplit pas,
    même si le terme en est arrivé, afin que ce doute ne soit pas la cause d’une brèche dans
    ta clairvoyance et d’une extinction de la Lumière sise dans le repli secret de ton cœur.
    – Si Dieu t’ouvre un accès à la connaissance, muni de cette faveur, ne t’inquiète pas de la
    diminution de tes bonnes œuvres. En effet Dieu ne t’a fait cette ouverture que parce qu’Il
    veut se faire connaître de toi. Ne sais-tu pas que cette voie vers la Connaissance est un
    don qu’Il t’accorde ; quant à tes œuvres, ce sont des présents que tu Lui fais. Quel
    rapport y a-t-il entre tes présents et le don qu’Il t’accorde ?
    – Les œuvres se différencient selon la diversité des états qui se présentent.
    – Les œuvres sont des silhouettes dressées dont l’âme est la pureté d’intention.
    – Enfouis ton existence sous le sol d’une vie obscure ; le germe issu d’une graine non
    enfouie ne parvient pas à produire des fruits.
    – Rien n’est plus profitable au cœur que l’isolement ; par lui, il entre dans l’arène de la
    méditation.
    – Comment un cœur pourrait-il être illuminé tant que les formes des choses existantes se
    reflètent dans son miroir ?
    – ou comment pourrait-il entreprendre son voyage vers Dieu, s’il est entravé par la
    concupiscence ?
    – ou comment désirerait-il ardemment entrer dans la présence de Dieu sans s’être purifié
    de la souillure de son insouciance?
    ou comment espérerait-il comprendre la subtilité des mystères avant de s’être repenti de
    ses moindres fautes ?
    – L’univers tout entier est ténèbres ; seule l’éclaire l’appariation en lui de Dieu Réalité.
    – Qui regarde l’univers et ne voit Dieu Réalité ni en lui, ni près de lui, ni avant lui, ni après
    lui, est dépourvu de toute lumière : le soleil de la Connaissance est voilé pour lui par des
    nuages (que sont à ses yeux) les traces (de l’acte créateur).
    – Une des preuves de la Puissance victorieuse du Très-Haut est le fait qu’Il se voile à toi
    par ce qui n’a pas d’être en dehors de Lui.
    – Comment pourrait-on concevoir que quelque chose Le voile alors que c’est Lui qui
    manifeste toute chose ?
    – Comment pourrait-on concevoir que quelque chose Le voile alors qu’Il se manifeste par
    toute chose ?
    – Comment pourrait-on concevoir que quelque chose Le voile alors qu’Il se manifeste en
    toute chose ?
    – Comment pourrait-on concevoir que quelque chose Le voile alors qu’Il se manifeste à
    toute chose ?
    – Comment pourrait-on concevoir que quelque chose Le voile alors qu’Il est le Manifeste
    (az-zâhir) avant l’existence de toute chose ?
    – Comment pourrait-on concevoir que quelque chose Le voile alors qu’Il est plus manifeste
    que toute chose ?
    – Comment pourrait-on concevoir que quelque chose Le voile alors qu’Il est l’Unique, et
    qu’avec Lui n’existe nulle chose ?
    – Comment pourrait-on concevoir que quelque chose Le voile alors qu’Il est plus proche de
    toi que toute chose ?
    – Comment pourrait-on concevoir que quelque chose Le voile alors que, sans Lui, ne serait
    manifestée l’existence d’aucune chose ?
    – O merveille : comment peut apparaître l’Etre dans le néant ?
    – Ou encore, comment peut subsister le transitoire à côté de Celui qui a pour attribut
    l’Eternité (al-qidam, l’antériorité absolue) ?

  7. Quêteur dit :

    Sagesses d’Ibn Atâi llah Al-Iskandari
    Chapitre 1
    – C’est signe que l’on compte sur ses propres œuvres que d’espérer moins (de la
    Miséricorde divine) lors d’un faux-pas.
    – Ton désir de dépouillement (tajrîd), lorsque Dieu te maintient dans l’activité, provient
    d’un appétit caché. Désirer t’adonner à l’activité quand Dieu te maintient dans le
    dépouillement, c’est t’abaisser et abandonner un haut dessein.
    – Les aspirations spirituelles antécédentes ne percent pas les murailles du destin.
    – Décharge-toi (en ce qui concerne ta subsistance) de la direction de tes actes ; ce dont
    s’occupe pour toi un Autre, ne t’en occupe pas.
    – L’effort que tu déploies pour obtenir ce qui t’es garanti, et ta négligence à t’acquitter de
    ce qui t’est demandé montrent l’obscurcissement de ta clairvoyance.
    – Que le délai mis à t’accorder ce que tu as demandé par des prières insistantes ne cause
    pas ton désespoir ; l’exaucement de tes prières t’es garanti pour les choses qu’Il a choisi
    de t’accorder, et non pas pour celles que tu as choisies pour toi-même ; et elles te seront
    accordées au moment où Il le veut, et non pas au moment que tu souhaites.
    – Que ne te fasse pas douter de la promesse divine le fait qu’elle ne s’accomplit pas,
    même si le terme en est arrivé, afin que ce doute ne soit pas la cause d’une brèche dans
    ta clairvoyance et d’une extinction de la Lumière sise dans le repli secret de ton cœur.
    – Si Dieu t’ouvre un accès à la connaissance, muni de cette faveur, ne t’inquiète pas de la
    diminution de tes bonnes œuvres. En effet Dieu ne t’a fait cette ouverture que parce qu’Il
    veut se faire connaître de toi. Ne sais-tu pas que cette voie vers la Connaissance est un
    don qu’Il t’accorde ; quant à tes œuvres, ce sont des présents que tu Lui fais. Quel
    rapport y a-t-il entre tes présents et le don qu’Il t’accorde ?
    – Les œuvres se différencient selon la diversité des états qui se présentent.
    – Les œuvres sont des silhouettes dressées dont l’âme est la pureté d’intention.
    – Enfouis ton existence sous le sol d’une vie obscure ; le germe issu d’une graine non
    enfouie ne parvient pas à produire des fruits.
    – Rien n’est plus profitable au cœur que l’isolement ; par lui, il entre dans l’arène de la
    méditation.
    – Comment un cœur pourrait-il être illuminé tant que les formes des choses existantes se
    reflètent dans son miroir ?
    – ou comment pourrait-il entreprendre son voyage vers Dieu, s’il est entravé par la
    concupiscence ?
    – ou comment désirerait-il ardemment entrer dans la présence de Dieu sans s’être purifié
    de la souillure de son insouciance

  8. Quêteur dit :

    Rabi’a Al-Adawiyya, chantre de l’amour divin

    Elle est entrée dans l’Histoire comme l’une des mystiques les plus célèbres de l’Islam et la première femme soufie. Ancienne esclave affranchie, elle a renoncé au monde matériel pour consacrer sa vie d’ascète au seul Amour de Dieu. Bien avant Hallaj et les maîtres soufis, Rabi’a Al-Adawiyya appelle à l’union parfaite avec le Divin qu’elle chante dans des poèmes d’une brûlante ferveur.

    Au 8ème siècle, les Musulmans sont maîtres de la plupart des régions orientales et les richesses s’amassent chez les classes favorisées. Près de 70 ans après la mort du Prophète, les valeurs de simplicité et de spiritualité de l’Islam déclinent sous l’emprise grandissante de l’amour de la matière et de l’apparat.
    Le moment était venu pour qu’une voix nouvelle s’élève pour rappeler que l’amour absolu de Dieu doit être la seule richesse du croyant et que le vrai bonheur est dans la communion avec le Divin.
    Ainsi commence la mission de celle qui deviendra la plus grande figure de la spiritualité soufie et entrera dan l’Histoire comme une sainte vénérée, Rabi’a Al-Adawiyya.
    Issue des Al-Atik, une tribu des Kaïs, elle naît en 719, (an 95 de l’Hégire) à Bassora (Irak), dans une famille très pauvre. À sa naissance, son père, Ismaël, lui donne le nom de “Rabi’a” (la 4ème) dans l’ordre après ses trois filles. Très pieux et indigent, le père meurt alors que Rabi’a n’a que dix ans, suivi quelques mois plus tard par la mère. Les quatre sœurs se retrouvent orphelines, seules, dans une misère extrême, sans le secours de personne. Elles décident de se séparer et trouver chacune son chemin.

    SA VIE EST DEVENUE UN MYTHE

    Bassora souffrait alors d’une grave épidémie suivie d’une période de disette. Les brigands et les bandits de grand chemin prolifèrent. L’un d’eux capture Rabi’a et la vend comme esclave pour une modique somme à un commerçant fortuné et très dur. Elle n’est alors qu’une petite fille. Assignée à des tâches trop pénibles pour son âge, Rabi’a subit son sort avec courage et résignation, armée de sa seule foi.
    Il est difficile à partir de ce moment de séparer la fiction de la réalité tant sa vie est devenue un mythe, source de plusieurs versions. Il existe celle selon laquelle Rabi’a aurait reçu la révélation très jeune et travaillait comme domestique. La nuit, quand elle se retirait seule dans sa petite chambre pour se remettre des souffrances de la journée, elle ne se reposait pas, ne mangeait pas, ne dormait pas. Elle ne trouvait son repos et son bien-être que dans la prière, la supplication et l’amour de Dieu. Une nuit, son maître se réveille et entend de loin la voix de Rabi’a. Il s’approche et l’observe discrètement derrière la porte. Farid ad-Din Al-Attar, le biographe de Rabi’a écrit : “Il aperçut la fillette prosternée en train de prier et de dire “Ô Dieu ! Toi Seul sais à quel point mon cœur désire T’obéir. Les prunelles de mes yeux sont à Ton service, mais Tu m’as abandonnée à la merci de cette créature violente.” Tandis qu’elle continue ses invocations et prières, le maître aperçoit une lampe planant au-dessus d’elle et dont la lumière emplissait toute la pièce. Saisi de peur d’avoir maltraité une sainte, il passe la nuit à réfléchir jusqu’à l’aube. Il appelle Rabi’a et lui dit : “Tu es libre ! Si tu le désires, tu peux rester avec nous et nous serons tous à ton service. Sinon, tu peux partir où tu veux”. Rabi’a choisit de s’en aller et fit ses adieux.”

    Des poèmes à la gloire du Divin

    Les mosquées seront désormais sa demeure. Elle rejoint les rassemblements soufis, y joue de la flûte et compose des poèmes à la gloire du Divin. Rabi’a a tout juste quatorze ans. Sa notoriété commence mais son âme incline à la solitude, elle aspire à vivre dans un univers vide de créatures mais plein de la proximité du Créateur. Son cœur se purifie des vanités matérielles et éphémères de ce bas-monde pour se remplir de l’amour du Divin, al-‘ishq al-ilahi, et atteindre Le Céleste Agrément d’Allah.
    Elle refuse les nombreux prétendants qui la demandent en mariage, dont le grand cheikh soufi Hassan Al-Basri. Elle expliquait ainsi son refus : “Comment prendrais-je soin d’un mari ? Je suis à mon Seigneur, et c’est dans son ombre que je m’accomplis et me fonds. Je Lui appartiens toute entière et Il occupe tout mon temps”.
    Elle se retire seule dans le désert, vivant en ascète dans le dénuement le plus total. Elle ne possède guère plus qu’une cruche en terre ébréchée, une natte de jonc et une brique en guise d’oreiller, mais l’amour de Rabi’a pour Allah n’a jamais vacillé en dépit de la pauvreté et de la solitude. Elle accomplissait, dit-on, mille “rak’at” par jour. Elle mangeait très peu, et était végétarienne.
    Sa réputation grandissant, de nombreux disciples et aspirants à la vie spirituelle viennent chez elle écouter ses enseignements et ses invocations poétiques.

    L’Amour source d’inspiration

    Rabi’a Al-Adawiyya se distingue des autres soufis en étant la première à poser l’Amour comme source d’inspiration et d’illumination, à proclamer un Amour absolu qui ne doit être entravé par aucune autre passion que l’Amour de Dieu.
    Parmi ses disciples le plus illustres, on peut citer Malik ibn Dinar, l’ascète Rabah Al-Qaysi, le spécialiste du Hadith Soufiane At-Thawri et le soufi Shafiq Al-Balkhi.
    Ses poèmes sont collectés dans deux opus “Chants de la recluse” et “Puisses-tu”. Dans “Les Illuminations de La Mecque”, Ibn Arabi en cite quelques vers “Mon Dieu, si je ne t’adore que par crainte de Ton Enfer, brûle-moi dans ses flammes ! Et si je ne t’adore que par convoitise de Ton Paradis, prive-moi de ses plaisirs ! Je ne t’adore que pour Toi, car Tu mérites l’adoration. Alors ne me refuse pas la contemplation de Ta face impérissable !”
    L’autre version, plus romancée, de la vie de Rabi’a est racontée en 1963 dans le film arabe “Rabi’a Al-Adawiyya” dont le rôle-titre est joué par l’actrice égyptienne Nabila Obeïd. Rabi’a est présentée comme une orpheline, devenue esclave et prostituée, livrée à la débauche chez ses différents maîtres fortunés. Peu à peu, Rabi’a est habitée par le souffle divin et tend à la rédemption à travers la prière, le jeûne et l’abstinence. Une nuit, le maître l’entend invoquer un bien-aimé à qui elle se livre tout entière dans des paroles brûlantes d’amour et passion. Ivre de colère et de jalousie, il jette Rabi’a en prison mais elle continue là ses invocations et ses prières. Convaincu de sa piété, il l’affranchit et la laisse partir.

    La Mère du Bien

    Rabi’a Al-Adawiyya est morte dit-on entre 80 et 90 ans, âge très avancé pour l’époque. Vivant dans un dénuement absolu, elle avait pour seuls biens, la méditation, la contemplation et l’adoration du Créateur. Elle a marqué le courant soufi comme étant la poétesse mystique qui a introduit dans la spiritualité musulmane la notion de l’amour absolu et inconditionnel de Dieu.
    À travers les Croisades, le récit extraordinaire de la vie de Rabi’a et le mythe qu’elle incarne sont portés en Europe par les chevaliers chrétiens. Le souffle divin de ses poèmes aurait inspiré de nombreuses religieuses et même quelques saintes comme Thérèse d’Avila, dans une Espagne encore imprégnée de l’héritage de l’Islam.
    Elle serait enterrée à Jérusalem, sur le Mont des Oliviers et sa tombe est devenue lieu de pèlerinage.
    Icône de la poésie mystique, femme ascète et désincarnée, illuminée du seul amour de Dieu, Rabi’a Al-Adawiyya est portée au rang de sainte, surnommée “La Mère du Bien”. Elle a laissé pour la postérité un legs spirituel inestimable qui a contribuer à forger sa légende.

  9. daahiratoul ihaata dit :

    𝗟𝗘𝗦 𝟯 𝗖𝗢𝗡𝗗𝗜𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗣𝗢𝗨𝗥 𝗔𝗩𝗢𝗜𝗥 𝗨𝗡𝗘 𝗥𝗘𝗨𝗦𝗦𝗜𝗧𝗘 𝗜𝗡𝗧𝗘𝗚𝗥𝗔𝗟𝗘 𝗗𝗔𝗡𝗦 𝗟𝗘 𝗭𝗜𝗞𝗥 𝗗’𝗨𝗡 𝗡𝗢𝗠 𝗗𝗜𝗩𝗜𝗡

    1- Ne pas se focaliser sur les bienfaits que l’on peut recevoir en retour
    2- S’éloigner de toutes sciences occultes ou obscures
    3- Posséder les qualités qu’Allah (swt) aime chez les croyants : la patience et l’éducation spirituelle (tarbiyatou rouh).

    𝘚𝘦𝘺𝘥𝘪 𝘔𝘰𝘶𝘩𝘢𝘮𝘦𝘥 𝘌𝘭 𝘊𝘩𝘦𝘪𝘬𝘩, 𝘐𝘮𝘢𝘮𝘢𝘭 𝘔𝘢𝘩𝘥𝘪 𝘢𝘭 𝘮𝘰𝘶𝘯𝘵𝘢𝘻𝘢𝘳(𝘢𝘴).

  10. daahiratoul ihaata dit :

    𝐃𝐈𝐀𝐆𝐍𝐎𝐒𝐓𝐈𝐂 𝐃𝐄 𝐋’Â𝐌𝐄

    L’âme est un sujet qui a longtemps suscité de nombreuses interrogations aussi bien sur son existence, sa nature, son fonctionnement ou même sa finalité. Cependant il y a une minorité parmi les élus de Dieu qui connaît parfaitement toutes ses particularités, même si elle constitue un grand mystère pour la majorité des êtres vivants (Coran, Sourate 17 – Verset 85).

    Ainsi, ces aristocrates choisis par Dieu possèdent une science complète de l’âme et sont les seuls capables de la maîtriser, d’enseigner ses caractéristiques et de révéler les processus pour la diagnostiquer.

    L’imam Al Mahdi (as) nous enseigne qu’on peut observer trois (3) états liés à l’âme : elle peut être soit malade, soit en bonne santé, soit détruite même si le concerné continue sa vie sur terre.

    𝙋𝘼𝙍𝙏𝙄𝙀 1: 𝙇𝙀𝙎 𝘾𝙊𝙉𝘿𝙐𝙄𝙏𝙀𝙎 𝘿𝙀 𝘾𝙀𝙇𝙐𝙄 𝙌𝙐𝙄 𝘼 𝙐𝙉𝙀 Â𝙈𝙀 𝙈𝘼𝙇𝘼𝘿𝙀

    1) Uɴᴇ ᴘᴀʀᴇssᴇ à ꜰᴀɪʀᴇ sᴇs ᴀᴄᴛᴇs ᴅ’ᴀᴅᴏʀᴀᴛɪᴏɴ

    Ce symptôme montre que la personne ressent un fort dynamisme pour toutes les activités qui n’ont rien à voir avec ses obligations envers son Seigneur. En revanche, son corps éprouve une paresse extrême lorsqu’il s’agit de ses occupations religieuses. Il serait plus apte à courir 5 kilomètres que de prier 2 rakats et néglige ses 5 prières quotidiennes. En effet, l’individu qui manifeste cet état n’accomplit pas entièrement ses 5 prières; même s’il s’en acquitte totalement, il attend un moment qui l’arrange pour les faire alors qu’il n’avait aucune contrainte.

    2) L’ᴀᴠᴇʀsɪᴏɴ ᴘᴏᴜʀ ʟᴇs ᴇɴsᴇɪɢɴᴇᴍᴇɴᴛs ʀᴇʟɪɢɪᴇᴜx.

    L’individu qui éprouve cet état affiche une répulsion, un écœurement et une hostilité pour tout ce qui est ‘’religion’’. Inversement, il extériorise un grand intérêt pour les futilités, le libertinage et les débauches. De plus, il s’active à développer et à propager les égarements et les péchés.

    3) L’éɢᴏᴄᴇɴᴛʀɪsᴍᴇ.

    Ces gens démontrent une avidité résultant d’une préoccupation pour leur propre bien-être et un mépris de celui des autres. Ils n’agissent qu’en leur propre intérêt, au détriment des autres. Ils convoitent toutes les richesses de la terre et souhaitent la pauvreté pour les autres.

    4) Déɴɪ ᴅᴇ ʟᴀ ᴠéʀɪᴛé ᴛᴏᴜᴛ ᴇɴ ᴄᴏɴɴᴀɪssᴀɴᴛ sᴏɴ ᴀᴜᴛʜᴇɴᴛɪᴄɪᴛé.

    Ce caractère propre à certains est assimilable à l’orgueil devant l’exactitude des informations apportées. Ces personnes hautaines n’accepteront jamais la vérité et sont prêtes à la combattre avec tous les moyens à leur disposition pour la faire taire ou disparaitre car si cette vérité se répand, cela portera atteinte à leur image ou à leur intérêt.

    5) L’ᴀʙᴀɴᴅᴏɴ ᴅᴇ ʟᴀ ʙᴏɴɴᴇ ᴄᴏɴᴅᴜɪᴛᴇ ᴇᴛ ʟᴀ ᴅéᴘᴇɴᴅᴀɴᴄᴇ à ʟ’éɢᴀʀᴇᴍᴇɴᴛ.

    L’individu dans cet état s’affaire seulement dans le mal et l’impureté avec un enthousiasme déconcertant.

    𝘔ê𝘮𝘦 𝘴𝘪 𝘭’𝘰𝘯 𝘢 𝘤𝘪𝘵é 𝘲𝘶𝘦 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘳𝘦𝘧𝘭è𝘵𝘦𝘯𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘮𝘢𝘭𝘢𝘥𝘪𝘦 𝘥𝘦 𝘭’â𝘮𝘦, 𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘦𝘯 𝘦𝘹𝘪𝘴𝘵𝘦 𝘥’𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦𝘴. 𝘊𝘦𝘱𝘦𝘯𝘥𝘢𝘯𝘵, 𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘪𝘮𝘱𝘰𝘳𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳 𝘶𝘯 𝘳𝘦𝘮è𝘥𝘦. 𝘗𝘰𝘶𝘳 𝘤𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦, 𝘴𝘦𝘶𝘭 𝘶𝘯 𝘨𝘶𝘪𝘥𝘦 𝘳𝘦𝘭𝘪𝘨𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘲𝘶𝘪 𝘥é𝘵𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘴𝘦𝘤𝘳𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭’â𝘮𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘦𝘯 𝘮𝘦𝘴𝘶𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘳é𝘵𝘢𝘣𝘭𝘪𝘳 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 é𝘵𝘢𝘵 𝘯𝘰𝘳𝘮𝘢𝘭 𝘤𝘢𝘳 𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘰𝘮𝘱é𝘵𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘥𝘪𝘢𝘨𝘯𝘰𝘴𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦𝘳. 𝘐𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘩𝘢𝘣𝘪𝘭𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘥𝘪𝘴𝘤𝘶𝘵𝘦𝘳 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘵 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘥é𝘵𝘦𝘳𝘮𝘪𝘯𝘦𝘳 𝘴𝘦𝘴 𝘮𝘢𝘯𝘲𝘶𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘨𝘶é𝘳𝘪𝘳 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘭è𝘵𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵. 𝘌𝘧𝘧𝘦𝘤𝘵𝘪𝘷𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘵𝘳𝘢𝘪𝘵𝘦𝘳, 𝘭𝘦 𝘮𝘢î𝘵𝘳𝘦 𝘮𝘺𝘴𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘭𝘶𝘪 𝘱𝘳𝘦𝘴𝘤𝘳𝘪𝘳𝘦 𝘴𝘰𝘪𝘵 :

    ● Le zikr de la prière sur le Prophète (psl)

    ● L’Invocation d’un ou de plusieurs noms de Dieu

    ● La lecture du coran

    ● L’aumône légale

    ● Le pèlerinage à la Mecque

    ● L’expression de la bonne parole

    ● Etc…

    Toutefois, il est capital que celui qui pense avoir un des vices de l’âme, aille rapidement trouver un médecin spirituel (Coran, sourate 5/ Verset 35) car celui qui meurt avec une âme déficiente ne pourra jamais profiter ni de la miséricorde de Dieu, ni de Sa béatitude.

    En effet ces gens feront partie des hypocrites, étant donné qu’ils agissent en public comme si leur âme était bien portante alors que, lorsqu’ils sont seuls ou avec leurs congénères, ils retournent à leurs péchés (Coran, sourate 2/ Verset 14). De plus, ils seront dans les plus basses couches de l’enfer (Coran, sourate 4/ Verset 145) et Dieu les enterrera dans la géhenne sous les mécréants.

    Ce fait est compréhensible vu que les non-croyants démontrent clairement par leurs actes, leur non-appartenance à la religion, or les hypocrites affirment leur croyance à l’islam mais ils n’œuvrent aucunement selon les principes fixés par Dieu. En outre, si l’individu ne fait rien pour se soigner, l’âme transmet à son cœur le mal qu’elle contient (Coran, sourate 2/ Verset 10), puis à son organisme de sorte que la personne tombe très fréquemment malade.

    𝙋𝘼𝙍𝙏𝙄𝙀 2 : 𝙇𝙀𝙎 𝘾𝙊𝙈𝙋𝙊𝙍𝙏𝙀𝙈𝙀𝙉𝙏𝙎 𝘿𝙀 𝘾𝙀𝙇𝙐𝙄 𝙌𝙐𝙄 𝘼 𝙐𝙉𝙀 Â𝙈𝙀 𝙀𝙉 𝘽𝙊𝙉𝙉𝙀 𝙎𝘼𝙉𝙏𝙀

    1) L’ᴀʟᴛʀᴜɪsᴍᴇ

    Cette qualité est un indice sûr pour celui qui a une âme en bonne santé. Cette personne montre des signes de bienveillance à l’égard des autres et souhaite le meilleur pour eux. Cependant, elle peut avoir des manquements dans son âme que seul un maître spirituel sera en mesure de compléter.

    2) L’ᴀᴛᴛᴀᴄʜᴇᴍᴇɴᴛ ɪᴍᴍᴜᴀʙʟᴇ à Dɪᴇᴜ ᴇᴛ à Sᴇs ᴘʀɪɴᴄɪᴘᴇs.

    Cette allégeance pieuse est matérialisée par la foi, l’amour, la fidélité et le dévouement à Dieu, au prophète Mouhamad (psl), à son Guide spirituel et aux élus de Dieu. S’il ne restait seulement qu’une heure à vivre au croyant se trouvant dans cet état, il la passera dans l’adoration de Dieu.

    3) Uɴᴇ ᴍᴏᴛɪᴠᴀᴛɪᴏɴ ᴘᴏᴜʀ ʟᴇs ᴀᴄᴛᴇs ᴄᴜʟᴛᴜᴇʟʟᴇs.

    Le fidèle qui connait cette réalité, éprouve une envie, une fierté et une totale dévotion pour toute pratique religieuse.

    4) Gèɴᴇ à ᴘʀᴏꜰéʀᴇʀ ᴅᴇs ᴘᴀʀᴏʟᴇs ʙʟᴀsᴘʜéᴍᴀᴛᴏɪʀᴇs ᴇᴛ ᴏᴜᴛʀᴀɢᴇᴀɴᴛᴇs.

    Le croyant qui possède cette qualité n’exprime que des bonnes paroles. Il a même honte lorsqu’il lui vient l’idée de prononcer une offense. Il est plus disposé à songer à ses propres défauts et à la manière à laquelle il peut s’en séparer au lieu de s’occuper de ceux des autres.

    5) Uɴᴇ ʜᴇᴜʀᴇᴜsᴇ ᴀᴘᴘᴀʀᴇɴᴄᴇ ʟᴏʀs ᴅᴇ ʟ’ᴇxéᴄᴜᴛɪᴏɴ ᴅᴜ ᴄᴜʟᴛᴇ

    Le fidèle se trouve dans un état bienheureux grâce à l’accomplissement des obligations religieuses. Durant ses investissements dans le chemin de Dieu, son apparence fait qu’il est même prêt à librement renoncer aux biens terrestres tellement il se sent comblé dans l’adoration de Dieu. De surcroît, il a une grande volonté à se réveiller à l’aube pour accomplir sa prière ou son zikr.

    6) Uɴᴇ sᴇɴsɪʙɪʟɪᴛé sᴘɪʀɪᴛᴜᴇʟʟᴇ ʟᴏʀs ᴅᴜ ᴢɪᴋʀ.

    La personne avec une âme bien portante ressent des manifestations mystiques lors de ses séances d’oraisons.

    En outre, celui avec une âme en bonne santé, profite d’un état normal de son organisme qui fonctionne harmonieusement de sorte que les maladies, les anomalies ou infirmités courantes ne l’atteignent que rarement ou pas du tout. De plus, il a un amour sincère et illimité pour Dieu, pour le Prophète Mouhamad (psl) et pour son Guide spirituel.

    𝙋𝘼𝙍𝙏𝙄𝙀 3 : 𝙇𝙀𝙎 𝘾𝙊𝙈𝙋𝙊𝙍𝙏𝙀𝙈𝙀𝙉𝙏𝙎 𝘿𝙀 𝘾𝙀𝙇𝙐𝙄 𝘿𝙊𝙉𝙏 𝙇’Â𝙈𝙀 𝘼 𝙀𝙏𝙀 𝘿𝙀𝙏𝙍𝙐𝙄𝙏𝙀

    Si une personne est habituée à invectiver les hommes de Dieu, alors l’on peut déclarer avec certitude que son âme est détruite. C’est quelqu’un qui n’est jamais d’accord avec les saints et profère avec emportement des injures à leur endroit. De plus, il doute même du niveau mystique de son propre maître spirituel et du grade que ce dernier aurait pu obtenir auprès de Dieu.

    Par exemple, l’âme détruite d’un Tidjane commence à se questionner sur les faveurs que Dieu à accorder à Mawlaya Cheikh Ahmed Tidjane (rta). C’est-à-dire qu’elle se demande si Mawlaya Cheikh a réellement reçu l’exclusivité des secrets de la voie Tidjane directement du Prophète (psl), s’il a pu atteindre le degré de la Katmiya et du Khatmiya, s’il possède réellement tel ou tel grade, etc…

    Par ailleurs, le malheureux avec une âme détruite doute même du bien-fondé de l’islam et a tendance à virer vers la facilité. Des pensées obscures l’envahissent comme le fait de se demander:

    · « S’il ne serait pas mieux de délaisser les pratiques islamiques et d’aller travailler pour accumuler de la richesse. » ?
    · « Si le jour du jugement dernier aura lieu, si l’enfer ou le paradis existent réellement etc…» ?

    Mawlaya Seydi Mouhamed El Cheikh (as) nous apprend les causes de la destruction d’une âme selon les enseignements de Mawlaya Cheikh Ahmed Tidjane Chérif (rta) :

    1) L’ᴏᴜᴛʀᴀɢᴇ à ᴜɴ éʟᴜ ᴅᴇ Dɪᴇᴜ

    La première cause de la destruction d’une âme est l’outrage envers un élu de Dieu. C’est comme si l’âme du responsable de cet outrage recevait l’équivalent d’une bombe atomique qui la réduirait à néant ainsi que l’environnement sur lequel elle était installée, ce qui est très grave. En plus, il est important de comprendre qui est considéré comme étant un élu de Dieu ? Mawlaya Seydi Mouhamed El Cheikh (as) enseigne qu’il s’agit là de celui que Dieu compte parmi les bons musulmans et pas seulement d’un saint avec des grades élevés. C’est pour cela qu’il est conseillé d’adopter la prudence envers les musulmans qu’on ne connait pas explicitement.

    2) Lᴇ sᴏᴍᴍᴇɪʟ ʟᴏʀs ᴅᴇs ᴀssᴇᴍʙʟéᴇs ᴅᴇ ᴢɪᴋʀ

    La deuxième cause concerne spécifiquement le Tidjane qui a une âme en bonne santé. En effet, le disciple Tidjane qui a l’habitude de dormir durant les séances de wazifa en groupe, a de fortes chances que son âme soit anéantie s’il continue à le faire; ceci même si l’adepte avait dans son cœur l’amour du Prophète (psl), de Mawlaya Cheikh Ahmed Tidjane (rta), de la voie Tidjane, etc…

    Le disciple saura que son âme a été anéantie s’il constate qu’il régresse en motivations et en bons comportements vis-à-vis de Dieu, de l’islam et de la voie Tidjane. Son amour envers le Prophète (psl) et Mawlaya Cheikh (rta) faiblira. Il reniera la voie Tidjane et ira progressivement vers l’apostasie.

    Malgré le grand danger qui existe sur le fait de somnoler ou même de ronfler dans les assemblées de la wazifa, Mawlaya Seydi Mouhamed El Cheikh (as) révèle que ce phénomène est très répandu car, beaucoup de ceux qui y assistent se mettent soit à somnoler, soit à dormir, soit à ronfler, etc… et parmi eux, il y’en a qui s’embrouillent dans la récitation. Par exemple, ils peuvent réciter la Djawharatoul kamal à la place de la Salatoul fatiha ou continuer de réciter l’istighfar au lieu de s’arrêter etc… En effet les observateurs venant de Ghayb supervisent tout ce qui se passe lors des séances de wazifa, et rien ne leur échappe.

    Ce sont ces gens qui dorment ou somnolent dans les séances de wazifa que Mawlaya Cheikh Ahmed Tidjane (rta) met en garde contre la destruction de leur âme. En effet, ils sont considérés comme des personnes distraites qui viennent perturber les assemblées de zikr.

    La meilleure solution pour éviter cette dangereuse situation est d’appliquer l’enseignement de Seydi El hadji Malick Sy (rta). Lorsqu’on lui a demandé que faire si l’on somnole durant le zikr ? il a répondu : « 𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘢𝘳𝘳ê𝘵𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘻𝘪𝘬𝘳 𝘦𝘵 𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘥𝘰𝘳𝘮𝘪𝘳 ». Cette instruction est capitale dans le cadre de la wazifa en groupe car il est préférable de ne pas y assister pour le disciple qui pense avoir des risques d’endormissement durant la séance et le mieux, c’est de rester chez lui pour effectuer seul son wazifa.

    Ainsi, il est fondamental de protéger son âme contre les maladies ou la destruction car tant que l’âme est bien portante, la connexion entre la personne et le monde Ghayb est assurée afin de bénéficier des lumières qui y proviennent. Par ailleurs, si une âme est anéantie, seul un wali (saint) digne de ce nom (et ils sont peu) est capable de la restaurer car il faudra recommencer à zéro le processus de construction de l’âme, (processus qui ressemble au grain qu’on sème pour faire pousser un arbre). C’est pour cela que ceux qui vivent encore sur terre malgré une âme anéantie finissent souvent mal. Parce qu’ils ne veulent plus entendre la vérité, ils auront un grand mal à aller vers quelqu’un qui pourrait réédifier leur âme, même s’ils l’écoutaient.

    ᴅ’ᴀᴘʀÈs ʟᴇs ᴇɴsᴇɪɢɴᴇᴍᴇɴᴛs ᴅᴇ ʟ’ɪᴍᴀᴍ ᴍᴀʜᴅɪ ᴀʟ ᴍᴏᴜɴᴛᴀᴢᴀʀ ᴍᴀᴡʟᴀʏᴀ sᴇʏᴅɪ ᴍᴏᴜʜᴀᴍᴇᴅ ᴇʟ ᴄʜᴇɪᴋʜ (ᴀs)

  11. daahiratoul ihaata dit :

    𝐂𝐎𝐌𝐏𝐀𝐑𝐀𝐈𝐒𝐎𝐍 𝐄𝐍𝐓𝐑𝐄 𝐋𝐄 𝐏𝐎𝐈𝐃𝐒 𝐃𝐄 𝐋’Â𝐌𝐄 𝐄𝐓 𝐂𝐄𝐋𝐔𝐈 𝐃𝐔 𝐂𝐎𝐑𝐏𝐒

    L’étude de la relation entre l’âme et le corps s’inscrit dans la pluridisciplinarité où peuvent intervenir les scientifiques, les médecins, les mystiques, les intellectuels, etc…

    Le corps humain est formé par Dieu avec la représentation du nom de Mouhamed tandis que l’âme est le moteur qui lui permet de communiquer, d’avoir de l’énergie et de bouger.

    Pourtant, Dieu les a séparés de telle sorte que l’âme interagisse avec le monde ghayb (monde invisible) tandis que le corps vit dans le monde chahada (sur terre).

    De ce fait, pour connaître leur poids, il faudra étudier en premier lieu leur environnement d’évolution.

    Pour subsister dans le monde terrestre, Dieu a créé l’homme avec de l’argile et a intégré dans son corps tout ce dont il a besoin : les organes, les veines, les os, ainsi de suite…

    Les scientifiques les caractérisent comme étant de la matière même si en réalité la source de cette substance argileuse est issue de la lumière.

    C’est pourquoi l’homme a hérité de l’énergie et de la force provenant de l’argile. Mais la proximité de cette matière avec celle de notre terre a été concentrée dans l’os nommé : 𝒄𝒐𝒄𝒄𝒚𝒙. Ce dernier situé à l’extrémité de la colonne vertébrale est fait de la même matière que la terre du monde chahada. C’est ce qui explique son inaltérabilité même après être enfoui cent ans sous terre. C’est comme si on ensevelissait du sable dans du sable.

    Durant toute son existence sur terre, le coccyx humain agit tel un aimant entre le globe terrestre et le corps de l’homme. Même si les humains ne ressentent pas souvent l’effet attractif sur eux lorsqu’ils marchent ou sautent, ils sont tirés en permanence vers le bas.

    Cette interaction que les scientifiques appellent  »la pesanteur » est l’effet direct magnétisant de la matière du coccyx avec la matière terrestre.

    En vérité, ce qui t’attire provient du monde invisible, c’est un secret divin. C’est pourquoi si on enlevait le coccyx du corps humain ce dernier voguerait dans l’atmosphère comme un astronaute dans l’espace et ne serait plus soumis à la pesanteur terrestre.

    C’est pour cela que certains élus de dieu, connaissant le secret de cette interdépendance sont capables de déconnecter l’effet de la pesanteur pour pouvoir voguer, voyager avec le vent ou dans l’espace.

    Du côté de la médecine, certains se demandent pourquoi celui qui vient juste de mourir pèse plus lourd par rapport au moment précédant sa mort. Malgré toutes les théories avancées, la réalité est que tant que l’homme est en vie, son sang circule et à sa mort, ce mouvement s’arrête; ce qui entraine une coagulation sanguine et une aspiration des eaux du corps par les muscles.

    Ces réactions chimiques expliquent l’augmentation du poids du défunt. Par la suite, on observe un gonflement du corps indiquant les débuts d’une décomposition avec les pores qui s’ouvrent. Ce processus peut être accéléré sous le soleil car les rayons lumineux pénètrent dans les trous poreux pour provoquer l’altération.

    C’est pour cela que le corps inerte est réfrigéré pour ralentir la décomposition. De même, c’est durant l’écartement des pores que les différentes familles de bactéries entrent en scène pour initier le développement des vers et démarrer la destruction progressive des organes.

    Lorsque le corps atteint un état avancé de putréfaction (déformation), les liquides sont alors expulsés à l’extérieur et disparaissent graduellement avec les diverses interactions chimiques de la chaleur, des vers, des bactéries, du vent, de l’univers, etc…

    Par conséquent, il ne reste plus qu’une légère carcasse avec un poids minime.

    Concernant le poids de l’âme qui est de la prérogative des grands mystiques, il faut comprendre qu’elle est tellement lourde qu’aucune balance terrestre ne peut la peser.

    Cela pourrait étonner les non-initiés au mysticisme que l’âme soit des milliers de fois plus lourde que le corps. Pourtant, son pouvoir fait qu’elle peut facilement flotter dans l’air, entrer dans un atome de matière ou d’antimatière, ce qui lui confère l’aisance de traverser les murs, de pénétrer facilement dans les tuyaux et de voguer dans les milieux liquides.

    Étant donné que la majorité des êtres vivants sur terre ignorent le pouvoir et le poids de leur âme, Dieu leur donnera l’occasion de les découvrir au moment de leur entrée au paradis. Ainsi, l’heureux qui y accèdera verra son corps devenir extrêmement beau mais surtout doté d’une force surréaliste. C’est parce que Dieu transférera tout le pouvoir de son âme vers son corps édénique sachant que cette puissance est variable selon chaque individu.

    Maintenant analysons le verset :  »Et ils t’interrogent au sujet de l’âme, – Dis: « L’âme relève de l’Ordre de mon Seigneur ». Et on ne vous a donné que peu de connaissance. » (Sourate 17-V85) :

    𝘚𝘰𝘶𝘷𝘦𝘯𝘰𝘯𝘴-𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘦 𝘯𝘰𝘴 𝘰𝘣𝘴𝘦𝘳𝘷𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘰𝘶𝘳𝘢𝘨𝘢𝘯𝘴, 𝘦𝘯 𝘦𝘧𝘧𝘦𝘵, 𝘶𝘯 𝘷𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘢𝘳𝘳𝘢𝘤𝘩𝘦𝘳 𝘶𝘯 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥 𝘢𝘳𝘣𝘳𝘦 𝘣𝘪𝘦𝘯 𝘦𝘯𝘳𝘢𝘤𝘪𝘯é 𝘱𝘰𝘶𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘱𝘦𝘴𝘦𝘳 𝘥𝘦𝘴 𝘵𝘰𝘯𝘯𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘵𝘢𝘯𝘵, à 𝘤ô𝘵é 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘴𝘤è𝘯𝘦, 𝘭’𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘱𝘦𝘴𝘢𝘯𝘵 𝘦𝘯𝘷𝘪𝘳𝘰𝘯 70 𝘬𝘨 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦𝘳 𝘥𝘦𝘣𝘰𝘶𝘵 𝘴𝘢𝘯𝘴 ê𝘵𝘳𝘦 𝘦𝘮𝘱𝘰𝘳𝘵é 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦 𝘷𝘦𝘯𝘵.

    Toutefois, les arbres ont une âme mais cette dernière fonctionne différemment de celle des hommes. Celle des végétaux se meut selon les jours; elle peut se trouver dans une de ses feuilles, ou dans les branches ou dans son tronc ou même dans ses racines etc.…

    Ainsi, connaissant ce mystère, les élus de Dieu qui souhaitent abattre un arbre ne font qu’arracher la partie où se loge l’âme sans se fatiguer. Par exemple si elle se trouve dans une de ses feuilles, il suffit de ne couper que la feuille.

    De même, c’est pour cela qu’il n’est pas souhaitable d’abattre un arbre ou de couper même une seule de ses feuilles sans aucune raison valable car chacune de ses parties est connectée avec son âme et effectue un Zikr perpétuel d’un nom divin. Ces invocations des végétaux influencent positivement l’univers dans lequel ils vivent.

    Chaque feuille coupée perturbe le zikr de l’arbre s’il n’y a aucune intervention de Dieu. Donc, on peut comprendre que malgré l’existence d’une âme pour l’arbre et d’une âme pour l’homme, le vent a plus de facilité à arracher l’arbre que l’homme à cause de la différence de leur connexion avec la terre. Effectivement, l’arbre est lié à la terre par ses racines tandis que l’homme est retenu par le magnétisme entre le coccyx et le globe terrestre.

    En outre, l’âme de l’homme contient toutes les informations sur l’existence d’un être humain, c’est à dire que Dieu y enregistre toutes les données de l’homme à savoir : les œuvres, son développement, les enseignements divins, etc… C’est pourquoi les mystiques qui ont assimilés ces données durant leur passage sur terre sont capables d’effectuer une formation spirituelle pour eux-mêmes ou pour les disciples.

    Ce fait est aussi évident lorsqu’on découvre le corps intact de certains saints même après restés enterrés pendant cent années car ils sont capables de protéger leur corps dans des milieux hostiles et mêmes dans des univers où ils peuvent rencontrer de l’antimatière.

    Contrairement aux mystiques, c’est seulement au paradis que la majorité des gens découvriront le contenu de leur âme en termes d’informations et de pouvoir car Dieu les transfèrera dans leur corps. Au moment où la personne s’étonnera et ressentira cette puissance et ce savoir incroyable, on lui indiquera qu’il s’agit du contenu de son âme qui a été transféré.

    La sagesse qui se trouve dans cette délocalisation réside dans le fait qu’au paradis, l’âme ne demande plus rien au corps. Souvenons-nous que l’objectif sur terre est seulement l’adoration d’Allah pour alimenter l’âme en lumière et établir une connexion avec le monde ghayb.

    Alors que dans le jardin d’Eden, il y aura une toute autre organisation liée à la volonté du cœur. En d’autres termes tout ce que l’homme y voudra sera exaucé et il n’y aura que volonté du cœur et réjouissance du corps.

    𝘌𝘯𝘴𝘦𝘪𝘨𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘶 𝘘𝘰𝘶𝘵𝘣𝘰𝘶𝘭 𝘈𝘲𝘵𝘢𝘢𝘣𝘰𝘶𝘭 𝘒𝘢𝘣𝘪𝘳, 𝘔𝘢𝘸𝘭𝘢𝘺𝘢 𝘚𝘦𝘺𝘥𝘪 𝘔𝘰𝘶𝘩𝘢𝘮𝘦𝘥 𝘌𝘭 𝘊𝘩𝘦𝘪𝘬𝘩, 𝘪𝘮𝘢𝘮 𝘔𝘢𝘩𝘥𝘪 𝘢𝘭 𝘮𝘰𝘶𝘯𝘵𝘢𝘻𝘢𝘳 (𝘢𝘭𝘢𝘪𝘩𝘪 𝘴𝘢𝘭𝘢𝘮).

  12. daahiratoul ihaata dit :

    𝐋𝐄𝐒 𝐄𝐂𝐋𝐈𝐏𝐒𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐋𝐄𝐈𝐋-𝐋𝐔𝐍𝐄 𝐒𝐎𝐔𝐒 𝐋’𝐀𝐍𝐆𝐋𝐄 𝐃𝐈𝐕𝐈𝐍

    Dieu dit : « 𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘭𝘦𝘪𝘭 𝘯𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘳𝘢𝘵𝘵𝘳𝘢𝘱𝘦𝘳 𝘭𝘢 𝘭𝘶𝘯𝘦, 𝘯𝘪 𝘭𝘢 𝘯𝘶𝘪𝘵 𝘥𝘦𝘷𝘢𝘯𝘤𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳 ; 𝘦𝘵 𝘤𝘩𝘢𝘤𝘶𝘯 𝘷𝘰𝘨𝘶𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘰𝘳𝘣𝘪𝘵𝘦 » (Sourate 36, verset 40).

    Le soleil se déplace à l’intérieur de son orbite (entre le 6ème et le 4ème ciel), quant à la lune, elle ne bouge pas (de son endroit au 6ème ciel) et c’est uniquement son orbite qui couvre sa face droite qui est mobile. Les deux astres ne peuvent donc pas se rencontrer. C’est ce qui explique le verset cité ci-dessus. Cependant, il peut y avoir un rattrapage entre leur orbite.

    Lorsque la lune dans son zikr, arrive au 101ème nom du Prophète (psl) et que l’étoffe se détache de la lune en attendant de recommencer le processus de réactivation des phases, il peut arriver que l’étoffe s’envole, dérive pour rentrer dans l’orbite du soleil et bloque ce dernier dans son évolution. C’est ce phénomène que l’on appelle éclipse lunaire.

    Lorsque cet évènement survient, l’étoffe de la lune projette les rayons lunaires sur le soleil et inversement, le soleil envoie ses rayons sur l’orbite de la lune qui projette ces rayons sur la lune. Ce qui donne l’impression que la lune s’est introduite dans un endroit. Le soleil, bloqué dans son zikr du ismoul a’zam (nom suprême) s’arrête. Et la lune en attente du retour de son orbite s’arrête sur le zikr du 101ème nom du Prophète (Psl). Les éclipses lunaires ont généralement lieu lors de la pleine lune. C’est rare qu’une éclipse se produise en dehors de la période de pleine lune.

    𝙇𝙚𝙨 𝙨𝙖𝙫𝙖𝙣𝙩𝙨 𝙢𝙮𝙨𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙛𝙤𝙣𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙧𝙞è𝙧𝙚𝙨 𝙡𝙤𝙧𝙨 𝙙𝙚𝙨 é𝙘𝙡𝙞𝙥𝙨𝙚𝙨. 𝙋𝙤𝙪𝙧𝙦𝙪𝙤𝙞 𝙛𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙥𝙧𝙞è𝙧𝙚𝙨 ?

    C’est que suite à une éclipse qui se produit, un évènement majeur pourrait se préparer derrière, et les savants en ont conscience. À ce propos, Dieu a dit : « 𝘐𝘭 𝘪𝘯𝘵𝘦𝘳𝘳𝘰𝘨𝘦 : 𝘈 𝘲𝘶𝘢𝘯𝘥 𝘭𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘳é𝘴𝘶𝘳𝘳𝘦𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 ? 𝘓𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘢 𝘷𝘶𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘢 é𝘣𝘭𝘰𝘶𝘪𝘦 (𝘤𝘰𝘳𝘳𝘦𝘴𝘱𝘰𝘯𝘥 𝘢𝘶 𝘮𝘰𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘰ù 𝘭’𝘰𝘳𝘣𝘪𝘵𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘭𝘶𝘯𝘦 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘤𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘥𝘶 𝘴𝘰𝘭𝘦𝘪𝘭) 𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘢 𝘭𝘶𝘯𝘦 𝘴’é𝘤𝘭𝘪𝘱𝘴𝘦𝘳𝘢 (𝘦𝘹𝘱𝘭𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘴𝘰𝘭𝘦𝘪𝘭 𝘦𝘯𝘷𝘰𝘪𝘦 𝘴𝘦𝘴 𝘳𝘢𝘺𝘰𝘯𝘴 à 𝘭𝘢 𝘭𝘶𝘯𝘦 𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘪 𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘭’𝘪𝘮𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘢 𝘭𝘶𝘯𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘳𝘦𝘤𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳𝘵𝘦) 𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘴𝘰𝘭𝘦𝘪𝘭 𝘦𝘵 𝘭𝘢 𝘭𝘶𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘰𝘯𝘵 𝘳é𝘶𝘯𝘪𝘴 … » (coran 75 : 6-9).

    C’est bien là, la description de la fin du monde, et c’est ce qui explique les prières faites par les savants mystiques pour débloquer au plus vite cette situation.

    Un secret mystique est détenu par certains élus d’Allah pour remettre les choses en ordre. Il leur suffit de faire le zikr du 101ème nom du Prophète (Psl) en l’associant au zikr du ismoul a’zam récité par le soleil pour que la situation se décante. Ces paroles prononcées par les saints viennent en renfort, intensifier le zikr de ces deux astres, et chaque élément pourra rejoindre sa place initiale.

    Les scientifiques expliquent ce phénomène autrement. Ils disent que la Terre tourne autour du soleil, et qu’une éclipse de lune survient lorsque le soleil, la terre, et la lune sont alignés. Cependant, la réalité céleste en est autrement.

    𝘚𝘰𝘶𝘳𝘤𝘦 : 𝘐𝘮𝘢𝘮 𝘔𝘢𝘩𝘥𝘪 (𝘢𝘴).

  13. daahiratoul ihaata dit :

    𝐑𝐄𝐕𝐄𝐋𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒 𝐃𝐄 𝐋’𝐈𝐌𝐀𝐌 𝐌𝐀𝐇𝐃𝐈 (𝐚𝐬) 𝐒𝐔𝐑 𝐋𝐀 𝐒𝐏𝐈𝐑𝐈𝐓𝐔𝐀𝐋𝐈𝐓𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐏𝐑𝐎𝐂𝐑𝐄𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍

    Allah (swt) dit : « 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘤𝘦𝘳𝘵𝘦𝘴 𝘤𝘳éé 𝘭’𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘥’𝘶𝘯 𝘦𝘹𝘵𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥’𝘢𝘳𝘨𝘪𝘭𝘦, 𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘦𝘯 𝘧î𝘮𝘦𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘨𝘰𝘶𝘵𝘵𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘱𝘦𝘳𝘮𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 𝘳𝘦𝘱𝘰𝘴𝘰𝘪𝘳 𝘴𝘰𝘭𝘪𝘥𝘦. 𝘌𝘯𝘴𝘶𝘪𝘵𝘦, 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘶 𝘴𝘱𝘦𝘳𝘮𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘢𝘥𝘩é𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦; 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭’𝘢𝘥𝘩é𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘤𝘳éé 𝘶𝘯 𝘦𝘮𝘣𝘳𝘺𝘰𝘯; 𝘱𝘶𝘪𝘴, 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘵 𝘦𝘮𝘣𝘳𝘺𝘰𝘯 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘤𝘳éé 𝘥𝘦𝘴 𝘰𝘴 𝘦𝘵 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘳𝘦𝘷ê𝘵𝘶 𝘭𝘦𝘴 𝘰𝘴 𝘥𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘪𝘳. 𝘌𝘯𝘴𝘶𝘪𝘵𝘦, 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘭’𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘵𝘳𝘢𝘯𝘴𝘧𝘰𝘳𝘮é 𝘦𝘯 𝘶𝘯𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘳é𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯. 𝘎𝘭𝘰𝘪𝘳𝘦 à 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩 𝘭𝘦 𝘔𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘳é𝘢𝘵𝘦𝘶𝘳𝘴» ! (coran 23 : 12 – 14)

    Pendant la grossesse il se passe des choses extraordinaires dans le ventre de la mère alors que l’entourage de la personne ne le soupçonne même pas. La femme elle-même n’imagine pas l’organisation mystique qui se déroule à l’intérieur de son ventre.

    En effet, au moment où la femme reçoit la goûte de sperme, Dieu détermine le sexe de l’enfant. Il envoie Deux Anges qui se relaient par période de 12 heures en faisant le zikr de « 𝘽𝙄𝙎𝙈𝙄𝙇𝙇𝘼𝙃𝙄 » sans interruption. Cela se passe ainsi jusqu’à ce que la goûte de sperme devienne un caillot de sang.

    A partir de ce moment, Deux autres Anges viennent remplacer les deux premiers et font à leur tour le zikr de « 𝘼𝙍𝙍𝘼𝙃𝙈𝘼𝙉𝙀 » sans répit pendant 12 heures de temps chacun.

    Lorsque la chair commence à se former, Deux autres Anges sont affectés au zikr du nom « 𝘼𝙍𝙍𝘼𝙃𝙄𝙈 » pendant le même nombre d’heures que les précédents.

    C’est ainsi que l’enfant à naître est façonné à partir de la Basmallah : « 𝘽𝙄𝙎𝙈𝙄𝙇𝙇𝘼𝙃𝙄 𝘼𝙍𝙍𝘼𝙃𝙈𝘼𝙉𝙀 𝘼𝙍𝙍𝘼𝙃𝙄𝙈 ».

    La Basmallah fait donc partie intégrante de l’évolution de l’être humain, c’est pourquoi il faut toujours le précéder à tous ses actes.

    Dès que l’embryon est parvenu à l’étape d’un caillot de sang, Deux Anges viennent tous les soirs, faire le zikr du nom « 𝒀𝑨 𝑺𝑨𝑳𝑨𝑨𝑴 ». Le zikr de ce nom sacré par les Deux Anges permet la sécrétion du liquide amniotique. Ce liquide protège le fœtus des chocs, des variations de température par rapport à l’alimentation de la mère.

    Au moment de la formation des tissus osseux, Deux Anges viennent faire le zikr du nom sacré « 𝑨𝑳 𝑲𝑯𝑨𝑨𝑳𝑰𝑸𝑶𝑼 » pour une période de 12 heures chacun. Mais dans le cadre d’une grossesse conçue en dehors des liens sacrés du mariage, seul les Anges faisant le zikr de 𝒀𝑨 𝑺𝑨𝑳𝑨𝑨𝑴 interviennent. L’absence de participation des autres Anges fera que cet enfant naturel naîtra avec un déficit de lumière que seul le zikr initié par le Grand Pôle secoureur pourra combler. Le liquide amniotique se forme donc progressivement avec le zikr du nom 𝒀𝑨 𝑺𝑨𝑳𝑨𝑨𝑴 par les Anges. Il peut être considéré dans la réalité (haqiqa) comme des voiles couvrant l’enfant afin de le protéger des agressions extérieures. Ce nom signifie LA PAIX.

    𝑷𝒓𝒐𝒄é𝒅𝒖𝒓𝒆 𝒄𝒍𝒂𝒔𝒔𝒊𝒒𝒖𝒆 : 𝒍’𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕 𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕 𝒑𝒂𝒓 𝒖𝒏 𝒔𝒆𝒖𝒍 𝒗𝒐𝒊𝒍𝒆.

    Dans les cas les plus fréquents, un seul voile couvre l’enfant, c’est celui du nom 𝒀𝑨 𝑺𝑨𝑳𝑨𝑨𝑴. Que l’on soit musulman, juif, chrétien ou athée, le zikr de ce nom par les Anges est commun à tous les êtres humains.

    A trois mois de la naissance, l’enfant commence à son tour, à faire le zikr de 𝒀𝑨 𝑺𝑨𝑳𝑨𝑨𝑴. Il le récite 500 fois le matin et 500 fois le soir, en compagnie des Anges affectés à cette mission.

    𝑷𝒓𝒐𝒄é𝒅𝒖𝒓𝒆 𝒔𝒑é𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆 : 𝒍’𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕 𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕 𝒑𝒂𝒓 𝒑𝒍𝒖𝒔𝒊𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒗𝒐𝒊𝒍𝒆𝒔.

    Dans les cas spécifiques, plusieurs voiles peuvent recouvrir un enfant. Autant le nombre de voiles est important, autant la quantité du liquide amniotique entourant l’enfant est importante. Ces voiles peuvent aller jusqu’à 99 pour un fœtus et chaque voile représente un des 99 noms sublimes de 𝑨𝑳𝑳𝑨𝑯 jusqu’à 𝑺𝑨𝑩𝑶𝑼𝑹. Un tel enfant aura un don de Dieu à la naissance.

    Il arrive aussi qu’un enfant soit enveloppé non seulement par les 99 noms sublimes, mais aussi par le 100ème nom de Dieu encore appelé ‘’ 𝒊𝒔𝒎𝒐𝒖 𝒍𝒍𝒂𝒉𝒊 𝒂’𝒛𝒂𝒎 ’’ (Nom suprême). Cet enfant sera obligatoirement un saint (waliyou) lorsqu’il naîtra.

    𝑳’𝒊𝒎𝒑𝒂𝒄𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒛𝒊𝒌𝒓 𝒅𝒆 𝒍’𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕 𝒔𝒖𝒓 𝒍’𝒂𝒄𝒄𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕

    Dans le ventre de la mère et à ce stade de la gestation, le zikr que fait l’enfant dans le ventre de la mère, aura un effet lors de l’accouchement. Par exemple pour l’enfant qui fait le zikr de 𝘽𝙄𝙎𝙈𝙄𝙇𝙇𝘼𝙃𝙄 𝙍𝘼𝙃𝙈𝘼𝙉𝙀 𝙍𝘼𝙃𝙄𝙈, l’accouchement se fera sans problème. En revanche, pour l’enfant qui fait le zikr du 𝒊𝒔𝒎𝒐𝒖 𝒍𝒍𝒂𝒉𝒊 𝒂’𝒛𝒂𝒎, ou qui fait le zikr de 𝑳𝑨 𝑰𝑳𝑨𝑯𝑨 𝑰𝑳𝑳𝑨 𝑳𝑳𝑨𝑯, sa mère aura beaucoup plus de difficultés lors de l’accouchement.

    𝑳’𝒊𝒎𝒑𝒂𝒄𝒕 𝒅𝒖 𝒛𝒊𝒌𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔 𝒔𝒖𝒓 𝒍’é𝒗𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒈𝒓𝒐𝒔𝒔𝒆𝒔𝒔𝒆

    Lorsque l’enfant pratique le zikr, quel que soit le nom divin qu’il utilise, il arrive qu’il entre dans un état de transe mystique. Il commence alors à bouger dans le ventre de sa mère.

    Les enfants qui font par exemple le zikr du nom 𝑨𝑳 𝑩𝑨𝑨𝑻𝑰𝑵𝑶𝑼, sont généralement des morts nés. Et les Anges qui viennent tous les soirs pour faire le zikr de 𝒀𝑨 𝑺𝑨𝑳𝑨𝑨𝑴, ne viennent pas du ‘𝘈𝘭𝘢𝘮𝘰𝘶𝘭 𝘔𝘢𝘭𝘢𝘬𝘰𝘶𝘵𝘦 (monde des Anges), mais plutôt de 𝘉𝘢𝘳𝘻𝘢𝘬𝘩 (le monde de l’au-delà). Et ces enfants seront plus proches de l’au-delà que du monde chahada (ici-bas).

    Aussi, un enfant qui fait le zikr de plusieurs noms de Dieu peut en atteignant le 70ème, provoquer un avortement.

    Le zikr du nom divin 𝑨𝑳 𝑴𝑶𝑼𝑵𝑻𝑨𝑸𝑰𝑴𝑶𝑼 par l’enfant provoque l’avortement. En effet, si Dieu dans son organisation estime que cette grossesse n’arrivera pas à son terme, l’enfant fera obligatoirement le zikr de ce nom.

    𝑳𝒆 𝒓ô𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒄𝒂𝒅𝒓𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒎𝒚𝒔𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔

    Les encadreurs mystiques qui accompagnent l’enfant tout au long du processus de gestation et même après sa naissance, ont une solution par rapport à ce phénomène d’avortement. Ils peuvent réciter ou conseiller que l’on récite 1000 fois 𝒀𝑨 𝑩𝑨𝑹𝑹𝑶𝑼 et souffler sur le ventre de la mère pour éviter les avortements. Ce nom est capable de bloquer l’arrivée du nom 𝑨𝑳 𝑴𝑶𝑼𝑵𝑻𝑨𝑸𝑰𝑴𝑶𝑼 et réguler le zikr des 70 noms faits par l’enfant pour le ramener à 69.

    𝑳𝒂 𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆

    Pour les enfants qui ne seront pas musulmans, ou ceux qui ne seront pas prédisposés à devenir croyants, les Anges les accompagnent néanmoins à leur naissance. Pendant 7 jours, les Anges feront avec ces enfants le nom 𝘽𝙄𝙎𝙈𝙄𝙇𝙇𝘼𝙃𝙄 𝙍𝘼𝙃𝙈𝘼𝙉𝙀 𝙍𝘼𝙃𝙄𝙈 en 3 séances quotidiennes : le matin, en milieu de journée, et le soir.

    Lorsque l’enfant doit être musulman, les encadreurs mystiques lui feront réciter 70 fois 𝘽𝙄𝙎𝙈𝙄𝙇𝙇𝘼𝙃𝙄 𝙍𝘼𝙃𝙈𝘼𝙉𝙀 𝙍𝘼𝙃𝙄𝙈 pendant 7 jours après la naissance et dans ce cas il n y a pas d’heure fixe, ils peuvent venir à tous moments.

    De façon métaphorique, l’enfant est comparable à une bande d’enregistrement dans laquelle sont consignées tous les zikr qu’il a pu réaliser lorsqu’il était dans le ventre de sa mère. Il est ensuite laissé au bon soin des parents chargés de préserver le contenu et de parfaire l’éducation de cet enfant.

    𝑳𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒃𝒂𝒑𝒕ê𝒎𝒆

    Tous ce qui se fait le jour du baptême, risque de modifier le contenu de la bande. Si pendant la cérémonie, des versets du coran sont psalmodiés ou des causeries religieuses diffusés, l’enfant aura des chances de maintenir sa lumière et de l’accroître en grandissant.

    Si au contraire ses parents ont opté pour la musique en ce jour si important, la lumière accumulée lors de la grossesse s’éteindra progressivement, à moins que les encadreurs mystiques ne reviennent à un moment donné de la vie de l’enfant, pour le prendre en charge jusqu’au moment où ils le confieront à un maître mystique.

    L’environnement familial peut dans certains cas, bloquer le processus d’évolution spirituelle de l’enfant. Mais l’enfant qui faisait dans le ventre de sa mère le zikr du nom 𝘽𝙄𝙎𝙈𝙄𝙇𝙇𝘼𝙃𝙄 𝙍𝘼𝙃𝙈𝘼𝙉𝙀 𝙍𝘼𝙃𝙄𝙈, ou le zikr du 𝙞𝙨𝙢𝙤𝙪 𝙡𝙡𝙖𝙝𝙞 𝙖’𝙯𝙖𝙢, sera toujours suivi après sa naissance par les encadreurs mystiques. Même si l’enfant est né dans une famille non-musulmane, ils peuvent le récupérer et le mettre dans un environnement propice à son développement spirituel.

    Il ne faut pas s’étonner de voir certains enfants pleurer la nuit car, ils ont été sevrés de ce zikr qu’ils avaient l’habitude de pratiquer avec les Anges, depuis leur conception jusqu’aux jours qui ont suivi leur naissance.

    𝘌𝘯𝘴𝘦𝘪𝘨𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘥𝘦 𝘔𝘢𝘸𝘭𝘢𝘺𝘢 𝘚𝘦𝘺𝘥𝘪 𝘔𝘰𝘶𝘩𝘢𝘮𝘦𝘥 𝘌𝘭 𝘊𝘩𝘦𝘪𝘬𝘩, 𝘪𝘮𝘢𝘮𝘢𝘭 𝘔𝘢𝘩𝘥𝘪 𝘈𝘭 𝘔𝘰𝘶𝘯𝘵𝘢𝘻𝘢𝘳 (𝘢𝘴).

  14. daahiratoul ihaata dit :

    𝐑𝐄𝐈𝐍𝐂𝐀𝐑𝐍𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 : 𝐌𝐘𝐓𝐇𝐄 𝐎𝐔 𝐑𝐄𝐀𝐋𝐈𝐓𝐄 ?

    Allah (swt) est le Créateur Suprême. Il a créé et façonné les êtres différemment. En effet, toutes Ses créatures ne sont pas semblables et ne sont pas mises sur un même pied d’égalité.

    L’organisation démiurgique d’Allah (swt) dans Sa manière de procéder, renvoie à une sagesse qui renforce Sa qualité de Créateur. Dieu aime la diversité. Et à ce titre, Il a créé des hommes, des êtres inanimés, des animaux, et diverses autres créatures. De par Ses actions, Il révèle la Main par laquelle Il tient Sa Royauté. Une Main qui ne s’éreinte jamais et qui en aucun cas, ne ressent la fatigue. Sa parole suivante en est la preuve : « 𝘛𝘢𝘣â𝘳𝘢𝘬𝘢 𝘭𝘦𝘻𝘪 𝘣𝘪𝘺𝘢𝘥𝘪𝘩𝘪-𝘭-𝘮𝘰𝘶𝘭𝘬 𝘸𝘢 𝘩𝘰𝘶𝘸𝘢 ‘𝘢𝘭â 𝘬𝘰𝘶𝘭𝘭𝘪 𝘤𝘩𝘢𝘺’𝘪𝘯𝘦 𝘲𝘢𝘥î𝘳 » (Béni soit Celui qui détient la Royauté entre Ses Mains. Il est certes capable de Toute chose. (sourate 67 : 1). De même que ce verset : « 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩𝘰𝘶 𝘭â 𝘪𝘭â𝘩𝘢 𝘪𝘭â 𝘩𝘰𝘶𝘸𝘢-𝘭-𝘩𝘢𝘺𝘺𝘶-𝘭-𝘲𝘢𝘺𝘺𝘰û𝘮. 𝘓â 𝘵â𝘬𝘩𝘰𝘶𝘻𝘰𝘶𝘩𝘰𝘶 𝘴𝘪𝘯𝘯𝘢𝘵𝘰𝘶𝘯𝘦 𝘸𝘢𝘭â 𝘯𝘢𝘸𝘮𝘰𝘶𝘯𝘦. 𝘓a𝘩𝘰𝘶 𝘮â𝘧𝘪-𝘴-𝘴𝘢𝘮â𝘸â𝘵𝘪 𝘸𝘢 𝘮â 𝘧𝘪𝘭-𝘢𝘳𝘥𝘪 » (Allah, Pas de divinité en dehors de Lui le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même. Ni somnolence, ni sommeil ne le saisissent. À Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre » (Sourate 2 : 255).

    À travers ceci, Dieu montre sa capacité de création, de même que le pouvoir par lequel Il maitrise Sa création. A aucun moment, une chose ne Lui échappe, et aucun évènement ne se produit à Son insu car, Il cerne tout, et maitrise parfaitement tout, de par Sa Science exceptionnelle et extraordinaire. Quiconque sur terre détient une science et un pouvoir de discernement, c’est Allah (swt) qui les lui a attribués.

    Afin que le Prophète (psl) puisse mener à bien sa mission, Il l’a doté d’un caractère qui lui sera utile lors de la conduite de sa mission : la sagesse. Ainsi, en créant le Prophète (psl), Dieu l’a façonné en intégrant à sa personnalité une grande sagesse. Il a fait de telle sorte que sa parole ait un impact percutant sur la personne qui reçoit le message. Ce qui est un avantage certain pour le Prophète (psl).

    Des paroles prononcées, dénuées de sagesse ne profitent à aucun auditoire. En effet, ni le cœur, ni l’âme ne tirent profit d’un discours sans sagesse. C’est pour cette raison que Dieu a fait du Prophète (psl) un sage.

    Dieu dans sa juste répartition confia à 𝘔𝘢𝘸𝘭â𝘺𝘢 𝘊𝘩𝘦𝘪𝘬𝘩 𝘈𝘩𝘮𝘢𝘥 𝘛𝘪𝘥𝘫â𝘯𝘦 𝘊𝘩é𝘳𝘪𝘧 (rta) le pouvoir de la 𝘸𝘪𝘭𝘢𝘺𝘢 (sainteté). IL lui confia aussi les moyens de la conserver, et d’en faire bénéficier les hommes de Dieu.

    En observant l’âme créée par Dieu, en scrutant la façon dont elle franchit progressivement les étapes de son parcours, il apparait un enseignement important à retenir. En effet dans l’organisation divine, l’âme créée par Dieu est généralement destinée à une seule personne. Mais Dieu, de par Sa haute perfection peut en créer une autre et laisser deux, voire même trois personnes différentes y vivre. Ce phénomène est appelé 𝒍𝒂 𝒓é𝒊𝒏𝒄𝒂𝒓𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏.

    Dieu a conçu les âmes et les a regroupées dans un endroit nommé ‘𝘈𝘭𝘢𝘮𝘰𝘶𝘭 𝘈𝘳𝘸𝘢𝘩. C’est dans ce lieu qu’Il leur a posé la question « 𝘢𝘭𝘢𝘴𝘵𝘰𝘶 𝘣𝘪𝘳𝘢𝘣𝘪𝘬𝘰𝘶𝘮 ‘’Ne suis-je pas votre Seigneur’’ » ? (Sourate 7 : 172). Les créatures signèrent ensemble le pacte en répondant par « Balâ (Bien sûr) » !

    Ensuite, Dieu les fit descendre une à une sur Terre, pour celles qui devaient naitre. Cependant, une organisation parallèle, sur le plan officieux, s’en est suivie et beaucoup n’y ont pas prêté attention car, cela fait partie des réalités cachées, des secrets divins.

    Il en est parmi les âmes, celles que Dieu a fait descendre sur terre en leur faisant suivre le processus normal de la vie. C’est-à-dire qu’Il les faire naitre et évoluer comme des hommes ordinaires, dans un milieu donné, à une époque donnée. Et au terme de cette vie, Dieu envoie l’ange de la mort retirer leur âme.

    La procédure liée à la réincarnation est bien différente. Au moment où la personne meurt, l’ange récupère l’âme, mais contre toute attente, il ne l’enregistre pas sur la liste des gens de l’au-delà (Barzakh) mais plutôt sur la liste de ceux qu’on renvoie à ‘𝘈𝘭𝘢𝘮𝘰𝘶𝘭 𝘈𝘳𝘸𝘢𝘩.

    Ce monde existe toujours. Il n’a pas été détruit comme le pensent certains. En effet, beaucoup pensent que Dieu a supprimé ce monde après la déclaration qu’Il y a faite. En réalité, ce monde est situé à ghayb, plus précisément au 5ème ciel, et, est devenu un symbole. C’est un lieu que visitent encore les saints qui viennent s’y ressourcer et se remémorer leur passage à cet endroit avant leur venue sur terre. Ils se souviennent du moment de l’histoire où toutes les créatures y étaient regroupées.

    Les âmes qui doivent se réincarner mènent d’abord une existence normale pendant une époque déterminée, mais leur particularité réside dans le fait qu’après la mort, l’ange n’enregistre pas leur nom sur la liste des gens de l’au-delà, mais les prend, pour les renvoyer à ‘𝘈𝘭𝘢𝘮𝘰𝘶𝘭 𝘈𝘳𝘸𝘢𝘩. Lorsque l’ange procède ainsi, c’est parce qu’il arrivera une époque où Dieu fera renaître cette personne sur Terre. C’est la raison pour laquelle on peut voir des hommes naitre deux ou trois fois à des époques différentes, et pourtant c’est la même et unique âme.

    C’est un phénomène que les gens du monde chahada (visible) ont du mal à comprendre. Ils parlent de délires mystiques lorsqu’une personne réincarnée explique son état et donne des détails sur la personne qu’elle était avant.

    La réincarnation niée par les gens du monde visible, est tout à fait acceptée dans le monde invisible. Toutes les âmes ne peuvent pas prétendre vivre ce privilège. Seules quelques-unes, dotées d’un haut niveau de mysticisme sont capables de vivre ce phénomène. Il s’agit généralement des élus de Dieu.

    La question que beaucoup se posent est la suivante : 𝘈𝘶 𝘫𝘰𝘶𝘳 𝘥𝘶 𝘫𝘶𝘨𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪𝘦𝘳 𝘴𝘰𝘶𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘪𝘥𝘦𝘯𝘵𝘪𝘵é 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘢𝘺𝘢𝘯𝘵 𝘦𝘶 𝘥𝘦𝘶𝘹 𝘰𝘶 𝘵𝘳𝘰𝘪𝘴 𝘷𝘪𝘦𝘴 𝘴𝘦𝘳𝘢-𝘵-𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘴𝘴𝘶𝘴𝘤𝘪𝘵é𝘦 ?

    Dans les cas les plus fréquents, lorsque l’âme retournera devant Dieu, elle le fera sous le personnage qu’elle a été lors de sa première existence terrestre. Par exemple, une âme qui dans un premier état était de race arabe, et dans un second d’une autre race, se présentera le jour de la résurrection sous le personnage arabe.

    Dans d’autres cas, Allah (swt) a permis à certaines âmes, même si elles ont vécu dans trois époques différentes et incarné trois personnages différents, d’avoir la possibilité de choisir parmi les trois, la personne qu’elle voudrait être. Ce privilège n’est réservé qu’à certains saints, certains élus de Dieu.

    Pour les autres elles n’ont pas ce choix et sont donc obligées de retourner sous le personnage de leur première existence.

    La réincarnation, est du domaine du mystique. Il existe cependant des âmes protégées dans le domaine réservé de l’invisible, qui ne pourront en aucun cas revenir sur terre pour y incarner un autre personnage. Il s’agit là des âmes des « 𝘬𝘩𝘰𝘶𝘭𝘢𝘧â’𝘰𝘶𝘭 𝘢𝘳𝘣â’ » les quatre califes du Prophète (psl) : 𝘈𝘣𝘰𝘶𝘣𝘢𝘬𝘳 𝘚𝘪𝘥𝘥𝘪𝘲, 𝘖𝘶𝘮𝘢𝘳 𝘐𝘣𝘯 𝘬𝘩𝘢𝘵𝘵â𝘣, 𝘖𝘶𝘴𝘮𝘢𝘯𝘦 𝘐𝘣𝘯 𝘈𝘧𝘧â𝘯𝘦, 𝘚𝘦𝘺𝘥𝘪𝘯𝘢 𝘈𝘭𝘪 (𝘳𝘵𝘢).

    Les âmes des 𝘈𝘲𝘵𝘢𝘣 (les 4 grands pôles secoureurs), sont toutes aussi bien protégées que celles des 𝘬𝘩𝘰𝘶𝘭𝘢𝘧â’𝘰𝘶𝘭 𝘢𝘳𝘣â’ mais la méthode de leur réincarnation est bien spéciale.

    En effet, les Aqtabs ont la possibilité de démultiplier leurs lumières et de les confier à des personnes de leur choix, qui seront pour ainsi dire leurs représentants, leurs délégués. Les personnes choisies naissent sur terre en apportant une réplique de la lumière des Aqtabs, on parle à ce moment de copie spirituelle (ou hijab).

    Ce délégué à titre exceptionnel, reflètera l’image du Aqtâb (Pôle, Qutb). Ses actes ainsi que le contenu de son discours sont toujours approuvés par le Aqtab. Aqtab et délégué sont donc en perpétuelle communion, en perpétuelle interconnexion. Ils vont même jusqu’à former une seule et même personne.

    Cependant, arrivé au jour du jugement dernier, elles seront deux entités distinctes : le Aqtâb d’un côté et le délégué de l’autre. Le Aqtâb prononcera ces paroles : « 𝘛𝘰𝘪 𝘦𝘵 𝘮𝘰𝘪 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘶𝘭𝘦 𝘦𝘵 𝘮ê𝘮𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘶𝘯𝘦 â𝘮𝘦 𝘲𝘶’𝘰𝘯 𝘢 𝘴é𝘱𝘢𝘳é 𝘦𝘯 𝘥𝘦𝘶𝘹. 𝘊𝘦𝘱𝘦𝘯𝘥𝘢𝘯𝘵, 𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘤𝘶𝘯 𝘱𝘳𝘦𝘯𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘴 𝘳𝘦𝘴𝘱𝘰𝘯𝘴𝘢𝘣𝘪𝘭𝘪𝘵é𝘴 𝘤𝘢𝘳 𝘪𝘭 𝘺 𝘢 𝘥𝘦𝘴 𝘨𝘦𝘯𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘮𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘷𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘪 𝘯𝘦 𝘵𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘦𝘵 𝘪𝘭 𝘺 𝘢 𝘥𝘦𝘴 𝘨𝘦𝘯𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘵𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘷𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 ». Ce sont des paroles d’une très haute sagesse que l’on ne peut déchiffrer qu’en se positionnant dans le monde Ghaïb.

    Cette organisation fait partie des relations particulières Ghaïb – Chahâda (monde invisible et visible).

    Très peu d’hommes de Dieu sur Terre peuvent reconnaître ces délégués d’Aqtâb. Sont capables de les identifier, ceux qui vivent dans la 𝘏𝘢𝘲î𝘲𝘢𝘵𝘰𝘶 𝘔𝘰𝘶𝘩𝘢𝘮𝘮𝘢𝘥𝘪𝘺𝘢 ou ceux qui évoluent dans la source de la 𝘏𝘢𝘲î𝘲𝘢𝘵𝘰𝘶 𝘈𝘩𝘮𝘢𝘥𝘪𝘺𝘢. La 𝘏𝘢𝘲î𝘲𝘢𝘵𝘰𝘶 𝘔𝘰𝘶𝘩𝘢𝘮𝘮𝘢𝘥𝘪𝘺𝘢 est le domaine mystique du Prophète (psl) à travers duquel, il alimente en lumières et science mystique les élus d’Allah. La 𝘏𝘢𝘲î𝘲𝘢𝘵𝘰𝘶 𝘈𝘩𝘮𝘢𝘥𝘪𝘺𝘢 quant à elle, relève du domaine secret du khatmiya, Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâne Chérif (rta). C’est par l’intermédiaire de cet espace qu’il alimente à son tour en lumières et sciences, les rapprochés.

    Concernant la catégorie de saints appelée les 𝘘𝘰𝘶𝘵𝘣𝘰𝘶 𝘻𝘢𝘮𝘢𝘯𝘦, ils sont au nombre fixe de 𝟑𝟐𝟓 de Adam (as), jusqu’à la fin des temps. Il y’en a parmi eux qui ne sont jamais venus sur Terre, et sont restés au ciel pour accomplir leur mission dans le monde invisible. Mais Allah (swt) leur a planifié un processus de réincarnation qui leur est propre.

    En effet, dans le monde ici-bas, une personne qui réincarne une de ses âmes, peut naitre en ayant le grade de 𝘘𝘰𝘶𝘵𝘣𝘰𝘶 𝘻𝘢𝘮𝘢𝘯𝘦 sans pour autant exercer les fonctions liées à ce statut. Cette personne n’assistera pas la 𝘩𝘢𝘥𝘢𝘳𝘢𝘵𝘰𝘶𝘭 𝘪𝘭𝘢𝘩𝘪𝘺𝘢 (réunion hebdomadaire des waliyou – saints – vivants sur terre ou non, qui se tient chaque jeudi soir au 6ème ciel) en tenant la canne mystique pour diriger la séance. La réincarnation se fait, dans ce cas précis, dans sa dimension spirituelle (Rouhaniyou).

    Ces personnes se fondent généralement dans la masse et sont difficilement reconnaissables. Seuls les grands hommes de Dieu arrivent à les distinguer. Elles détiennent le grade de 𝘘𝘰𝘶𝘵𝘣𝘰𝘶 𝘻𝘢𝘮𝘢𝘯𝘦, mais n’ont pas les prérogatives du titre. Par conséquent, il ne leur est pas donné le pouvoir mystique inhérent à la charge du 𝘘𝘰𝘶𝘵𝘣𝘰𝘶 𝘻𝘢𝘮𝘢𝘯𝘦. Ceci s’explique par le fait qu’elles ont déjà vécu ces états, dans le cadre spirituel, avant leur naissance. Ces personnes ont néanmoins une vie mystique et évoluent dans la lumière.

    Au jour de la résurrection, lorsqu’on on dessinera le cercle réservé aux 325 𝘘𝘰𝘶𝘵𝘣𝘰𝘶 𝘻𝘢𝘮𝘢𝘯𝘦, elles seront présentes à l’intérieur du cercle, même si les gens ne les ont jamais connus comme tels. La réalité est qu’elles l’ont été de par leur âme.

    Ainsi donc, la réincarnation est une réalité évidente pour certaines âmes choisies. D’autres en revanche, sont bel et bien choisies mais, bénéficient d’une protection à des degrés différents de réalisation. Les âmes des 𝘬𝘩𝘰𝘶𝘭𝘢𝘧â’𝘰𝘶𝘭 𝘢𝘳𝘣â𝘩 sont complètement fermées à la réincarnation et celles des Aqtabs quant à elles, utilisent la démultiplication de leur lumière pour les donner en délégation de gestion, à des représentants triés sur le volet.

    Des mythes gravitent autour de la réincarnation, mais la réincarnation dont nous parlons, est reconnue par le monde invisible et, est en étroite relation avec le domaine de la mystique céleste.

    Dans ce même ordre d’idée, Dieu a aussi donné à ses awliya (saints) le pouvoir de choisir des représentants (délégués) et de leur offrir l’opportunité de participer à la mission universelle de la fin des temps, celle de 𝐥’𝐢𝐦𝐚𝐦𝐚𝐥 𝐌𝐚𝐡𝐝𝐢 𝐀𝐥 𝐌𝐨𝐮𝐧𝐭𝐚𝐳𝐚𝐫 (as).

    Dans ce cas, on ne parle pas de réincarnation mais d’un représentant par un hijâb car c’est le saint qui choisit la personne, il l’amène au monde terrestre et l’intègre à la dernière mission universelle ; elle est donc une partie intégrante du saint qu’elle représente, qu’il soit Aqtâb, Qoutbou Zamâne ou autres élus d’Allah.

    Ainsi, dans la mission de l’Imam Al Mahdi (2022 – 2075), tous les 124000 Prophètes, de même que les saints qui évoluent dans le monde ghaïb (invisible), ont un délégué et Allah (swt) fera en sorte que leurs âmes aient un degré élevé de proximité qui conduit même à la fusion. Voir régulièrement un saint en rêve est un signe d’un lien fort qui vous unit dans le monde invisible. Les grands maitres mystiques peuvent éclairer et définir les relations entre le saint et le rêveur. Ils sont capables, de prime abord, de voir si une personne fait ou non partie des délégués du monde ghaÏb. 𝑳𝒆 𝒛𝒊𝒌𝒓 est un moyen infaillible pour 𝘭𝘦 𝘥é𝘭é𝘨𝘶é de comprendre cette réalité essentielle, intrinsèque à son existence.

    Une personne qui s’adonne au zikr peut parfois ressentir de la fascination lorsqu’on lui relate l’histoire sainte. C’est comme si elle était impliquée dans l’histoire et qu’elle ressentait un sentiment de « déjà vécu ». Ou au moment où l’on la lui raconte, c’est comme si elle la vivait en direct. C’est ce fort sentiment qu’on appelle la formation spirituelle, qui est différente de ce qu’on appelle karama (miracle).

    Allah (swt) a fait subir une formation spirituelle à Ses messagers avant de leur donner le pouvoir qui leur permettra de réaliser des miracles (Mou’djizah) en cas nécessité. Il en est de même pour les awliya (saints) : Mawlâya Cheikh Tidjâni Chérif (rta) leur fait subir une formation avant de leur donner un pouvoir mystique.

    On peut dire que la formation spirituelle est plus forte que les miracles. En effet, si une personne a complété sa formation spirituelle, elle est propulsée à l’époque et à l’endroit où se déroule l’histoire au moment où l’on la lui raconte. Elle vit la scène en direct. Elle est dans la réalité de l’évènement. Arrivé à ce stade, l’on peut affirmer que la personne a parachevé sa formation spirituelle.

    C’est le zikr qui permettra d’avoir tous ces dévoilements. Une âme réincarnée ne peut être consciente de son état que si elle pratique le zikr. A défaut elle ne pourrait jamais se remémorer sa vie antérieure.

    Dans le monde invisible, le zikr est d’une importance capitale. C’est pour cette raison qu’ils définissent le zikr comme le fait de ressentir la présence continuelle de Dieu. Les habitants de ghayb réfutent donc, l’acception habituelle selon laquelle le zikr c’est se souvenir de Dieu.

    En pratiquant le zikr dans sa dimension ghaybique, Dieu orientera la personne, lui enlèvera le voile qui obstrue sa vue, et lui indiquera sa véritable personnalité ainsi que les différentes vies qu’elle a eues. C’est la formation spirituelle par le zikr, assisté en cela par un guide spirituel, qui permettra à l’individu de se rappeler de sa vie antérieure.

    Mais si la personne réincarnée ne pratique pas le zikr dans sa seconde vie, et qu’elle meurt, elle ne saura qui elle a été, que lors du jugement dernier, lorsque l’ange qui enregistre les présents l’appellera par le nom qu’elle portait lors de sa première vie. Elle restera perplexe, et dira à l’ange que ce n’est pas d’elle qu’il s’agit mais ce dernier lui expliquera en lui tenant ces propos :

    – « 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘵𝘦𝘭𝘭𝘦 é𝘱𝘰𝘲𝘶𝘦, 𝘢𝘴-𝘵𝘶 𝘦𝘯𝘵𝘦𝘯𝘥𝘶 𝘱𝘢𝘳𝘭𝘦𝘳 𝘥𝘦 𝘵𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦 » ?
    – Il répondra : « 𝘰𝘶𝘪 » !
    – L’ange lui rétorquera : « 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘢 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 é𝘵é 𝘵𝘰𝘪 ».

    Automatiquement, Allah (swt) changera son apparence : il apparaîtra ainsi avec la chevelure et l’apparence physique de ce premier personnage, et avec toutes les responsabilités de ladite personne.

    De cette réalité, vous comprendrez que Dieu a ouvert l’accès au monde Ghaïb (invisible) pour ceux qui ont de la volonté dans le zikr mais ceux qui n’en n’ont pas, Il les laisse s’occuper de cette vie apparente.

    Allah (swt) dit dans le coran : « Ô 𝘱𝘦𝘶𝘱𝘭𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘫𝘪𝘯𝘯𝘴 𝘦𝘵 𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 ! 𝘚𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘷𝘦𝘻 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘪𝘳 𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘮𝘪𝘭𝘪𝘦𝘶 𝘢𝘱𝘱𝘢𝘳𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘪𝘯𝘵é𝘨𝘳𝘦𝘳 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘴𝘱𝘩è𝘳𝘦𝘴 𝘪𝘯𝘤𝘰𝘯𝘯𝘶𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘵𝘦𝘳𝘳𝘦, 𝘢𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘧𝘢𝘪𝘵𝘦𝘴-𝘭𝘦 ! 𝘝𝘰𝘶𝘴 𝘯𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘳𝘦𝘻 𝘭𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘲𝘶’à 𝘭’𝘢𝘪𝘥𝘦 𝘥’𝘶𝘯 𝘱𝘰𝘶𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘪𝘭𝘭𝘪𝘮𝘪𝘵é ». (sourate 55 : 33)

    Dieu nous a donné la capacité de découvrir les mystères de l’univers, mais cette capacité ne s’acquiert que par un pouvoir illimité. Et ce pouvoir ne s’obtient que grâce au zikr de la 𝙎𝙖𝙡𝙖𝙩𝙤𝙪𝙡 𝙛𝙖𝙩𝙞𝙝𝙖.

    Si la personne qui vit ces réalités est consciente de son état et pratique le zikr, il pourra avancer dans le domaine du mysticisme, dans le cas contraire, s’il se prélasse, ne prête aucune attention aux indices qui lui sont révélés, Dieu le laissera dans son ignorance car l’on dira qu’il est paresseux et qu’il manque de volonté.

    Aussi, avoir un guide mystique efficace, est essentiel pour réussir dans ce cheminement. En effet, Allah (swt) n’a pas limité l’homme, dès l’instant qu’il a inséré en lui une âme (roûh). L’âme voyage et peut se déplacer partout dans l’univers pour enregistrer des événements et découvrir des sciences de diverses natures. Allah (swt) a permis la découverte des mystères par l’âme, mais à une seule condition, qu’elle dispose du pouvoir illimité, qui ne s’acquiert que par le zikr de la 𝘚𝘢𝘭𝘢𝘵𝘰𝘶𝘭 𝘧𝘢𝘵𝘪𝘩𝘢.

    La réincarnation en islam est donc une réalité et ne soyez pas étonné lorsqu’un élu d’Allah vous annonce qu’il a vécu à l’époque du Prophète (psl), demandez-lui plutôt qui il était. De même pour ceux qui ont vécu à l’époque du khatmiya 𝘔𝘢𝘸𝘭â𝘺𝘢 𝘊𝘩𝘦𝘪𝘬𝘩 𝘈𝘩𝘮𝘢𝘥 𝘛𝘪𝘥𝘫â𝘯𝘪 𝘊𝘩é𝘳𝘪𝘧, demandez-lui qui il était, et acceptez-le comme tel car Allah (swt) a octroyé un pouvoir certain à Ses saints.

    Parfois, avant qu’une personne ne naisse, Allah (swt) lui fait visiter des mondes et des espaces invisibles et l’informe des réalités de ces univers. Lorsqu’elle arrivera sur Terre, elle peut continuer à voir beaucoup de ces réalités mystiques dans son enfance. Ce qui émerveillera beaucoup ses proches. Ce que ces derniers ignorent, c’est que cet enfant a vécu à l’état Nouraniyou (état de lumière) avant sa venue au monde et qu’il a été en contact avec de nombreux mystère des mondes invisibles. Tout ce qu’il voit dans le monde chahada comme réalités mystiques n’est qu’un rappel de ses visions antérieures. Dieu octroie diverses faveurs à qui Il veut.

    𝙎𝙚𝙮𝙙𝙞 𝙈𝙤𝙪𝙝𝙖𝙢𝙚𝙙 𝙀𝙡 𝘾𝙝𝙚𝙞𝙠𝙝, 𝙞𝙢𝙖𝙢 𝙈𝙖𝙝𝙙𝙞 (𝙖𝙡𝙖𝙞𝙝𝙞 𝙨𝙖𝙡𝙖𝙢).

  15. daahiratoul ihaata dit :

    𝐋𝐄 𝐒𝐀𝐕𝐀𝐍𝐓 𝐄𝐓 𝐋𝐄 𝐒𝐀𝐈𝐍𝐓.

    Lorsque les hommes de Dieu rencontraient quelqu’un qui les minimisaient ou essayaient de les humilier, ils annihilaient mystiquement ses dons et savoirs ; c’est ce qu’on appelle 𝒍𝒆 𝒔𝒂𝒍𝒃. Par ce phénomène d’annihilation, le prétentieux se retrouvait ainsi dépourvu de tout savoir.

    C’est le cas d’un saint (wali) venu rencontrer un érudit qui enseignait à plusieurs personnes d’innombrables domaines de sciences. Chaque connaissance qu’il dispensait à un disciple différait d’une autre qu’il donnait à un autre disciple ; seulement, la condescendance n’est pas une bonne chose. Les disciples l’entouraient, il donnait une leçon à l’un et une autre à l’autre.

    Le savant s’était installé vêtu de son grand boubou, et entouré par une foule d’apprenants. Soudain arriva un élu d’Allah assis sur un âne affamé. Le ventre de l’âne était tellement creux que lorsqu’on le chevauchait, on pouvait sentir se toucher ses deux pieds en travers.

    Lorsque l’inconnu arrive devant le savant religieux, il lui signifie qu’il était venu pour apprendre. L’enseignant l’observe un instant et rit, avant de lui répondre : « 𝘝𝘢 𝘯𝘰𝘶𝘳𝘳𝘪𝘳 𝘵𝘰𝘯 â𝘯𝘦 𝘥’𝘢𝘣𝘰𝘳𝘥 𝘦𝘵 𝘭𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘴𝘦𝘳𝘢 𝘳𝘢𝘴𝘴𝘢𝘴𝘪é, 𝘵𝘶 𝘷𝘪𝘦𝘯𝘥𝘳𝘢𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 ; 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘭𝘦ç𝘰𝘯𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘵𝘦 𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦, 𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘯𝘰𝘶𝘳𝘳𝘪𝘳 𝘵𝘰𝘯 𝘢𝘯𝘪𝘮𝘢𝘭 𝘴𝘪 𝘴𝘲𝘶𝘦𝘭𝘦𝘵𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘶𝘴𝘲𝘶’à 𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘴𝘰𝘪𝘵 𝘳𝘦𝘱𝘶. À 𝘵𝘦 𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘯 𝘢𝘤𝘤𝘰𝘶𝘵𝘳𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘵𝘰𝘯 â𝘯𝘦 𝘢𝘧𝘧𝘢𝘮é, 𝘵𝘶 𝘵𝘦 𝘥𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘷𝘪𝘦𝘯𝘴 𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 é𝘤𝘰𝘭𝘦, 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘦𝘯𝘴𝘰𝘯𝘴 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘤𝘦𝘵 é𝘵𝘢𝘣𝘭𝘪𝘴𝘴𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 » ! Proféra-t-il entre autres

    Le saint homme lui repondit : « 𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘢𝘪𝘵-𝘪𝘭 𝘱𝘢𝘴 𝘮𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘯𝘦 𝘮𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘮𝘰𝘯𝘯𝘦𝘴 𝘱𝘢𝘴 » ?

    « 𝘊𝘦 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘳𝘦𝘮𝘰𝘯𝘵𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘭𝘦ç𝘰𝘯 ; 𝘷𝘢 𝘯𝘰𝘶𝘳𝘳𝘪𝘳 𝘵𝘰𝘯 â𝘯𝘦 𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘢𝘯𝘥 𝘪𝘭 𝘴𝘦𝘳𝘢 𝘳𝘢𝘴𝘴𝘢𝘴𝘪é, 𝘵𝘶 𝘷𝘪𝘦𝘯𝘥𝘳𝘢𝘴 𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 », martela le savant.

    L’homme alla donc s’isoler en silence à côté d’un puits. Cependant, il y avait un enfant qui apprenait dans l’école et qui avait une grande compassion pour ce voyageur à cause de son apparence ; ses habits déchirés et sales, son âne affamé, en plus il était fatigué et au lieu de lui donner de l’eau à boire, on lui a fait des réprimandes avant de le laisser seul dans son coin. L’enfant s’approche alors de lui et lui dit : « 𝘐𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦 𝘮𝘢î𝘵𝘳𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘧𝘰𝘪𝘴 𝘥𝘦 𝘮𝘢𝘶𝘷𝘢𝘪𝘴𝘦 𝘩𝘶𝘮𝘦𝘶𝘳, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 ! 𝘫𝘦 𝘱𝘦𝘯𝘴𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘥𝘦 𝘮𝘢𝘶𝘷𝘢𝘪𝘴𝘦 𝘩𝘶𝘮𝘦𝘶𝘳 𝘢𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘥’𝘩𝘶𝘪 ».

    L’homme de Dieu lui dit : « 𝘫𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘦 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 à 𝘤𝘢𝘶𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘦𝘴 𝘩𝘶𝘮𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘦𝘵 𝘪𝘭 𝘮’𝘢 𝘱𝘦𝘶𝘵-ê𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘰𝘯𝘯é 𝘶𝘯𝘦 𝘭𝘦ç𝘰𝘯 𝘦𝘯 𝘮𝘦 𝘥𝘪𝘴𝘢𝘯𝘵 𝘥’𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘯𝘰𝘶𝘳𝘳𝘪𝘳 𝘮𝘰𝘯 â𝘯𝘦, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘭à 𝘰ù 𝘪𝘭 𝘢 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘦𝘳𝘳𝘦𝘶𝘳, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘦𝘤𝘪 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘶𝘯 â𝘯𝘦, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘭𝘶𝘵ô𝘵 𝘶𝘯 𝘯𝘢𝘸â𝘮î𝘴𝘴 ; 𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘭𝘶𝘪 𝘥𝘦𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦𝘳 𝘴’𝘪𝘭 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢î𝘵 𝘮ê𝘮𝘦 𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯 𝘯𝘢𝘸â𝘮î𝘴𝘴 » ?

    (Les nawâmîss sont une catégorie puissante d’anges qui accompagnent les élus d’Allah ayant une mission universelle, principalement les Aqtabs – Pôles).

    L’homme de Dieu confie ainsi à l’enfant que : « 𝘤𝘦 𝘯’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘶𝘯 â𝘯𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘶𝘯 𝘯𝘢𝘸â𝘮î𝘴𝘴 ; 𝘪𝘭 𝘯𝘦 𝘮𝘢𝘯𝘨𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘦𝘵 𝘤𝘦𝘭𝘢 𝘯𝘦 𝘭’𝘦𝘮𝘱ê𝘤𝘩𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘯’𝘪𝘮𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘢𝘱𝘱𝘢𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦. 𝘚’𝘪𝘭 𝘭𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘭𝘢𝘪𝘵 𝘢𝘤𝘵𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘴𝘰𝘯 𝘷𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘷𝘪𝘦𝘯𝘥𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘢𝘳𝘳𝘰𝘯𝘥𝘪 𝘦𝘵 𝘵𝘶 𝘭𝘦 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘯 𝘵𝘰𝘵𝘢𝘭 𝘦𝘮𝘣𝘰𝘯𝘱𝘰𝘪𝘯𝘵, 𝘦𝘵 𝘪𝘭 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘳𝘦𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 à 𝘭𝘢 𝘧𝘰𝘳𝘮𝘦 𝘪𝘯𝘷𝘦𝘳𝘴𝘦 » !

    L’enfant lui dit : « 𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘭𝘶𝘪 𝘱𝘢𝘳𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦𝘳, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘮𝘢î𝘵𝘳𝘦 »

    Le saint lui répond : « 𝘦𝘯 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘢𝘴, 𝘪𝘭 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘫’𝘢𝘪 𝘣𝘪𝘦𝘯 𝘱𝘦𝘶𝘳 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘷𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦 𝘳é𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦, 𝘤𝘢𝘳 𝘪𝘭 𝘢 𝘴𝘦𝘶𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘱𝘱𝘳𝘪𝘴 𝘭𝘢 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘭𝘪𝘷𝘳𝘦𝘴 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘦𝘯𝘴𝘦𝘪𝘨𝘯𝘦, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘭𝘢 𝘣𝘪𝘦𝘯𝘴é𝘢𝘯𝘤𝘦. 𝘌𝘵 𝘭𝘢 𝘣𝘪𝘦𝘯𝘴é𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦𝘷𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘳é𝘤é𝘥𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘭𝘪𝘷𝘳𝘦𝘴 𝘤𝘢𝘳 𝘴𝘪 𝘭𝘢 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘯’𝘦𝘯 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘴𝘦 𝘱𝘢𝘴, 𝘴𝘰𝘯 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘭𝘦 𝘯𝘶𝘪𝘳𝘢 » !

    Le saint précisa donc au jeune disciple que quiconque apprend en laissant de côté la bienséance, réapprendra avant de mourir, seulement s’il a de la chance. Son maître en dispose, c’est pourquoi il va réapprendre.

    Le disciple lui demande de lui pardonner, mais le saint l’envoie afin qu’il transmette ses adieux à son maître. Le disciple vient alors devant son maître pour lui dire que l’hôte lui fait ses adieux et qu’il est sur le point de rentrer.

    Le savant lui rétorque : « 𝘘𝘶𝘪 𝘭’𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘳𝘦𝘵𝘦𝘯𝘶 𝘪𝘤𝘪 𝘭𝘶𝘪, 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘧𝘢𝘴𝘴𝘦 𝘴𝘦𝘴 𝘢𝘥𝘪𝘦𝘶𝘹 ? 𝘥𝘪𝘴-𝘭𝘶𝘪 𝘥’𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘦𝘯𝘨𝘳𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘳 𝘴𝘰𝘯 â𝘯𝘦, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘮𝘪𝘦𝘶𝘹 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘶𝘪 » !

    Le disciple vient devant le saint homme, mais n’ose pas lui délivrer la réponse. Le saint homme lui fait savoir qu’il a entendu la réponse et que s’il dépendait seulement du savant, il n’allait pas lui dire où il pourra le trouver, mais qu’il allait le lui indiquer à lui. Il lui fait savoir qu’ils pourront le retrouver au troisième village après celui-ci. Le disciple était convaincu qu’ils le rechercheraient, car il savait que cet homme n’était pas un visiteur ordinaire. Il retient alors le nom du village.

    Quand le maître a entendu leur discussion de loin, il interpella son disciple : « 𝘘𝘶’𝘦𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘢 𝘥𝘪𝘵 » ?

    Le disciple lui répond : « 𝘪𝘭 𝘮’𝘢 𝘪𝘯𝘥𝘪𝘲𝘶é 𝘭𝘦 𝘯𝘰𝘮 𝘥𝘶 𝘷𝘪𝘭𝘭𝘢𝘨𝘦 𝘰ù 𝘰𝘯 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳 𝘦𝘯 𝘤𝘢𝘴 𝘥𝘦 𝘣𝘦𝘴𝘰𝘪𝘯 ».

    « 𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘯 𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘤𝘦𝘭𝘢 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘤𝘦𝘳𝘯𝘦-𝘵-𝘪𝘭 𝘴’𝘪𝘭 𝘥𝘰𝘪𝘵 𝘴𝘦 𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘤𝘰𝘯𝘲𝘶𝘦 𝘦𝘯𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵 ? 𝘊’𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘦 𝘨𝘦𝘯𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘥é𝘧𝘪𝘤𝘪𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘮𝘦𝘯𝘵𝘢𝘶𝘹 𝘲𝘶𝘪 𝘥𝘪𝘷𝘢𝘨𝘶𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘪𝘯𝘴𝘪 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘯𝘢𝘵𝘶𝘳𝘦, 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘶𝘯 â𝘯𝘦 𝘢𝘧𝘧𝘢𝘮é 𝘫𝘶𝘴𝘲𝘶’à 𝘭𝘦 𝘵𝘶𝘦𝘳 ! 𝘝𝘦𝘯𝘦𝘻 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘪𝘯𝘶𝘦𝘳 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘵𝘪𝘴𝘴𝘢𝘨𝘦 » ! Rétorqua le maitre.

    Ils poursuivirent leurs leçons jusqu’au crépuscule. Après les leçons, Le maître se plaça devant pour diriger la prière. Tout le monde était derrière lui, on prononce pour lui l’iqaama mais il ne dit aucun mot. Croyant qu’il récitait en sourdine par erreur, les fidèles l’avisent par « 𝘚𝘰𝘶𝘣𝘩â𝘯𝘢𝘭𝘭𝘢𝘩 ». Mais il ne réagit pas. Un moment après, on lui répète encore « 𝘚𝘰𝘶𝘣𝘩â𝘯𝘢𝘭𝘭𝘢𝘩 », mais il ne prononce encore mot. À la troisième interpellation, il tire une personne derrière lui pour continuer la prière à sa place.

    À la fin de la prière, les fidèles lui demandent : – « 𝘊𝘩𝘦𝘳 𝘮𝘢î𝘵𝘳𝘦, 𝘲𝘶’𝘦𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘦𝘴𝘵 𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷é » ?
    – « 𝘓𝘢 𝘴𝘰𝘶𝘳𝘢𝘵𝘦 𝘲𝘶’𝘰𝘯 𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘍𝘢𝘵𝘪𝘩𝘢, 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘢 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘻 » ? Leur répliqua-t-il.
    – « 𝘖𝘶𝘪» ! Répondit l’assemblée
    – « 𝘑𝘦 𝘯𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘹 𝘱𝘢𝘴 𝘭𝘢 𝘳é𝘤𝘪𝘵𝘦𝘳 », informa-t-il
    – « 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘱𝘰𝘴𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦 » ! Se demandèrent-ils

    Il leur confirme qu’il ne maîtrise plus la Fatiha. Et ils ont beau réciter la sourate, il ne peut en prononcer aucun verset. « 𝘑𝘦 𝘭𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘥𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘣𝘪𝘦𝘯, 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘭𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘫’𝘢𝘪 𝘥𝘪𝘵 ” 𝘈𝘭𝘭𝘢𝘩𝘰𝘶 𝘈𝘬𝘣𝘢𝘳 ” 𝘦𝘯 𝘥é𝘣𝘶𝘵 𝘥𝘦 𝘱𝘳𝘪è𝘳𝘦, 𝘮𝘰𝘯 𝘦𝘴𝘱𝘳𝘪𝘵 𝘴’𝘦𝘴𝘵 𝘷𝘪𝘥é, 𝘫𝘦 𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘳𝘪𝘦𝘯 𝘥𝘶 𝘵𝘰𝘶𝘵 » leur dit-il.

    Le jeune apprenant lui dit : « 𝘦𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘦𝘭𝘢 𝘯𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 ê𝘵𝘳𝘦 𝘭’œ𝘶𝘷𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘭’𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘲𝘶𝘪 é𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘷𝘦𝘯𝘶 𝘢𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘥’𝘩𝘶𝘪 ? ». Il lui confirme : « 𝘈𝘩, 𝘵𝘶 𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘦𝘳𝘵𝘪𝘯𝘦𝘮𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘲𝘶𝘦 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘶𝘪 𝘦𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶’𝘶𝘯 𝘥’𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 ! 𝘘𝘶𝘦𝘭 é𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘮ê𝘮𝘦 𝘭𝘦 𝘯𝘰𝘮 𝘥𝘶 𝘷𝘪𝘭𝘭𝘢𝘨𝘦 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘵’𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘪𝘯𝘥𝘪𝘲𝘶é » ?

    Lorsque son disciple lui indique le nom du village, il lui dit : « 𝘖𝘯 𝘷𝘢 𝘺 𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘵𝘢𝘳𝘥𝘦𝘳. 𝘊’𝘦𝘴𝘵 𝘪𝘯𝘤𝘰𝘯𝘤𝘦𝘷𝘢𝘣𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘴𝘪𝘵𝘶𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘮𝘰𝘪 𝘲𝘶𝘪 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘦𝘯𝘴𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘭𝘦ç𝘰𝘯𝘴 à 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦 𝘭𝘢 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳é𝘦, 𝘫𝘦 𝘯’𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 à 𝘳𝘪𝘦𝘯 𝘳é𝘤𝘪𝘵𝘦𝘳, 𝘫𝘦 𝘯’𝘢𝘪 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘢𝘶𝘤𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘦𝘵 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘴û𝘳 𝘲𝘶𝘦 𝘤’𝘦𝘴𝘵 à 𝘤𝘢𝘶𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘶𝘪 ».

    Ils prennent alors les chevaux pour accompagner leur maître. Arrivée au village qui leur avait été indiqué, ils remarquent que le lieu en question était une cité abandonnée depuis belle lurette, il n’y avait personne. Ils aperçoivent alors l’homme en question assis au centre de la cité, entouré de personnes toutes de blanc vêtues. Ce qui a attiré en premier l’attention du savant, c’était l’âne, devenu tellement gras avec un ventre bien arrondi, en total embonpoint. Il était étonné !

    Lorsqu’il s’est approché pour écouter les enseignements du saint homme, il s’est rendu compte qu’il n’en comprenait rien, malgré sa connaissance si vaste des livres. Il voit le saint homme prodiguer des leçons à des apprenants assis qui acquiesçaient, leurs livres ouverts. Il a alors compris que tout ce qui lui restait à faire, c’était de ramper vers l’homme de Dieu ; c’est ce qu’il fit.

    Le saint lui dit : « 𝘭𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘴-𝘮𝘰𝘪 𝘵𝘦𝘳𝘮𝘪𝘯𝘦𝘳 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘦𝘶𝘹 𝘥’𝘢𝘣𝘰𝘳𝘥 ». Il s’est mis à écouter et ne comprenait aucun mot de l’arabe que prononçait le saint homme. Il ne pouvait retenir aucune science de ce que le saint enseignait, alors qu’il était considéré comme le plus grand érudit de toute la contrée.

    Ce qui était le plus étonnant pour lui était que chacun des apprenants qui terminait son cours auprès du saint, se levait, posait son manuel contre sa poitrine et disparaissait ; ils ne marchaient pas comme des êtres humains mais disparaissaient. C’est ainsi qu’ils procédaient un à un jusqu’aux derniers.

    Le savant lui dit : « 𝘴𝘪 𝘫𝘦 𝘯’é𝘵𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘥é𝘫à é𝘣𝘢𝘩𝘪 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘥’𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘱𝘦𝘳𝘥𝘶 𝘮𝘰𝘯 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 𝘪𝘤𝘪, 𝘵𝘦𝘴 é𝘭è𝘷𝘦𝘴 𝘢𝘭𝘭𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘮’é𝘵𝘰𝘯𝘯𝘦𝘳 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘥é𝘫à é𝘣𝘢𝘩𝘪 𝘤𝘢𝘳 𝘫𝘦 𝘯𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘳𝘪𝘦𝘯 ».

    Le saint homme lui dit : « 𝘵𝘶 𝘯’𝘦𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘯𝘵𝘪𝘧 ! 𝘛𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘵’𝘦𝘴 𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷é, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘯’é𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘴 𝘱𝘢𝘴, 𝘫𝘦 𝘭’𝘢𝘪 𝘥𝘪𝘵 à 𝘵𝘰𝘯 𝘥𝘪𝘴𝘤𝘪𝘱𝘭𝘦. 𝘓𝘶𝘪, 𝘪𝘭 𝘢𝘶𝘳𝘢 𝘥𝘶 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘤𝘢𝘳 𝘪𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘳𝘦𝘴𝘱𝘦𝘤𝘵𝘶𝘦𝘶𝘹 𝘦𝘵 𝘲𝘶𝘪𝘤𝘰𝘯𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘱𝘰𝘭𝘪𝘵𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘢𝘶𝘳𝘢 𝘥𝘶 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 ; 𝘱𝘢𝘳 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘵𝘰𝘪, 𝘵𝘶 𝘦𝘯 𝘦𝘴 𝘥é𝘱𝘰𝘶𝘳𝘷𝘶, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘵𝘶 𝘷𝘢𝘴 𝘳é𝘢𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 ».

    Il lui demande : « 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘷𝘢𝘪𝘴-𝘫𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘮’𝘦𝘯 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘪𝘳? »

    Le saint lui répond : « 𝘕𝘦 𝘤𝘳𝘰𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘫’𝘢𝘪 𝘣𝘦𝘴𝘰𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘵𝘰𝘯 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳, 𝘭𝘰𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘭à. 𝘛𝘢 𝘴𝘤𝘪𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘴𝘶𝘳𝘥𝘪𝘮𝘦𝘯𝘴𝘪𝘰𝘯𝘯𝘦𝘴 𝘯𝘦 𝘮’𝘪𝘯𝘵é𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘱𝘢𝘴, 𝘫’𝘦𝘯𝘴𝘦𝘪𝘨𝘯𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘴𝘤𝘪𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘮𝘰𝘪. 𝘊’𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘭𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘫𝘦 𝘵𝘦 𝘭’𝘢𝘪 𝘴𝘰𝘶𝘵𝘪𝘳é𝘦, 𝘫𝘦 𝘭’𝘢𝘪 𝘪𝘯𝘴é𝘳é𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘵ê𝘵𝘦 𝘥𝘶 𝘤𝘰𝘲 𝘲𝘶𝘪 𝘦𝘴𝘵 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘵𝘢 𝘮𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯. 𝘈𝘤𝘵𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘤’𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥 é𝘳𝘶𝘥𝘪𝘵 𝘤𝘢𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘰𝘨é 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘴𝘢 𝘵ê𝘵𝘦 ».

    Le savant lui demande ce qu’il avait à faire pour récupérer son savoir.

    « 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘵𝘶 𝘦𝘴 𝘷𝘦𝘯𝘶 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘵𝘦 𝘳𝘢𝘤𝘩𝘦𝘵𝘦𝘳, 𝘰𝘯 𝘷𝘢 𝘵𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦𝘳 », lui répondit l’élu de Dieu. Il poursuit: « 𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘥𝘳𝘢 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵 𝘵𝘶𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘲 𝘦𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘧𝘰𝘪𝘴 𝘮𝘰𝘳𝘵, 𝘯’𝘦𝘯 𝘫𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘳𝘪𝘦𝘯 ; 𝘧𝘢𝘪𝘴-𝘦𝘯 𝘶𝘯𝘦 𝘴𝘰𝘶𝘱𝘦, 𝘮𝘢𝘯𝘨𝘦 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘢𝘯𝘥𝘦, 𝘣𝘰𝘪𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦 𝘭𝘢 𝘴𝘢𝘶𝘤𝘦 𝘦𝘵 𝘦𝘯𝘵𝘦𝘳𝘳𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘰𝘴 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘢𝘯𝘵𝘴 ».

    Le savant le remercie et lui demande des prières. Son disciple lui demande s’il veut qu’il aille lui chercher le coq ? ». Le maître lui dit : « 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘯𝘥𝘴-𝘮𝘰𝘪 𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘶 » !

    Il prend subitement son cheval pour galoper en vitesse et rentrer.

    Le disciple était étonné de sa réaction, mais le saint homme lui confie : « 𝘵𝘶 𝘴𝘢𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘣𝘪𝘦𝘯 𝘲𝘶’𝘪𝘭 𝘯’𝘢𝘭𝘭𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘵’𝘢𝘵𝘵𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘤𝘢𝘳 𝘪𝘭 𝘢 𝘱𝘦𝘶𝘳 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘱𝘶𝘪𝘴𝘴𝘦𝘴 𝘭𝘦 𝘱𝘳é𝘤é𝘥𝘦𝘳 𝘦𝘵 𝘳é𝘤𝘶𝘱é𝘳𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 » !

    C’était un savant de renommée qui aimait les honneurs et portait des grands boubous, mais cette fois-ci, lorsqu’il est rentré chez lui, il n’a donné d’explications à personne. Il a juste plongé sur le coq avec son grand boubou et s’est enfermé ! C’est à l’intérieur de la chambre qu’il l’a tué, déplumé et cuit tout seul, alors qu’il n’a jamais pensé le faire avant, à cause de son autorité. Il a tout mangé et les os qu’on lui avait demandé d’enterrer, il a pris le temps de les ronger un à un jusqu’au dernier. C’est la raison pour laquelle, en plus de la science livresque qu’il a récupéré, il a gagné un surplus de connaissance mystique par le Fat’hou (l’ouverture spirituelle) qu’il a obtenu, grâce aux os.

    C’est depuis ce jour qu’il a eu l’esprit ouvert au point que, même si un enfant venait s’adresser à lui durant ses cours, il arrêtait tout pour lui répondre poliment avant de continuer. L’on lui avait donc enseigné la bienséance, qui est une qualité essentielle en matière de savoir. Et depuis ce jour, il n’a jamais osé humilier quelqu’un. Ainsi, Allah (swt) charge parfois pareilles missions à Ses élus. C’est la raison pour laquelle Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni Chérif a dit : « 𝘤𝘦𝘭𝘶𝘪 𝘲𝘶𝘪 𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 é𝘭𝘦𝘷é 𝘴𝘱𝘪𝘳𝘪𝘵𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘴𝘵 𝘤𝘦𝘭𝘶𝘪 𝘲𝘶𝘪 𝘢 𝘭𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘥𝘦 𝘣𝘪𝘦𝘯𝘴é𝘢𝘯𝘤𝘦 ».

    𝘐𝘮𝘢𝘮 𝘔𝘢𝘩𝘥𝘪, 𝘚𝘦𝘺𝘥𝘪 𝘔𝘰𝘶𝘩𝘢𝘮𝘦𝘥 𝘌𝘭 𝘊𝘩𝘦𝘪𝘬𝘩, 𝘘𝘰𝘶𝘵𝘣𝘰𝘶𝘭 𝘈𝘲𝘵𝘢𝘢𝘣𝘰𝘶𝘭 𝘒𝘢𝘣𝘪𝘳 (𝘢𝘭𝘢𝘪𝘩𝘪 𝘴𝘢𝘭𝘢𝘮).

    • Quêteur dit :

      @daahiratoul ihaata
      Ma shaa Allah cette page sera aussi raviver, comme je l’ai dis une fois les recettes les maîtres en ont donné des tonnes, beaucoup ont besoin d’enseignement pour une meilleure pratique de la religion et se rapprocher de leurs seigneur.

  16. Quêteur dit :

    CE SOIR À SAMARKAND

    Un matin, le khalife d’une grande ville vit accourir son premier vizir dans un état de vive
    agitation. Il demanda les raisons de cette apparente inquiétude et le vizir lui dit :

    – Je t’en supplie, laisse-moi quitter la ville aujourd’hui même.
    – Pourquoi ?
    – Ce matin, en traversant la place pour venir au palais, je me suis senti heurté à l’épaule.
    Je me suis retourné et j’ai vu la mort qui me regardait fixement.
    – La mort ?
    – Oui, la mort. Je l’ai bien reconnue, toute drapée de noir avec une écharpe rouge. Elle est
    ici, et elle me regardait pour me faire peur. Car elle me cherche, j’en suis sûr.
    Laisse-moi quitter la ville à l’instant même. Je prendrai mon meilleur cheval et je peux
    arriver ce soir à Samarkand.
    – Était-ce vraiment la mort ? En es-tu sûr ?
    – Totalement sûr. Je l’ai vue comme je te vois. Je suis sûr que c’était elle. Laisse-moi
    partir, je te le demande.

    Le khalife, qui avait de l’affection pour son vizir, le laissa partir. L’homme revint à sa demeure,
    sella le premier de ses chevaux et franchit au galop une des portes de la ville, en direction de
    Samarkand.

    Un moment plus tard, le khalife, qu’une pensée secrète tourmentait, décida de se déguiser,
    comme il le faisait quelquefois, et de sortir de son palais. Tout seul, il se rendit sur la grande
    place au milieu des bruits du marché, il chercha la mort des yeux et il l’aperçut, il la reconnut.
    Le vizir ne s’était aucunement trompé. Il s’agissait bien de la mort, haute et maigre, de noir
    habillée, le visage à demi dissimulé sous une écharpe de coton rouge. Elle allait d’un groupe à
    l’autre dans le marché sans qu’on la remarquât, effleurant du doigt l’épaule d’un homme qui
    disposait son étalage, touchant le bras d’une femme chargée de menthe, évitant un enfant qui
    courait vers elle.

    Le khalife se dirigea vers la mort. Celle-ci le reconnut immédiatement, malgré son déguisement,
    et s’inclina en signe de respect.

    – J’ai une question à te poser, lui dit le khalife, à voix basse.
    – Je t’écoute.
    – Mon premier vizir est un homme encore jeune, en pleine santé, efficace et honnête.
    Pourquoi ce matin, alors qu’il venait au palais, l’as-tu heurté et effrayé ? Pourquoi
    l’as-tu regardé d’un air menaçant ?

    La mort parut légèrement surprise et répondit au khalife:

    – Je ne voulais pas l’effrayer. Je ne l’ai pas regardé d’un air menaçant. Simplement, quand
    nous nous sommes heurtés, par hasard, dans la foule et que je l’ai reconnu, je n’ai pas pu
    cacher mon étonnement, qu’il a dû prendre pour une menace.
    – Pourquoi cet étonnement ? demanda le khalife.
    – Parce que, répondit la mort, je ne m’attendais pas à le voir ici. J’ai rendez-vous avec lui
    ce soir, à Samarkand.
    Farid ud-Dîn Attar, poète et mystique soufi de la Perse,
    né vers 1140 et mort vers 1230 à Nishap

  17. Quêteur dit :

    Assalam aleikoum chèrs (es) frères et sœurs de l’université MHD.
    Voilà nous sommes à l’ère du digital ou les réseaux sociaux ont prient une part importante dans nos interactions, il y’a dans mon pays un ouléma qui a dit que invoqué pour un mort par écrit (que la terre lui soit légère, qu’Allah lui pardonne et l’accueil dans son paradis,….. que nous avons pris l’habitude d’envoyer dans un groupe WhatsApp ou message ne sont pas valables. Malheureusement je n’ai pas eu toute la séquence vidéo pour savoir s’il avait donné des preuves de ce qu’il a avancé.
    Si une âme charitable veut bien nous édifié sur ce sujet. Barakallahou fikoum

  18. Modibo dit :

    L’Imam al-Ghazali a dit : [Dieu] n’est pas un corps doté d’une image, Il n’est pas non plus un atome, Il ne ressemble pas aux corps, dans le sens où Il n’est pas limité, ou divisé. Il n’est pas une substance et Il n’a pas de substance, Il n’est pas un attribut des substances et n’existe pas DANS un attribut des substances. on, Il ne ressemble pas aux choses qui existent, rien de semblable à Lui n’existe. Il n’y a absolument rien de comparable à Lui, et Il n’est pas comme quoi que ce soit. Il n’est pas limité ni circonscrit. Il n’est pas entouré
    par les six directions, et les terres et les cieux ne sont pas sur des côtés par rapport à Lui. Et Dieu est « istawa ‘ala» le Trône, tel qu’Il a révélé et avec le sens qu’Il a voulu, d’un « istiwa » exempt du contact, de l’établissement, du fait d’être dans un endroit, d’être diffus ou d’être en mouvement. Il n’est pas porté par le Trône, au contraire, le Trône est porté grâce à Sa puissance et Sa grâce.

  19. Modibo dit :

    Comme dans toutes les spiritualités, c’est bien la voie du milieu que nous enseigne le Coran quand il dit : « Nous avons fait de vous la communauté du milieu, pour que vous soyez les témoins » (Coran, sourate 2, verset 143) .

    Dès l’origine de l’Islam, l’accent est mis sur la qualité du comportement humain et non sur l’application stricte des paroles et des règles. Un hadith dit: « …Les actes ne valent que par les intentions… », les intentions… », mais aussi : Wabisa Ibn Ma’bad raconte qu’il se rendit auprès de Mohammed qui lui dit:

    -Tu es venu t’informer au sujet du bien?
    -Oui, répondis-je.
    -Consultes ton coeur ; dit le Prophète , car le bien est ce qui procure à ton âme et à ton cœur la tranquillité et la sérénité, alors que le péché te trouble intérieurement et suscite dans le cœur l’embarras , même si les gens t’apportaient toutes les justifications juridiques possibles . »

    Le Coran nous invite aussi à travers une multitude de versets au respect et à la sacralité de la vie: « Quiconque tue un homme (…) tue toute l’humanité » (Coran, sourate 5, verset 32).

    Même en cas de situation de conflit, il est écrit qu’il n’est pas permis de porter atteinte aux vieillards, aux femmes, aux enfants et aux religieux, de tarir les sources, de couper les arbres, de tuer les animaux, d’incendier les biens. Il est aussi recommandé de respecter les prisonniers. Au temps du Prophète, ces derniers pouvaient même racheter leur liberté en apprenant à lire et à écrire aux analphabètes.

    Les mystiques musulmans de la première génération vont même plus loin en s’intéressant à la question délicate du « pouvoir » et ils expliquent qu’il existe un penchant inhérent à chaque personne, ce sentiment d’amour propre qui pousse chaque être à se concentrer instinctivement sur ses intérêts. Cet égocentrisme engendre chez l’humain une volonté de dominer tout ce qui l’entoure, comme si cela lui permettait de garantir son émancipation ou simplement sa survie.

    Le philosophe contemporain musulman Tarik Ramadan dit assez justement : « Notre religion nous apprend que la première résistance à ces dérives est à l’intérieur. Avec Dieu, dans l’approfondissement de la foi, l’être humain doit s’initier à la maîtrise, à la compréhension, à la pondération, à la nuance. Dans la prière ou la méditation, il doit prendre le temps de se connaître et de se reconnaître, de résister à ses propres violences, à ses colères, à sa volonté de pouvoir »

    La quête de sens en Islam correspond donc comme dans toutes les religions à une élévation et à une intériorisation. On dira aussi qu’elle est une « verticalisation de la connaissance ».

    L’Islam est donc bien un enseignement pour éclairer, éduquer et éveiller la conscience de l’individu, afin qu’il joue un rôle utile au service de tous et non qu’il devienne un élément destructeur de lui-même et des autres au nom d’une vérité qu’il prétend détenir.

    Par ailleurs, le prophète Mohammed était pour les disciples une personne qui a enseigné par son comportement plus que par ses paroles.
    Son rayonnement spirituel était si fort parait-il qu’un de ses compagnons Ibn Abbas disait : « Un seul regard sur le Messager de Dieu vaut mieux que quarante année d’adoration ».

    Sa Sagesse prouvait la réalité de l’éveil du Prophète, comme l’a écrit Ibn Ata Allah : « La beauté des actions procède de la beauté des états de l’âme (Al Hal) et la beauté de ces états vient de la confirmation dans les stations où descendent, sur les coeurs, les faveurs divines »

  20. Lilia rose dit :

    Le fiqh : le sens de ce terme a été restreint et il n’a pas plus la portée qu’il avait dans la mesure où il a été réduit à la connaissance des cas particuliers juridiques (furū‘), des fatwas , des points de détail, de l’excès de verbiage, de la collecte minutieuse des avis dans ces domaines, de telle sorte que celui qui est le plus érudit et le plus versé dans ces choses sera considéré « le plus versé dans le fiqh » (afqah).
    Pourtant, ce terme désignait dans les premiers temps la science de la voie qui mène à la vie de l’Au-delà, la connaissance détaillée des maladies de l’âme, de ce qui rend les œuvres corrompues, de la puissance avilissante de ce bas-monde, de la force d’aspiration des délices du Paradis et de l’emprise de la peur sur le cœur Le verset suivant montre bien cela :
    « … pour qu’ils s’instruisent (li-yatafaqqahū) dans la Religion, pour pouvoir à leur retour, avertir le peuple…
    C’est le fiqh entendu en ce sens qui éveille et avertit et non les définitions de la répudiation (ṭalāq), de l’affranchissement (‘itāq), du serment d’anathème (li‘ān) , de la vente à terme (salam) , du salaire de location (ijāra) … Tout cela n’avertit pas et ne fait pas naître la crainte pieuse, bien au contraire, s’en occuper exclusivement durcit le cœur et en fait sortir la crainte révérencielle [de Dieu], comme nous pouvons le voir de nos jours parmi ceux qui s’en sont spécialisés. Dieu le Très-Haut a dit :
    « Ils ont des cœurs avec lesquels ils ne comprennent rien. »
    Ce sont les réalités de la foi qui sont visées ici et non les fatwas. Sans aucun doute possible, le fiqh et la compréhension (fahm) sont deux termes qui ont le même sens. Simplement, le premier est passé dans l’usage et est utilisé depuis longtemps.
    Dieu le Très-Haut a dit :
    « Vous jetez dans les cœurs plus de terreur qu’Allāh… »
    Dieu désigne par leur peu de crainte le Lui et par le poids qu’ils font peser sur les créatures la faiblesse de leur fiqh.
    Observe donc si cela est dû à un manque dans la mémorisation des fatwas ou si cela est le résultat de l’absence de ce que nous avons rappelé sur les sciences.
    Le Prophète (Sws) a dit en parlant de Compagnons qui été venus le visiter :
    – « Savants (‘ulamā’), sages (ḥukamā’), possédant le fiqh » (fuqahā’) . On interrogea Sa‘d ibn Ibrāhīm Zuhrī :
    – « Quels sont ceux qui possède le fiqh au plus haut degré à Médine ? » Il répondit : « Ceux qui craignent le plus Dieu le Très-Haut. »
    Ce faisant, il a répondu par les fruits du fiqh : la crainte de Dieu est le fruit de la science intérieure et non des fatwas et des procès.
    Le Prophète (Sws) a dit : « Vous informerai-je de celui qui possède le fiqh et le possède. vraiment » ? Les Compagnons répondirent : Oui !
    Il dit : « C’est celui qui ne prive pas les gens de la miséricorde de Dieu, qui ne les rassure pas au sujet de la ruse divine (makr Allāh) , qui ne les fait pas douter du repos (rawḥ) [promis] par Dieu et qui ne néglige pas le Coran en étant préoccupé par autre chose. »
    Lorsque Anas ibn Mālik rapporta la parole suivante du Prophète (Sws) : « M’asseoir avec un groupe qui est dans l’invocation (dhikr) de Dieu le Très-Haut, de l’aube jusqu’à l’apparition complète du disque solaire, m’est plus aimé encore que de libérer quatre esclaves. », Anas dit alors : « Allez voir Zayd Raqāchī et Ziyād Namīrī » !
    Puis il dit : « Les assemblées de dhikr ne sont pas comme les vôtres dans lesquelles l’un d’entre vous fait son sermon à ses compagnons en énumérant des récits !
    Dans nos assemblées nous rappelions la foi, nous méditions le Coran et recherchions le fiqh de la Religion en dénombrant les bienfaits que Dieu nous a accordés. »
    [Anas ibn Mālik] désigne ici le fiqh comme étant une méditation sur le Coran et les bienfaits de Dieu.
    Le Prophète (Sws) a dit : « Le serviteur ne possède pas réellement le fiqh tant qu’il ne fuit pas les gens pour aller vers Dieu et qu’il ne se rend pas compte que le Coran a des sens multiples. »
    Dans une version rapportée par Abū Dardā’, le hadith se termine par : « Puis il s’occupera de son âme (nafs) et s’en méfiera encore plus [que des gens]. »
    Farqad Sanjī interrogea Ḥasan al-Baṣrī sur une chose et celui-ci lui répondit. Farqad lui dit alors :
    « Les gens du fiqh (fuqahā’) n’apportent pas la même réponse que toi » ! Ḥasan lui dit :
    « Comme tu es perdu Farqad ! As-tu déjà vu de tes propres yeux quelqu’un qui possède le fiqh ?
    Celui qui possède réellement le fiqh est celui qui a renoncé à ce bas-monde (zāhid) et dont les désirs tendent vers l’Au-delà, celui qui est clairvoyant (baṣīr) dans la Religion, celui qui adore continuellement son Seigneur, celui dont le scrupule pieux empêche son âme de toucher la dignité des musulmans, celui qui ne convoite pas leurs biens, celui qui donne le bon conseil aux groupes [de musulmans]. »
    Dans tout ceci, Ḥasan n’a pas mentionné celui qui retient par cœur les détails des fatwas.
    Je ne veux pourtant pas dire que le terme fiqh est un nom qui ne s’appliquerait pas du tout aux fatwas et aux règles juridiques : c’est un terme plus général et global, on ne peut l’appliquer [aux fatwas] qu’à titre secondaire. Le plus souvent, il était interprété comme étant la science de l’Au-delà.
    Il apparaît donc que la restriction du sens du mot fiqh a amené la confusion chez ceux qui s’en sont spécialisés : ils se sont éloignés de la science de l’Au-delà et [de la connaissance] des lois du cœur. Ils ont été portés à cela par la nature [humaine] car la science intérieure est difficile à obtenir (ghāmiḍ) et œuvrer avec n’est pas chose facile. Mais rechercher par la science les responsabilités, l’autorité, la renommée et la richesse est vite arrivé ! Satan a donc trouvé le moyen d’embellir tout cela dans les cœurs en restreignant le sens du mot fiqh qui est pourtant un terme louable dans la Loi.
    La science : ce terme désignait la connaissance de Dieu le Très-Haut, de Ses signes (āyāt), de Ses actions envers Ses serviteurs et Sa création. C’est ainsi que Ibn Mas‘ud a pu dire lorsque mourut ‘Umar ibn al-Khaṭṭāb : « les neuf dixièmes de la science ont disparu » !
    En disant cela, il a précisé ‘‘la’’ science et a expliqué qu’elle désignait la connaissance de Dieu le Très-Haut.
    Le sens de ce terme a été restreint aussi [et détourné de son sens originel] jusqu’à désigner la controverse et l’antagonisme dans les discussions juridiques et autres. On en arrive à désigner le vrai savant par de tels comportements, on en fait un sommet de la science.
    Par contre, celui qui n’exerce pas cette fonction et n’agit pas ainsi est classé parmi les faibles et on ne le considère pas comme appartenant aux gens de la science !
    Cela est dû aussi à une utilisation restrictive du sens de ce terme. Pourtant, ce qui nous est parvenu [par le Coran et la Sunna] sur l’excellence de la science et des savants a trait, le plus souvent à la connaissance de Dieu, de Ses lois, de Ses actions et de Ses attributs.
    Aujourd’hui, on attribue la science à des gens qui ne connaissent rien des sciences de la Loi si ce n’est l’art de la polémique dans les problèmes controversés. Ainsi, on les classe parmi les sommets de la science alors qu’ils ignorent le commentaire du Coran (tafsīr), l’explication des traditions prophétiques (akhbār), la science des écoles juridiques…
    C’est par là que beaucoup de ceux qui recherchent la science ont été corrompus !

    L’Unicité (tawḥīd) : Aujourd’hui, ce terme désigne les productions de la science du Kalām , la connaissance de l’art de la polémique (mujādala), la manière d’invalider les raisonnements, la capacité de faire de beaux discours et l’attirance pour les choses douteuses. Certains d’entre eux sont allés jusqu’à se nommer eux-mêmes « les gens de la justice et de l’Unicité » et l’on a appelé ceux qui pratiquent le Kalām (mutakallimūn) les savants de l’Unicité (‘ulamā’ al-tawḥīd). Pourtant tout ce qui fait la spécificité de leur art n’était pas connu dans les premiers temps ! Celui qui ouvrait une porte vers la polémique était sérieusement blâmé. Par contre, ce que contient le Coran en fait d’arguments qui convainquent l’esprit dès la première écoute était connu de tous !
    La science du Coran était la science toute entière et l’Unicité (tawḥīd) désignait bien autre chose que la plupart des gens du Kalām ne peuvent d’ailleurs pas comprendre ; et s’ils la comprennent, ils n’arrivent pas à la mettre en pratique.
    Ce qui était désigné par l’Unicité c’était la vision de toute chose comme venant de Dieu, Qu’Il soit Exalté. Une telle conception empêchait de s’en remettre aux causes secondes (asbāb) et aux intermédiaires (wasā’iṭ) : le bien comme le mal étaient vus comme venant de Dieu, Exalté soit-Il. Ceci est une noble station (maqām charīf) dont l’un des fruits est la confiance en Dieu » .
    Une autre conséquence [de l’Unicité] est, d’une part, l’abandon des reproches et de la colère envers les créatures et d’autre part, le contentement (riḍā) et la soumission (taslīm) au décret de Dieu le Très-Haut. On peut voir ceci dans la parole de Abū Bakr al-Ṣiddīq lorsque, malade, on lui demanda : « As-tu réclamé un médecin » ? Il répondit : « C’est le médecin qui m’a rendu malade » ! Un autre [compagnon] fut interrogé : « Qu’est-ce que t’a dit le médecin sur ta maladie ? Il répondit : « Il m’a dit : Je suis Celui qui fait ce qu’Il veut. »
    L’Unicité est comparable à une ‘‘pierre précieuse’’ qui posséderait deux écorces extérieures : La première est plus éloignée du ‘‘fond’’ (lubb) que l’autre. Les gens se sont préoccupés à préserver l’écorce et ont complètement délaissé le ‘‘fond’’.
    La première écorce de l’Unicité consiste à dire par la langue : Il n’y a pas de divinité si ce n’est Dieu (lā ilāha illa-Allāh). C’est l’Unicité par négation de la Trinité que professent les chrétiens, mais une telle affirmation peut très bien provenir de l’hypocrite dont l’intérieur nie ce qu’il affirme extérieurement.
    La deuxième écorce consiste à ce qu’il n’y ait rien dans le cœur qui contredise le sens de cette affirmation : il faut donc que le cœur se comporte selon les dogmes qu’il a acceptés ; c’est ainsi une marque de sincérité. Ceci est l’Unicité du commun des créatures. Ceux qui pratiquent le Kalām sont très attachés à ce degré de l’Unicité pour éviter les troubles des hérésies.
    Le troisième degré c’est le ‘‘fond’’ : Il s’agit de voir toute chose comme venant de Dieu le Très-Haut de manière à se détourner des intermédiaires, à l’adorer Lui seul sans rien d’autre, et de cesser de suivre ses passions car quiconque suit ses passions en fait un culte. Dieu le Très-Haut a dit :
    « As-tu donc vu celui qui a pris sa passion (hawāhu) pour divinité » ? Et le Prophète (Sws) a dit : « La plus détestée par Dieu le Très-Haut des divinités qui puisse être adorée sur terre, c’est la passion (hawā). »
    En réalité, celui qui réfléchit se rend compte que le païen adorant les statues adore en réalité sa passion dès lors que l’âme tend naturellement vers la religion des ancêtres et que le païen suit cette tendance de l’âme. Or, les tendances de l’âme sont justement une des composantes de la passion.
    Par ce ‘‘fond’’ de l’Unicité on doit aussi perdre la colère contre les créatures et l’habitude de se tourner vers elles : Celui qui voit que toute chose vient de Dieu, Qu’Il soit Exalté, comment pourrait-il en vouloir aux autres ?
    L’Unicité désignait [dans les premiers temps de l’Islam] ce degré qui est la station des véridiques (ṣiddīqīn).
    Regarde donc comme cela a été détourné, pour se contenter de l’écorce, pour pouvoir recevoir les éloges et les honneurs ; tout ceci, en empruntant un nom louable [qui est l’Unicité] et en lui faisant perdre son vrai sens qui seul mérite la louange.
    Cela est comparable à l’égarement de celui qui à son réveil le matin se tourne vers la Qibla et dit : « Je tourne ma face vers Celui qui a créé les Cieux et le Terre en pur monothéiste (ḥanīfan). »
    Cette parole est un mensonge par lequel il débute chacune de ses journées si la face de son cœur n’est pas entièrement tournée vers Dieu le Très-Haut, car s’il entend par ‘‘face’’ son visage, alors celui-ci ne peut être tourné que vers la Kaaba : il ne s’écarte que des autres directions spatiales [et non des autres ‘‘divinités’’]. La Kaaba n’est une direction vers le Créateur des Cieux et de la Terre que dans la mesure où celui qui se tourne vers elle se tourne en même temps vers Lui : Il est trop élevé pour être limité par l’espace.
    S’il entend par ‘‘face’’ son cœur, et c’est bien par lui que se fait l’adoration, comment pourrait-il être sincère si son cœur est prisonnier des choses de ce monde, si son cœur est actif dans la recherche des ruses afin d’accumuler les richesses matérielles, les honneurs et de multiplier les moyens [de subsistance], et enfin si son cœur est complètement adonné à ces choses ? Quand donc pourra-t-il tourner sa ‘‘face’’ vers le Créateur des Cieux et de la Terre ? C’est ainsi qu’on peut comprendre la réalité de l’Unicité. Le monothéiste (muwaḥḥid) est donc celui qui ne voit que l’Unique (al-Wāḥid) et il ne tourne sa ‘‘face’’ que vers Lui, ceci est d’ailleurs la mise en pratique de le parole de Dieu le Très-Haut :
    « Dis : Allāh, puis laisse-les s’amuser dans leur égarement. »
    Ce qui est visé ici n’est pas la parole que la langue prononce car celle-ci n’est qu’une ‘‘traductrice’’: Parfois elle dit vrai et parfois elle ment. Le lieu vers lequel se porte le regard de Dieu le Très-Haut c’est le lieu où prennent naissance les paroles, c’est le cœur, c’est lui le foyer où doit reposer l’Unicité.
    Le souvenir et le rappel (dhikr, tadhkīr) :
    Dieu le Très-Haut a dit :
    « Et rappelle, certes le rappel profite aux croyants. »
    Beaucoup de hadiths sont rapportés faisant l’éloge des assemblées de dhikr, comme cette parole du Prophète : « Lorsque vous passez devant les jardins du Paradis reposez-vous. » On demanda : « Que sont les jardins du Paradis » ? Il répondit : « Les assemblées de dhikr. »
    « Dieu le Très-Haut possède des anges voyageurs différents des autres, lorsqu’ils voient une assemblée de dhikr, ils s’interpellent : Venez trouver ce que vous cherchez !
    Ils viennent alors pour entourer cette assemblée et écouter : Pratiquez donc le dhikr et rappelez-vous Dieu » !
    De là, nous sommes passés à ce que nous pouvons voir aujourd’hui chez la plupart des prédicateurs : contes (qiṣāṣ), poésies, divagation (chaṭḥ), histoires insensées (ṭammāt). Pourtant les contes sont une innovation blâmable (bid‘a) et l’on sait que les Anciens (salaf) interdisaient d’écouter les conteurs. On rapporte d’eux la parole suivante :
    « Tout ceci n’existait pas du temps du Prophète (Sws) ni à l’époque d’Abū Bakr ni à celle de ‘Umar jusqu’à ce qu’apparaisse la division (fitna), apparurent alors les conteurs. »
    On rapporte que Ibn ‘Umar sortit de la mosquée et dit :
    « Je suis sorti à cause du conteur, sans lui je ne serais pas sorti. »
    Damra interrogea Sufyān al-Thawrī :
    « Devons-nous accueillir les conteurs ? » Celui-ci répondit : « Tourne-leur le dos » !
    Ibn ‘Awn entra un jour chez Ibn Sīrīn qui lui dit :
    « Quelles sont les nouvelles aujourd’hui » ? Ibn ‘Awn répondit : « L’Emir a interdit aux conteurs d’exercer. » Ibn Sīrīn dit alors : « [L’Emir] a été guidé vers le bon choix. »
    Al-A‘mach entra un jour à la mosquée de Baṣra et y trouva un conteur qui disait : « A‘mach m’a rapporté que… » Al-A‘mach s’est alors assis dans le cercle des auditeurs et commença à s’épiler les poils des aisselles.
    «Ô vieillard, n’as-tu donc pas honte ! » lui dit le conteur.
    « Et pourquoi ? Je pratique une sunna alors que tu pratiques le mensonge ! Je suis al- A‘mach et je ne t’ai rien rapporté » !
    L’Imam Aḥmad a dit :
    « Les plus grands menteurs sont les conteurs et ceux qui posent beaucoup de questions. »
    ‘Alī, qui fit sortir les conteurs de la Mosquée de Baṣra, ne fit pas sortir Ḥasan al-Basrī lorsqu’il entendit ses paroles. Ce dernier parlait des choses ayant trait à l’Au-delà, à la méditation sur la mort, à la mise en garde contre les défauts de l’âme, les méfaits des [mauvaises] actions et des suggestions de Satan. Il rappelait les dons de Dieu et Ses bienfaits, il rappelait le peu de remerciement du serviteur [envers son Seigneur]. Il mettait en évidence la bassesse de ce monde, ses imperfections, sa cruauté, ses fausses promesses et l’importance de l’Au-delà en mettant en garde contre ses dangers .
    « Assister à une réunion de science a plus de valeur qu’une prière de mille rak‘āt, que visiter mille malades, et qu’assister à mille enterrements (janāza). »
    On demanda alors au Prophète (Sws) : « Meilleur que la lecture du Coran » ?
    Il répondit : « Est-ce que le Coran est profitable sans science » ?
    ‘Aṭā’ a dit : « Assister à une assemblée de dhikr efface [les fautes] de soixante-dix assemblées de divertissement ».
    Les corrupteurs ont utilisé ces hadiths pour justifier leur activité et dire qu’il s’agit de purification de l’âme (tazkiyat al-nafs) : Le rappel est devenu chez eux destruction et ne correspond plus à l’acte méritoire [qu’il devrait être]. Ils ne font que rapporter des contes dont les versions diffèrent énormément et qui n’ont plus rien à voir avec les récits du Coran. Parmi les histoires que l’on raconte, certaines sont profitables à écouter et d’autres sont nuisibles, même si elles s’avèrent authentiques.
    Celui qui ouvre une telle porte risque de mélanger en lui-même le vrai et le mensonge, le profitable et la nuisible. C’est pour cela que cette activité est interdite. L’Imam Aḥmad ibn Ḥanbal disait en ce sens :
    « Je n’accorde pas aux gens le besoin d’un conteur véridique. »
    Si le récit que l’on rapporte fait partie des histoires des prophètes et ce qui se rapporte à leurs religions, si le conteur les rapporte de manière authentique, alors je ne vois aucun mal à cela.

    La sagesse : On en est venu à appliquer ce terme ‘‘sage’’ (ḥakīm) au médecin, au poète, à l’astrologue… Alors que ce terme a été magnifié par Dieu le Très-Haut dans cette parole :
    « Il donne la sagesse à qui Il veut. Celui qui a reçu la sagesse, a reçu un bien immense… »
    Le prophète (Sws) a dit : « Une parole de sagesse que l’homme apprend est meilleure pour lui que ce monde et ce qu’il contient. »
    Observe donc ce que désignait alors la sagesse et ce que l’on en a fait !
    Méfie-toi de la tromperie des ‘‘savants corrompus’’ (‘ulamā’ al-su’) : le mal qu’ils font à la religion est pire que celui des démons puisque c’est par ces ‘‘savants’’ que ces derniers réussissent à retirer la religion du cœur des gens. C’est pour cette raison que la réponse du Prophète (Sws) à la question sur le mal des créatures fut de dire : « Ô mon Dieu, accorde Ton Pardon… » Ce sont les savants corrompus » !
    Tu connais maintenant ce que sont la science louable et la science blâmable ainsi que les conséquences de la confusion entre elles. Tu dois donc t’occuper de toi-même et suivre la voie des Anciens (al-Salaf) sinon tu tomberas dans les pièges de l’égarement et tu suivras les hérétiques. Toutes les sciences qu’ont reconnues les Anciens tendent à disparaître et ce à quoi s’adonnent les gens [aujourd’hui] n’est qu’innovation (mubtada‘) et modernisation (muḥdath). La parole du Prophète (Sws) s’est vérifiée : « L’Islam a débuté étranger et il redeviendra étranger comme à ses débuts : Bienheureux seront les étrangers » !
    On demanda : « Qui sont les étrangers » ?
    Il répondit : « Ce sont ceux qui rétablissent ma Tradition (Sunna) lorsque les gens l’ont pervertie : Ils font revivre ce qui avait été détruit de ma Tradition. »
    Dans une autre version, le Prophète répond aux Compagnons : « Ce sont ceux qui suivent fermement la voie sur laquelle vous êtes aujourd’hui » . Un autre hadith rapporte ceci : « Les étrangers sont des gens vertueux, peu nombreux dans la foule. Ceux qui les détestent sont en plus grand nombre que ceux qui les aiment. »
    De telles sciences sont devenues étrangères parce que ceux qui les enseignent disparaissent ! C’est pour cela que Thawrī a dit :
    « Lorsque tu vois un savant se faire beaucoup d’amis, sache qu’il est mauvais : Si sa parole était vérité, les gens le détesteraient ».
    Abû Hâmid al Ghazali :
    LE LIVRE DE LA SCIENCE.

  21. Modibo dit :

    Lu pour vous, un autre point de vue sur la question de la prédestination et de l’invocation….

    ….l’invocation d’Allah est une arme très efficace pour celui qui sait en faire un bon usage. Invoquez Allah tout en étant sûre que votre invocation sera exaucée, mais préparez aussi les causes de l’exaucement comme la consommation d’une nourriture licite et le choix de moments privilégiés. Méfiez-vous de l’empressement car le Prophète () a dit : « Les invocations de l’un de vous seront exaucées aussi longtemps qu’il ne sera pas trop pressé en disant : j’ai invoqué Allah beaucoup sans obtenir le résultat escompté » (rapporté par al-Boukhari et Mouslim)

    • Modibo dit :

      L’invocation fait partie du destin d’Allah, le Très Haut, et le musulman repousse le destin de l’épreuve par le destin de l’invocation !
      Les imams Ahmed et Ibn Mâdja ont rapporté d’après Thawbân (Radhia Allahou Anhou) que le Prophète () a dit : « Seule l’invocation repousse le destin ! ».

  22. Modibo dit :

    Le Coran semble accuser l’homme : « Tout bonheur qui t’arrive vient de Dieu ; tout malheur qui te frappe vient de toi-même. » [4, 79] La maladie serait-elle le salaire du péché ? De fait, un autre hadîth souligne l’aspect purificateur de la souffrance : « Tout ce qui atteint le musulman, épuisement, maladies, chagrins, douleurs, souffrances, angoisses, même une simple piqûre d’épine, lui vaut de la part de Dieu la rémission d’une partie de ses péchés. »Mais ailleurs, le Coran oppose : « Si Dieu te frappe d’un malheur, nul en dehors de Lui ne t’en délivrera… Il est le Maître absolu de ses serviteurs… » [6, 17-18]

    • Lilia rose dit :

      Ceux qui n’y crois pas disent (Maktûb ), « C’était écrit ». Le musulman sait que « Dieu fait vivre et fait mourir » (53, 44) et que « Toute âme goûtera la mort » (29, 57 ; 44, 56) . Il devra donc être fort dans la maladie, sans récriminer ; il sera stoïque, rappelant en cela un aspect du Job de la Bible : « Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris ; que le Nom du Seigneur soit béni » (Job 1, 21). Un autre aspect du Job biblique le fit crier à Dieu… Un autre hadîth rapporte : « L’endurance doit se manifester au premier choc ». À l’évidence, un très grand respect devant la souffrance s’impose.
      En parallèle, pourtant, le Coran semble accuser l’homme : « Tout bonheur qui t’arrive vient de Dieu ; tout malheur qui te frappe vient de toi-même » (4, 79). La maladie serait-elle le salaire du péché ? De fait, un autre hadîth souligne l’aspect purificateur de la souffrance : « Tout ce qui atteint le musulman, épuisement, maladies, chagrins, douleurs, souffrances, angoisses, même une simple piqûre d’épine, lui vaut de la part de Dieu la rémission d’une partie de ses péchés. »Mais ailleurs, le Coran oppose : « Si Dieu te frappe d’un malheur, nul en dehors de Lui ne t’en délivrera… Il est le Maître absolu de ses serviteurs » (6, 17-18).
      Un célèbre hadîth qudsî qui préfigure peut-être une transformation du corps, par la « présence » même de Dieu, oserons-nous dire : Mon serviteur se rapproche de Moi par ses œuvres pieuses jusqu’à ce que Je l’aime, et quand Je l’aime, Je suis son œil, son ouïe, sa langue, son pied, sa main et, par Moi, il voit, entend, parle, marche et goûte ».
      Ainsi, le corps du musulman est-il dans la main du Dieu Tout-puissant, depuis sa naissance, durant tous les instants de sa vie, jusqu’à sa mort et au-delà. La confiance en Dieu s’impose, et les hommes feront ce qu’ils peuvent pour l’entretenir. Aux yeux du musulman, Dieu demeure le Maître de tout, et l’homme se doit de Le reconnaître.
      La prière renforce l’âme du croyant car elle relie le serviteur à son Maître qui lui communique Sa puissance qui dépasse et surclasse toutes les autres puissances possibles et imaginables….Enfin la conviction du retour à Allâh après la résurrection,soutient cette patience et renforce cette endurance car, par crainte du jugement,le croyant multiplie les précautions et affine son appréciation des valeurs divines et de celles de la vie ici-bas. Et quand la balance est justement équilibrée et que l’échelle de valeurs est adroitement tracée,la vie ici bas apparaît comme un accident fugitif par rapport à la vérité de l’au -delà de sorte qu’un homme sensé n’hésitera point à choisir ce dernier et à préférer les valeurs qui s’y attachent.
      La foi au jour de la rétribution agit au tréfonds de l’être humain,capte tout son cœur et suspend son regard à une vie alterne,au-delà de la vie sur terre….Conforté et motivé par cette foi,il s’évertue simplement à plaire à Allâh…dans toutes ses actions en se remettant à Son agrément pour les récompenses sur terre où plus tard dans la vie dernière….Ainsi la foi en la souveraineté d’ Allâh sur le jour de la rétribution joue un rôle pédagogique indispensable à la droiture de l’homme et à la rectitude de son comportement.elle stimule son effort et encourage sa persévérance en une autre vie ,au delà de ce laps de temps qu’est sa courte vie sur terre .Car ceux qui croient en la vie dernière et ceux qui n’y croient pas ne sont absolument pas égaux.ils diffèrent dans leurs perceptions des choses,dans leurs caractères,ainsi que dans leurs actes et leurs comportements .ils sont deux catégories de créatures,deux natures parallèles. Car la foi qui émane du fond du cœur doit nécessairement,s’incarner dans l’action. Voila ce que doivent savoir ceux qui professent leur foi à tout vent .Nous tous qui nous prétendons musulmans,nous devons établir en nous cette conviction….Ceux qui se disent musulmans ,puis sèment la corruption sur terre…. aucun subterfuge ne réussira à les préserver du juste châtiment ,même s’il se raccrochaient….à leurs sottes illusions.
      La période pré -islamique était plongée dans l’ignorance,l’âme de l’homme était plongée dans les ténèbres et les grandes valeurs de la vie étaient rabaissées dans un niveau dégradant. C’était une période de tyrannie et d’esclavage dans laquelle les racines mêmes de l’humanité étaient rongées d’un côté par une vie criminellement somptueuse et dissipatrice et de l’autre par le désespoir et la frustration. En plus, des nuages de scepticisme.,d’agnosticisme et d’infidélité s’accumulaient et les religions existantes étaient dans l’incapacité de les dissiper, les religions qui se disaient être divines se décomposaient déjà. Elles avaient perdues de leur prestige ,particulièrement le christianisme et étaient dénuées de toute ferveur . Elles n’avaient aucune vitalité,elles étaient devenues en quelque sorte un dépôt de rituels et de symboles qui n’avaient aucun sens et aucune raison d’être. Le fait est que l’ignorance,le manque de Sagesse demeurent statique quelle que soit la période de l’histoire, l’ignorance n’est pas l’apanage d’un moment précis de l’histoire. C’est une attitude typique de l’esprit qui s’étale au grand jour quand les modes de conduite autorisés par Dieu font place à ceux inspirés par des appétits bassement corrompus… Le monde est en train de supporter aujourd’hui cette ignorance tout comme il l’a fait durant les périodes précédentes de l’histoire.
      Mais nous sommes confiants…que les hommes reviendront vers Dieu et vers son mode de vie et que l’avenir dépend de cette religion.
      Salam Alkm.

      • Modibo dit :

        Wa aleyka salam, ya seyda

        …Allah, exalté soit-Il, dit à propos de Ses décrets et de Sa sagesse (sens du verset) : «Cependant, vous ne saurez vouloir, à moins qu’Allah ne veuille. Et Allah est Omniscient et Sage. » (Coran 76/30)

        Par conséquent, tout décret d’Allah, exalté soit-Il, est un bien car il émane de Sa volonté et de Sa sagesse. C’est pourquoi le Prophète () disait dans l’invocation d’ouverture de sa prière : «Tu détiens tout le bien dans Tes Mains et le mal n’est pas dû à Toi. » Ibn Abî al-‘Izz al-Hanafî, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « « […] et le mal n’est pas dû à Toi. » C’est-à-dire qu’Allah, exalté soit-Il, ne crée pas de mal pur. Tout ce qu’Il crée comporte une sagesse qui est un bien en soi. Cependant, il se peut que cette sagesse englobe un mal pour certaines personnes et ce mal est partiel, car Allah, exalté soit-Il, ne crée pas de mal total et absolu et ce mal là ne peut pas Lui être attribué »

        …. L’homme doit savoir que les décrets d’Allah, exalté soit-Il, émanent de Sa sagesse et de Sa science, que l’on comprenne cette sagesse ou non. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « […] C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. » (Coran 2/216)

        Enfin, le croyant sait que tout ce qui lui arrive provient d’Allah, exalté soit-Il. Il doit être reconnaissant et patient, car c’est là l’un des plus grands biens.

        Suhayb, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit : « La situation du croyant est étonnante ! Il ne lui arrive que du bien, et ceci est exclusivement réservé au croyant. Lorsqu’une bonne chose lui arrive, il remercie Allah et cela est un bien pour lui, et lorsqu’il lui arrive un malheur, il fait preuve d’endurance ce qui est un bien pour lui. » (Mouslim)

        Et Allah sait mieux.

  23. Mandir dit :

    ! Cheikhoul Khadim a compris très tôt que le prophète saw est la « MIFTAH  » de toutes les grâces divines.
    : Et cette miftah (clef) mohamedien est le Moi archétype de tous les bani Adam. L’on peut maintenant comprendre pourquoi Dieu (SWT) demande à ses anges de se prosterner devant Adam (:Salallahou aleyhi wa salam…): Assalamou aleyna wa ala ibaadillahi salihine…dira nabb Mouhamed (PSL)i au cidratil mountahaa.
    Aussi, tous ceux qui s’efforcent de devenir et demeurer Ibadallah Saalih sont dans cette béatification et cette grâce Mouhamedienne pour l’Eternite.

  24. Mandir dit :

    L’ascète, le mystique ou le soufi se retrouve face à un dilemne, et devra choisir de manière non exclusive (heureusement) entre : emprunter les voies du Bonheur, les itineraires du Paradis, et ou se limiter, se suffir, se contenter de l’appel de cette voix intérieure qui invite à la méditation, contemplation, adoration en laissant grandement ouvertes les portes de la beatitude et de l’amour. Notre cheikh et vénéré guide (khadimou rassouloullah) allege au suluk et à l’aspirant la tâche en lui rappelant ses certitudes et ses grâces : « touba lil abdine mouridine saadiqine bio khidami aw houbbine aw haadiyati. » pour résumer d’une façon magistrale, simple, digeste et accessible ces voies, cette voix et ces itineraires , qui mènent a la fois individuellemént et collectivement vers l’Agrement divin.

  25. Modibo dit :

    Le texte sacré de l’Islam semble soutenir simultanément la toute-puissance de Dieu et le libre arbitre de l’homme, en soulignant la responsabilité personnelle de chaque être humain dans ses propres actes.

    L’affrontement, apparemment insoluble, entre les concepts de libre volonté et de prédétermination divine a été l’un de grands thèmes de la réflexion théologique islamique et a toujours suscité un grand intérêt, mais aussi d’âpres controverses : car il ne s’agit pas exclusivement d’un problème académique ou théologique-philosophique, mais aussi politique, en vertu des retombées qu’une telle doctrine entraine sur le plan social.

    Selon une série de traditions, le Prophète lui-même aurait déconseillé de faire des spéculations sur la question[3].

    • Mandir dit :

      Les sages s’accordent sur un principe absolu : « Al Abdou youssabib wa Allahou youqadir » pour dire : « le serviteur propose et Dieu dispose ». Seulement par cette sentence du coran : « wa oufawidou amri ila lahi, inna laha bassiroun bil ibadi », le serviteur dilue son libre arbitre « al qada’i  » dans la prédestination « al qadr » du Seigneur.

      • mandir dit :

        O mon Seigneur. O mon bonheur ! Souffle de ma vie, lumière de mon Esprit, senteur de mon âme et moteur de mon cœur. Ma force, mon énergie, ma vitalité, mon refuge, ma demeure ! Pardon si je pleure…

        Pardon pour mes erreurs…

        Pardon de n’avoir pas toujours su T’écouter…

        Pardon de m’être souvent égaré…

        Pardon s’il m’arrive d’être lâche ou peureux…

        Pardon pour mes errements et pour tous mes faux pas…

        Pardon pour tout ce que je ne suis pas et que tu souhaiterais que je sois…

        Pardon de n’avoir pas toujours pu T’aimer comme il se doit…

        Pardon d’avoir souvent douté de ta guidée dans ma foi ou dans mes choix…

        Pardon de T’avoir quelques fois ignoré,
        quand j’aurais du Te louer…

        Accepte mon pardon et mon repentir sincère, Toi qu’on qualifie de Clément et de Miséricordieux…

        Accepte l’amour d’un repentant qui s’incline et se prosterne par crainte de Te perdre sur la terre et aux cieux…

        Écoute mes prières, aide-moi à m’élever…

        A travers Toi, je retrouve mon refuge, ma source, ma destinée, la quiétude et la félicité…

        Je t’aime de tout mon être, de toute mon âme, de tout mon cœur. Et je voudrai le proclamer sans trève dans les deux demeures..’.

        Je t’aime pour le salut de mon âme et pour celui de toutes les âmes…

        Tu voudras certainement nous permettre à tous, de passer notre vie à Te le prouver.🙏

  26. Modibo dit :

    Il n’est pas toujours aisé d’évaluer le rapport exact entre attitude religieuse et pratique magique. Il semble en tout cas clair que la magie évolue dans une zone de la vie nettement profane : amour et guérison, argent et pouvoir sont les thèmes principaux qui lui sont attachés. Quant au salut de l’homme post mortem, il relève de l’exclusif vouloir divin : aucune invocation, aucun sacrifice, aucune intercession auprès des awliyâ’ ne vient déroger à ce principe11. Le saint peut guider dans une prise de décision, soulager telle ou telle souffrance, alléger un fardeau. Mais il ne peut pas forcer la mesure décidée par la Providence, même auprès de ses disciples sur la voie soufie qu’il s’est chargé de guider au seuil de la Présence divine. Son action est un simple prolongement du vouloir divin, mais qui rend ce dernier singulièrement plus concret pour les croyants ordinaires.

    ,,,on constate que les pratiques magiques sont venues occuper l’espace précis qui avait été laissé vide par l’Islam littéraliste et le fiqh. Celui-ci prenait en charge tout ce qu’il est nécessaire de savoir et de faire en vue de l’agrément divin et de l’obtention de la récompense du Paradis, et ce par une Loi applicable uniformément pour chaque être humain. Les soucis et les détresses purement individuels, les besoins de soulagement immédiats, la nécessité de nourrir des espoirs simplement terrestres, tout ce qui pèse au jour le jour sur notre condition présente d’êtres humains, cela a été pris en charge par ces « hommes de pouvoir » que l’on hésite parfois à appeler des saints, mais qui sont venus apporter à de nombreuses couches de la société musulmane la dimension qui leur manquait : celle d’un surnaturel qui soit proche, domestique en quelque sorte, aussi riche en force et en potentiel que la vie sensible en est pauvre, un surnaturel qui s’adresse à chaque consultant, particulièrement, pour lui redire que sa vie est une promesse unique que Quelqu’un a prononcé devant Ses anges.

    Pierre Lory

  27. Modibo dit :

    Voici un livre d’exhortations [kitâbu l-muwa’izu] qui renferme des choses bénéfiques, que Dieu nous en fasse bénéficier !
    L’Imâm Al-Ghazâlî – رحمه الله – fort de ses vastes connaissances de la tradition religieuse et de sa grande expérience dans la medecine des coeurs, construit dans ce livret trente huit exhortations à partir de versets du Qur’ân et de Hadîth Qudsî.
    Sublimes ses exhortations, l’Imâm Al-Ghazâlî – رحمه الله – les veux comme un raffermissement dans la dévotion pour les pieux, une prise de conscience religieuse et un éveil à la foi pour les insouciants…

    Première Exhortation
    Allah – تعالى – dit :
    « Ô fils d’Adam ! Je M’étonne de celui qui est certain de la mort comment peut-il se réjouir ?
    Je M’étonne de celui qui est certain de la tombe comment peut-il sourire ?

    Je M’étonne de celui qui certain de la vie future comment peut-il se reposer ?

    Je M’étonne de celui qui est certain du caractère éphémère du bas-monde comment peut-il être s’y fier !

    Je M’étonne de celui qui a la langue savante mais le cœur ignorant !

    Je M’étonne de celui qui se purifie avec de l’eau tout en négligeant la purification du cœur !

    Je M’étonne de celui qui s’occupe des défauts d’autrui tout en étant inattentif à ses propres défauts, ne sait-il pas qu’Allah – تعالى – voit comment il Lui désobéit ou de celui qui sait qu’il mourra seul, qu’il entrera dans la tombe tout seul et qu’il rendra les comptes, comment peut-il se familiariser avec les gens ?

    Il n’y a d’autre dieu que Moi vraiment, et Muhammad est Mon Serviteur et Mon Messager ! »

    Deuxième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :
    « Ô vous les hommes ! Le bas-monde n’est qu’une demeure pour celui qui n’a pas de demeure et un bien pour celui qui n’a aucun bien.
    Pour le bas-monde amasse celui qui n’a pas de cervelle, s’en réjouit celui qui est dépourvu d’intelligence.

    Au bas-monde s’attache celui qui ne s’appuie sur rien d’autre.

    A ses plaisirs s’accroche celui qui est dépourvu de connaissance.

    C’est dire que celui qui recherche un bienfait éphémère et une vie dissolue a commis du tort à lui-même, désobéi à son Seigneur, oublié la vie future, fut dupé par le bas-monde et n’a voulu que le péché dans ses dimensions intérieures et extérieures.

    Les pêcheurs seront sûrement rétribués pour ce qu’ils auront accompli.

    Ô fils d’Adam ! Considérez Moi, négociez avec Moi, Traitez avec Moi et fructifiez avec Moi vos profits car Je possède ce qu’aucun œil n’a vu, ce qu’aucune oreille n’a entendu parler et ce qui n’a effleuré aucune imagination humaine.

    C’est que Mes trésors sont inépuisables.

    Et Je suis Le Généreux Donateur. »

    Troisième Exhortation
    Allah – تعالى – a dit :
    « Ô fils d’Adam ! Contente-toi du peu tu seras riche, abandonne l’envie tu te reposeras et évite ce qui est illicite tu sauveras ta Foi.
    Celui qui abandonne la médisance verra la manifestation de Mon Amour.

    Celui qui s’isole des gens se mettra à l’abri de leurs méfaits.

    Celui dont les paroles deviennent rares sa raison devient parfaite.

    Celui qui se contente du peu met sa confiance en Allah – تعالى -.

    Ô fils d’Adam ! Tu n’agis pas selon ce que tu sais, comment peux-tu demander la science que tu ignores ?

    Ô fils d’Adam ! Tu œuvres en ce monde comme si tu ne meurs pas demain et tu amasses les biens comme si tu vivras pour l’éternité.

    Ô bas-monde ! Prive celui qui s’attache à toi, cherche celui qui renonce à toi et sois agréable pour les yeux qui te regardent. »

    Quatrième Exhortation
    Allah – تعالى – dit :
    « Ô fils d’Adam ! Celui qui s’attriste le matin en se levant pour le bas-monde ne fait que s’éloigner d’Allah, que peiner dans la vie ici-bas et que s’éprouver dans la vie future et Allah – تعالى – impose à son cœur un souci qui ne se dissipe jamais, une préoccupation qui ne le quitte jamais, une pauvreté qui ne sera jamais remplacée par la fortune et des faux espoirs qui ne le quittent jamais.
    Ô fils d’Adam ! Chaque jour ta vie diminue sans que tu en sois conscient, Je t’apporte chaque jour des subsistances de Ma part et chaque nuit les anges M’apportent de ta part des actions mauvaises, tu uses de Mes Subsistances tout en Me désobéissant.

    Toi tu M’invoque et Moi Je satisfais tes demandes.

    Mon bien descend vers toi et ta malfaisance remonte vers Moi.

    Béni soit le Maître que Je suis et quel mauvais serviteur tu es pour Moi !

    Tu M’arraches ce que Je te donne et Je couvre pour toi tes méfaits l’un après l’autre pour t’éviter le scandale.

    Moi J’ai de la pudeur devant toi et toi tu n’as pas honte devant Moi.

    Tu M’oublies et tu mentionnes autrui.

    Tu crains les gens et tu te rassures devant Moi.

    Tu crains leurs courroux et tu te rassures devant Ma colère. »

    Cinquième Exhortation
    « Allah – تعالى – dit :
    « Ô fils d’Adam ! Ne sois pas comme celui qui abrége la repentance, allonge les faux espoirs, espère la vie future sans œuvrer en conséquence et use du langage des dévots tout en agissant comme les hypocrites.
    Si on lui donne, il n’est pas content et si on le prive, il devient impatient.

    Il recommande le bien sans le faire lui-même et il déconseille le mal sans cesser de le faire lui-même.

    Il aime les saints sans faire partie d’eux-mêmes et il déteste les hypocrites tout en étant de leur groupe.

    Il dit ce qu’il ne fait pas, accomplit ce qu’on ne lui ordonne pas, exige la perfection et ne s’impose pas son accomplissement à lui-même.

    Ô fils d’Adam ! à chaque jour nouveau la terre s’adresse à toi et dit :
    Ô fils d’Adam ! Tu marches sur ma surface puis tu seras enseveli dans mes entrailles. Tu consommes les délices sur ma surface et les vers te rongeront dans mes entrailles.

    Ô fils d’Adam ! Je suis la maison de la solitude, je suis la maison de l’interrogatoire, je suis la maison de la frayeur, je suis la maison des ténèbres et je suis la maison des vipères et des scorpions. Aussi occupe-moi et ne me détruit pas. »

    Sixième Exhortation
    Allah – تعالى – dit :
    « Ô fils d’Adam ! Je ne vous ai pas crée pour combler un manque, ni pour M’en réconforter devant ma solitude, ni pour que vous M’aider à réaliser ce que Je n’ai pu faire, ni pour attirer un profit, ni pour repousser un dommage, que vous rendiez grâce amplement et que vous Me glorifiez matin et soir.
    Ô fils d’Adam ! Si vous vous rassemblez, du premier au dernier, humains et jinn, petits et grands, libres et esclaves, pour M’obéir cela n’augmente point Mon Royaume, même pas le poids d’un atome.

    Celui qui redouble d’effort ne le fait que pour lui-même.

    Car Allah se passe des mondes.

    Ô fils d’Adam ! De la même manière que tu nuison te nuit et de la même manière que tu œuvres on œuvre pour toi. »

    Septième Exhortation

    Allah – تعالى – dit :
    « Ô fils d’Adam ! Ô adorateurs du dinars et des dirhams ! Je ne les ai crée pour vous que pour consommer Mes subsistances, pour vous revêtir de Mes habits, pour Me glorifier ( Tousabahoun ) et Me sanctifier ( Touqadasoun ).
    Mais vous prenez Mon Livre et vous lui tournez le dos.

    Vous prenez les dinars et dirhams et vous les placez au-dessus de vos têtes.

    Vous avez élevé vos maisons et vous avez abaissé les miennes.

    Pourtant vous n’êtes ni des élus, ni des hommes libres.

    Vous êtes des esclaves de ce bas-monde.

    Dans votre vie sociale vous ressemblez à des tombes embellis dont l’extérieur apparaît agréable et dont l’intérieur s’avère très laid.

    Aussi vous entretenez les gens et vous cherchez à se rapprocher d’eux par vos langues mielleuses et vos agissements agréables mais vous vous éloignez d’eux par vos cœurs durs et vos états pervers.

    Ô fils d’Adam ! Sois sincère dans ton œuvre et adresse-Moi tes demandes !

    Car Je t’accorde plus que ce que demandent les demandeurs ! »

    Huitième Exhortation
    Allah – تعالى – dit :
    « Ô fils d’Adam ! Je ne vous ai pas crées inutilement.
    Mais je ne suis pas inattentif et je vous connais parfaitement.

    Vous n’obtenez ce que J’ai qu’en endurant ce que vous détestez pour Me satisfaire.

    Mais sachez que votre patience pour endurer Mon obéissance vous est plus facile que la patience pour endurer Ma désobéissance, que l’abandon des péchés vous est plus facile que de s’excuser devant Moi de la chaleur de l’Enfer, que le châtiment dans le bas-monde vous est plus supportable que le châtiment de la vie future.

    Ô fils d’Adam ! Vous êtes tous égarés sauf ceux que Je guide.

    Vous êtes tous des pêcheurs sauf ceux que Je préserve !

    Repentez-vous à Moi et Je vous prends en Miséricorde.

    Ne dévoilez pas vos secrets devant Celui qu’aucun secret ne Lui échappe ! »

    Neuvième Exhortation
    Allah – تعالى – dit :
    « Ô fils d’Adam ! Ne maudissez pas les créatures pour que la malédiction ne se retourne pas contre vous !
    Ô fils d’Adam ! Les cieux sont maintenus dans l’air sans colonnes grâce à l’un de Mes Noms et vos coeurs ne se maintiennent pas droit malgré mille enseignements de Mon Livre.

    Ô gens ! De même que la pierre ne s’amollit pas dans l’eau, de même l’exhortation ne touche pas les coeurs endurcis !

    Ô fils d’Adam ! Comment pouvez-vous témoigner que vous êtes des serviteurs d’Allah tout en Lui désobéissant ? Comment pouvez-vous prétendre que la mort est vraie tout en la détestant ?

    Et vous colportez par votre langue et vous dîtes de votre bouche ce que vous ne savez pas.

    Vous pensez que ce n’est rien, alors que c’est considérable devant Allah. »

    Dixième Exhortation
    « Allah – تعالى – dit :
    « Ô vous les hommes ! Une exhortation de votre Seigneur, une guérison pour les cœurs malades, une direction et une Miséricorde vous sont déjà parvenues, à l’adresse des croyants, pourquoi vous ne vous montrez bons qu’envers celui qui est bon pour vous, vous ne maintenez pas les liens de fraternité qu’avec celui qui les maintient avec vous, vous n’adressez la parole qu’à celui qui vous l’adresse, vous nourrissez que celui qui vous nourrit et vous honorez que celui qui vous honore ?
    Pourtant personne n’a du mérite par rapport à une autre.

    Car les vrais croyants (Mu°minûn) sont ceux qui croient en Allah et en Son Messager, qui font le bien à ceux qui les maltraitent, qui gardent les liens avec ceux qui les rompent avec eux, qui pardonnent à ceux qui les privent, qui gardent les secrets de ceux qui les trahissent, qui adressent la parole à ceux qui se détournent d’eux et qui honorent ceux qui les méprisent. Et Moi Je vous connais parfaitement. »

    « Allah – تعالى – dit :

    « { Ô vous qui croyez ! Craignez Allah de la crainte qu’Il mérite. Ne mourez qu’étant soumis à Lui } (Qur’ân, 3 – 102).

    Ô fils d’Adam ! La science sans pratique s’apparente à l’éclair et au tonnerre sans pluie.

    L’action sans la science est semblable à un arbre sans fruit.

    Le savant sans œuvre est semblable à un arc sans corde.

    L’argent pour lequel on ne s’acquitte pas de l’aumône légale est semblable à l’action de semer le sel dans un terrain rocailleux.

    L’exhortation auprès de l’idiot est semblable aux perles précieuses pour les bêtes.

    L’homme dur est semblable devant la science à une pierre stérile.

    L’exhortation pour celui qui ne la désire pas est semblable à l’action de jouer de la trompette près des tombes.

    L ‘aumône faite à partir de biens illicites est semblable au fait de laver une souillure d’un vêtement avec son urine.

    La prière sans aumône légale est semblable à un cadavre sans vie.

    Le savant sans repentance est semblable à un édifice sans vie.

    { Sont-ils à l’abri du stratagème d’Allah ? Seuls, les perdants se croient à l’abri du stratagème d’Allah. } (Qur’ân, 7 – 99) »

    Onzième Exhortation

    Allah – تعالى – dit :

    « Ô vous les hommes ! Le bas monde n’est qu’une demeure pour celui qui n’a pas de demeure et un bien pour celui qui n’a aucun bien.

    Pour le bas-monde amasse celui qui n’a pas de cervelle, s’en réjouit celui qui est dépourvu d’intelligence.

    Au bas-monde s’attache celui qui ne s’appuie sur rien d’autre.

    A ses plaisirs s’accroche celui qui est dépourvu de connaissance.

    C’est dire que celui qui recherche un bienfait éphémère et une vie dissolue a commis du tort à lui-même, désobéi à son Seigneur, oublié la vie future, fut dupé par le bas-monde et n’a voulu que le péché dans ses dimensions intérieures et extérieures.

    Les pécheurs seront sûrement rétribués pour ce qu’ils auront accompli.

    Ô Fils d’Adam ! Considère-Moi, négociez avec Moi, traitez avec Moi et fructifiez avec Moi vos profits car Je possède ce qu’aucun oeil n’a vu, ce qu’aucune oreille n’a entendu parler et ce qui n’a effleuré aucune imagination humaine.

    C’est que Mes trésors sont inépuisables. Et Je suis Le Généreux Donateur. »

    Douzième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô fils d’Adam ! { Souvenez-vous des bienfaits dont Je vous ai comblés. Soyez fidèles à Mon alliance Je serai fidèle à votre alliance. Craignez-Moi } (Qur’ân 2/40)

    De même qu’on ne retrouve le chemin que si on utilise un guide, de même point de voie vers le Paradis sans œuvres.

    Et de la même manière qu’on n’amasse les biens que si on peine pour les avoir, de même vous n’entrerez au Paradis que si vous enduriez Mon adoration.

    Aussi rapprochez vous d’Allah par les prières surérogatoires, recherchez Mon agrément en contentant les nécessiteux et recherchez Ma Miséricorde en fréquentant les séminaires des savants, car Ma Miséricorde ne les quittent pas un seul instant.

    Allah – تعالى – dit : Ô Moïse (Mûsâ) écoute ce que Je dis : En vérité, celui qui se montre orgueilleux envers un nécessiteux Je le ressuscite au Jour de la Résurrection sous la forme d’une minuscule fourmis et celui qui se montre humble envers lui Je l’élève dans le bas-monde et dans la vie future.

    Celui qui dévoile le secret d’un nécessiteux, Je le ressuscite au Jour de la Résurrection en mettant ses secrets à nu.

    Celui qui maltraite un homme pauvre ne fait que se redresser contre Moi dans un duel.

    Celui qui croit en Moi, les anges le saluent dans le bas-monde et dans la vie future. »

    Treizième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô fils d’Adam ! Combien de cierge a été éteinte par l’orage de la passion ;
    combien de dévots sont corrompus par la fatuité ;
    combien d’hommes riches sont corrompus par la fortune ;
    combien d’hommes pauvres sont corrompus par la pauvreté ;
    combien d’hommes bien-portant sont corrompus par la bonne santé ;
    combien de savants sont corrompus par le savoir ;
    combien d’ignorants sont corrompus par l’ignorance par l’ignorance ?

    N’étaient des vieillards qui passent leur vie dans la prière, des jeunes qui se recueillent, des nourrissons qui tètent leurs mères et des bêtes qui paissent dans les champs, Je transformerai le ciel au-dessus de vous en une masse de fer, la terre en une plaine déserte et le sol en cendre, Je ne ferai descendre sur vous aucune goutte d’eau du ciel ; aucune graine ne pousserait du sol et je verserai sur vous le châtiment comme on verse un liquide. »

    Quatorzième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô fils d’Adam ! Cherchez-Moi autant que vous avez besoin de Moi.

    Désobéissez Moi autant que vous pouvez endurer le feu.

    Ne regardez pas vos termes de vie qui ne font que tarder, vos subsistances présentes et vos péchés cachés.

    { Toute chose périt à l’exception de sa Face. Le Jugement lui appartient. Vous serez ramenés vers Lui. } (Qur’ân, 28/88). »

    Quinzième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô fils d’Adam ! Si votre foi, votre chair et votre sang sont bons, vos œuvres, votre chair votre sang deviennent bons.

    Et si votre foi se corrompt vos œuvres, votre chair et votre sang pourrissent.

    Ne sois pas comme la lampe qui brûle pour éclairer les gens.

    Expulse l’amour du bas-monde de ton cœur car Je ne mêle jamais l’amour du bas-monde à Mon amour dans un même cœur.

    Sois indulgent avec toi-même dans la moisson des subsistances car les subsistances sont allouées d’avance ;
    l’homme cupide est privé, l’homme avare est à blâmer, la prospérité ne dure pas, l’investigation est un malheur, le terme de la vie est connu, la vérité est notoire, la meilleure sagesse offerte par Allah c’est le recueillement (al-khushû’), la meilleure richesse c’est le contentement ( al-qanâ’a), la meilleur provision c’est la crainte révérencielle (at-taqwâ), la meilleure chose qui gagne les cœurs c’est la certitude (al-yaqîn) et la meilleure chose que vous avez reçu c’est la préservation (al-‘âfiya). »

    Seizième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « { Ô vous qui croyez ! Pourquoi vous dîtes ce que vous ne faîtes pas ? } (Qur’ân, 61/2)

    Combien vous parlez et vous ne respectez pas vos paroles ?

    Combien vous interdisez ce que vous ne vous interdisez pas ?

    Combien vous vous ordonnez et vous ne vous appliquez pas ?

    Combien vous amassez ce que vous ne consommez pas ?

    Combien de repentances vous ajournez jour après jour et année après année sans y être attentifs ?

    Avez-vous une assurance contre la mort ?

    Ou bien possédez-vous une franchise pour éviter l’Enfer ?

    Ou bien possédez-vous la certitude de gagner le Paradis ?

    Ou bien avez-vous une miséricorde entre vous et le Tout-Miséricordieux.

    Les bienfaits vous ont rendu insolents, la bienfaisance vous a corrompu et les faux espoirs vous ont dupés à propos de la réalité du bas-monde.

    Vous ne profitez pas de la bonne santé et de la préservation.

    Pourtant vos jours sont comptés et vos souffles récusés.

    Offrez-vous une chance pour ce qui vous reste comme possibilités.

    Ô fils d’Adam ! Tu fais face à ton œuvre et chaque jour qui passe de ta vie est irrécupérable, depuis que la mère t’a mis au monde, et tu ne fais chaque jour que t’approcher de ta tombe jusqu’à ce que tu y entre !

    Ô fils d’Adam ! Vous êtes comparables dans le bas-monde à des mouches : Chaque fois qu’elles tombent dans du miel elles s’y accrochent.

    Il en va de même de toi. Ne sois pas comme le bois qui se consume par le feu pour autrui. »

    Dix-Septième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô fils d’Adam ! Œuvre selon ce que Je t’ordonne et retiens-toi là où Je te l’interdis, Je te rendrai immortel.

    Car Je suis Le Vivant (Al-Hayyun) qui ne meurt jamais et Je suis Celui qui dit à la chose soit et elle est.

    Ô fils d’Adam ! Si ta parole est bonne et ton œuvre est laide tu es le chef des hypocrites (al-munâfiqîn).

    Et si ton extérieur est agréable et ton intérieur est laid tu es du nombre des réprouvés (al-hâlikîn) : { Ils essayent de tromper Allah et les croyants ; mais ils ne trompent qu’eux mêmes et ils n’en ont pas conscience. } [Coran, 2-9].

    Ô fils d’Adam ! N’entre au paradis que celui qui se montre humble devant Ma Grandeur, qui passe sa journée à M’évoquer, qui s’interdit les plaisirs pour Me plaire.

    Car Je suis Celui qui héberge l’étranger, rassure le pauvre et honore l’orphelin.

    Je suis pour ce dernier comme un père et pour les veuves comme un époux bienveillant et attentif.

    Aussi pour celui qui possède cette qualité J’exauce ses voeux : s’il M’appelle pour quelque chose Je lui répond favorablement et s’il M’adresse une demande Je le comble. »

    Dix-Huitième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô fils d’Adam ! A qui te plains-tu de Moi alors que tu aurais dû te plaindre à quelqu’un comme Moi ?

    Jusqu’à quand vous M’oubliez alors que Je n’ai pas mérité cela de vous ?

    Jusqu’à quand vous êtes ingrats à Mon égard alors que Je ne suis pas injuste envers les serviteurs ?

    Jusqu’à quand tu ne reconnais pas Mes bienfaits ?

    Jusqu’à quand tu te moques de Mon livre bien que Je ne t’ai pas imposé ce que tu ne peux pas supporter ?

    Jusqu’à quand vous vous détournez de Moi ?

    Jusqu’à quand vous Me niez alors que vous n’avez pas d’autre Seigneur que Moi ?

    Si vous êtes malades quel autre médecin que Moi vous guérit ?

    Vous vous êtes plains de Moi et vous vous êtes emportés contre mon Arrêt.

    Je suis Celui qui vous a envoyé du ciel une pluie abondante mais vous avez dit : Nous avons reçu de la pluie grâce à telle étoile.

    Ainsi vous M’avez nié et vous avez cru à l’étoile.

    Je suis Celui qui a fait descendre Ma miséricorde sur vous selon un rythme bien calculé, mesuré et réparti avec toute la précision qu’il fallait.

    Et lorsque l’un de vous reçoit la nourriture pour trois jours il dit :
    Ça va mal pour moi. Ainsi il nie Ma bonté. Et celui qui refuse à s’acquitter de l’aumône légale due pour ses biens ne fait que se moquer de Mon livre. Et s’il sait l’heure de la prière sans s’y consacrer il ne fait que montrer de la négligence à Mon égard. »

    Dix-Neuvième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô fils d’Adam ! Sois patient et humble, je t’élèverai.

    Rends-Moi grâce et je te comblerai.

    Demande-Moi pardon et Je te pardonnerai.

    Si tu M’implores Je t’exaucerai.

    Repens-toi à Moi et Je t’accorderai la repentance.

    Demande-moi, et Je te donnerai, fais l’aumône et Je bénirai pour toi tes subsistances.

    Favorise tes liens familiaux et j’allongerai le terme de ta vie.

    Demande-Moi la longue préservation en matière de santé, la sauvegarde dans la solitude (as-salâma fi l-wahdati), la sincérité dans le désir (al-ikhlâs fi raghbati), le scrupule dans la repentance ( al wara’ ilâ Allah fi t-tawbati) et la richesse de l’âme en matière de contentement ( al-ghanâ-a fi l-qanâ’ati).

    Ô fils d’Adam ! Comment peux-tu aspirer à la dévotion tout en ayant le ventre plein ?

    Comment peux-tu aspirer à l’amour d’Allah (hubbi Allahi) tout en prisant l’argent ?

    Comment peux-tu aspirer à la crainte révérencielle tout en magnant la pauvreté ?

    Comment peux tu aspirer au scrupule tout en sachant ni au bas-monde ?

    Comment peux-tu aspirer à l’agrément d’Allah ( mardâti Allahi) autrement qu’en fréquentant les pauvres et les nécessiteux (masâkîn) ?

    Comment peux-tu aspirer au contentement(ar-ridâ) lorsqu’il y a de l’avarice (al-bukhl) en toi ?

    Comment peux-tu aspirer au Paradis (al-janna) tout en aimant le bas-monde (ad-dunya) et les éloges (al-mad-hi) ?

    Comment peux-tu aspirer à la félicité (as-sa’âda) tout en étant démuni en matière de savoir ( qillati l-‘ilm ? »

    Vingtième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô vous les hommes ! Pas d’existence meilleure comme le gouvernement de soi.

    Pas de scrupule meilleur comme la cessation de nuire.

    Pas d’amour plus élevé que la politesse. Pas d’intercesseur comme la repentance.

    Pas d’adoration comme la science.

    Pas de prière comme la crainte révérencielle.

    Pas de succès comme la patience.

    Pas de bonheur comme la réussite.

    Pas de beauté plus belle comme l’intelligence.

    Pas de compagnon plus familier que la magnanimité.

    Ô fils d’Adam ! Consacre-toi à Mon adoration Je remplirai ton cœur de richesse, Je bénirai tes subsistances et J’instaurerais une détente dans ton corps.

    N’oublie pas Ma mention car si tu oublies Je remplirai ton cœur de pauvreté, ton corps de fatigue et d’exténuation et ta poitrine de soucis.

    Et si tu vois ce qui te reste comme vie tu renoncerais à ce qui te reste comme espoir.

    Ô d’Adam ! Grâce à Ma préservation tu as trouvé la force pour M’obéir.

    Grâce au don de réussite que Je t’ai accordé tu t’ai acquitté de Mes prescriptions.

    Grâce à Mes subsistances tu as la force de Me désobéir.

    Grâce à Mon bon vouloir tu désires ce que tu désires.

    Grâce à Ma volonté tu veux ce que tu ambitionnes pour toi-même.

    Grâce à Ma bienfaisance tu te dresses, tu te maintiens et tu reviens à Moi.

    Grâce à Ma protection tu te retrouves au matin et au soir.

    Grâce à Ma bonté tu vis.

    Grâce à Mes dons tu vis dans l’aisance.

    Et de Ma préservation tu te pares.

    Ensuite tu M’oublies et tu mentionnes autrui.

    Pourquoi ne t’acquittes-tu pas de Mon droit et de l’action de grâce qui M’est due. »

    Vingt-et-Unième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô fils d’Adam ! La mort dévoile tes secrets.

    La résurrection éprouve ton histoire.

    Le châtiment met à nu tes secrets.

    Lorsque tu commets un péché ne regarde pas son insignifiance mais regarde plutôt Celui à qui tu as désobéi.

    Lorsque tu reçois peu de subsistances ne regarde pas combien elles sont peu nombreuses mais regarde plutôt Celui qui t’accorde les subsistances.

    Ne méprise pas surtout les péchés bénins car tu ne sais pas au moyen duquel péché tu M’as désobéi.

    Ne te rassure pas contre Ma ruse car Ma ruse est plus subtile pour toi que le déplacement des fourmis sur la pierre lisse au cours d’une nuit sombre.

    Ô fils d ‘Adam ! T’es-tu rappelé de Ma colère en Me désobéissant ?

    T’es-tu arrêté là où Je te l’ai interdit ?

    T’es-tu acquitté de Mes prescriptions comme Je te l’ai ordonné ?

    As-tu réconforté les nécessiteux par tes biens ?

    As-tu fait le bien à celui qui l’a fait du mal ?

    As-tu pardonné à celui qui était injuste envers toi ?

    As-tu gardé les liens avec celui qui les a rompus avec toi ?

    As-tu été équitable avec celui qui t’a trahi ?

    As-tu parlé avec celui qui t’a quitté ? As-tu éduqué tes enfants ?

    As-tu contenté tes voisins ?

    As-tu interrogé les savants sur des questions touchant ta Foi et ta vie ici bas ?

    Car Je ne regarde pas vos formes et votre prestance mais Je regarde dans vos coeurs et J’agrée ces qualités chez vous. »

    Vingt-Deuxième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô fils d’Adam ! Regarde toi toi-même et regarde toutes Mes créatures.

    Si tu trouves quelqu’un plus cher pour toi que toi-même attire sa dignité vers toi-même, autrement honore toi par la repentance et les oeuvres pies si ton âme est précieuse pour toi.

    Rappelle-toi les bienfaits de Allah en ta faveur et Son pacte avec vous { Lorsque vous avez dit : Nous avons entendu et nous avons obéi ! Et craignez Allah avant le Jour de la résurrection, le jour d’al –Hâqqa ( celle qui doit venir), « un jour dont la durée est de cinquante mille ans. } (Qu’rân, 70-4), { le Jour où ils ne parlent pas, On ne leur permettra pas de présenter des excuses. } (Qur’ân, 77-35/36), le jour du cataclysme (at-Tâmma), le jour du grand cri, { un jour menaçant et catastrophique } (Qur’ân, 76-10), { Ce jour-là aucune âme ne pourra rien en faveur d’une autre âme. Ce jour-la la décision appartiendra à Allah. } (Qur’ân, 82 -19), le jour de la perpétuité, le jour du tremblement, le jour de celle qui fracasse, kjour au cours duquel les positions des montagnes s’ébranlent et durant lequel s’instaure la correction exemplaire et la précipition de la disparition, le jour du cri et de l’inspection, un jour où les enfants deviennent des vieillards.

    Aussi : { Ne soyez pas comme ceux qui disent : Nous avons entendu, alors qu’ils n’entendent pas ! } (Qur’ân, 8-21). »

    Vingt-troisième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô vous qui croyez ! { Invoquez souvent le Nom d’Allah ! Louez-Le matin et soir ! } (Coran, 33 – 41/42).

    Ô Mûsâ (Moïse) ibn ‘Imrân ! Ô celui qui possède l’éloquence ! Écoute Ma Parole.

    Je suis Le Roi qui exige des comptes.

    Il n ‘y a aucun interprète entre Moi et Toi.

    Annonce la colère du Miséricordieux à celui qui consomme l’usure ainsi que les tourments de l’Enfer.

    Ô fils d’Adam ! Si tu retrouves une dureté dans ton cœur, du mal dans ton corps, de la privation dans tes subsistances et de la réduction dans tes biens, sache que tu as parlé de ce qui ne te concerne pas.

    Ô fils d’Adam ! Ta Foi ne retrouve la droiture que si ta langue devient droite.

    Et ta langue ne devient droite que si tu conçois de la pudeur devant ton Seigneur.

    Ô fils d’Adam ! Lorsque tu regardes les défauts des gens et tu oublies les tiens tu contentes Chaytân et tu courrouces le Miséricordieux.

    Ô fils d’Adam ! Ta langue est un lion, si tu le lâches il le dévore.

    Ainsi ta perte réside dans ta langue. »

    Vingt-quatrième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô fils d’Adam ! { Le démon est un ennemi pour vous, Considérez-le comme un ennemi } (Qur’ân, 35-6).

    Sachez le jour où vous serez conduits groupe par groupe, où vous vous mettrez rang par rang en présence du Miséricordieux, où vous lirez votre livret personnel lettre par lettre où vous serez interrogés publiquement et solitairement sur ce que vous avez fait : { Le jour où Nous rassemblerons, comme des invités de marque ceux qui craignent Le Miséricordieux, et Nous pousserons les criminels vers la Géhenne comme on conduit un troupeau à l’abreuvoir. } (Qur’ân, 19 – 85/96).

    Ce jour-là vous aurez une promesse et une menace.

    C’est que Je suis Dieu et je n’ai pas de semblable.

    Aucun pouvoir ne ressemble au Mien.

    Celui qui jeûne pour Moi sincèrement dans sa vie, Je lui fait rompre son jeûne avec Mes mets.

    Celui qui passe sa nuit en Me priant debout, il aura l’une de Mes qualités.

    Celui qui baisse tes yeux devant mes interdits, Je le rassure contre Mes feux.

    En effet Je suis Le Seigneur, connaissez-Moi, Je suis Le Bienfaiteur, rendez-Moi grâce.

    Je suis Le Protecteur, respecteras prescriptions.

    Je suis Là Triomphateur, faite triompher Ma cause, Je suis Celui qui Pardonne, demandez-Moi pardon, Je suis le But, dirigez-vous vers Moi.

    Je suis Le donateur, adressez-Moi vos demandes, Je suis L’Adoré, adorez-Moi.

    Je suis Celui qui sait tout, prenez garde à Moi. »

    Vingt-cinquième Exhortation

    « Allah – تعالى – dit :

    « Ô fils d’Adam ! { Allah témoigne et avec Lui les anges et ceux qui sont doués de grand savoir : il n’y a de dieu que Lui, Lui qui maintient la justice… Il n’a y de dieu que Lui, Le Puissant, Le Sage. La religion, aux yeux d’Allah est vraiment la soumission (al-islâm) } (Qur’ân, 3 – 18/19).

    { Le culte de celui qui recherche une religion en dehors de la soumission (al-islâm) n’est pas accepté. Cet homme sera, dans la vie future, au nombre de ceux qui ont perdu. } (Coran, 3 – 85).

    Annonce le paradis à tout ce qui excelle.

    Celui qui connaît Allah dans la pureté et qui Lui obéit est sauvé.

    Celui qui connaît le démon et lui désobéit est préservé.

    Celui qui connaît la vérité et qui la suit est rassuré, Celui qui connaît l’erreur et qui l’évite a gagné.

    Celui qui connaît le démon, et le bas-monde et qui les rejette est heureux.

    Celui qui connaît la vie future et qui la recherche est guidé.

    C’est que Allah guide qui Il veut et vous retournerez vers Lui.

    Ô fils d’Adam ! Si Allah – تعالى – s’est chargé de tes subsistances pourquoi tu t’en soucies tant ?

    Si Allah remplace tout ce que tu dépenses dans le bien pourquoi cette avarice ?

    Si le démon est l’ennemi d’Allah – تعالى – pourquoi cette insouciance ?

    Si le châtiment est par le feu pourquoi cette tranquillité ?

    Si le Paradis est la récompense d’Allah pourquoi cette désobéissance ?

    Si tout intervient par mon Arrêt pourquoi cette crainte ?

    { Il en est ainsi afin que vous ne soyez pas désespérés en perdant ce qui vous échappe et que vous n exultiez pas de ce qui vous a été donné. Allah n’aime pas l’insolent plein de gloriole. } (Coran, 57 – 23).

    • Mandir dit :

      Nous ne sommes ni dans l’ascèse, ni dans le renoncement mais nous voulons demeurer dans la quête de l’Essence et dans la recherche de la Vérité Pure. Le juste milieu et la mesure sont les armes de l’humble serviteur. Aussi, le prophète Mouhamed (psl) nous invite à travailler comme si nous ne devions jamais mourir, mais à prier et adorer Dieu comme si nous devions mourir demain.
      Nous nous permettrons de rendre un hommage merite a notre frere Modibo pour sa persévérance et sa perspicacité dans l’animation de cette rubrique : « religions et spiritualités ».
      Qu’Allah vous bénisse et vous récompense pour tous vos efforts.

  28. Modibo dit :

    Les Prières des jours de la semaine
    La Prière du Samedi

    ■ L’Imam al-Hassan al-‘Askari (p), cité par Ibn Tâwûs, rapporte: “J’ai lu dans les écrits de mes ascendants (p) que quiconque accomplit le samedi quatre rak‘ah de prière et qu’il récite dans chacune d’elles les sourates (chapitres) al-Fâtihah, al-Tawhîd, ainsi que Âyat al-Kursî , Allah – Il est Puissant et Sublime- l’inscrit dans la position des prophètes, des martyrs et des serviteurs pieux. Quelle bonne compagnie!”
    La Prière du Dimanche

    ■ Selon l’Imam al-Hassan al-Askari (p): “Quiconque accomplit le dimanche quatre rak‘ah de prière et qu’il lit dans chacune d’elles les sourates al-Fâtihah, Tabârak (al-Mulk, No. 67), Allah lui accordera au Paradis la maison qu’il choisirait”
    La Prière du Lundi

    ■ Selon l’Imam al-Hassan al-Askari (p): “Quiconque accomplit le lundi dix rak‘ah de prière et qu’il récite dans chacune d’elles, la sourate al-Fâtihah et 11fois la sourate al-Tawhîd, Allah fera du jour de vendredi une source lumineuse qui illumine ce jour-là tellement le lieu de sa prière que toutes les créatures d’Allah l’en envieraient .
    La Prière du Mardi

    ■ Selon l’Imam al-Hasan al-Askari (p): “Quiconque accomplit le mardi six rak‘ah de prière et qu’il récite dans chacune d’elles la sourate al-Hamd, le verset de “Âman-ar-rasûlu” et la sourate al-Zalzalah (chapitre 99), Allah absout ses péchés jusqu’à ce qu’il en soit aussi purifié que le jour où sa mère l’a mis au monde .
    La Prière du Mercredi

    ■ Selon l’Imam al-Hasan al-Askari (p): “Quiconque accomplit le mercredi quatre rak‘ah de prière et qu’il récite dans chacune d’elles les sourates al-Hamd, al-Ikhlâç et al-Qadr, Allah lui pardonnera tous ses péchés et le mariera à une houri aux grands yeux .
    La Prière du Jeudi

    ■ Selon l’Imam al-Hasan al-Askari (p): “Quiconque accomplit le jeudi 10 rak‘ah de prière comprenant chacune la lecture de la sourate al-Fâtihâh (une fois) et la sourate al-Tawhîd (11 fois), les Anges lui diront: “Demande ce que tu voudrais, tu l’auras”
    La Prière du Vendredi

    ■ Selon l’Imam al-Hasan al-Askari (p): “Quiconque accomplit le vendredi 4 rak‘ah de prière comprenant chacune la lecture des sourates al-Fâtihâh, al-Mulk (chapitre 67) et Hâ’ Mîm al-Sajdah, Allah le fera entrer dans Son Paradis, acceptera son intercession en faveur des membres de sa famille, lui évitera la pression de la tombe et la terreur du Jour de la Résurrection”. L’horaire de cette prière va du lever du soleil au coucher du soleil .

    shaykh-abbas-qummi

  29. Jasminlila dit :

    Allâh dit: « Allâh est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat ; son combustible vient d’un arbre béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l’huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Allâh guide vers Sa lumière qui Il veut. Allâh propose aux hommes des paraboles et Allâh est Omniscient ».
    [sourate an-Nûr, verset 35].

    Oubay Ibn Ka’b (Allâh l’agrée ) a dit concernant ce verset: « C’est à l’exemple de Sa lumière dans le cœur du musulman ».

    « Le musulman qui aspire à être de ceux qui connaissent Allâh comme il se doit, est tenu d’examiner en son cœur les noms et les attributs de son Dieu et Créateur, afin de L’adorer dans la clairvoyance et dans l’amour et de reconnaître Sa grandeur et son caractère vénérable. Qu’il médite les « lignes » de la Révélation infaillible et qu’il examine les « pages » de l’univers bien ordonné, il trouvera certes dans ces deux « livres » les réponses qui dissiperont toutes les maladies qui rongent son cœur et étancheront sa soif de connaissance. Quand le serviteur s’applique dans cela, il demande à Allah de lui accorder une lumière grâce à laquelle il puisse contempler les manifestations de Ses sublimes attributs, car plus cette lumière s’intensifie dans le cœur du serviteur, plus il acquiert davantage de clairvoyance sur ce qui est digne d’Allah comme attributs de perfection et de majesté. si en revanche cette lumière s’atténue ou que sa « lampe » s’éteint complètement dans le cœur, la lumière de la reconnaissance de la Vérité s’éteint d’elle même dans le cœur : « Celui en qui Allah ne met pas Sa lumière, n’a plus aucune lumière. »

    Quand (le murid) se réveille, son éveil implique la réflexion qui est la concentration du cœur vers le but pour lequel il se prépare et auquel il n’a pas été guidé à son détail et au chemin pour y arriver.

    Quand sa réflexion devient concrète, cela implique l’apparition de la basirah qui est une lumière dans le cœur par laquelle il voit ce qui est promis ainsi que la menace., le paradis et l’enfer, ce qu’Allah y a préparé pour ses awliya et ce qu’il a préparé pour ses ennemis. Il voit les gens sortir de leurs tombes, apeurés par l’appel du Vrai. Il voit les anges descendre des cieux et les entourer, Allah qui vient, son trône installé pour le jugement .

    Dans son cœur s’ouvre un œil par lequel il voit tout cela. Apparaît dans son cœur un témoin parmi ceux de la vue future qui lui fait voir l’au delà et sa pérennité ainsi que le bas monde te son caractère éphémère.

    La basirah a comme sens une lumière qu’Allah jette dans le coeur. Il voit par elle la réalité de ce que les prophètes ont annoncé, comme s’il les voyait à l’oeil nu. Il réalise le bénéfice de ce à quoi ont appelé les prophètes et ce qu’on encourt par leur désobéissance. Ceci est le sens de la parole de certains ‘arifin: la basirah est de tirer bénéfice d’une chose et le fait d’en connaître les méfaits. Certains ont dit: la basirah est ce qui te sort de l’incertitude, que ce soit par le simple fait de croire ou par la vision.

    Selon Abi Mâlik al-Ash’ari (r-a), le Prophète (Sws) a dit « La prière est une Lumière ».

    Le Sheikh ibn ‘Otheymîn (rahimu-lâh) commente cela en disant: « La prière est une Lumière dans le cœur du serviteur, sur son visage, dans sa tombe et le jour où il sera ressuscité. C’est la raison pour laquelle les gens dont la Lumière des visages est la plus visible sont ceux qui s’adonnent le plus à la prière et qui la réalisent avec dévotion et crainte d’Allâh (‘azza wa jall)… et c’est la Lumière se trouvant dans le cœur des gens qui permet l’ouverture vers la connaissance (ma’rifa) d’Allâh ».

    La lumière est donc bien « après les ténèbres », et cela non seulement au point de vue « macrocosmique », mais également au point de vue « microcosmique » qui est celui de l’initiation, puisque, à cet égard, les ténèbres représentent le monde profane, d’où vient le récipiendaire, ou l’état profane dans lequel celui-ci se trouve tout d’abord, jusqu’au moment précis où il deviendra initié en « recevant la lumière ». Par l’initiation, l’être passe donc « des ténèbres à la lumière », comme le monde, à son origine même (et le symbolisme de la « naissance » est pareillement applicable dans les deux cas), y est passé par l’acte du Verbe créateur et ordonnateur; et ainsi l’initiation est véritablement, suivant un caractère d’ailleurs très général des rites traditionnels, une image de « ce qui a été fait au commencement.

    Sache que la lumière du coeur exprime la connaissance (ma’rifa) d’Allâh, car il a dit : « Celui chez qui Allâh n’a pas mis de lumière n’a pas de lumière ».
    [Sourate an-Nûr, verset 40].
    Ils disent que al-nûr est Celui qui illumine le coeur des Véridiques (sadiqûn) par la reconnaissance de Son Unité (tawhid). Il illumine les Secrets des Amants (asrâr al muhibbîn) par Son raffermissement (ta’yîd).

    On a dit : « C’est Celui qui a embelli l’apparence de l’homme en le conformant (parfaitement) et les secrets en les illuminant (tanwîr).

    On a dit : C’est Celui qui vivifie le coeur des Connaissants (‘ârifûn) par la lumière de Sa Connaissance (ma’rifa) et qui vivifie l’âme des adorateurs (‘âbidûn) par la lumière de l’adoration (‘ibâda) qui Lui revient.

    On a dit : C’est celui qui vivifie les coeurs à préférer et à choisir le Vrai et qui guide les secrets vers Sa conversation confidentielle (munâja) et son élection (ijtibâ’).

    ´Ali ibn abi Talib (’Allâh l’agrée ) a dit : « la foi commence comme un point blanc dans le cœur. Chaque fois que la foi augmente, la blancheur augmente jusqu’à ce que le cœur devienne blanc en entier. L’hypocrisie commence comme un point noir dans le cœur. Chaque fois qu’elle augmente, la noirceur augmente jusqu’à ce que le cœur devienne noir en entier. Par celui dont mon âme est entre sa Main, si vous ouvriez le cœur d’un croyant, vous le trouveriez blanc. Et si vous ouvriez le cœur d’un hypocrite, vous le trouveriez noir ».

    Abû Hureira (Allâh l’agrée) a dit: « Je n’ai jamais rien vu de plus beau que le Messager d’Allah (Sws) c’est comme si le soleil se reflétait sur son visage ; lorsqu’il souriait, la lumière se reflétait sur les murs alentours ».
    Il a dit : « La foi est une lumière. Celui qui fornique, sa foi se sépare de lui. Celui qui se blâme et se repent, sa foi revient vers lui ».

    Anas ibn Malik (Allâh l’agrée) a dit : « Le Prophète (Sws) est entré à Médine un lundi, faisant rayonner toute chose dans la ville. Et il s’y est éteint un lundi, laissant assombrir toute chose dans la ville ».

    Hassan ibn Thabit (Allâh l’agrée) a dit : Les Qoraychites donnèrent une somme d’argent (avant qu’il ne rentre dans l’Islâm) afin qu’il diffame et calomnie le Messager d’Allâh (Sws), Hassan patienta donc sur une coline en attendant le passage du Prophète , afin de voir en lui une caractéristique qu’il pourrait prendre en raillerie. Et lorsque le Bien-Aimé passa, Hassan l’observa et retourna vers les Qoraychites en disant : « Tenez, reprenez votre argent je n’en veux pas, quant à celui que vous vouliez que je prenne en raillerie… Oh Allâh sois témoin que j’atteste qu’il est Ton Messager… » Les Qoraychites dirent alors : « Que t’est-il arrivé ? Ce n’est pas pour cela que nous t’avons envoyé ! » Il leur répondit alors par ce poème :

    Lorsque j’ai vu ses Lumières resplendissantes
    de peur je plaçais mes mains devant mes yeux

    craignant que sa splendeur n’emporte ma vue
    car je ne peux le regarder au delà de ma capacité

    Un esprit de Lumière dans un corps de lune
    tel un vêtement précieux brodé d’étoiles.

    L’imam Malik a dit : « Le savoir est une lumière qu’Allâh place là où Il le veut, et il ne consiste pas à mémoriser d’innombrables narrations ».
    « Le savoir, ce n’est pas mémoriser de nombreuses narrations. En vérité, le savoir est uniquement une lumière qu’Allâh dépose dans les cœurs ».
    « Le savoir est une lumière qui n’accompagne que les cœurs pieux et respectueux ».
    Un homme demanda à l’imam Malik une question sur la science cachée (science du batin). Il se fâcha et dit « ne connaît la science du bâtin que celui qui connaît celle du dhahir. Celui qui connaît le dhahir et agit selon, Allah lui ouvre le cœur à la science du batin. Ceci ne sera qu’avec l’ouverture du cœur et le fait qu’il soit illuminé ».

    Yahya ibn Mû’adh a dit : « Le coeur du croyant est un morceau de chair abdominal rempli de perles divines, entouré d’un jardin singulier surplombant un espace lumineux que Dieu – qu’Il soit exalté – regarde à chaque instant avec miséricorde et bonté et s’interpose entre lui et ce qui peut le détourner de Lui ».

    Ahmed ibn Al Mubarak Al Lamti a dit : « J’ai entendu le Sheikh dire : « les actions ont des rétributions, et celles-ci [les rétributions] ont des lumières, et celles ci sont en relation avec le corps en ce monde. La plupart des gens croient que les rétributions ne sont connues que dans l’autre monde, et cela est vrai pour les gens voilés. Quant aux gens non voilés cela est visible et non caché pour eux. Mais si les actes sont accomplis pour autre que Dieu Très Haut, et non conformes à la réalité de l’être, ils sont peine et fatigue, et ils ne procurent aucune rétribution ni ne sont source de lumière pour le corps. Que celui qui agit examine son cœur au moment de l’action ; chaque acte, même minime, reçoit une rétribution qui a une lumière éclatante. Si le cœur, au moment de l’action, est rempli de préoccupations et de choses qui coupent de Dieu, qu’il sache que Dieu l’a privé de sa rétribution, et que c’est pour cela qu’Il a rempli son cœur de préoccupations. Et si le cœur est libre de préoccupations, tourné complètement vers Le Vrai, qu’il sache que Dieu Très Haut lui a accordé sa rétribution » .

    Ibn Rajab al hambali a dit : « Sa parole : « La prière est une lumière, l’aumône une preuve, la patience une clarté ».
    Et dans certains manuscrits du Sahih Muslim : « Le jeune est une clarté ». Ces trois sortes d’actes sont toutes des lumières. Parmi elles, certaines se cantonnent à des catégories de lumières. La prières est une lumière absolue. Il est rapporté dans deux chaînes sur lesquelles il y a à discuter, selon Anas qui rapporte du Prophète (Sws) qu’il a dit « La prière est la lumière du croyant ». Elle est pour les croyants, dans ce bas-monde, une lumière dans leur coeur et leur oeil intérieur et elle illumine leur coeur. Elle illumine aussi leur oeil intérieur et c’est pour cela qu’elle est la prunelle des yeux des pieux, comme il est rapporté du Prophète (Sws) qu’il a dit « on a mis la prunelle de mes yeux dans la prière » comme l’a rapporté Ahmed ainsi que an- Nasa’i . Dans une riwayah : « l’affamé se repaît ; l’assoiffé s’abreuve. Et moi, je ne me suffi pas d’Amour ».

    L’Imâm ibn Kathîr rapporte selon sayidinâ ibn ‘Abbâs  (Allâh l’agrée )  : « Lorsque ‘Abd el-Muttalib partit avec son fils afin de le marier, ils croisèrent le chemin d’une voyante ayant la connaissance de certains livres et qui se faisait appeler Fâtima bint marr al-Khuth’amiya. Cette dernière, ayant vu la Lumière de la Prophétie sur le visage de ‘AbdAllâh, lui dit: « Oh jeune homme, si tu acceptais d’avoir une relation avec moi maintenant, je te donnerais cent chameaux. » ‘AbdAllâh lui répondit alors par ces vers :
    Quant au Harâm, la mort lui est préférable
    et il n’y a pas de solution qui te permettrait d’y parvenir
    Comment pourrait-il en être comme tu le désires
    alors qu’ainsi le noble perd sa fierté et sa religion ?

    Il partit donc avec son père qui le maria à Âmina bint Wahb, et il resta ainsi auprès d’elle durant trois jours. Après cela, il repensa à la proposition de la voyante et partit à sa rencontre. Elle lui dit alors : « Par Allâh je ne suis pas quelqu’un d’instable et qui cache des choses… c’est simplement que j’ai vu de la Lumière sur ton visage, et je voulus que cette Lumière me revienne. Cependant Allâh voulut qu’elle aille là où Il l’avait décidé… » Et elle prononça alors ces vers :
    Et lorsque lui parvint (à ‘AbdAllâh) une Lumière qui illumina
    ce qui se trouvait autour de lui, de même que la pleine lune éclaire autour d’elle,
    J’ai espéré pouvoir être fière que cette Lumière me parvienne
    mais toute pierre que l’on frappe ne produit pas du feu  ».

    ´Abd Al -Aziz ad- Dabbagh dit : « Sachez que si Allâh veut donner à un serviteur l’une des lumières de la vérité (haqq), elle pénètre son essence (dhat) de tous les côtés en transperçant la peau jusqu’aux os. La souffrance qui s’en suit est semblable à l’ivresse de la mort. Cette formidable lumière a pour but de révéler tous les secrets concernant les créatures et les objets. Ainsi, s’il veut lui montrer les créatures humaines, la lumière lui révèlera les secrets de leur création. Il en sera de même pour les animaux et les végétaux. Et avant chaque vision, il souffrira physiquement de la même manière. La rencontre avec le Prophète se fera quand l’élu aura la vision de son essence noble (dhat al-charifa), pour cela il faudra plus de cent mille rayons de lumière pour faire disparaître toutes les qualités obscures. Par exemple pour obtenir la patience (sabr), la lumière transperçante fera disparaitre l’angoisse et l’anxiété. Pour obtenir la clémence, il éliminera la sévérité , et ainsi de suite, jusqu’à disparition de toutes les mauvaises qualités. De cette façon, l’élu verra son soi noble, car il aura traversé un nombre très important de stations (maquamat). C’est à ce moment qu’il est prêt à rencontrer notre seigneur al-Rasûl Muhammad ».

    Ibn al -´Arabi dit : « Quand tu gardes, quel que soit ton état, la conscience permanente du Dhikr d’Allâh en ton cœur, celui-ci se trouve assurément illuminé par la lumière du dhikr, de sorte que celle-ci t’accorde le dévoilement (kashf), car par elle, les choses se dévoilent ».
    « La lumière est un Don (hadiyya) de Dieu qu’Il fait aux « hommes (élus) de Sa grâce » (ahl minnatih), à Ses bien-aimés, à Ses saints et à Ses serviteurs bienheureux ».

    Rumi dit : « Quelques mots qui transmettent une leçon sont comme une lampe allumée qui a donné un baiser à une lampe qui ne l’était pas encore, puis s’en est allée. Cela suffit, et le but est atteint ».

    Abdel-Qadir Al Jilani dit : « Sache que la cœur, ésotériquement, a deux yeux : le petit œil et le grand œil.
    Le petit œil parvient à la vision des manifestations des Attributs par la lumière des Noms divins jusqu’à la finition des, du monde des degrés.
    Quant au grand œil, il parvient à la vision des manifestations des lumières de l’Essence dans le monde du Lahut. Il s’agit de la Proximité par la Lumière du Tawhid de l’union. L’arrivée à ces stations se fait par la mort pour l’homme. Et avant la mort, par l’extinction des caractères humains égotiques. L’arrivée à ce monde se fait pour le serviteur par la cession avec les caractères humains égotiques ».
    « Le véridique (siddîq) voit par la Lumière d’Allâh, non pas par la lumière de ses yeux, ni par la lumière du soleil ou de la lune, car il s’agit là de la lumière d’Allâh commune à tous… mais plutôt il a une Lumière particulière que Allâh lui a donné ».
    « La vision d’Allah est de deux sortes : l’une est la vision de la manifestation de l’attribut de Beauté parfaite d’Allah directement dans l’au-delà, et l’autre est la vision de la manifestation des attribut divin réfléchis sur le miroir limpide du coeur pur, dans cette vie dans ce monde. Dans un tel cas, la vision apparaît comme la manifestation de la lumière qui émane de la Beauté parfaite d’Allah et elle est vue par l’oeil de l’essence du coeur. Allah décrit cette vision vue par l’oeil du coeur : « Le coeur n’a pas menti en ce qu’il a vu » [sourate an-Najm, verset 11] ».

    A propos de la vision de la manifestation du divin à travers un intermédiaire, le Prophète (Sws) a dit : « Le croyant est le miroir du croyant ». Ce qu’il veut dire par le premier « croyant » – le miroir dans cette phrase -, c’est le coeur pur du croyant, alors que le second « croyant » qui voit Son reflet dans ce miroir est Allâh le Très Haut. Quiconque arrive au niveau de la vision de la manifestation des attributs d’ Allâh verra certainement l’Essence d’ Allâh , dans l’au-delà, sans forme ni contenant. La réalité de cela a été confirmée par de nombreux bien-aimés et aimant d’ Allâh . Sayiduna ‘Umar (Allâh l’agrée) a dit : « Mon coeur a vu mon Seigneur par la Lumière de mon Seigneur ».
    « Et Sayiduna ‘Ali (Allâh l’agrée) a dit :« Je ne prierai pas Allâh à moins de Le voir ».
    « La niche représente le coeur plein de foi du croyant. La lampe éclairant la niche du coeur est l’essence du coeur, alors que la Lumière qu’elle répand est le secret divin, l’âme sultane. Le Verre est transparent et ne retient pas la lumière enfermée, mais il la protège et lui permet de diffuser, et c’est pourquoi il est comparé à une étoile. La source de la Lumière est un arbre divin. Cet arbre est l’état d’unité étendant ses branches et ses racines, inculquant les principes de la foi, communiquant sans intermédiaire dans le langage de pureté. ». « Allâh décrit l’olivier béni, l’arbre de l’unité, comme n’étant ni d’Orient ni d’Ouest. En d’autres termes, il n’a ni commencement ni fin, et la Lumière dont il est la source ne se lève ni ne se couche. Il est éternel dans le passé et ne finira pas dans l’avenir. A la fois Allâh et Ses attributs sont éternellement existants, parce que Ses attributs sont générés par la Lumière venant de Son Essence. La manifestation de Son Essence, comme la manifestation de Ses attributs, dépend de Son Essence. La Véritable adoration ne peut-être réalisée que par lorsque les voiles qui cachent le coeur sont enlevés, afin que la Lumière éternelle brille sur lui. C’est alors seulement que le coeur est illuminé par la Lumière divine. C’est alors seulement que l’âme voit la vérité à travers la niche. La finalité de la Création de l’univers est de découvrir, de voir le trésor caché. Allâh dit par la bouche de Son Prophète (Sws) dans le Hadîth qudsî : « J’étais un trésor caché et J’ai voulu être connu. J’ai donc créé la création afin d’être connu » […] .

    Dans Sa Lumière, par Sa Lumière ! La vérité de l’homme est dans le secret de cette Lumière, ainsi qu’ Allâh le dit par l’intermédiaire de Son Prophète (Sws) : « L’homme est Mon secret et Je suis son secret ». La place du Prophète Muhammad (Sws), dont la Lumière fut la première des créations d’ Allâh , est décrite dans ses propres mots : « Je viens d’ Allâh et les croyants viennent de moi ». Et Allâh , parlant par l’intermédiaire de Son Prophète (Sws) dit : « J’ai créé la lumière de Muhammad à partir de la Lumière de Ma propre Essence », « Si ce n’avait été pour toi (Muhammad), Je n’aurais pas créé la création ». « Allâh a dit: « Et quiconque aura été aveugle ici-bas, sera aveugle dans l’au-delà. » [Sourate 17, Verset 72]. Ce n’est pas la cécité de l’oeil que l’on a à la tête qui empêche de voir la Lumière de l’au-delà mais la cécité de l’oeil du coeur. Ainsi que le dit Allâh : « Car ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais ce sont les coeurs dans les poitrines qui s’aveuglent » [Sourate 22, Verset 46] ». « Quand les attributs de ténèbres disparaissent, la Lumière prend leur place, et celui qui a l’oeil de l’âme voit. Il reconnaît ce qu’il voit grâce à la Lumière des Noms des attributs divins. Il est alors lui même submergé par la Lumière et devient Lumière de l’Essence divine, mais un temps vient où ils sont eux-mêmes retirés, ne laissant que la Lumière de l’Essence divine elle-même ».

    « Le coeur a deux yeux, l’un mineur , l’autre majeur. Avant l’oeil mineur, il se peut qu ‘ont soit capable de voir la manifestation des attributs et des Noms d’ Allâh . Cette vision continue tout au long de l’évolution spirituelle. L’oeil majeur ne voit que ce qui est rendu visible par la Lumière de l’unité et de l’identité. Ce n’est que lorsqu’on parvient aux régions de l’intimité d ’Allâh que cet oeil peut voir, dans le royaume ultime de la manifestation de l’Essence d’ Allâh , l’unité de l’Absolu ». « Si l’un de vous atteint cette Lumière , qui est suggérée dans ce livre, essayez alors de faire le bilan du compte de vos actions. C’est sous cette Lumière que vous pourrez voir ce que vous avez fait, ce que vous faites ; tenez votre comptabilité, faites le bilan. Ce livre des comptes, vous devrez le lire devant votre Seigneur, le jour du Jugement . C’est irrévocable. A ce moment-là vous n’aurez pas de loisir de faire le bilan. Si vous le faites maintenant , quand vous en avez le temps, vous serez de ceux qui sont sauvés .Sinon la souffrance et le malheur sont votre lot dans ce monde et dans l’autre ». « Ses Noms doivent être invoqués non avec la langue ordinaire mais avec la langue secrète du coeur. Ce n’est qu’ainsi que l’oeil du coeur voit la Lumière de l’unité. Quand la Lumière sacrée de l’Essence divine se manifeste, toutes les qualités matérielles disparaissent, toutes les choses se réduisent à rien. C’est l’état où toutes chose se consume totalement, un vide au-delà des vides. La manifestation de la Lumière divine éteint toutes les autres lumière. « Tout doit périr sauf Sa Face » [Le récit , 28 : 25]. Quand tout est enlevé, ce qui reste pour toujours est l’esprit saint. Il voit avec la Lumière d’ Allâh . Il le voit, et Lui le voit. Il voit par Lui, il voit en Lui, il voit pour Lui. Ce ne sont pas des images, ce ne sont pas des similitudes, lorsqu’on Le voit ; « Il n’y a rien qui Lui ressemble : et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant » [La consultation , 42:11]. Ce qui reste est une Lumière pur et absolue. Il n’y a rien qu’on puisse savoir au-delà. C’est le royaume de l’annihilation de soi (fana). Il n’y a plus de mental pour donner des informations. Il n’y a plus personne sinon Allâh pour communiquer. Notre Maître le Prophète (Sws) décrit cette situation en disant : « Il y a un moment où je suis si proche d’ Allâh que personne, ni un ange ni un messager ni un prophète ne peut se glisser entre nous ».

    « Ces dévoilements sont de deux sortes : il y a ceux qui sont liés à la majesté et ceux qui sont liés à la beauté. […] Quant à la vision de la beauté, elle consiste en l’embellissement des cœurs avec des Lumières, l’allégresse et les bontés de même qu’avec les paroles délicieuses, les discours agréables, la bonne annonce des dons sublimes et des degrés supérieurs ainsi que la proximité avec Lui- qu’Il soit exalté-, ce qui augure de leur devenir avec Allâh. Ce privilège leur est prescrit de tout temps par don et miséricorde de Sa part, ainsi que par confirmation venant de Lui en ce bas monde avant l’arrivée du terme et du temps déterminé. […] C’est pour cela que le Prophète (Sws) disait à Bilâl, son muezzin -(Allâh l’agrée) : « Ô Bilâl, donne nous l’occasion de jouir du repos en faisant l’iqâma (le deuxième appel à la prière) afin que nous entrions dans la prière ». C’est à dire pour regarder ce que nous venons de mentionner. C’est pour cela aussi qu’Il a dit : « Et le plaisir de mes yeux a été placé dans la prière ». « Il est rapporté d’après le meilleur des hommes, le meilleur de ceux que la terre a portés et que le ciel a abrité, Muhammad l’élu d’Allâh (Sws) ceci : « Le feu de la Géhenne dira au croyant : « Passe ô croyant, car ta Lumière a éteint ma flamme ardente ! » Cette Lumière du croyant qui arrive à éteindre le feu de la Géhenne n’est autre que celle qui le caractérise dans ce bas monde et le distingue de celui qui désobéit ». « Lorsque ce qui est faux (zûr) disparaît, la Lumière (nûr) s’installe. Fais en sorte qu’il n’y ait pas de place ou d’entrée dans ton cœur pour un autre que ton Seigneur. Tu as été établie comme le propre gardien de ton cœur, et il t’a été donné l’épée de l’Unicité (tawhid), de la Grandeur et de la Toute-Puissance. Quiconque tu vois s’approcher depuis l’allée de ta poitrine vers la porte de ton cœur, tu lui tranches la tête. […] Toutefois, s’il est prescrit dans le destin, que les créatures doivent venir à toi et se succéder auprès de toi, en cherchant à se conformer à toi et à être en harmonie avec toi, dans le but de bénéficier des Lumières et des sagesse sublimes, de voir les faits extraordinaires et les dons de thaumaturgie (karamât) incessants, pour accroître leurs offrandes, leurs actes d’obéissance, leurs mortifications et leurs dévotions à leur Seigneur, tu seras protégé d’elles en tout état de cause » « Il te prendra par la main, et tu seras avancé ; Il t’ôtera toutes les charges que tu portais, puis te plongera dans les océans de vertus, de dons et de miséricorde. Puis tu en seras sorti, et tu seras revêtu des toges de Lumières, de secrets, de sciences et de merveilles venant de Lui. Tu seras ensuite rapproché, entretenu et informé par inspiration. Tu seras interpellé, tu sera comblé, enrichi, affermi et élevé ; il te sera dit : « Dès aujourd’hui, te voilà, auprès de nous, placé à un poste d’autorité et de confiance. » [Coran, 12/54] ». « Il en est ainsi du croyant lorsque Allâh le rapproche de Lui et le choisit. Il ouvre devant l’oeil de son cœur, la porte de la miséricorde, des faveurs et des dons, et il verra ce qu’aucun œil n’a jamais vu, ce qu’aucune ouïe n’a jamais entendu et ce qu’aucun cœur n’a jamais imaginé ».

    « Quoi que tu voies, tu vois son Etre, Dans l’unification absolue, Serait-elle enfermée sous un voile ? Là, le seul voile est Sa Lumière »
    « En fixant de l’oeil le Nom, tu t’élèveras par Sa Lumière Jusqu’au point où les mondes en néant s’évaporent. Cela à l’ordre du seul cheikh, non au tien toutefois. Il est l’index de Dieu, aussi fais-lui confiance »
    « Combien avez-vous (les aspirants à Allah), pendant le Dhikr, De Lumières qui vous inondent ! Lorsque le mélodieux chante Le Nom de votre Maître »
    « Si ta foi devient certitude Il se peut que tu me découvres. Tu me trouveras revêtu des secrets et des Lumières propres à notre Prophète. »
    « La Lumière de Dieu est incomparable. L’incapacité‚ à la décrire est une sagesse. Si j’osais le faire, ce serait prétention. »
    « Celui qui appela à la proximité de Dieu a déclaré : En vérité, Je suis avec vous, car, où que vous vous tourniez Brille Ma Lumière, une est Mon Essence, En toutes choses l’on Me voit. »
    « Ô Gens! vous êtes les bienvenus, Les élus de votre seigneur, les œuvres de son art, Créés parfaits pour lui, Il vous favorisa en dévoilant pour vous la Lumière de Sa face. Quelle gratitude peu rendre grâce ! De l’infini ? Ayez pourtant toute la gratitude dont vous êtes capable Pour lui qui a daigné accorder ce qui n’a pas de prix. »
    « Présence de Sa Splendeur ! Ô souffle léger du soir ! Emporte Avec toi mon salut à Tâ ha…. La Lumière du Bien-Aimé, Ô amoureux T’attire en son sein sans recours ! L’homme à l’intelligence fine, La voit-il Qu’il s’en trouve emporté et ravi, Indescriptible merveille ! »
    « Ô amoureux ! La Lumière du bien-aimé ravit ! Lorsqu’il la voit, elle peut mettre Un homme subtil hors de lui . C’est quelque chose d’extraordinaire . Le comprend qui s’approche. C’est au moment de la jonction. Qu’il verra cette réalité spirituelle ».
    « Beauté de l’Essence Muhammad le guide. Lumière des attributs Mon trésor et mon soutien ».
    « Que Dieu t’accorde la paix, Ô Lumière ! Ô Lumière de tous les éclats ! Ô meilleur de ceux qui occupent les états ! Ô envoyé de Dieu ; Tu es la Lumière irisée en formes ! Lumière sur Lumière, c’est ainsi que tu es venu ! C’est par elle que le Qorân est descendu Niche, Lumière, huile Et clarté : en équilibre parfait tu es venu ! ».

  30. Lilia rose dit :

    L’infidélité, la mécréance, طاغوت, Taghout – ṭāġūt

    Le mot Taghout طاغوت, ṭāġūt, pluriel طواغيت Tawaghits, prend sa racine du mot « toghiane », dérivé de la racine arabe à trois lettres de ط-غ-ت TGT qui signifie «transgresser, franchir les limites, dépasser les frontières, Infidélité, mécréance, se rebeller de leurs limites, croire à la sorcellerie adhérer au culte des idoles, aux tyrans, aux puissances diaboliques الطَّاغُوتِ al taghouti. Cette notion est associée aux trois étapes de l’incrédulité dans le contexte islamique. La première étape de l’erreur est fisq* (c’est-à-dire désobéir à Dieu l’Unique الله Allah sans nier qu’il faut lui obéir), la seconde est le kufr الكفر infidélité** (c’est-à-dire rejeter l’idée même qu’on doit obéir à Dieu). La dernière étape serait non seulement de se rebeller contre Dieu l’Unique الله Allah, mais aussi d’imposer sa rébellion contre la volonté de Dieu l’Unique الله Allah aux autres. Celui qui atteint ce stade est considéré comme transgresseur طاغوت taghout.

    Terminologie musulmane désignant un lieu de culte autre que Dieu l’Unique الله Allah. Dans la théologie traditionnelle, le terme implique souvent des idoles, Satan ﺷﻴﻄﺎﻥ šayṭān et Djinn جِنّ créatures surnaturelles, issues de croyances de tradition sémitique. Le terme s’applique également au pouvoir tyrannique terrestre, comme l’indique la Sourate 5 المائدة al Māʾida La Table verset 60. * Le philosophe islamique moderne Abul A’la Maududi بو الأعلى المودودي théologien pakistanais 1903-1979 définit طاغوت taghout dans son commentaire coranique comme une créature qui non seulement se rebelle contre Dieu mais transgresse sa volonté. Dans le vocabulaire musulman, le taghout طاغوت est quiconque dépasse ses limites, puis s’attribue à lui-même un droit exclusivement réservé à Dieu l’Unique الله Allah et se place à l’égal de Dieu l’Unique الله Allah dans ce qu’Il S’est réservé.

    Dieu Le Très-Haut الله العلي Allah Alaliu, Tout Puissant عز وجل Aza wajal, exalté soit-Il تعالى Ta’àlà, nous l’explique dans différents versets de Sa Parole Sainte comme nous le verrons.

    *Sourate 5 المائدة al Māʾida La Table verset 60.

    Période Médinoise, qui occupe la 112è place dans l’ordre chronologique.

    قُلْ هَلْ أُنَبِّئُكُم بِشَرٍّ مِّن ذَلِكَ مَثُوبَةً عِندَ اللّهِ مَن لَّعَنَهُ اللّهُ وَغَضِبَ عَلَيْهِ وَجَعَلَ مِنْهُمُ الْقِرَدَةَ وَالْخَنَازِيرَ وَعَبَدَ الطَّاغُوتَ أُوْلَـئِكَ شَرٌّ مَّكَاناً وَأَضَلُّ عَن سَوَاء السَّبِيلِ

    Dis : «Voulez-vous que je vous indique la pire des sanctions auprès de Dieu? C’est celle qui est réservée à ceux que Dieu a maudits, à ceux qui ont encouru Sa colère et dont Il fait des singes et des porcs, et à ceux qui adorent des idoles ! Voilà ceux qui sont voués au plus misérable des destins, ceux qui sont les plus éloignés du droit chemin !»

    Qoul hal ounabbi-oukoum bisharrin min thalika mathoubatan Ainda Allahi man la Anahou Allahou wa ghadiba alayhi wa jà’ala minhoumou al qiradata wa al khanazir’ wa abada al taghooti oula-ika sharroun makanan wa adallu an sawa-i al sabili.

    * Al Fisq فسق Fusouq فسوق personne qui enfreint la loi musulmane فاسق fāsiq , Fisq فاسق « pervers le fait de pécher, désobéir et se rebeller contre les commandements de Dieu l’Unique الله Allah » .

    Il y a deux types de Fisq فسق:

    – Le Fisq principal فسق المالك

    – le Fisq mineur. فسق القاصر

    Le Fisq principal فسق المالك exclut une personne du sein de la communauté croyante musulmane.

    Sourate 5 المائدة al Māʾida la Table servie verset 47

    Période Médinoise, qui occupe la 112è place dans l’ordre chronologique.

    وَلْيَحْكُمْ أَهْلُ الإِنجِيلِ بِمَا أَنزَلَ اللّهُ فِيهِ وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللّهُ فَأُوْلَـئِكَ هُمُ الْفَاسِقُونَ

    Que les gens de l’Évangile jugent donc d’après ce que Dieu y a révélé ! Ceux qui ne se conforment pas, dans leur jugement, à ce que Dieu a révélé, ceux-là sont des pervers.

    Wa alyahkoum ahlu al-Injil bima anzala Allahou fihi wa man lam yahkoum bima anzala Allahou faoula-ika houmou al fasiqoun’

    Sourate 24 النور an Noūr la Lumière verset 55.

    Période Médinoise, qui occupe la 102è place dans l’ordre chronologique.

    وَعَدَ اللَّهُ الَّذِينَ آمَنُوا مِنكُمْ وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ لَيَسْتَخْلِفَنَّهُم فِي الْأَرْضِ كَمَا اسْتَخْلَفَ الَّذِينَ مِن قَبْلِهِمْ وَلَيُمَكِّنَنَّ لَهُمْ دِينَهُمُ الَّذِي ارْتَضَى لَهُمْ وَلَيُبَدِّلَنَّهُم مِّن بَعْدِ خَوْفِهِمْ أَمْناً يَعْبُدُونَنِي لَا يُشْرِكُونَ بِي شَيْئاً وَمَن كَفَرَ بَعْدَ ذَلِكَ فَأُوْلَئِكَ هُمُ الْفَاسِقُونَ

    À ceux d’entre vous qui croient et font œuvres pies, Dieu a promis de faire d’eux des vicaires sur Terre, comme Il l’avait fait de ceux qui les ont précédés, d’affermir le culte qu’il Lui a plu de leur faire professer et de transformer leur crainte en sécurité. Qu’ils M’adorent donc sans rien M’associer, et ceux qui, après cela, renieront leur foi seront de véritables scélérats (pervers, rebelles contre le jugement de Dieu) !

    Wa ´ada Allahu alladhin amanou minkoum wa ´amilou al salihati layastakhlifannahoum fi al ardi kama istakhlafa alladhin min qablihim wa alayoumakkinanna lahoum dinahoumou alladhi irtada lahoum wa ´ala yubaddilannahoum min bà’di khawfihim amman yà’budounani la youshrikouna bi shay-an wa man kafara bà’da thalika fa oula-ika houmou al fasiqoun’.

    Le Fisq mineur فسق القاصر n’exclut pas une personne du sein de la communauté croyante musulmane.

    Sourate 49 الحجرات al Houjourāt Les Appartements verset 6.

    Période Médinoise, qui occupe la 106è place dans l’ordre chronologique.

    يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِن جَاءكُمْ فَاسِقٌ بِنَبَأٍ فَتَبَيَّنُوا أَن تُصِيبُوا قَوْماً بِجَهَالَةٍ فَتُصْبِحُوا عَلَى مَا فَعَلْتُمْ نَادِمِينَ

    Ô vous qui croyez ! Si un homme pervers (Fasiq فاسق) vous apporte une nouvelle, vérifiez-en la teneur, (voyez bien clair) de crainte (que par inadvertance) de faire du tort (vous ne portiez atteinte) à des (gens) innocents, par ignorance, et d’en éprouver ensuite (vous ne regrettiez par la suite) des remords.

    Ya ayyouha alladhin amanou in jaakoum fasiqoun binaba-in fatabayyanou an tousibou qawman bijahalatin fatusbihou ´ala ma fà’altoum nadimin

    Le Messager de Dieu sur lui le salut et la paix de Dieu a dit:  » Maltraiter un musulman est Fusouq فسوق (un péché grave). »

    قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : لإساءة معاملة مسلم هو فسوق

    Qal Raçoul Allah sala Allah ´alayhi wa salam : li sa’at moû’amalat muslim hou fousouq

    * كافر kāfir; pluriel كَافِرُونَ kāfirūna, كفّار kuffār ou كَفَرَة kafarah; كافرة kāfirah féminin; féminin pluriel كافرات kāfirāt ou كوافر kawāfir

    Dans le Saint Coran القُرْآن, al-Qurʾān, la Récitation, la Parole exclusive Dieu l’Unique الله Allah Le terme Taghout طاغوت, ṭāġūt apparaît huit fois. Exemple :

    Sourate 4 النساء an Nisāʾ les Femmes verset 51.

    Période Médinoise, qui occupe la 92è place dans l’ordre chronologique.

    أَلَمْ تَرَ إِلَى الَّذِينَ أُوتُواْ نَصِيباً مِّنَ الْكِتَابِ يُؤْمِنُونَ بِالْجِبْتِ وَالطَّاغُوتِ وَيَقُولُونَ لِلَّذِينَ كَفَرُواْ هَؤُلاء أَهْدَى مِنَ الَّذِينَ آمَنُواْ سَبِيلاً

    N’as-tu pas remarqué que ceux qui ont reçu une partie des Écritures continuent à croire à la sorcellerie et aux idoles (puissances diaboliques), en disant des païens (mécréants) qu’ils étaient sur une voie meilleure que celle des croyants?

    Alam tara ila alladhina outou nasiban mina al Kitab youminoun bi al jibti wa al taghouti wa yaqouloun lilladhin kafarou ha oula-i ahda mina alladhina amanou sabilan

    Ceci est considéré comme faisant référence à un événement réel dans lequel un groupe de mécréants croyant consulter un éminent juif pour obtenir des conseils sur la vérité des enseignements de Muhammad sur lui le salut et la paix de Dieu صلى الله عليه و سلم سَمِعْتُ sala Allah alayhi wa salam et se faire dire que les païens étaient plus guidés que les musulmans .L’attaque vise les juifs et les chrétiens tentés par le culte des idoles païennes qu’ils associaient à celui de leur divinité.

    Note : Nous le voyons clairement de nos jours malheureusement dans la fête populaire à travers le monde Halloween une fête folklorique et païenne traditionnelle originaire des îles Anglos-Celtes célébrée dans la soirée du 31 octobre, veille de la fête chrétienne de la Toussaint. « la veille de tous les saints » ou « la veillée de la Toussaint ».En dépit de son nom d’origine chrétienne et anglaise, la grande majorité des sources présentent Halloween comme un héritage de la fête païenne de Samain qui était célébrée au début de l’automne par les Celtes et constituait pour eux une sorte de fête du nouvel an. Ainsi que le culte de dulie qui est, pour l’Église catholique, le culte réservé aux saints, par la vénération et la demande d’intercession en vue d’obtenir un avantage particulier. par opposition au culte de latrie, réservé à Dieu, et au culte d’hyperdulie, réservé à la Vierge Marie. Le mot vient du grec ancien δοῦλος / doulos, « l’esclave, le serviteur ». Malheureusement cela existe dans de nombreux pays dits musulmans avec le culte des marabouts مَربوط *comme quoi depuis Abraham إبراهيم Ibrahim Que la paix soit sur lui عليه السلام alayhi al salam et les divers avertissements de Dieu envoyé aux humains via les nombreux Prophètes et Messager rien n’a réellement changé.

    *Dans le culte de marabout : مَربوط ou murābiṭ, مُرابِط « celui qui est attaché » à un homme ascète (rarement une femme appelée généralement للا Lalla), considérés comme un saint homme et un sage, qui font l’objet d’un culte populaire en Afrique du Nord et sous d’autres formes dans toute l’Afrique., afin d’obtenir protection et bénédiction. Terme ambigu qui peut désigner deux choses profondément contradictoires : un guide religieux musulman un sorcier ou un envoûteur, à qui l’on prête des pouvoirs de voyance et de guérison, et qui se propose de résoudre tout type de problème. En Afrique noire, le marabout est un personnage important de la société. Il reçoit des cadeaux et des doléances de la population locale. Certains marabouts se basent leurs techniques sur une lecture ésotérique du Coran. L’attention est portée sur un système de numérologie assez similaire au système de la kabbale, la lecture de certains versets, aux bénédictions فاطية faatia, et à l’évocation de génies جِنّي ǧinnī -djinns.

    Ne voyez-vous pas ceux qui prétendent croire en ce qui vous a été envoyé et en ce qui vous a été envoyé avant de vouloir vous tourner vers des tyrans injustes pour obtenir un jugement, bien qu’ils aient reçu l’ordre de les rejeter? Satan veut les égarer.

    Le gouvernant transgresseur qui change les lois de Dieu l’Unique.

    Sourate 4 النساء an Nisāʾ les Femmes verset 60.

    Période Médinoise, qui occupe la 92è place dans l’ordre chronologique.

    أَلَمْ تَرَ إِلَى الَّذِينَ يَزْعُمُونَ أَنَّهُمْ آمَنُواْ بِمَا أُنزِلَ إِلَيْكَ وَمَا أُنزِلَ مِن قَبْلِكَ يُرِيدُونَ أَن يَتَحَاكَمُواْ إِلَى الطَّاغُوتِ وَقَدْ أُمِرُواْ أَن يَكْفُرُواْ بِهِ وَيُرِيدُ الشَّيْطَانُ أَن يُضِلَّهُمْ ضَلاَلاً بَعِيداً

    N’est-il pas étonnant de voir (N’as-tu pas vu ) ces gens qui prétendent croire à ce qui t’a été révélé et à ce qui a été révélé avant toi (le Prophète Muhammad ) recourir à l’arbitrage des fausses divinités, qu’ils avaient pourtant reçu ordre de renier? Ainsi, Satan veut les enfoncer encore davantage dans la voie de l’égarement.

    Alam tara ila alladhin yaz’oumoun annahoum amanou bima ounzila ilayka wa ma onzila min qablika youridoun an yatahakamou ila al taghouti wa qad oumirou an yakfourou bihi wa youridou al shaytanou an youdillahoum dalalan bà’idan

    Le Taghout طاغوت, ṭāġūt est interprété différemment comme se référant à des idoles, à un tyran spécifique, à un oracle ou à un adversaire du Prophète. Sur lui le salut et la paix de Dieu.

    Les croyants se battent pour la cause de Dieu, tandis que ceux qui rejettent la foi se battent pour une cause injuste. Combattez les alliés de Satan* les stratégies de Satan sont vraiment (se révèlent) faibles.

    * Satan شيطان, šayṭān -Shaytan, Iblis إبليس, est le nom du diable, la personnification du mal et de la tentation. Connu et reconnu en tant que tel par l’ensemble des religions monothéistes, la nature du shaytan reste mystérieuse et sa présence dans les livres saints s’accompagne aisément d’une réflexion autour de la prédestination et du Libre-Arbitre. Le nom شيطان shaytan découle de la racine ش ط ن sh-t-n, qui signifie « détourner quelqu’un de son intention ». Déjà usité dans l’Arabie préislamique*, l’on retrouve un verbe à consonance identique en hébreu, שָּׂטָן satan langue sémitique, que l’on traduit par « accuser, s’opposer » et qui est fortement utilisé dans les écrits rabbiniques et dans la tradition juive d’une manière générale, décrit comme un ange, un démon ou un dieu qui mène une ligne contraire aux croyances morales ou qui s’oppose au Dieu bon et moral. Le Coran القُرْآن, al Qurʾān (la Parole – les recitations) de Dieu l’Unique fait référence à cette période sous le nom de جاهِليّة jāhilīya, du mot jahl جَهْل « ignorance humaine » et désignant le paganisme. Des groupes juifs (surtout sédentaires, au Yémen, dans le royaume de Himyar, مملكة حِمْيَر‎, Mamlakat Ḥimyar, Himyaritic: 𐩢𐩣𐩺𐩧𐩣, Hébreu: ממלכת חִמְיָר dans le nord de la péninsule et dans la région ouest, le Hijazz, اَلْـحِـجَـاز, « barrière » plus précisément Yathrib يثرب, aujourd’hui Médine المدينة Al-Madīna « la ville » et chrétiens ناصريون les Nazaréens Ναζωραῖοι, Nazōraioi נוֹצְרִי nôṣrî (surtout nomades, à Najran نجران, dans le Hijazz اَلْـحِـجَـاز et dans le Yémen) y vivaient également.

    Le Tâghoût طاغوت est un terme général. Ainsi, tout ce qui est adoré à la place de Dieu l’Unique الله Allah et qui s’en satisfait, que ce soit un objet d’adoration, un être que l’on suit ou à qui on obéit dans la désobéissance de Dieu الله Allah et de Son Messager, est un idolâtre طاغوت Tâghoût. Et les idolatres طواغيت Tawâghît sont nombreux.

    Satan appelle شيطان, šayṭān à adorer un autre que Dieu الله Allah :

    Sourate 36 يس Yā Sīn verset 60.

    Période Mecquoise, qui occupe la 41è place dans l’ordre chronologique.

    أَلَمْ أَعْهَدْ إِلَيْكُمْ يَا بَنِي آدَمَ أَن لَّا تَعْبُدُوا الشَّيْطَانَ إِنَّهُ لَكُمْ عَدُوٌّ مُّبِينٌ

    Ne vous ai-Je pas engagés (fait un pacte avec vous), ô fils d’Adam, à ne pas adorer Satan? Ne vous ai-Je pas dit qu’il était votre ennemi déclaré (avéré)?

    Alam à’had ilaykoum ya bani Adam an la tà’boudou al shaytan’ innahou lakoum ´adouwwoun moubinoun

    Sourate 4 النساء an Nisāʾ les Femmes verset 76.

    Période Médinoise, qui occupe la 92è place dans l’ordre chronologique.

    لَّذِينَ آمَنُواْ يُقَاتِلُونَ فِي سَبِيلِ اللّهِ وَالَّذِينَ كَفَرُواْ يُقَاتِلُونَ فِي سَبِيلِ الطَّاغُوتِ فَقَاتِلُواْ أَوْلِيَاء الشَّيْطَانِ إِنَّ كَيْدَ الشَّيْطَانِ كَانَ ضَعِيفاً

    Pendant que les croyants (qui adhèrent) se battent pour la Cause (sentier) du Seigneur, les négateurs combattent pour leurs idoles. Combattez donc les suppôts (protecteurs) de Satan, en vérité, les stratagèmes de Satan sont des plus fragiles.

    Alladhina amanou youqatiloun fi sabili Allahi wa al ladhin’ kafarou youqatiloun fi sabili al taghouti faqatilou awliyaa al shaytani inna kayda al shaytani kana dà’ifan

    Qu’est ce qu’un Taghout طاغوت, ṭāġūt?

    L’Imam Mālik ibn Anas مالك بن أنس (vers, entre 708 et 716, – 795 ou 796) a donné une définition du Taghout طاغوت:

    « Le Taghout طاغوت est tout ce qui est adoré en dehors de Dieu الله Allah. » Ceci est une bonne définition générale car elle englobe tout ce qui est adoré en dehors d’Allah. Parmi ces divinités considérées comme طواغيت Tawaghits, on trouve les statues-idoles الأصنام Al-Asnam », les idoles الأوثان Al-Awthan » (comme les tombeaux, les pierres, les arbres, entre autres parmi les choses inanimées), les lois différentes de celles de Dieu الله Allah qui règlent les litiges entre les gens, les juges qui jugent avec ces lois différentes, Satan, les sorciers, les devins (ceux qui se prétendent connaître l’invisible), ceux qui sont adorés et satisfaits de l’être, ceux qui s’attribuent le droit de rendre permis – licite حلال hallàl, de rendre illégal ; illicite ; interdit ; inviolable ; sacré حَرَام harâm ou de « légiférer ». Tous ceux-là sont des طواغيت Tawaghits (pluriel de Taghout طاغوت) qu’il faut renier, désavouer, ainsi que ceux qui les adorent.

    L’Imam Muhammad Ibn Abdel Wahhab محمد بن عبد الوهاب (1703-1792) a dit :

    Sache, que Dieu الله Allah te fasse miséricorde, que la première chose que Dieu الله Allah a commandée aux fils d’Adam est le rejet du Tâghût طاغوت (du culte des idoles) et la foi en Dieu الله Allah. La preuve réside dans la parole de Dieu الله Allah

    Le délaissement ainsi que l’éloignement : la façon d’éviter الطرق للاجتناب at-tourouk wa lila ijtinab

    C’est-à-dire, délaisser l’adoration du Taghout طاغوت de l’idolatrie :

    Sourate 16 النحل An-Nahl les Abeilles verset 36

    Période Mecquoise, qui occupe la 70è place dans l’ordre chronologique.

    وَلَقَدْ بَعَثْنَا فِي كُلِّ أُمَّةٍ رَّسُولاً أَنِ اعْبُدُواْ اللّهَ وَاجْتَنِبُواْ الطَّاغُوتَ فَمِنْهُم مَّنْ هَدَى اللّهُ وَمِنْهُم مَّنْ حَقَّتْ عَلَيْهِ الضَّلالَةُ فَسِيرُواْ فِي الأَرْضِ فَانظُرُواْ كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الْمُكَذِّبِينَ

    En vérité, Nous avons envoyé un Prophète à chaque Communauté (Matrie) avec le Message (d’un Envoyé) suivant (voici): «Adorez (Servez) Dieu et éloignez-vous du culte des idoles !» Et si certaines de ces communautés ont suivi la Voie du Seigneur, d’autres ont préféré le chemin de l’erreur (le fourvoiement en sanctionne certains). Allez donc de par le monde et voyez quelle a été la fin (le châtiment) de ceux qui criaient au mensonge (des menteurs) !

    Wa laqad bà’athna fi koulli Oummatin Raçoulan ani ou’boudou Allaha wa ijtanibou al taghouta faminhoum man hada Allahou wa minhoum man haqqat ´alayhi al dalalatou fasirou fi al-ardi fa ounthourou kayfa kana ´aqibatou al moukaththibin’

    Majmou‘ at-Tawhid مجموع التوحيد monothéiste total 1ère lettre رسالة Rissala Page 14-15.

    Il faut savoir, que le délaissement ici s’opère à 3 niveaux :

    1. Délaissement par le cœur.

    2. Délaissement par les paroles.

    3. Délaissement par les actes

    On ne peut dire d’une personne qu’elle a délaissée l’idolâtrie طاغوت Taghout et s’en est écartée, tant que le délaissement ne s’opère pas à ces niveaux.

    En effet, parmi les gens, il en est qui délaissent l’idolâtrie طاغوت Taghout par la parole et les actes, mais ne le délaissent pas par le cœur (croyance) ; telle est la situation des hypocrites المنافقين al mounafiqin.

    Parmi les gens, il en est qui le délaisse par la croyance mais ne le délaissent pas par la parole, comme ceux qui jurent sur le respect des statues, idoles et طواغيت tawaghits.

    Parmi les gens, il en est qui le délaissent par la croyance, mais pas par les actes ; comme ceux qui se prosternent devant l’idolâtrie طاغوت Taghout ou vont demander son jugement.

    Ainsi, on en déduit qu’une personne ne peut être considérée comme ayant rejeté devant l’idolâtrie طاغوت Taghout, tant que le délaissement ne s’est pas effectué.

    Il se peut qu’une personne nous dise : « S’écarter de l’idolâtrie طاغوت Taghout et le délaisser n’implique pas le fait de s’en écarter par les actes ; il suffit de s’en écarter par le cœur et les paroles »

    En réponse, nous disons : « cette parole est insensée ». Et la raison en est que Dieu l’Unique nous a montré le sens de « l’écartement » et cela doit être fait par le cœur, la parole et les actes.

    Sourate 5 المائدة al Māʾida la Table servie verset 90.

    Période Médinoise, qui occupe la 112è place dans l’ordre chronologique.

    يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ إِنَّمَا الْخَمْرُ وَالْمَيْسِرُ وَالأَنصَابُ وَالأَزْلاَمُ رِجْسٌ مِّنْ عَمَلِ الشَّيْطَانِ فَاجْتَنِبُوهُ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ

    Ô vous qui croyez (avez adhérez) ! Les (vins) boissons alcoolisées (fermentées) les jeux de hasard, les bétyles (stèle) et les flèches divinatoires ne sont autre chose qu’une souillure diabolique (abomination) (de déséquilibre provenant de l’œuvre de Satan). Fuyez-les (écartez-vous d’eux) ! Vous n’en serez que plus heureux (serez-vous fécondés)!

    Ya ayouha alladhin’ amanou innama al khamrou wa al maysirou wa al-ansabou wa al-azlamou rijsoun min ´amali al shaytani fa ijtanibouhou la ´allakoum touflihoun’

    Note : Le vin et les jeux détournent de Dieu ; de là leur interdiction formelle. La tradition étend la prohibition à toute boisson alcoolisée, à tous jeu, à tout stupéfiant..C’est à éviter, les conséquences en sont graves, aussi bien pour l’esprit que pour le corps, aussi bien sur le plan social que le plan économique ( maladies, appauvrissement, faillite, disputes, haine, etc..)

    Il est connu que si une personne croit dans son cœur que le vin est interdit et proclame haut et fort cette croyance, mais malgré cela, elle persiste à en boire et ne délaisse pas cet acte (c’est-à-dire que ses actes ne sont pas conformes à l’écartement), alors, nul ne dira de cette personne qu’elle s’est écartée du vin ; mais on dira que cette personne est un buveur de vin qui mérite une punition (cette personne reste musulmane mais désobéissante).

    Aussi, celui qui croit que chercher un jugement auprès de l’idolâtrie طاغوت Taghout est un acte de mécréance, et proclame cette croyance haut et fort, mais malgré cela il persiste à y recourir et attribue l’adoration de demande de justice à l’idolâtrie طاغوت Taghout et ne la délaisse pas, alors aucune personne censée ne dira qu’il s’est écarté de l’idolâtrie طاغوت Taghout et de son adoration ; mais on dira que c’est un adorateur idolâtre طاغوت Taghout, associateur à son Seigneur.

    Quant à la façon de rejeter l’idolâtrie طاغوت Taghout: c’est de croire en la nullité de l’adoration d’un autre que Dieu l’Unique الله Allah, de la délaisser, de la détester et de juger mécréant celui qui la pratique, et de considérer comme ennemi celui qui s’en rend coupable.

    Pour ce qui est du sens de la foi en Dieu الله Allah : c’est que tu crois que Dieu الله Allah est le Dieu adoré Unique, en excluant toute autre chose, en ne vouant toutes les formes d’adoration qu’à Allah, et en les rejetant pour tout autre que Dieu الله Allah. C’est aussi le fait d’aimer les gens qui ne vouent leur adoration qu’à Dieu الله Allah et de les prendre comme alliés, et de détester les gens du Shirk أهل الشرك’ahl al shirk ( shirk شرك associé, associationnisme ) et les considérer comme adversaires contradicteurs.

    C’est bien cela la religion d’Abraham إبراهيم Ibrahim Que la paix soit sur lui عليه السلام alayh al salam dont toute personne s’en éloignant a rabaissé son âme, et c’est cela, l’exemple que Dieu الله Allah nous a demandé de suivre lorsqu’il dit

    Sourate 60 الممتحنة al Mumtaḥana L’Eprouvée verset 4.

    Période Médinoise, qui occupe la 91èplace dans l’ordre chronologique.

    قَدْ كَانَتْ لَكُمْ أُسْوَةٌ حَسَنَةٌ فِي إِبْرَاهِيمَ وَالَّذِينَ مَعَهُ إِذْ قَالُوا لِقَوْمِهِمْ إِنَّا بُرَاء مِنكُمْ وَمِمَّا تَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللَّهِ كَفَرْنَا بِكُمْ وَبَدَا بَيْنَنَا وَبَيْنَكُمُ الْعَدَاوَةُ وَالْبَغْضَاء أَبَداً حَتَّى تُؤْمِنُوا بِاللَّهِ وَحْدَهُ إِلَّا قَوْلَ إِبْرَاهِيمَ لِأَبِيهِ لَأَسْتَغْفِرَنَّ لَكَ وَمَا أَمْلِكُ لَكَ مِنَ اللَّهِ مِن شَيْءٍ رَّبَّنَا عَلَيْكَ تَوَكَّلْنَا وَإِلَيْكَ أَنَبْنَا وَإِلَيْكَ الْمَصِيرُ

    Certes, vous avez eu un bel exemple (l’excellent précédent) en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent (disaient) à leur peuple : «Nous (voici) nous vous désavouons, (ne sommes pas responsable de vous) vous et les divinités que vous adorez (servez) en dehors de Dieu. Nous vous renions, (désavouons- effaçons) et désormais l’inimitié et la haine (l’hostilité) nous séparent (resurgirons à jamais entre nous) jusqu’à ce (tant) que vous croyiez (n’adhérerez pas) en Dieu Seul», à l’exception cependant (sauf en la parole) de ce qu’Abraham avait concédé à son père, en lui disant : «J’implorerai (je te demande) le pardon de Dieu en ta faveur, bien que je ne puisse rien pour toi auprès du Seigneur.» «Seigneur ! C’est en Toi que nous mettons notre confiance (nous nous abandonnons à Toi)! C’est vers Toi que se fera, en définitive, notre retour (tout devenir) !

    Qad kanat lakoum ouswatoun hasanatoun fi Ibrahim wa alladhin’ mà’ahou ith qalou liqawmihim inna burà’ou minkoum wa mimma tà’budouna min douni Allahi kafarna bikoum wa bada baynana wa baynakoumou al ´adawatou wa al baghdaou abadan hatta touminou bi Allahi wahdahou illa qawla Ibrahim li-abihi la astaghfiranna laka wa ma amlikou laka mina Allahi min shay-in Rabbana ´alayka tawakkalna wa-ilayka anabna wa-ilayka al masirou

    Celui qui juge par autre chose que la Loi Révélée par Dieu الله Allah.

    Sourate 5 المائدة al Māʾida La Table verset 44.

    Période Médinoise, qui occupe la 112è place dans l’ordre chronologique

    إِنَّا أَنزَلْنَا التَّوْرَاةَ فِيهَا هُدًى وَنُورٌ يَحْكُمُ بِهَا النَّبِيُّونَ الَّذِينَ أَسْلَمُواْ لِلَّذِينَ هَادُواْ وَالرَّبَّانِيُّونَ وَالأَحْبَارُ بِمَا اسْتُحْفِظُواْ مِن كِتَابِ اللّهِ وَكَانُواْ عَلَيْهِ شُهَدَاء فَلاَ تَخْشَوُاْ النَّاسَ وَاخْشَوْنِ وَلاَ تَشْتَرُواْ بِآيَاتِي ثَمَناً قَلِيلاً وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللّهُ فَأُوْلَـئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ

    En vérité, Nous avons révélé la Thora comme guidance et comme Lumière. Et c’est sur la base de ce Livre (par elle Thora) (les Inspirés, ils jugeaient) que les prophètes, soumis à la Volonté de Dieu, ainsi que les rabbins (rabbis) et les grands théologiens, (compagnons) en tant que gardiens et témoins de cette Écriture, devaient rendre la justice entre les juifs. Ne redoutez donc pas les humains, mais redoutez-Moi ! Ne troquez pas Mes enseignements (signes) à vil prix ! Ceux qui ne jugent pas d’après ce que Dieu a révélé (fait descendre) sont de véritables négateurs (mécréants- éffaçeurs) !

    Inna anzalna al Tawrat fiha houdan wa Nouroun yahkoumou biha al Nabiyoun alladhin’ aslamou lil ladhin’ hadou wa al Rabbaniyouna wa al-ahbarou bima istouhfithou min Kitabi Allahi wa kanou ´alayhi shouhada fala takhshawou al nasa wa ikhshawni wa la tashtarou bi-ayati thamanan qalilan wa man lam yahkoum bima anzala Allahou fa oula-ika houmou al kafiroun’

    Celui qui prétend connaître l’invisible en dehors de Dieu الله Allah voici la réponse Divine :

    Sourate 72 الجنّ al Jinn Les Djinns versets 26- 27

    Période Mecquoise, qui occupe la 40è place dans l’ordre chronologique.

    عَالِمُ الْغَيْبِ فَلَا يُظْهِرُ عَلَى غَيْبِهِ أَحَداً

    26. car Lui Seul connaît le mystère dont Il ne révèle le secret

    ´alimu al ghaybi fala youthhirou ´ala ghaybihi ahadan

    إِلَّا مَنِ ارْتَضَى مِن رَّسُولٍ فَإِنَّهُ يَسْلُكُ مِن بَيْنِ يَدَيْهِ وَمِنْ خَلْفِهِ رَصَداً

    27. qu’à ceux qu’Il agrée comme messagers (envoyés)*, et qu’Il fait précéder et suivre d’une escorte vigilante (aux aguets)**

    Illa mani irtada min Rasoulin fa-innahou yasloukou min bayni yadayhi wa min khalfihi rasadan

    *il s’agit des anges ملائكة malāʾika ou inspirés de véhiculer la Parole de Dieu l’Unique الله Allah. Selon un hadīth حديث communication orale du Prophète Muhammad, sur lui le salut et la paix de Dieu صلى الله عليه و سلم salaa Allah alayh wa salam Dieu الله Allah a créé l’ange ملاك malāk à partir de la lumière, le djinn الجنّ al Jinn à partir de feu sans fumée et l’homme à partir d’argile. Comme dans les autres traditions religieuses monothéistes, les anges ملائكة malāʾika n’ont pas de sexe et ne se reproduisent pas, contrairement à l’être humain et aux djinns جِنّ ǧinn.

    **les anges ملائكة malāʾika et les Messagers رسل Rousoul et de Prophètes الأنبياء Anbiyāʾ se succèdent devant Dieu l’Unique الله Allah qui confie à chacun l’exécution de Ses ordres

    Sourate 6 الأنعام al Anʿām le Bétail versets 59 et 79

    Période Mecquoise, qui occupe la 55è place dans l’ordre chronologique, bien que différents versets 20-31-91-141-151-152-153 soit de l’époque Médinoise.

    وَعِندَهُ مَفَاتِحُ الْغَيْبِ لاَ يَعْلَمُهَا إِلاَّ هُوَ وَيَعْلَمُ مَا فِي الْبَرِّ وَالْبَحْرِ وَمَا تَسْقُطُ مِن وَرَقَةٍ إِلاَّ يَعْلَمُهَا وَلاَ حَبَّةٍ فِي ظُلُمَاتِ الأَرْضِ وَلاَ رَطْبٍ وَلاَ يَابِسٍ إِلاَّ فِي كِتَابٍ مُّبِينٍ

    59. car Il détient les clefs du mystère qu’Il est Seul à connaître, Il sait ce que recèlent le sein de la terre (continent) et le fond de la mer. Nulle (aucune) feuille ne tombe sans qu’Il le sache, et il n’est point de grain (graine) dans les entrailles (ténèbres) de la terre ni de brindille tendre (d’humidité) ou sèche (d’aridité) qui (sinon) ne soient mentionnés (inscrit) dans un Livre (l’Écrit) explicite (évident)!

    Wa ´indahu mafatihou al ghaybi la ya’lamouha illa houwa wa yà’lamou ma fi al barri wa al bahri wa ma tasqoutu min wa raqatin illa yà’lamouha wa la habbatin fi thouloumati al-ardi wala ratbin wa la yabisin illa fi Kitabin Moubinin

    إِنِّي وَجَّهْتُ وَجْهِيَ لِلَّذِي فَطَرَ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضَ حَنِيفاً وَمَا أَنَاْ مِنَ الْمُشْرِكِينَ

    79. En monothéiste sincère, je tourne ma face vers Celui qui a créé les Cieux et la Terre, et je ne suis point du nombre des associateurs.»

    Inni wa jahtou wa jhiya lil ladhi fatara al samawati wa al-arda hanifan wa ma ana mina al moushrikin’

    Voir : Secret des secrets سر الأسرار Sirr al asrâr et l’Accès au mystère توح الغيب futuh al Ghayb par d’Abd al Qâdir al Jilâni عبد القادر الجيلانى (1078-1166)

    Celui qui est adoré en dehors de Dieu الله Allah tout en étant satisfait de cette adoration :

    Sourate 21 الأنبياء Anbiyāʾ Les Prophètes verset 29.

    Période Mecquoise, qui occupe la 73è place dans l’ordre chronologique.

    وَمَن يَقُلْ مِنْهُمْ إِنِّي إِلَهٌ مِّن دُونِهِ فَذَلِكَ نَجْزِيهِ جَهَنَّمَ كَذَلِكَ نَجْزِي الظَّالِمِينَ

    Et quiconque d’entre eux dirait : «Je suis un dieu en dehors de Lui !», Nous lui donnerions pour récompense (salaire) la Géhenne, car c’est ainsi que Nous récompensons les rebelles.

    Wa man yaqoul minhoum inni ilahoun min dounihi fa thalika najzihi jahannama kathalika najzi al ththalimin’

    Sache que l’homme ne devient croyant en Dieu الله Allah que s’il rejette l’idolâtrie طاغوت Taghout, sous toutes ses formes

    Sourate 2 البقرة al Baqarah la Vache verset 256.

    Période Médinoise, qui occupe la 87è place dans l’ordre chronologique.

    لاَ إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ قَد تَّبَيَّنَ الرُّشْدمِنَ الْغَيِّ فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِن بِاللّهِ فَقَدِ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَىَ لاَ انفِصَامَ لَهَا وَاللّهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ

    Point de contrainte en (créance de) religion maintenant que la Vérité (Rectitude – la voie droite) se distingue nettement de l’erreur (fourvoiement- l’égarement). Désormais, celui qui renie (rejette) les fausses divinités pour vouer (adhère) sa foi au Seigneur aura saisi l’anse la plus solide (ferme), sans crainte de rupture (elle ne se rompra pas). Dieu est Audient (entendeur) et Omniscient (savant).

    La ikraha fi al dini qad tabayyana al roushdou mina al ghayyi faman yakfour bi al taghouti wa youmin bi Allahi faqadi istamsaka bi al ´ourwati al wouthqa la infisama laha wa Allahou samî’oun ´alimoun

    La voie droite : la religion de Muhammad, sur lui le salut et la paix de Dieu صلى الله عليه و سلم sala Allah alayhi wa salam et L’égarement : la religion de Abû Djahl أبو جهل‎,*, et l’anse ferme : le témoignage que nulle divinité n’est digne d’être adorée si ce n’est Dieu الله Allah, qui comporte la négation et l’affirmation. La négation de toute forme d’adoration vouée à autre que Dieu الله Allah, et l’affirmation de tous les types d’adoration à Dieu الله Allah Unique et sans associé

    *Abû Jahl أبو جهل‎, (père de l’ignorance) ou Abou Al-Hakam ابوالحكم son vrai nom, Amr ibn Hishām عمرو بن هشام (556-624) a été un des plus farouches adversaires de Muhammad, du clan des Banù-Makhzoum , بنو مخزوم un clan influent à la Mecque, au début de sa prédication. Il tortura de ses mains de nombreux musulmans, faibles esclaves mecquois. Il transpercera de sa lance Sumayyah bint Khayyat, سمية بنت خياطّ la mère d’Ammar ibn Yasir, عمار بن ياسر un des compagnons du Prophète Muhammad qui était une de ses esclaves, considérée comme la première femme martyre de l’islam, après l’avoir attachée et longuement torturée. Avant l’Hégire هجرة hiǧraʰ, l’Immigration (en 622) il blessa le Prophète Muhammad, sur lui le salut et la paix de Dieu صلى الله عليه و سلم سَمِعْتُ sala Allah alayhi wa salam.

    Contre la mécréance l’idolâtrie طاغوت Taghout, le premier pilier du Tawhid توحيد l’Unicité

    Les conditions du désaveu l’idolâtrie طاغوت Taghout, sont:

    1. La conviction de la nullité de l’adoration de l’idolâtrie الاعتقاد بي بوتلاني عبادتي الطاغوت Al I’tiqad bi boutlani ‘ibadati Al taghout

    « Il en est ainsi parce que Dieu الله Allah est la Vérité, et que tout ce qu’ils invoquent en dehors de Lui est le Faux, et qu’Allah, c’est Lui Le Haut, Le Grand »

    Sourate 31 لقمان Luqmān Loqman Verset 30

    Période Mecquoise, qui occupe la 57è place dans l’ordre chronologique.

    ذَلِكَ بِأَنَّ اللَّهَ هُوَ الْحَقُّ وَأَنَّ مَا يَدْعُونَ مِن دُونِهِ الْبَاطِلُ وَأَنَّ اللَّهَ هُوَ الْعَلِيُّ الْكَبِيرُ

    Il en est ainsi parce que Dieu est la Vérité même, et ce que les impies invoquent (implorent) en dehors (sauf) de Lui n’est que pur mensonge (qui est vain, inanité inutile). Dieu est, en vérité, l’Auguste (le Grand), le Sublime.

    2- Prendre pour ennemi العدوة al ‘adawah, العَدُوٌّ al adouwwoun

    Dieu الله Allah a relaté les paroles d’Ibrahim lorsqu’il dit à son peuple :

    « Que dites-vous de ce que vous adoriez…? Vous et vos vieux ancêtres ? Ils sont tous pour moi des ennemis sauf le Seigneur de l’univers »

    Sourate 26 الشعراء ash-Shuʿarāʾ les Poètes versets 75 – 76 – 77.

    Période Mecquoise, qui occupe la 47è place dans l’ordre chronologique.

    قَالَ أَفَرَأَيْتُم مَّا كُنتُمْ تَعْبُدُونَ

    75. «Sachez, (dit)*, que les idoles que vous adorez

    *Abraham إبراهيم Ibrahim

    Qala afaraytum ma kountum tà’boudoun’

    أَنتُمْ وَآبَاؤُكُمُ الْأَقْدَمُونَ

    76. et qu’adoraient vos lointains ancêtres

    Antoum wa abaoukoumou al-aqdamoun’

    فَإِنَّهُمْ عَدُوٌّ لِّي إِلَّا رَبَّ الْعَالَمِينَ

    77. sont mes ennemis, car il n’est pour moi qu’un seul Dieu, Celui de l’Univers.

    Fa-innahoum ´adouwwoun li illa Rabba al ´alamin’

    3. Détester (la haine) الْبَغْضَاء al baghda’

    Dieu l’Unique الله Allah dit:

    Sourate 60 الممتحنة al Mumtaḥana L’Eprouvée verset 4 (verset cité plus haut)

    Période Médinoise, qui occupe la 91èplace dans l’ordre chronologique.

    قَدْ كَانَتْ لَكُمْ أُسْوَةٌ حَسَنَةٌ فِي إِبْرَاهِيمَ وَالَّذِينَ مَعَهُ إِذْ قَالُوا لِقَوْمِهِمْ إِنَّا بُرَاء مِنكُمْ وَمِمَّا تَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللَّهِ كَفَرْنَا بِكُمْ وَبَدَا بَيْنَنَا وَبَيْنَكُمُ الْعَدَاوَةُ وَالْبَغْضَاء أَبَداً حَتَّى تُؤْمِنُوا بِاللَّهِ وَحْدَهُ إِلَّا قَوْلَ إِبْرَاهِيمَ لِأَبِيهِ لَأَسْتَغْفِرَنَّ لَكَ وَمَا أَمْلِكُ لَكَ مِنَ اللَّهِ مِن شَيْءٍ رَّبَّنَا عَلَيْكَ تَوَكَّلْنَا وَإِلَيْكَ أَنَبْنَا وَإِلَيْكَ الْمَصِيرُ

    Certes, vous avez eu un bel exemple (l’excellent précédent) en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent (disaient) à leur peuple : «Nous (voici) nous vous désavouons, (ne sommes pas responsable de vous) vous et les divinités que vous adorez (servez) en dehors de Dieu. Nous vous renions, (désavouons- effaçons) et désormais l’inimitié et la haine (l’hostilité) nous séparent (resurgirons à jamais entre nous) jusqu’à ce (tant) que vous croyiez (n’adhérerez pas) en Dieu Seul», à l’exception cependant (sauf en la parole) de ce qu’Abraham avait concédé à son père, en lui disant : «J’implorerai (je te demande) le pardon de Dieu en ta faveur, bien que je ne puisse rien pour toi auprès du Seigneur.» «Seigneur ! C’est en Toi que nous mettons notre confiance (nous nous abandonnons à Toi)! C’est vers Toi que se fera, en définitive, notre retour (tout devenir) !

    Qad kanat lakoum ouswatoun hasanatoun fi Ibrahim wa alladhin’ maAahou ith qalou li qawmihim inna buraou minkoum wa mimma tà’budouna min douni Allahi kafarna bikoum wa bada baynana wa baynakoumou al ´adawatou wa al baghdaou abadan hatta touminou bi Allahi wahdahou illa qawla Ibrahim li-abihi la astaghfiranna laka wa ma amlikou laka mina Allahi min shay-in Rabbana ´alayka tawakkalna wa-ilayka anabna wa-ilayka al masirou

    4. Excommunier – Expiation تكفير at Takfir.

    C’est-à-dire qu’il faut traiter de mécréant l’idolâtre Taghout, طاغوت ainsi que ceux qui l’adorent, ceux qui le prennent pour allié, et il faut traiter de mécréante toute personne prêchant ou venant avec la religion de la mécréance.

    Sourate 16 النحل An-Nahl les Abeilles verset 36

    Période Mecquoise, qui occupe la 70è place dans l’ordre chronologique.

    وَلَقَدْ بَعَثْنَا فِي كُلِّ أُمَّةٍ رَّسُولاً أَنِ اعْبُدُواْ اللّهَ وَاجْتَنِبُواْ الطَّاغُوتَ فَمِنْهُم مَّنْ هَدَى اللّهُ وَمِنْهُم مَّنْ حَقَّتْ عَلَيْهِ الضَّلالَةُ فَسِيرُواْ فِي الأَرْضِ فَانظُرُواْ كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الْمُكَذِّبِينَ

    En vérité, Nous avons envoyé un Prophète à chaque Communauté (Matrie) avec le Message (d’un Envoyé) suivant (voici): «Adorez (Servez) Dieu et éloignez-vous du culte des idoles !» Et si certaines de ces communautés ont suivi la Voie du Seigneur, d’autres ont préféré le chemin de l’erreur (le fourvoiement en sanctionne certains). Allez donc de par le monde et voyez quelle a été la fin (le châtiment) de ceux qui criaient au mensonge (des menteurs) !

    Wa laqad bà’athna fi koulli Oummatin Raçoulan ani où’boudou Allaha wa ijtanibou al taghouta faminhoum man hada Allahou wa minhoum man haqqat ´alayhi al dalalatou fasirou fi al-ardi fa ounthourou kayfa kana ´aqibatou al moukaththibin’

    Dieu الله Allah lui fasse Miséricorde : «Dieu الله Allah, Dieu الله Allah, Ô mes frères accrochez-vous à la base de votre religion, son commencement et sa fin, son principe et son origine : le témoignage de «il n’y a pas d’autre dieu que Dieu lui-même لَا إِلٰهَ إِلَّا ٱلله La ilaha illa Allah ». Puis, apprenez sa signification et aimez-la ; aimez ses adeptes et faites en sorte qu’ils soient vos frères, même s’ils vous sont lointains. Puis, mécroyez aux طواغيت Tawaghits et haïssez-les, détestez-les et détestez ceux qui les aiment ou qui polémiquent à leur sujet ou qui ne les traitent pas de mécréants ou disent : « Qu’ai-je à faire d’eux ? » ou «Dieu الله Allah ne m’a pas chargé d’eux » car en disant cela, ils forgent un mensonge sur Allah. Allah, certes, les a chargés d’eux en leur ordonnant de les renier, de les désavouer, et cela même s’il s’agissait de leurs frères et de leurs enfants.

    Dieu الله Allah, Dieu الله Allah, accrochez-vous à cela, peut-être rencontrerez-vous votre Seigneur sans rien Lui associer. Ô Dieu الله Allah, nous Te demandons de nous faire mourir musulmans et de nous faire rejoindre les gens pieux »

    Majmou‘ at-Tawhid مجموع التوحيد Monothéiste total 5ème lettre رسالة Rissala

    Note : en ce qui concerne celui qui juge pas selon les lois de Dieu الله Allah, celui-ci n’est pas nécessairement mécréant si il croie à l’obligation de la charia, الشَّرِيعَة ( normes et règles doctrinales, sociales, cultuelles et relationnelles édictées par la révélation « vient de la racine šaraʿa, شرعه qui signifie « ouvrir, devenir clair » )…., mais commet un péché de petite mécréance الكفر دعنا كفر koufr douna koufr et quant à celui qui commet un acte de mécréance et l’excommunication تكفير takfir , il est bien de savoir que les savants ont expliqué les règles à suivre à ce sujet et de ne pas se précipiter dans le jugement de l’excommunication تكفير takfir.

    La question suivante a été posée au savant Shaikh Sâlih Al-Fawzân الشيخ صالح فوزان (1933…) :

    Question :

    Maître savant الشيخ Cheikh qui doit être considéré comme apostat ? Nous désirerions une définition claire, car il se peut que l’on considère apostate une personne qui s’attache à un faux argument soupçon شبهة shubhah « pour justifier son acte de mécréance ».

    Shubhah شبهة est douteux, était ou était suspecté. En ce sens que soupçon شبهة Shubhah a des doutes quant à savoir si c’est, permis -licite حلال ḥalāl ou l’illégal, l’illicite, l’interdit, l’inviolable, le sacré حَرَام haram. Si, selon les règles syarak سيراك, de la Loi musulmane شريعة إسلامية sharya ‘Islamia l’affaire du soupçon شبهة Shubhah est plus proche de l’illégalité.

    Ceci est basé sur le hadith du Prophète sur lui le salut et la paix de Dieu صلى الله عليه و سلم سَمِعْتُ salaa Allah alayh wa salam qui dit clairement:

    عن النعمان بن بشير رضي الله عنه قال النبي صلي الله عليه و سلم : إنَّ الحَلالَ بيِّنٌ وإنَّ الحَرامَ بيِّنٌ وبينَهمَا مشْتَبَهَاتٌ لا يعْلَمُهُنَّ كثيرٌ من الناسِ . فمنْ اتَّقَى الشبهَاتِ استَبرَأَ لدينِهِ وعِرضِهِ . ومن وقعَ في الشبهَاتِ وقعَ في الحرامِ . كالراعِي يرعَى حولَ الحِمَى . يوشِكُ أنْ يَرْتَعَ فيهِ . ألا وإنَّ لكلِ ملِكٍ حِمًى . ألا وإنَّ حِمَى اللهِ محَارِمُهُ . ألا وإنَّ في الجَسَدِ مُضْغَةً، إذا صَلَحَتْ صَلَحَ الجَسَدُ كُلُّهُ وإذَا فَسَدَتْ ، فسدَ الجَسدُ كُلُّهُ . ألا وهِيَ القَلبُ

    رواه البخاري في صحيحه رقم ٥٢ و مسلم في صحيحه رقم ١٥٩٩

    D’après Nu’man Ibn Bachir (que Dieu l’agrée), le Prophète (que la prière de Dieu et Son salut soient sur lui) a dit: « Certes le permis (Halal) est clair et certes l’interdit- prohibé (Haram) est clair et il y a entre les deux des choses ambiguës que peu de gens connaissent. Celui qui s’écarte des choses ambiguës a préservé sa religion et son honneur. Quant à celui qui tombe dans les choses ambiguës il tombe dans l’interdit (Haram) comme le berger qui fait paitre ses bêtes près d’un enclos réservé et sont donc sur le point de rentrer dedans. Certes chaque roi a un domaine réservé et certes le domaine réservé de Dieu est ses interdits. Certes il y a dans le corps un morceau de chair, si il est bon alors l’ensemble du corps est bon tandis que si il est mauvais alors c’est l’ensemble du corps qui est mauvais, certes il s’agit du cœur ».

    Rapporté par Boukhari dans son Sahih R39 n°52 et Mouslim dans son Sahih n°1599.

    an al Nu’man ibn Bashir radia allah anah qal al Nabiu salia Allah alayh wa salam : ‘in al halal byin w’inn al haram byin wa bynahma mashtabahat la yalamouhounn kathyr min al nas . famn attaqaa al shabhat astabra ladynih wa airdih . wamin waqe fi al shbhat waqe fi al ahram. kalraei yareaa hawal al himaa . yawshik an yartae fyh . ‘alaa wa’inn lakal malik himana . ‘alaa wa’inn himaa Allah maharimouh . ‘alaa wa’inn fi al jasad moudghatan, ‘idha salahat salah al jasad koullouh wa’idha fasadat , fasad al jasad koullouh . ‘ala wahi al qalb

    rawah al Boukhari fi sahihih raqam 52 wa Muslim fi sahihih raqam 1599.

    Réponse :

    Décréter l’apostasie d’une personne et l’exclure de la sphère de l’Islam est du ressort des savants fermement ancrés dans la science religieuse enracinée الراسخون فى العلم Ar-Râsikhûn fil ‘Ilm, à savoir les juges officiants dans les tribunaux religieux. Ceci est valable pour toutes les autres affaires. Cette responsabilité n’est pas du ressort de toute personne, ou du ressort des pseudo-étudiants, de ceux qui s’affilient faussement à la science religieuse et qui présentent un déficit en terme de connaissances religieuses. Il n’est pas de leur ressort de décréter l’apostasie d’une personne. En effet, ceci engendrerait un grand désordre, car ils pourraient considérer qu’un musulman a apostasié sans que cela ne soit vrai. Or considérer comme mécréant un musulman qui n’a pas accompli d’acte annulatif de l’Islam est extrêmement dangereux, car quiconque dit à son frère : « Ô mécréant ! » ou « Ô pervers ! يا كافر! أو يا منحرفين! ya kafir! ‘aw ya manaharfin!» alors qu’il n’en est rien, verra cette fausse accusation se retourner contre lui. Ainsi donc, ceux qui décrètent l’apostasie ارتداد, irtidād recul, défection [d’une personne] sont les juges légaux. Et ceux qui mettent en application la peine encourue sont les dirigeants des musulmans. Toute autre chose n’est que désordre et mal.

    Source : sélection des réponses, éclairage avis juridique المنتقى من فتاوى الشيخ العلامة صالح الفوزان Al Muntaqâ min Fatâwa Ash Shaikh Sâlih Al-Fawzân, question n°21

    La question suivante a été posée au Shaikh Suleiman ‘Abdul’Azîz Ar-Râdjihî الشيخ سليمان بن عبد العزيز الراجحي après une conférence traitant des actes annulatifs de l’Islam :

    Question :

    Est-il permis à n’importe qui de mettre en application ces règles concernant l’Excommunication تكفير Takfîr ou bien doit-on s’en remettre aux personnes maîtrisant le sujet ?

    Réponse :

    On doit s’en remettre aux savants, car ce sont eux qui scrutent et analysent ce genre de questions. Quant au commun des musulmans et étudiants, ils doivent retourner vers les savants pour ce genre d’affaires et il n’est pas de leur ressort d’émettre des avis à ce sujet, car ils sont encore étudiants. Pour ce qui est du commun des musulmans, ils ne sont pas du tout aptes à traiter ce genre de questions. Il en est de même pour les étudiants : ils doivent s’en remettre aux savants et ne doivent pas émettre d’avis et considérer les gens mécréants selon ce que leur dictent leurs passions. Ce n’est pas en lisant deux ou trois pages d’un livre que l’on peut émettre un avis et considérer mécréants les musulmans. Ce n’est pas de leur ressort et doivent donc s’en remettre aux savants. En effet, on peut croire qu’un certain comportement est un acte de mécréance alors qu’il n’en est rien, et ce, en raison d’un déficit en terme de science, un manque de clairvoyance, une certaine précipitation et de faibles connaissances religieuses.

    Source : extrait d’une conférence traitant des actes annulatifs de l’Islam

    Shaikh Sâlih Âli الشيخ صالح علي a dit :

    « Décréter qu’une personne en particulier est mécréante et appliquer sur elle toutes les règles découlant de l’apostasie nécessitent la sentence d’un juge qui dissipera ses doutes et l’invitera à se repentir. »

    Source : explication des quarante hadiths الأربعون النووية al-Arbaʿīn al-Nawawiyya de l’Imâm Muîn ad Dîn An Nawawî, محيي الدين النووي hadith n°3

    D’après Abû Abd ar-Rahman Abd Allah Ibn Omar que Dieu l’agrée l’Envoyé de Dieu sur lui le salut et la paix a dit : « L’Islam est bâti sur ces cinq principes :

    1- La profession de foi شَهَادَةِ Shaadati : Il n’y a de dieu que Dieu Seul et Unique et Muhammad est Son (dernier) Messager et Prophète أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا الله وَأَنِ مُحَمَّداً رَسُولُ الله Lâ illâha illa lLâh wa Muhammadan Raçoul Allâh

    2- L’accomplissement de la prière الصَّلَاةِ As-Salat.

    3- L’acquittement de l’aumône légale الزَّكَاةِ zakât.

    4- Le pèlerinage à la Maison de Dieu حَجَّ الْبَيْتِ Al-Hajj al Bayt.

    5- Le jeune du mois de Ramadan صَوْمِ رَمَضَان saoum Ramadan. »

    Hadîth sahîh, rapporté par al-Bukhârî dans son sahîh (1/49) (n°8), Muslim dans son sahîh (1/45)(n°1).

    أركان اﻹسلام

    عَنْ أَبِي عبْدِ الرَّحْمَنِ عبدِ الله بن عُمَرَ بن الخطّبِ رَصِيَ الله عَنْهُمَا قَالَ

    يَقَولُ

    بُنِيَ الْإسْلَامُ عَلَى خَمْسٍ : شَهَادَةِ أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا الله وَأَنِ مُحَمَّداً رَسُولُ الله , وَإِقَامِ الصَّلَاةِ , وَإِيتَاءِ الزَّكَاةِ , وَحَجَّ الْبَيْتِ , وَ صَوْمِ رَمَضَان

    رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ وَ مُسْلِمٌ

    ‘Arkan al silam

    an ‘abi abd al Rahman Abd Allah Ibn Oumar Ibn al Kahtab Radi Allah anhouma qal samiet Raçoul Allah sala Allah ´alayhi wa salam yaqawl :

    buni al’islam ´ala khams : shahadat ‘an la ‘Ilah ‘Ilaa Allah wa’an Muhamadan Raçoul Allah , wa’iqam al salat , wa’ita’ al zakat , wa haja al Bayt, wa saoum Ramadan

    rawah al Boukhari wa Muslim .

    Voir :

    Le Livre des Idoles كتاب الأصنام Kitâb al ‘Acnâm هشام بن الكلبي‎ Hicham ibn al-Kalbi, édition alqalam Livres 2014, connu aussi sous le nom ابن الكلبي‎ Ibn al-Kalbi, 110- 204 Hégire soit 737-819 historien arabe compilateur des traditions orales des bédouins et des conteurs professionnels

    Le concept de mécréance en terre d’islam Kufr/ Kafir Sahra Ghozi éditon l’Harmatan 2017

    Une approche du Coran par la Grammaire et le lexique Oubaydallah عبيد الله Maurice Gloton édition albouraq 2002 page 651 référence 1311

    Les fondements de la foi sunnite jurisprudence supérieure الفقه الأكبر al Fiqh al Akbar par imam Abou Hanifa أبو حنيفة édition Sabil 2006.

    • Modibo dit :

      Merci Ya seyda ( Lalla, je peux ?), cet article interpelle à notre epoque de decrepitude morale qui rend la tache peu compliquée à Satan…. La haine, la mechanceté et la jalousie ( ou envie ?) qui sont par ailleurs ses instruments favoris sont exacerbées….
      A tel point qu’aujourhui, on haira ou jalousera quelqu’un sans savoir le pourquoi ? Sujets et objets sont à la meme enseigne, des jouets de Satan le lapidé…
      Et certes l’affront supreme au seigneur peut bien etre cette tendance à outrance devenant une seconde nature de vilipender sa noble creature qu’est l’homme…
      Tout a été dit par Allah et répété par nos guides religieux mais ca ne suffira jamais…. je réécoute les conferences du El Hadj Ibrahima Sakho ( Allah soit satisfait de lui) et je m’en rends compte davantage.

    • Pr S. Feye dit :

      Il faut que les hommes comprennent qu’un Messager leur a été envoyé par Allah et que c’est Elouia, l’auteur du Messager Retrouvé.
      Cf. http://www.lemessageretrouve.net/

      • Modibo dit :

        Merci bien mon frere, « les hommes » ont compris que la liste des messagers est close. Mouhammad, que Allah lui manifeste toute sa satisfaction et la nôtre, est le chef de notre communauté et le sceau de la prophetie. Grand Bien nous en fasse !

  31. Modibo dit :

    Le nombre 114 est le nombre des sourates du Saint Coran

    La sagesse divine a voulu que le nombre de sourates dans le Saint Coran soit 114 sourates et non 113 ou 115 ou n’importe quel autre chiffre.

    Voyons ensemble quelques propriétés de ce chiffre :

    w Le nombre 114 divisible par 2 : (114¸2 = 57). Cette caractéristique permet de diviser les sourates du Coran en deux moitiés égales, chaque moitié ayant 57 sourates.

    w Le nombre 114 se compose de deux groupes de chiffres : 57 nombres paires (2, 4, 6, ……..114) et 57 nombres impaires (1, 3, 5, ……..113).

    w Le nombre 114 est divisible par 19; et le nombre 57, à son tour, est divisible par 19 : 114 = 19 x 6 , 57 = 19 x 3.

    w Le premier groupe des 57 nombres (la première moitié du Coran) se compose de : 29 nombres impairs + 28 nombres pairs. Le deuxième groupe des 57 nombres (deuxième moitié du Coran) se compose de : 28 nombres impairs + 29 nombres pairs.

    w La somme des numéros successives de 1 à 114 (les numéros de classement des sourates du Coran) est 6555 ; ce chiffre est divisible à la fois par 19 (19 x 345 = 6555) et par 23 : (23 x 285 = 6555).

    Ce sont les principales propriétés du nombre 114.

    Le Coran est descendu réparti sur 23 ans, et il s’est terminé par le décès du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), et Sa Compilation a été réalisé dans l’époque de Otmane (RA) le 25 Hijri et il nous est parvenu sous la forme sur laquelle nous le connaissons aujourd’hui : le nombre de ses sourates est 114 sourates et le nombre de ses versets est 6236 versets.

    Les incrédules et les calomniateurs sur le Coran, dans notre époque, prétendent que Mohammed composait les versets selon les événements et les besoins des gens et qu’il demeurait ainsi pendant 23 ans et quand il décéda, ses compagnons ont procédé à l’assemblement de ses paroles dispersées ici et là et ils en ont formé ce qui a été connu après, chez les musulmans, par le Coran.

    Les chiffres Coraniques se sont chargés de donner des réponses décisives :

    Le nombre 114

    Les 114 sourates du Saint Coran sont venues en deux groupes distincts :

    w 29 sourates débutantes par des caractères alphabétiques découpées : “Alif” (A) “Lam” (L) “Mim” (M) ; “Ha” (H) “Mim” (M) ; “Qâf” (Q) ; “Nûn” (N)………….

    w 85 sourates ne commençant pas par ces caractères.

    Où est donc le secret ici ?

    Si on regarde bien le nombre 29, on voit qu’il contient :

    w Une indication au nombre 85 sous la forme suivante : 2² + 9² = 85 (4 + 81) ;

    w Une indication au nombre 319 sous la forme suivante : 29 x (2+9) = 319 .

    (le nombre 319 est le lien entre la somme des numéros de classement des sourates du Saint Coran et le nombre de ses versets : 6236= 6555 – 319 et c’est l’image de l’équation : 3 x 19 = 57 : si on élimine le signe de multiplication, on aperçoit le nombre 319 (on verra dans les sections suivantes ce qui confirmera cette vérité).

    On comprend de ce qu’on vient de voir que le nombre 29 est un nombre qui a été perfectionné et préétabli ; et lors de son choix, on a veillé à préserver les propriétés du nombre 114. En fait, le nombre des chiffres impairs dans le groupe (1 – 57) est 29 nombres ; et le nombre des chiffres pairs dans le groupe (58 – 114) est 29 nombres.

    Aucun nombre ne contient deux indications aux nombres 85 et 319 sauf le nombre 29.

    Une indication confirmée

    Cette analyse confirme ce qu’on a remarqué dans le nombre de versets du Saint Coran. En fait, le nombre de versets du Coran, de la façon sous laquelle il est présenté, est 6236 versets. Dans ce nombre précis, on remarque une indication cachée aux deux nombres 29 et 85 de la façon suivante :

    L’indication au nombre 85, on la remarque dans :

    6² + 2² + 3² + 6² = 36 + 4+9+ 36 = 85

    Ceci signifie que la provenance des sourates du Coran des deux groupes 29 et 85 et d’un nombre précis de versets : 6236 versets, a été effectuée suite à une estimation et une étude divine, et la coïncidence ne peut en aucun cas être l’explication convenable pour de pareilles vérités, comme on ne peut pas attribuer cet ordre à Mohammed paix et bénédiction de Dieu sur lui.

    Nous nous trouvons donc face à un calcul divin, n’est ce pas ce que nous observons ici ?

    Une indication du nombre des sourates dans le Coran

    Nous remarquons une indication cachée dans le nombre 6236 qui représente le nombre des sourates du Coran, cette indication se présente de la manière suivante :

    (6 + 23) + (3+2) x (23 – 16) = 29 + (5 x 17) = 114, qui est le nombre des sourates du Coran.

    (Remarquons ici que le nombre des sourates du Coran qui ne commencent pas par des caractères alphabétiques découpés est 85 sourates ; ce nombre est le résultat du produit de 5 par 17 ; que le nombre des prières est 5 et le nombre des génuflexions exigées sur chaque musulman, chaque jour et nuit, est 17).

    La relation mathématique entre les nombres 29, 85 et 6236 est claire et il n’y a aucun lieu à la nier. Cette relation n’a pas été connue auparavant.

    Qui a décidé de ces nombres ? Existe-t-il quelqu’un d’autre que Dieu ?

    Une indication du nombre 29

    On remarque une indication cachée dans les deux équations 19 x 6 = 114 et 19 x 3 = 57, du nombre 29, et elle se présente comme suit :

    (19 – 6) + ( 19 – 3) = 29

    (Ces deux équations sont le sujet d’un ouvrage de ce chercheur et qui apparaîtra bientôt).

    Une indication cachée dans le nombre 114

    Voyons ensemble une indication Du nombre 29 cachée dans le nombre 114 :

    (4 x 11) – (14 + 1) = 44 – 15 = 29

    Et celle-là, ne signifie-t-elle rien ? Ou plutôt nous sommes au sein d’un classement divin parfait ?

    Le secret du chiffre 29

    Si on retourne au nombre 114, il est facile de voir qu’il se compose de : 57 nombres pairs + 57 nombres impaires. Si on observe les nombres de 1 – 57 (la moitié du nombre 114), on remarque qu’ils se composent de : 29 nombres impairs + 28 nombres pairs.

    Maintenant, si on observe les nombres de 58 – 114 (la deuxième moitié), on remarque qu’ils se composent de : 28 nombres impairs + 29 nombres paires.

    Ceci signifie que le nombre 29 est entièrement lié au nombre 114 (nombre des sourates dans le Saint Coran) et que l’arrivée d’un ensemble de sourates du Coran déterminé par 29 sourates n’est pas sans raison, Dieu a voulu par l’utilisation de ce nombre qu’il soit une preuve concrète de la provenance du Coran et du miracle de son classement.

    Une lecture dans le chiffre 6236

    Si on regarde bien le nombre 6236, on lie alors l’expression : la réception du coran a été répartie sur une période de 23 ans ? Comment ?

    – La réception du Coran : on la remarque dans le chiffre 6. Le chiffre 6, en fait, fait allusion au Coran de la façon suivante : (114 : 6 = 1 + 1 + 4).

    – réparti : on la remarque dans les deux chiffres 6 et 6 au début et à la fin du nombre 6236. En fait, la somme de ces deux chiffres est 12 c’est à dire qu’elle cache une indication à l’année, et la signification du mot réparti se lie en observant les deux chiffres 6 et 6 = 12.

    – sur une période de 23 ans : le nombre 23 se remarque dans les deux chiffres au milieu du nombre 6236.

    Nous nous trouvons donc face à une parfaite rencontre entre le langage des mots et celui des chiffres.

    Le nombre 78

    Nous avons dit que le nombre 29 est le nombre des sourates commençant par des caractères alphabétiques découpés, si on compte le nombre de ces caractères, on trouve qu’il est égal à 78 caractères.

    Où est le secret ici ?

    Quand on procède à un comptage du nombre des versets dans les 29 sourates, on trouverait qu’il serait égal à 2743 versets ; et après réflexion, on découvre dans ce nombre une indication cachée du nombre 78, comment ?

    La fameuse indication se présente comme suit :

    2² + 7² + 4² + 3² = 4 + 49 + 16 + 9 = 78

    Il est bien clair que la somme des nombres de versets cache une indication à la somme des caractères dans les 29 sourates, chacune est une preuve de la validité de l’autre.

    Est-ce possible qu’un tel ordre pourrait venir, comme ils le prétendent les incrédules sur le Coran, de la composition de Mohammed paix et bénédiction de Dieu sur lui ? Est-il possible qu’avec toutes ces relations que quelqu’un puisse prétendre que le Coran a subit un ajout ou une suppression ? Le fait d’ajouter ou de supprimer un verset va entraîner la disparition de ces relations parfaites qui parlent du miracle du Coran et qui indiquent sa provenance. Son arrivée à nous sous cette forme est une preuve irréfutable sur la protection du Coran de n’importe quel type de changement.

    Une indication irréfutable

    On remarque une indication au nombre 78, la somme des caractères au début des 29 sourates, dans l’équation de classement : (19 x 3) = 57, et qui se présente sous la forme suivante : (9 – 3) x ( 10 + 3)= 78

    L’équation 6 x 9

    Nous avons vu que parmi les propriétés du nombre 114 est qu’il est égale à 6 x 9 .

    Où est le secret ici ?

    Après avoir effectué les statistiques nécessaires sur les nombres de versets dans les sourates du Coran, nous avons découvert que :

    w Le nombre des sourates ayant un nombre impaire de versets est 54 sourates, et ce nombre est le résultat de la multiplication du nombre impaire 9 par 6 (19 x 6).

    w Le nombre des sourates ayant un nombre paire de versets est 60 sourates, et ce nombre est le résultat de la multiplication du nombre 10 par 6 (19 6), ((9 + 10 ) x 6 ) .

    Ceci signifie que la détermination du nombre de versets dans le Coran a été établie selon l’équation 6 x19, et celle-ci est l’une des propriétés du nombre 114, et il est impossible d’attribuer ceci au Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, avec ce qu’on sait sur la manière avec laquelle le Saint Coran a été reçu.

    Cette justesse ne peut être établie que par celui qui possède la connaissance totale et absolue sur ce que serait le Coran lorsque sa réception aura été achevée; c’est le tout Puissant et Glorieux Dieu.

    L’équation 19 x 3

    On a vu que le nombre 57 (la première moitié du Coran) est égale à : 19 x 3

    Où est le secret ici ?

    Après avoir effectué les statistiques nécessaires, on découvre que :

    w Le nombre des sourates du Coran ayant un nombre impair de versets avec des numéros de classement impairs, ainsi que les sourates ayant un nombre impair de versets avec des numéros de classement pairs est égale à 27 sourates. Ce nombre est le résultat de la multiplication du numéro impaire 9 par 3 (19 x 3).

    w Le nombre des sourates ayant un nombre pair de versets avec des numéros de classement pairs, ainsi que les sourates ayant un nombre pair de versets avec des numéros impairs de classement est égal à 30 sourates. Ce nombre est le résultat de la multiplication du nombre paire 10 par 3 (19 x 3).

    On comprend de ce qu’on vient de voir que le Coran a veillé, dans la détermination des versets d’une sourate, à ce qu’ils respectent l’équation : 3 x 19.

    Il est clair ici que la détermination du nombre de versets des sourates du Coran a été effectuée selon ces deux équations qui sont parmi les propriétés du nombre 114. Donc, chaque nombre a été calculé et établi de façon à ce qu’il réaffirme les relations abstraites du nombre 114. Cette vérité est présente avant que la réception du Coran par le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui.

    Le fait d’attribuer la composition du Coran au Prophète signifie qu’il possédait la capacité de créer un tel ordre pour le nombre de versets des sourates du Coran avant qu’il ait reçu, et c’est ce que personne n’a prétendu.

    Le nombre 23

    Le nombre 23 représente la période de prophétie et de vocation (la durée de révélation du Coran).

    On remarque des indications du nombre 23 dans ce qui suit :

    w La somme des numéros successives de 1 à 114 est égale à 6555 et ce nombre est égale à :

    23 x 285, c’est à dire qu’elle cache une indication au nombre 23.

    w La somme des nombres de versets du Coran est 6236 versets ; on remarque que ce nombre contient le nombre 23. On a veillé à ce que ces deux nombres cachent une indication à la période de prophétie.

    Est-ce que le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, savait que la période de révélation va durer 23 ans, et c’est pour cela qu’il a laissé une indication qui la révèle ??

    On remarque aussi une indication au nombre 23 dans deux versets spéciaux du Coran :

    1- Dans le verset de Basmala “Au Nom de Dieu le Très Clément et le Très Miséricordieux” ((بسم الله الرحمن الرحيم, le verset se présente de façon à ce que la somme de ses 19 caractères plus ces 4 mots indiquent le nombre 23 (19 + 4).

    2- Dans le verset 30 de sourate Al Muddathir qui cite le nombre 19 “elle est gardée par dix neuf” (عليها تسعة عشر), l’indication du nombre 23 se présente comme suit :

    عشر

    تسعة

    عليها

    Nombre des caractères du verset

    3

    4

    5

    3 + ( 4 x 5) = 23

    L’équation 3 x 19

    Nous avons vu que le nombre 57 = 3 x 19 où est le secret ici ?

    Nous avons vu que le nombre 57 = 3 x 19 où est le secret ici ?

    On peut remarquer le nombre 319 dans cette équation si on enlève le signe de multiplication.

    Où est le secret ici ?

    La somme des numéros successifs dans le nombre 114 (1 + 2 +3 + L + 114) est égale à 6555. On remarque que si on soustrait la valeur 319 de ce nombre, le résultat devient 6236 qui n’est autre que le nombre de versets du Coran (6555 – 319 = 6236).

    On comprend alors que la détermination du nombre de versets dans le Saint Coran a été établie selon cette relation.

    La confirmation de la relation

    Nous avons découvert dans le classement des sourates du Saint Coran et de ses versets ce qui confirme cette relation et enlève toute ambiguïté sur elle.

    On trouve que la somme des nombres de versets dans les 57 premières sourates dans le classement du Coran est 5104 ; ce nombre exact est égal à : 319 x (19 – 3 )

    Le nombre 39

    Le nombre 39 se remarque dans le nombre 319. Observons le premier et le dernier chiffres de ce nombre 319.

    Où est le secret ici ?

    Après avoir effectué les statistiques nécessaires, nous avons découvert que le nombre 39, observé dans les chiffres de l’équation, est le seuil entre les longues et les courtes sourates coraniques.

    Ainsi, on pourra donner une définition de la longue sourate comme étant celle dont le nombre de versets dépasse 39 versets et plus exactement 40 à 286 versets ; et les courtes sourates comme étant celles dont le nombre de versets est inférieur à 39 versets et plus exactement 3 à 38 versets.

    Tout ceci a été réalisé selon un ordre précis extrêmement perfectionné.

    On comprend de ceci que le Coran a veillé à tenir compte de cette relation aussi pour la détermination du nombre de versets dans chaque sourate.

    Est ce un calcul effectué par un humain ou plutôt c’est un calcul du Seigneur de l’univers ??

    Ce que nous venons de dévoiler ici n’était pas encore connu auparavant.

    Le nombre 333667

    Çà représente quoi ce chiffre ? et qu’est ce qu’il cache comme secret coranique ?

    On a vu que le nombre de versets du Coran est 6236 versets. Si on effectue une sommation des numéros de tous les versets du Coran, le résultat serait égal à 333667. En observant ce chiffre, on découvre une nouvelle vérité coranique extraordinaire qui confirme l’importance du nombre 319 et son rôle dans le classement du Coran.

    Le résultat de la division du nombre 333667 par 6555 donne le nombre entier 50 avec un reste égal à 5917.

    Quel secret coranique se cache ici ?

    Le résultat de la soustraction du nombre 5917 de 6236 (le nombre de versets du Saint Coran) donne le nombre 319 ; et Gloire à notre Puissant Dieu.

    On est entrain de découvrir un miracle coranique extraordinaire dans le classement du Coran.

    La différence entre les deux nombres 6555 et 6236 est 319 ; et la différence entre les deux nombres 6236 et 5917 est aussi 319.

    Dieu a entouré son livre sacré de lois et de règlements qui le protègent de tout type d’interventions, et ce qu’on vient de découvrir ici est l’une des règles de protection qui garde le Coran et le préserve. Cette règle se perturberait si n’importe quel changement, substitution, ajout ou suppression sont effectués sur l’une des sourates du Saint Coran.

    Une indication au nombre des sourates du Coran dans le nombre 333667

    Observons une indication coranique du nombre des sourates du Coran dissimulée dans le nombre 333667 :

    Observons une indication coranique du nombre des sourates du Coran dissimulée dans le nombre333667 :

    w 7 x 6 = 42 : résultat du produit du premier et deuxième chiffres ;

    w 6 x 6 = 36 : résultat du produit du deuxième et troisième chiffres ;

    w 6 x 3 = 18 : résultat du produit du troisième et quatrième chiffres ;

    w 3x 3 = 9 : résultat du produit du quatrième et cinquième chiffres ;

    w 3 x «3 = 9 : résultat du produit du cinquième et sixième chiffres.

    La somme est ainsi égale à 114 qui n’est autre que le nombre des sourates du Coran (42 + 36 + 18 + 9 + 9).

    Aucun autre nombre ne pourrait remplacer le nombre 333667 ; c’est ce que nous révèlent les chiffres ici.

    Le nombre 333667 est un nombre coranique qui n’a été établi qu’après une réflexion et sagesse divine.

    Cette vérité ne représente-t-elle rien ?

    Est ce que ces nombres sont venus sous cette forme sans aucun but ou raison ? Ou plutôt représentent-ils des preuves sur la vraie source du Coran et de son classement ? Jusqu’à quand on va rester prisonnier des opinions divergentes sur le nombre de versets du Coran, le classement de ses sourates et leur nombre de versets ?

    Est ce qu’on va exclure tout ce classement parfait qu’on vient de découvrir juste parce que nos ancêtres se sont contredits sur le nombre de versets du Coran ?

    Le nombre 57

    Nous avons dit que le nombre 114 est composé de deux groupes de nombres : 57 + 57

    Observons les deux opérations suivantes :

    57 – 7 = 50 57 + 7 = 64

    Qu’est ce que ces deux nombres 50 et 64 représentent-ils dans le classement du Coran ?

    Devant vous une loi importante dans le classement du Coran à laquelle obéit tous les nombres de versets dans les sourates du Coran et que nous avons appelé : “l’ordre numérique dans le Coran”.

    Les deux nombres 50 et 64 représentent les nombres que le Coran a utilisés parmi une série de nombres (1 – 114) pour caractériser le nombre de versets dans une sourate du Coran.

    Le Coran a utilisé, parmi les nombres de la série 1 – 114 : 64 nombres et a laissé 50 nombres, une statistique coranique claire et facile à vérifier si on procède à sa vérification sur le Coran.

    Il est impossible d’attribuer le classement du Coran aux compagnons de Mohammed (RA)……..et à leurs efforts personnels sans parler ou tenir compte de la “vaillance divine”, comme le prétendent certains et insistent dessus. Comme il est impossible que le nombre des sourates du Coran soit 113 sourates.

    Mot de la fin

    Peut être qu’il est clair que les nombres :

    w 114 est le nombre des sourates du Coran et 6236 le nombre de versets du Coran ;

    w 29 le nombre des sourates commençant par des caractères alphabétiques découpés ;

    w 85 le nombre des sourates dont le début ne commence pas par de tels caractères ;

    w 2743 la somme des nombres de versets dans les 29 sourates ;

    w 5104 la somme des nombres de versets dans la première moitié du Coran ;

    w 78 la somme des caractères alphabétiques découpés qui ont été citées au début des 29 sourates ;

    w 319 l’équation du classement du Coran ;

    w 333667 la somme des numéros des versets du Coran ;

    w 6555 la somme des nombres du classement des sourates du Coran ;

    w 64 la somme des nombres que le Coran a utilisé pour caractériser le nombre des versets dans une sourate ;

    w 50 la somme des nombres que le Coran n’a pas utilisés ;

    w 23 la durée de révélation du Coran.

    et autres.……..

    Ce sont des chiffres coraniques et ils ont acquis cette qualité suite à leur utilisation par le Coran dans sa structure mathématique. Ces chiffres sont liés les uns aux autres par des relations mathématiques extrêmement précises et perfectionnées qui ne permettent pas à d’autres nombres de remplacer ou de substituer ces chiffres.

    Qui peut encore croire que Mohammed composait les versets du Coran selon les besoins des gens et qu’il demeurait ainsi pendant une période de 23 ans – comme le prétendent les adversaires du Coran – pour qu’on découvre de nos jours que ces versets dispersés obéissent dans leurs classements à un ordre extrêmement précis et pointu ? Un ordre qui n’a pas pu être établi par un humain et qui est impossible de reproduire même dans notre époque actuelle.

    Est ce que ces versets dispersés se sont ainsi rassemblés d’eux même pour donner un ordre si exceptionnel et si particulier ? Est-il possible qu’une telle chose soit le fruit d’une pure coïncidence ?

    Je ne pense pas que ceux qui doutent du Coran puissent prétendre que Mohammed est le créateur de cet ordre, eux qui disent que Mohammed composait les versets et les citait sans le moindre ordre ? Qui les a classés donc ?

  32. Modibo dit :

    Le nombre 114 est le nombre des sourates du Saint Coran

    La sagesse divine a voulu que le nombre de sourates dans le Saint Coran soit 114 sourates et non 113 ou 115 ou n’importe quel autre chiffre.

    Voyons ensemble quelques propriétés de ce chiffre :

    w Le nombre 114 divisible par 2 : (114¸2 = 57). Cette caractéristique permet de diviser les sourates du Coran en deux moitiés égales, chaque moitié ayant 57 sourates.

    w Le nombre 114 se compose de deux groupes de chiffres : 57 nombres paires (2, 4, 6, ……..114) et 57 nombres impaires (1, 3, 5, ……..113).

    w Le nombre 114 est divisible par 19; et le nombre 57, à son tour, est divisible par 19 : 114 = 19 x 6 , 57 = 19 x 3.

    w Le premier groupe des 57 nombres (la première moitié du Coran) se compose de : 29 nombres impairs + 28 nombres pairs. Le deuxième groupe des 57 nombres (deuxième moitié du Coran) se compose de : 28 nombres impairs + 29 nombres pairs.

    w La somme des numéros successives de 1 à 114 (les numéros de classement des sourates du Coran) est 6555 ; ce chiffre est divisible à la fois par 19 (19 x 345 = 6555) et par 23 : (23 x 285 = 6555).

    Ce sont les principales propriétés du nombre 114.

    Le Coran est descendu réparti sur 23 ans, et il s’est terminé par le décès du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), et Sa Compilation a été réalisé dans l’époque de Otmane (RA) le 25 Hijri et il nous est parvenu sous la forme sur laquelle nous le connaissons aujourd’hui : le nombre de ses sourates est 114 sourates et le nombre de ses versets est 6236 versets.

    Les incrédules et les calomniateurs sur le Coran, dans notre époque, prétendent que Mohammed composait les versets selon les événements et les besoins des gens et qu’il demeurait ainsi pendant 23 ans et quand il décéda, ses compagnons ont procédé à l’assemblement de ses paroles dispersées ici et là et ils en ont formé ce qui a été connu après, chez les musulmans, par le Coran.

    Les chiffres Coraniques se sont chargés de donner des réponses décisives :

    Le nombre 114

    Les 114 sourates du Saint Coran sont venues en deux groupes distincts :

    w 29 sourates débutantes par des caractères alphabétiques découpées : “Alif” (A) “Lam” (L) “Mim” (M) ; “Ha” (H) “Mim” (M) ; “Qâf” (Q) ; “Nûn” (N)………….

    w 85 sourates ne commençant pas par ces caractères.

    Où est donc le secret ici ?

    Si on regarde bien le nombre 29, on voit qu’il contient :

    w Une indication au nombre 85 sous la forme suivante : 2² + 9² = 85 (4 + 81) ;

    w Une indication au nombre 319 sous la forme suivante : 29 x (2+9) = 319 .

    (le nombre 319 est le lien entre la somme des numéros de classement des sourates du Saint Coran et le nombre de ses versets : 6236= 6555 – 319 et c’est l’image de l’équation : 3 x 19 = 57 : si on élimine le signe de multiplication, on aperçoit le nombre 319 (on verra dans les sections suivantes ce qui confirmera cette vérité).

    On comprend de ce qu’on vient de voir que le nombre 29 est un nombre qui a été perfectionné et préétabli ; et lors de son choix, on a veillé à préserver les propriétés du nombre 114. En fait, le nombre des chiffres impairs dans le groupe (1 – 57) est 29 nombres ; et le nombre des chiffres pairs dans le groupe (58 – 114) est 29 nombres.

    Aucun nombre ne contient deux indications aux nombres 85 et 319 sauf le nombre 29.

    Une indication confirmée

    Cette analyse confirme ce qu’on a remarqué dans le nombre de versets du Saint Coran. En fait, le nombre de versets du Coran, de la façon sous laquelle il est présenté, est 6236 versets. Dans ce nombre précis, on remarque une indication cachée aux deux nombres 29 et 85 de la façon suivante :

    L’indication au nombre 85, on la remarque dans :

    6² + 2² + 3² + 6² = 36 + 4+9+ 36 = 85

    Ceci signifie que la provenance des sourates du Coran des deux groupes 29 et 85 et d’un nombre précis de versets : 6236 versets, a été effectuée suite à une estimation et une étude divine, et la coïncidence ne peut en aucun cas être l’explication convenable pour de pareilles vérités, comme on ne peut pas attribuer cet ordre à Mohammed paix et bénédiction de Dieu sur lui.

    Nous nous trouvons donc face à un calcul divin, n’est ce pas ce que nous observons ici ?

    Une indication du nombre des sourates dans le Coran

    Nous remarquons une indication cachée dans le nombre 6236 qui représente le nombre des sourates du Coran, cette indication se présente de la manière suivante :

    (6 + 23) + (3+2) x (23 – 16) = 29 + (5 x 17) = 114, qui est le nombre des sourates du Coran.

    (Remarquons ici que le nombre des sourates du Coran qui ne commencent pas par des caractères alphabétiques découpés est 85 sourates ; ce nombre est le résultat du produit de 5 par 17 ; que le nombre des prières est 5 et le nombre des génuflexions exigées sur chaque musulman, chaque jour et nuit, est 17).

    La relation mathématique entre les nombres 29, 85 et 6236 est claire et il n’y a aucun lieu à la nier. Cette relation n’a pas été connue auparavant.

    Qui a décidé de ces nombres ? Existe-t-il quelqu’un d’autre que Dieu ?

    Une indication du nombre 29

    On remarque une indication cachée dans les deux équations 19 x 6 = 114 et 19 x 3 = 57, du nombre 29, et elle se présente comme suit :

    (19 – 6) + ( 19 – 3) = 29

    (Ces deux équations sont le sujet d’un ouvrage de ce chercheur et qui apparaîtra bientôt).

    Une indication cachée dans le nombre 114

    Voyons ensemble une indication Du nombre 29 cachée dans le nombre 114 :

    (4 x 11) – (14 + 1) = 44 – 15 = 29

    Et celle-là, ne signifie-t-elle rien ? Ou plutôt nous sommes au sein d’un classement divin parfait ?

    Le secret du chiffre 29

    Si on retourne au nombre 114, il est facile de voir qu’il se compose de : 57 nombres pairs + 57 nombres impaires. Si on observe les nombres de 1 – 57 (la moitié du nombre 114), on remarque qu’ils se composent de : 29 nombres impairs + 28 nombres pairs.

    Maintenant, si on observe les nombres de 58 – 114 (la deuxième moitié), on remarque qu’ils se composent de : 28 nombres impairs + 29 nombres paires.

    Ceci signifie que le nombre 29 est entièrement lié au nombre 114 (nombre des sourates dans le Saint Coran) et que l’arrivée d’un ensemble de sourates du Coran déterminé par 29 sourates n’est pas sans raison, Dieu a voulu par l’utilisation de ce nombre qu’il soit une preuve concrète de la provenance du Coran et du miracle de son classement.

    Une lecture dans le chiffre 6236

    Si on regarde bien le nombre 6236, on lie alors l’expression : la réception du coran a été répartie sur une période de 23 ans ? Comment ?

    – La réception du Coran : on la remarque dans le chiffre 6. Le chiffre 6, en fait, fait allusion au Coran de la façon suivante : (114 : 6 = 1 + 1 + 4).

    – réparti : on la remarque dans les deux chiffres 6 et 6 au début et à la fin du nombre 6236. En fait, la somme de ces deux chiffres est 12 c’est à dire qu’elle cache une indication à l’année, et la signification du mot réparti se lie en observant les deux chiffres 6 et 6 = 12.

    – sur une période de 23 ans : le nombre 23 se remarque dans les deux chiffres au milieu du nombre 6236.

    Nous nous trouvons donc face à une parfaite rencontre entre le langage des mots et celui des chiffres.

    Le nombre 78

    Nous avons dit que le nombre 29 est le nombre des sourates commençant par des caractères alphabétiques découpés, si on compte le nombre de ces caractères, on trouve qu’il est égal à 78 caractères.

    Où est le secret ici ?

    Quand on procède à un comptage du nombre des versets dans les 29 sourates, on trouverait qu’il serait égal à 2743 versets ; et après réflexion, on découvre dans ce nombre une indication cachée du nombre 78, comment ?

    La fameuse indication se présente comme suit :

    2² + 7² + 4² + 3² = 4 + 49 + 16 + 9 = 78

    Il est bien clair que la somme des nombres de versets cache une indication à la somme des caractères dans les 29 sourates, chacune est une preuve de la validité de l’autre.

    Est-ce possible qu’un tel ordre pourrait venir, comme ils le prétendent les incrédules sur le Coran, de la composition de Mohammed paix et bénédiction de Dieu sur lui ? Est-il possible qu’avec toutes ces relations que quelqu’un puisse prétendre que le Coran a subit un ajout ou une suppression ? Le fait d’ajouter ou de supprimer un verset va entraîner la disparition de ces relations parfaites qui parlent du miracle du Coran et qui indiquent sa provenance. Son arrivée à nous sous cette forme est une preuve irréfutable sur la protection du Coran de n’importe quel type de changement.

    Une indication irréfutable

    On remarque une indication au nombre 78, la somme des caractères au début des 29 sourates, dans l’équation de classement : (19 x 3) = 57, et qui se présente sous la forme suivante : (9 – 3) x ( 10 + 3)= 78

    L’équation 6 x 9

    Nous avons vu que parmi les propriétés du nombre 114 est qu’il est égale à 6 x 9 .

    Où est le secret ici ?

    Après avoir effectué les statistiques nécessaires sur les nombres de versets dans les sourates du Coran, nous avons découvert que :

    w Le nombre des sourates ayant un nombre impaire de versets est 54 sourates, et ce nombre est le résultat de la multiplication du nombre impaire 9 par 6 (19 x 6).

    w Le nombre des sourates ayant un nombre paire de versets est 60 sourates, et ce nombre est le résultat de la multiplication du nombre 10 par 6 (19 6), ((9 + 10 ) x 6 ) .

    Ceci signifie que la détermination du nombre de versets dans le Coran a été établie selon l’équation 6 x19, et celle-ci est l’une des propriétés du nombre 114, et il est impossible d’attribuer ceci au Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, avec ce qu’on sait sur la manière avec laquelle le Saint Coran a été reçu.

    Cette justesse ne peut être établie que par celui qui possède la connaissance totale et absolue sur ce que serait le Coran lorsque sa réception aura été achevée; c’est le tout Puissant et Glorieux Dieu.

    L’équation 19 x 3

    On a vu que le nombre 57 (la première moitié du Coran) est égale à : 19 x 3

    Où est le secret ici ?

    Après avoir effectué les statistiques nécessaires, on découvre que :

    w Le nombre des sourates du Coran ayant un nombre impair de versets avec des numéros de classement impairs, ainsi que les sourates ayant un nombre impair de versets avec des numéros de classement pairs est égale à 27 sourates. Ce nombre est le résultat de la multiplication du numéro impaire 9 par 3 (19 x 3).

    w Le nombre des sourates ayant un nombre pair de versets avec des numéros de classement pairs, ainsi que les sourates ayant un nombre pair de versets avec des numéros impairs de classement est égal à 30 sourates. Ce nombre est le résultat de la multiplication du nombre paire 10 par 3 (19 x 3).

    On comprend de ce qu’on vient de voir que le Coran a veillé, dans la détermination des versets d’une sourate, à ce qu’ils respectent l’équation : 3 x 19.

    Il est clair ici que la détermination du nombre de versets des sourates du Coran a été effectuée selon ces deux équations qui sont parmi les propriétés du nombre 114. Donc, chaque nombre a été calculé et établi de façon à ce qu’il réaffirme les relations abstraites du nombre 114. Cette vérité est présente avant que la réception du Coran par le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui.

    Le fait d’attribuer la composition du Coran au Prophète signifie qu’il possédait la capacité de créer un tel ordre pour le nombre de versets des sourates du Coran avant qu’il ait reçu, et c’est ce que personne n’a prétendu.

    Le nombre 23

    Le nombre 23 représente la période de prophétie et de vocation (la durée de révélation du Coran).

    On remarque des indications du nombre 23 dans ce qui suit :

    w La somme des numéros successives de 1 à 114 est égale à 6555 et ce nombre est égale à :

    23 x 285, c’est à dire qu’elle cache une indication au nombre 23.

    w La somme des nombres de versets du Coran est 6236 versets ; on remarque que ce nombre contient le nombre 23. On a veillé à ce que ces deux nombres cachent une indication à la période de prophétie.

    Est-ce que le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, savait que la période de révélation va durer 23 ans, et c’est pour cela qu’il a laissé une indication qui la révèle ??

    On remarque aussi une indication au nombre 23 dans deux versets spéciaux du Coran :

    1- Dans le verset de Basmala “Au Nom de Dieu le Très Clément et le Très Miséricordieux” ((بسم الله الرحمن الرحيم, le verset se présente de façon à ce que la somme de ses 19 caractères plus ces 4 mots indiquent le nombre 23 (19 + 4).

    2- Dans le verset 30 de sourate Al Muddathir qui cite le nombre 19 “elle est gardée par dix neuf” (عليها تسعة عشر), l’indication du nombre 23 se présente comme suit :

    عشر

    تسعة

    عليها

    Nombre des caractères du verset

    3

    4

    5

    3 + ( 4 x 5) = 23

    L’équation 3 x 19

    Nous avons vu que le nombre 57 = 3 x 19 où est le secret ici ?

    Nous avons vu que le nombre 57 = 3 x 19 où est le secret ici ?

    On peut remarquer le nombre 319 dans cette équation si on enlève le signe de multiplication.

    Où est le secret ici ?

    La somme des numéros successifs dans le nombre 114 (1 + 2 +3 + L + 114) est égale à 6555. On remarque que si on soustrait la valeur 319 de ce nombre, le résultat devient 6236 qui n’est autre que le nombre de versets du Coran (6555 – 319 = 6236).

    On comprend alors que la détermination du nombre de versets dans le Saint Coran a été établie selon cette relation.

    La confirmation de la relation

    Nous avons découvert dans le classement des sourates du Saint Coran et de ses versets ce qui confirme cette relation et enlève toute ambiguïté sur elle.

    On trouve que la somme des nombres de versets dans les 57 premières sourates dans le classement du Coran est 5104 ; ce nombre exact est égal à : 319 x (19 – 3 )

    Le nombre 39

    Le nombre 39 se remarque dans le nombre 319. Observons le premier et le dernier chiffres de ce nombre 319.

    Où est le secret ici ?

    Après avoir effectué les statistiques nécessaires, nous avons découvert que le nombre 39, observé dans les chiffres de l’équation, est le seuil entre les longues et les courtes sourates coraniques.

    Ainsi, on pourra donner une définition de la longue sourate comme étant celle dont le nombre de versets dépasse 39 versets et plus exactement 40 à 286 versets ; et les courtes sourates comme étant celles dont le nombre de versets est inférieur à 39 versets et plus exactement 3 à 38 versets.

    Tout ceci a été réalisé selon un ordre précis extrêmement perfectionné.

    On comprend de ceci que le Coran a veillé à tenir compte de cette relation aussi pour la détermination du nombre de versets dans chaque sourate.

    Est ce un calcul effectué par un humain ou plutôt c’est un calcul du Seigneur de l’univers ??

    Ce que nous venons de dévoiler ici n’était pas encore connu auparavant.

    Le nombre 333667

    Çà représente quoi ce chiffre ? et qu’est ce qu’il cache comme secret coranique ?

    On a vu que le nombre de versets du Coran est 6236 versets. Si on effectue une sommation des numéros de tous les versets du Coran, le résultat serait égal à 333667. En observant ce chiffre, on découvre une nouvelle vérité coranique extraordinaire qui confirme l’importance du nombre 319 et son rôle dans le classement du Coran.

    Le résultat de la division du nombre 333667 par 6555 donne le nombre entier 50 avec un reste égal à 5917.

    Quel secret coranique se cache ici ?

    Le résultat de la soustraction du nombre 5917 de 6236 (le nombre de versets du Saint Coran) donne le nombre 319 ; et Gloire à notre Puissant Dieu.

    On est entrain de découvrir un miracle coranique extraordinaire dans le classement du Coran.

    La différence entre les deux nombres 6555 et 6236 est 319 ; et la différence entre les deux nombres 6236 et 5917 est aussi 319.

    Dieu a entouré son livre sacré de lois et de règlements qui le protègent de tout type d’interventions, et ce qu’on vient de découvrir ici est l’une des règles de protection qui garde le Coran et le préserve. Cette règle se perturberait si n’importe quel changement, substitution, ajout ou suppression sont effectués sur l’une des sourates du Saint Coran.

    Une indication au nombre des sourates du Coran dans le nombre 333667

    Observons une indication coranique du nombre des sourates du Coran dissimulée dans le nombre 333667 :

    Observons une indication coranique du nombre des sourates du Coran dissimulée dans le nombre333667 :

    w 7 x 6 = 42 : résultat du produit du premier et deuxième chiffres ;

    w 6 x 6 = 36 : résultat du produit du deuxième et troisième chiffres ;

    w 6 x 3 = 18 : résultat du produit du troisième et quatrième chiffres ;

    w 3x 3 = 9 : résultat du produit du quatrième et cinquième chiffres ;

    w 3 x «3 = 9 : résultat du produit du cinquième et sixième chiffres.

    La somme est ainsi égale à 114 qui n’est autre que le nombre des sourates du Coran (42 + 36 + 18 + 9 + 9).

    Aucun autre nombre ne pourrait remplacer le nombre 333667 ; c’est ce que nous révèlent les chiffres ici.

    Le nombre 333667 est un nombre coranique qui n’a été établi qu’après une réflexion et sagesse divine.

    Cette vérité ne représente-t-elle rien ?

    Est ce que ces nombres sont venus sous cette forme sans aucun but ou raison ? Ou plutôt représentent-ils des preuves sur la vraie source du Coran et de son classement ? Jusqu’à quand on va rester prisonnier des opinions divergentes sur le nombre de versets du Coran, le classement de ses sourates et leur nombre de versets ?

    Est ce qu’on va exclure tout ce classement parfait qu’on vient de découvrir juste parce que nos ancêtres se sont contredits sur le nombre de versets du Coran ?

    Le nombre 57

    Nous avons dit que le nombre 114 est composé de deux groupes de nombres : 57 + 57

    Observons les deux opérations suivantes :

    57 – 7 = 50 57 + 7 = 64

    Qu’est ce que ces deux nombres 50 et 64 représentent-ils dans le classement du Coran ?

    Devant vous une loi importante dans le classement du Coran à laquelle obéit tous les nombres de versets dans les sourates du Coran et que nous avons appelé : “l’ordre numérique dans le Coran”.

    Les deux nombres 50 et 64 représentent les nombres que le Coran a utilisés parmi une série de nombres (1 – 114) pour caractériser le nombre de versets dans une sourate du Coran.

    Le Coran a utilisé, parmi les nombres de la série 1 – 114 : 64 nombres et a laissé 50 nombres, une statistique coranique claire et facile à vérifier si on procède à sa vérification sur le Coran.

    Il est impossible d’attribuer le classement du Coran aux compagnons de Mohammed (RA)……..et à leurs efforts personnels sans parler ou tenir compte de la “vaillance divine”, comme le prétendent certains et insistent dessus. Comme il est impossible que le nombre des sourates du Coran soit 113 sourates.

    Mot de la fin

    Peut être qu’il est clair que les nombres :

    w 114 est le nombre des sourates du Coran et 6236 le nombre de versets du Coran ;

    w 29 le nombre des sourates commençant par des caractères alphabétiques découpés ;

    w 85 le nombre des sourates dont le début ne commence pas par de tels caractères ;

    w 2743 la somme des nombres de versets dans les 29 sourates ;

    w 5104 la somme des nombres de versets dans la première moitié du Coran ;

    w 78 la somme des caractères alphabétiques découpés qui ont été citées au début des 29 sourates ;

    w 319 l’équation du classement du Coran ;

    w 333667 la somme des numéros des versets du Coran ;

    w 6555 la somme des nombres du classement des sourates du Coran ;

    w 64 la somme des nombres que le Coran a utilisé pour caractériser le nombre des versets dans une sourate ;

    w 50 la somme des nombres que le Coran n’a pas utilisés ;

    w 23 la durée de révélation du Coran.

    et autres.……..

    Ce sont des chiffres coraniques et ils ont acquis cette qualité suite à leur utilisation par le Coran dans sa structure mathématique. Ces chiffres sont liés les uns aux autres par des relations mathématiques extrêmement précises et perfectionnées qui ne permettent pas à d’autres nombres de remplacer ou de substituer ces chiffres.

    Qui peut encore croire que Mohammed composait les versets du Coran selon les besoins des gens et qu’il demeurait ainsi pendant une période de 23 ans – comme le prétendent les adversaires du Coran – pour qu’on découvre de nos jours que ces versets dispersés obéissent dans leurs classements à un ordre extrêmement précis et pointu ? Un ordre qui n’a pas pu être établi par un humain et qui est impossible de reproduire même dans notre époque actuelle.

    Est ce que ces versets dispersés se sont ainsi rassemblés d’eux même pour donner un ordre si exceptionnel et si particulier ? Est-il possible qu’une telle chose soit le fruit d’une pure coïncidence ?

    Je ne pense pas que ceux qui doutent du Coran puissent prétendre que Mohammed est le créateur de cet ordre, eux qui disent que Mohammed composait les versets et les citait sans le moindre ordre ? Qui les a classés donc ?

    source : khdsrl.over-blog.com

  33. Modibo dit :

    Nous n’avons pas, dans les sciences naturelles, à approfondir la façon dont le Créateur, selon sa volonté libre, s’est servi de sa création pour faire des merveilles où sa toute-puissance se manifeste. Nous avons plutôt à rechercher ce qui peut arriver dans la nature de façon naturelle par la causalité propre aux choses de la nature. » Et encore : « Il faut bien du temps avant de pouvoir affirmer que dans une observation toute erreur est exclue. Préparer l’observation d’une certaine façon ne suffit pas, il faut la répéter sous les aspects les plus divers, afin de pouvoir trouver avec certitude la véritable cause de ce qui se manifeste. » ….. « Je n’ai rien à voir avec les miracles quand je traite des sciences physiques. » ….ainsi l’idée de l’expérience à répéter, comme preuve du vrai, ce qui deviendra le fondement de la science expérimentale. En un temps où, derrière chaque événement énigmatique, il est naturel de supposer une intervention divine, c’est une innovation considérable.

  34. Pr S. Feye dit :

    Un auteur très connu, Louis Cattiaux, a caché des figures géomanciques dans « Le Message Retrouvé ». Celui qui les découvrira trouvera un grand secret.

  35. Chakour Touba dit :

    Bjr les freres du blog ainsi que.les maitres.. je souhaite des prieres pour ma fille selon les marabout. Elle est attaque par un jin amoureux Elle a 15 ans elle ne dors pas la nuit elle se parle elle meme.et fails du zikr d,apres. Mon entendement. Allahou,wallahou tte la journee les pieds replie que faire. Merci

  36. Doucoure elhadji dit :

    Comment faire de la consultation voyante avec le chapelet?

  37. Baye Dakhine dit :

    Salam,
    Au frere qui se reconnaitra qui me demandait par email a propos de la noubouwa et la wilayah.Je lui aurai volontiers demande de poser la questions aux maitres soufis mais comme c’est une question si terre a terre que meme mes enfants pourraient y repondre j’ai decide d’y repondre tout petit talibe que je suis.
    Je vous dirai une chose mon frere la Noubouwa a ete ouverte par Sayidina Adam Aleyhi Salam et close et scellee par Sayidil Woujoud Sala llahou aleiyi wa salam donc il y aura plus de prophete jusqu’a la fin du monde, cela fait partie des choses ecrites et que Dieu ne changera jamaiset toute personne qui pretend le contraire a denie la parole prophetique et est un heretique.
    Quand a la wilayah elle a ete plafonneevous etes libre d’etre d’accord ou non mais nous tidjanis croyons fermement que le lion d’Aynou Mahdi a atteint la station la plus elevee et la plus achevee en ce qui concerne la wilayah et personne ne s’approchera meme pas de cette position et c’est une chose ecrite et Dieu ne le changera jamais jusqu’a la fin du monde.Cela ne veut pas dire que la wilayah est fermee, elle ne se fermera qu’a la fin du monde.Que dieu protége cette oumah et qu’il nous protégé aussi de la mechancete et de satan.
    Ce n’est qu’une petite incursion que j’ai faite pour vous repondre le temps et la volonte me manquant pour blogger.

  38. jasminlila129 dit :

    Pourquoi Dieu est Un ?
    Le but de cette section est de démontrer comment la science moderne témoigne de l’existence d’un créateur unique, une force suprême de loin supérieure à tout ce que nous connaissons, une puissance responsable de la création de l’univers et de son maintien. De plus, au moment de cette création, on peut démontrer comment les différentes lois qui régissent le comportement de toute chose dans l’univers ont été initiées. Pour arriver à ces conclusions, trois séries de débats sont prises en compte:
    Premier débat: L’univers a-t-il eu un commencement ou a-t-il toujours été là?
    Ici, nous nous référons aux lois de la thermodynamique qui régissent le mouvement de la chaleur entre différents corps. La deuxième loi de la thermodynamique stipule que la chaleur se déplace des corps chauds vers les corps froids et non l’inverse. Si par exemple un four chaud est placé dans une chambre froide, le four chauffera la chambre, car la chaleur sera transférée du four chaud à la chambre froide. Jamais la quantité de chaleur présente à l’origine dans la chambre ne provoquera un réchauffement du four. Ce transfert de chaleur entre le four et la pièce se poursuivra jusqu’à ce que le four ait utilisé toute sa source de carburant (par exemple, une bouteille de gaz). Lorsque ce point est atteint, le four va commencer à refroidir jusqu’au moment où les températures du four et de la pièce s’équilibreront.
    Pour calculer la durée pendant laquelle le four continuera de chauffer la pièce, nous devons connaître deux choses:
    1 – La quantité de gaz restant dans la bouteille.
    2 – La vitesse à laquelle le gaz est consommé.
    Si par exemple il y a 5000 cc (centimètres cubes) de gaz restant dans le cylindre et que le four utilise jusqu’à 100 cc par heure, avec une simple division nous constatons que le four continuera à chauffer la pièce pendant 50 heures (nous appellerons ce stade: A). Après 50 heures, le four va commencer à refroidir jusqu’à atteindre un point où les températures du four et de la chambre seront égales (nous appellerons ce stade: B).
    Appliquons maintenant cela à l’univers dans son ensemble. Nous savons que la quantité totale d’énergie dans l’univers est égale à la somme de l’énergie dans toutes les étoiles, galaxies et tous les autres corps ayant une masse. Il s’agit d’une quantité finie, quelque soit sa grandeur. Ces étoiles vont continuer à rayonner de la chaleur, de la lumière et d’autres types de rayonnement dans le vaste espace de l’univers, de la même manière que le four réchauffe l’espace intérieur de la pièce. Donc, si nous pensons à toutes les étoiles et tous les autres corps actifs dans l’univers comme à des fours, et le vaste espace de l’univers comme à la pièce vide, nous pouvons déduire ce qui suit:
    D’après ce que l’on sait de la vie et de la mort des étoiles dans les théories modernes de la cosmologie, on sait qu’elles continuent à émettre de l’énergie jusqu’à ce qu’elles aient consommées toutes leurs ressources; ou pour être précis, lorsque tout l’hydrogène, qui constitue la grande majorité de la masse des étoiles, a été transformé en hélium et d’autres éléments plus lourds dans un processus de réactions nucléaires continues. Après cette étape, certaines étoiles explosent en donnant des supernovas et elles donnent naissance à des étoiles de seconde génération, mais finalement, quand toute l’énergie est épuisée, l’étoile s’effondre et finit en corps froid.
    Puisque la quantité de matière dans l’univers (sous la forme d’étoiles, nébuleuses, quasars, etc.) est finie (première loi de la thermodynamique: la conservation de la matière), ces sources d’énergie vont émettre de l’énergie dans l’univers pendant une période de temps finie. Dans notre exemple du four et de la chambre nous avons calculé que le temps était de 50 heures. Théoriquement, et si nous pouvons calculer la quantité totale d’énergie dans l’univers, et aussi le taux de consommation de l’énergie, nous pouvons aussi calculer la période de temps (bien évidemment pas aussi précisément que dans le cas du four) pendant laquelle les étoiles vont continuer à émettre de l’énergie. Pour la commodité du raisonnement, supposons que l’univers va continuer à rayonner de l’énergie pendant encore 50 milliards d’années. Puisqu’il y a encore beaucoup d’énergie disponible dans l’univers nous sommes encore au stade A.
    Maintenant, si nous revenons à notre débat initial, et essayons de décider si l’univers a eu un commencement ou s’il a toujours été là, nous pouvons atteindre rapidement la conclusion que s’il avait toujours été là, ou en termes mathématiques, si l’âge de l’Univers remontait à l’infini, il aurait dû être froid et mort aujourd’hui simplement parce que l’infini est un bien plus grand nombre (si on peut l’appeler ainsi) que 50 milliards d’années… Si l’âge de l’univers est infini, nous devrions être au stade B depuis fort longtemps. L’exactitude du chiffre de 50 milliards est sans importance pour le résultat final, car quelque soit le chiffre que nous choisissons, il sera toujours inférieur à l’infini.
    Ce que cela signifie est que l’univers a eu un commencement. Ce commencement, pour la commodité du raisonnement, étant survenu il y a moins de 50 milliards d’années. La naissance de nouvelles étoiles dans l’univers n’affecte pas notre analyse, car elles ne naissent pas du néant, elles sont simplement une conversion de gaz chauds en nouvelles étoiles chaudes, des étoiles de deuxième ou troisième génération. Leur naissance n’est pas un ajout à la quantité totale de matière qui existe déjà dans l’univers. La quantité totale de matière reste constante. Après un certain temps tous les gaz chauds de l’univers seront utilisés et aucune nouvelle étoile ne naîtra.
    Cette analyse confirme que l’univers a eu un commencement.
    Mais la thermodynamique n’est pas la seule branche de la science à fournir des preuves soutenant l’idée d’un commencement de l’univers, car des découvertes récentes en cosmologie confirment également que l’univers a eu un commencement précis appelé Big Bang. Ce fut d’abord confirmé par la découverte du rayonnement fossile en 1965 par deux astronomes américains, puis plus tard par COBE (Cosmic Background Explorer satellite) qui a prouvé hors de tout doute possible la théorie du Big Bang.
    La théorie du Big Bang affirme qu’il y a environ 13,8 milliards d’années, toute la matière de l’univers apparut à partir d’une concentration extrêmement dense de matière et d’espace qui a explosée en donnant naissance à toutes les galaxies et autres corps célestes qui composent l’univers que nous connaissons aujourd’hui.
    La théorie du Big Bang fut définitement confirmée par la découverte que l’univers est en expansion. Cela signifie que si nous remontions le temps, l’univers se contracterait jusqu’à ce qu’il atteigne un point d’où tout a commencé, et cela nous ramène au Big Bang.
    Maintenant, si nous acceptons que l’univers a eu un commencement précis, la prochaine étape est de débattre pour savoir si ce commencement a été causé par une puissance intelligente ou par le simple hasard.
    * Deuxième débat: Est-ce l’univers a été créé ou est-il simplement le résultat du hasard?
    Encore une fois, nous nous référons à la première loi de la thermodynamique (conservation de la matière) qui stipule que « la matière ne peut être ni créée ni détruite ».
    Ce que cela signifie, c’est que tout ce que nous sommes capables de faire, c’est de convertir une forme de substance à l’autre. Nous ne pouvons pas créer de matière à partir de rien, de même que nous ne pouvons pas transformer de matière en rien. Les arbres sont coupés pour faire du bois et du papier, le sable est utilisé dans la fabrication du verre etc…, mais on ne pourra jamais créer de bois ou du verre à partir de rien.
    De même, nous ne pouvons pas détruire complètement le bois ou le verre, car même si nous brûlons du bois, nous ne faisons que le convertir en cendres et en gaz qui se dégagent dans le processus.
    Nous avons également montré que toute la matière a eu un commencement, un moment dans le temps où elle est apparue, au moment où l’univers a été créé. En joignant ces déclarations apparemment contradictoires entre elles:
    1 – Puisque l’univers a eu un commencement, on peut dire qu’il a été créé.
    2 – Les lois de la physique énoncent que la matière ne peut être créée!
    La seule logique est alors de dire que l’univers a été créé par une puissance qui est au-dessus et indépendante des lois de la physique telles que nous les connaissons. Cette puissance n’est clairement pas limitée par les lois fondamentales de la physique, mais en est de loin supérieure. Et puisque cette puissance est indépendante de l’univers physique et de toutes ses lois, nous pouvons dire que cette puissance ne peut pas être d’essence physique. Il est également légitime de s’attendre à ce que cette puissance n’a pas eu de commencement puisqu’il a été démontré que le concept d’un commencement, ou plus généralement du concept de temps, n’est qu’une dimension de l’univers physique. Dans sa « Théorie de la relativité », Einstein a déclaré que le temps, l’espace et la matière ont tous été créés lorsque l’univers est né, et qu’avant ce moment le temps n’existait pas. Il n’est pas facile pour l’esprit humain d’envisager le concept de « pas de temps », mais si l’on admet que le temps n’est qu’une dimension du monde physique l’idée devient plus acceptable. Et pour aller plus loin encore, et puisque l’univers a eu un commencement défini avant lequel rien n’existait, alors un tel événement extraordinaire (la création de l’univers) ne peut pas être attribuée au hasard, puisqu’avant ce moment initial de la création, rien n’existait, même pas le hasard.
    La seule explication rationnelle est donc qu’il existe une puissance non-physique supérieure responsable de la création et du maintien de cet univers.
    – L’argument mécanique
    L’argument mécanique soutient également le concept d’un créateur. La « troisième loi du mouvement » d’Isaac Newton déclare:
    « Pour chaque action il y a une réaction égale à elle et de sens opposé. »
    Tout ce qui s’est déplacé a été déplacé par autre chose. Si nous remontons dans le temps, retraçant tout à son auteur original, nous arriverions finalement à ce qui n’a pas été déplacé par quelque chose d’autre. Cette analyse nous conduira aussi à la conclusion inévitable d’un Créateur initial.
    – Entropie et désordre
    Toute chose en ordre laissée sans surveillance évoluera peu à peu vers le désordre. Si quelqu’un construit une maison et la laisse sans surveillance, en quelques semaines elle sera pleine de poussière. En une trentaine d’années la peinture commencera à tomber des murs. Après deux cents ans certains des murs vont commencer à s’affaiblir et à se fissurer. Si nous laissons la maison sans surveillance pendant un millier d’années, toute la maison sera à plat au sol. En d’autres termes, si on les laisse sans surveillance, toute structure ou tout système organisé finira par évoluer vers le désordre.
    Donc, si vous dites que l’entropie est une mesure du désordre, et que la nature tend vers l’entropie maximale pour tout système isolé, alors vous avez un aperçu des idées de la seconde loi de la thermodynamique.
    Si nous essayons d’analyser ce qui s’est réellement passé sur terre nous nous rendons compte que c’est tout à fait remarquable. Quand la terre s’est formée, c’était une planète chaude très hostile avec aucune forme de vie que ce soit. Peu à peu, des formes simples de vie ont évolué, menant à des formes plus complexes de créatures vivantes et aboutissant à l’apparition de l’humanité. La tendance s’est inversée, au lieu de choses tombant en ruine, il y a eu un développement permanent vers des formes supérieures d’existence.

    * Il est amusant, et c’est un euphémisme, d’observer l’homme si plein de vanité penser qu’il est le maître de tout simplement parce qu’il possède une certaine intelligence lui permettant de découvrir quelques-unes des lois de l’univers. En réalité, l’homme n’a pas le pouvoir de fixer ou de modifier ces lois. Avec l’aide des sens physiques, l’homme a vue sur un chef-d’œuvre divin, mais compte tenu que l’être humain n’est qu’un simple spectateur dans l’univers immense, il peut en effet être très pompeux!
    – Les lois de probabilités
    Les lois de probabilité offrent un autre argument intéressant:
    Si on jette deux dés, la chance d’obtenir un double 6 est 1 sur 36. Ce qui veut dire qu’en moyenne, si on jette les dés 360 fois, on obtiendra un double 6 autour de 10 fois (et 100 double six en 3600 lancers, etc.). Maintenant, si on jette les dés 3600 fois et que nous obtenons un double 6 à chaque fois, alors il y a une conception, un système ou une force de contrôle derrière les lancers. Nous ne pouvons pas appeler cela une apparition fortuite.
    La science de la génétique apporte la preuve vivante que le hasard ne peut pas être un facteur dans le processus de création à cause des combinaisons très précises nécessaires à la construction des cellules. Ces combinaisons nécessaires défient toutes les lois de probabilités.
    À plus grande échelle, il suffit de regarder l’univers pour pouvoir admirer les innombrables exemples de précision et de conception incroyables. Chaque domaine de la science semble témoigner de l’existence d’un créateur. Il ne semble pas difficile d’écarter la possibilité du hasard.
    Il y a tellement de symétries dans l’univers qu’il est difficile de les passer toutes en revue, mais une conception en particulier a un attrait spécial. C’est le modèle macro/micro.
    – Le modèle Macro/Micro
    Si nous regardons l’univers dans son ensemble, nous constatons qu’il est composé de vastes zones d’espace vide et d’autres zones contenant de la matière sous forme de gaz chauds, ainsi que de matière noire et d’étoiles déjà formées. Ces étoiles se regroupent pour former des galaxies. Notre galaxie, « La Voie Lactée », a en son sein pas moins de 100 milliards d’étoiles. Notre étoile, le soleil, a neuf planètes en orbite autour de lui. Bon nombre de ces planètes ont un certain nombre de lunes, encore en orbite. La force fondamentale qui régit le mouvement de tous ces corps est la gravité. Les lunes tournent autour de leurs planètes, qui tournent toutes autour de l’étoile-mère, qui dans notre cas est le soleil. De même, toutes ces étoiles tournent autour du centre de gravité de la galaxie.
    Les galaxies se regroupent pour former des amas de galaxies, et encore une fois les galaxies individuelles tournent autour du centre de gravité de l’amas. Les amas se regroupent pour former des superamas, et ceux-ci obéissent aux mêmes lois. Les superamas sont les plus grandes unités de l’univers que nous connaissons aujourd’hui.
    Cependant, si nous procédons dans la direction opposée, on constate une similarité vraiment remarquable. Si nous regardons à l’autre bout de l’échelle, et examinons l’atome qui est la plus petite forme de substance capable d’exister dans une réaction chimique, nous constatons qu’il est composé d’électrons gravitant autour d’un noyau, de la même manière que les étoiles tournent autour du centre de gravité de leur galaxie. Voyons-nous là la marque de fabrique du créateur?
    Si l’on cherche, on peut sûrement trouver Dieu. Les signes de Dieu dans sa création sont tout autour de nous. Le premier homme dans l’espace, l’astronaute soviétique Yuri Gagarin, fut très naïf quand il dit lorsqu’il fut en orbite autour de la terre:
    « Où est Dieu? Je ne le vois pas! »
    Il semble ironique qu’il ait rencontré la mort dans un accident d’hélicoptère, toujours dans l’air, où il n’a pas pu trouver son créateur! Sans doute qu’il l’a trouvé maintenant !
    Si nous acceptons que la création de l’univers doit avoir été l’oeuvre d’une puissance intelligente suprême, nous sommes confrontés à un autre casse-tête et qui est: Combien de dieux y a-t-il? Est-ce qu’il n’y a qu’un Dieu, ou pourrait-il y avoir plusieurs dieux?
    Troisième débat: Si un « dieu » existe, combien de « dieux » y a-t-il?
    Ici, il est fait référence à quelques définitions de base de certains mots. Les mots absolu et relatif sont assez simple en ce qu’ils signifient. Ce qui est relatif est ce qui peut être comparé ou lié à autre chose. Chaque fois que nous décrivons cet objet nous le décrivons toujours par rapport à d’autres choses. D’un autre côté, ce qui est absolu est ce qui existe en soi et concevable sans lien avec autre chose.
    Si nous revenons à notre exemple de la pièce et du four, nous pouvons dire que le four est plus chaud que la pièce mais cela ne signifie pas que le four est chaud dans un sens absolu, car si nous devions placer ce four à l’intérieur d’un volcan actif il semblerait très froid en comparaison. Un athlète est un coureur très rapide par rapport à des piétons, mais est en réalité très lent par rapport à une voiture, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il devienne clair que tout ce que nous voyons dans la vie est relatif, car il y aura toujours quelque chose qui est plus froid, plus grand, plus rapide etc…
    Si nous revenons à notre théorie du Big Bang nous nous rendons compte que ce qui l’a produit doit être une puissance qui est au-dessus de toutes les lois de la physique qui régissent l’univers. Lorsque les scientifiques étudient l’évolution de l’univers, ils remontent jusqu’au moment de la création, ou Big Bang, mais quand ils atteignent ce stade, ils constatent que toutes les lois de la physique cessent d’exister. S’ils considéraient la même situation dans une direction opposée, vers l’avant, ils comprendraient que le Big Bang a été le moment où toutes les lois de la physique ont réellement commencé à exister!
    Nous avons également noté que la force qui a provoqué le Big Bang, et donc la création de l’univers, ne pouvait pas être lié à cet univers dans un sens physique, car elle est clairement la cause et non l’effet de l’univers. Puisque ce pouvoir suprême est la cause, alors il doit avoir existé auparavant et être indépendant de l’univers. Ainsi nous pouvons dire que rien dans cet univers ne peut être lié à ce pouvoir suprême, et si rien ne peut être comparé ou lié à ce pouvoir, alors, par définition, ce pouvoir est absolu.
    Ce Dieu absolu signifie alors que rien n’est comme Lui ou semblable à Lui, mais si nous devions envisager la possibilité de l’existence de plus d’un dieu, d’emblée la question qui se poserait serait: Quel Dieu est apparu en premier, quel Dieu est le plus puissant et ainsi de suite, et nous finirions par réduire ces dieux à être relatif puisque des comparaisons entreront en jeu.
    Si Dieu est absolu, par définition, il doit être Un.
    3. Vérité et Révélation
    Thomas d’Aquin (1225-1274), l’un des plus grands théologiens catholiques du moyen âge, a fait une distinction claire entre la vérité qui peut être déduite par la raison (par exemple, l’existence de Dieu et la loi morale) et la vérité qui doit être apportée par révélation (par exemple, la voie du salut). (« Sélections historiques dans la philosophie de la religion », éd. Ninian Smart, page 62).
    Fondamentalement, si Dieu est un, alors toute révélation reçue de ce Dieu unique doit contenir la même et « Unique Vérité ». Devons-nous en conclure qu’il ne doit y avoir qu’une seule révélation? La réponse à cela est que « vérité » et « révélation » ne sont pas des termes tout à fait équivalents. Parce que la « vérité » est un terme absolu, elle est indépendante de la forme, tandis que les révélations sont liées au époques, aux gens et aux lieux, et nécessitent donc une forme. Mais parler de forme, c’est parler de diversité et donc de pluralité.
    L’humanité a vécu d’énormes changements à travers les âges, physiquement, mentalement et spirituellement, donc il y avait toujours un besoin pour diverses révélations à différentes époques et pour des peuples différents. En raison de ces diversités Dieu n’adresse jamais des révélations identiques à deux peuples différents. Cela étant, on peut dire que les diverses révélations ne se contredisent pas, car même si elles diffèrent dans la forme, la « vérité » en chacune d’elles est unique. En fait, elles se complètent les unes aux autres, une révélation préparant les gens pour ce qui va suivre, chaque révélation étant un nouveau chapitre dans le même livre. Le livre dans son ensemble préconise un seul message, une seule « vérité ».
    Si des contradictions apparaissent entre les différentes révélations, elles sont dans les réceptacles humains et non dans le message divin. Cela se manifeste par l’incapacité de l’homme à interpréter ces révélations et surtout par l’incapacité à préserver la « vérité » contenue dans les révélations, qui ont toujours tendance à être modifiées et corrompues avec le passage du temps.

    * Dieu, quand Il parle, s’exprime dans un mode absolu, mais cet absolu concerne le contenu universel plutôt que la forme. Une révélation parle dans une langue absolue, parce que Dieu est absolu, et non parce que la forme l’est. En d’autres termes, le caractère absolu de la révélation est total en soi, mais relative concernant sa forme.
    Le langage de toute Écriture sainte est divin, mais en même temps, c’est forcément le langage des hommes. Elle est faite pour les hommes et ne peut être divine que d’une manière indirecte. Est-ce que notre langue, voire notre compréhension, est adaptée pour saisir le but divin? Puisque la réponse tend à être plus négative que positive, le besoin pour des révélations différentes, en parallèle avec le progrès humain à travers les âges, a toujours été nécessaire.
    C’est une chose de croire en un Dieu unique, mais être certain qu’une révélation est authentique, et pas seulement le produit de l’homme, est une question totalement différente. Un regard attentif sur les trois révélations divines, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam, suggère que leurs fondateurs étaient de véritables prophètes et qu’ils ont été inspirés par une puissance divine pour les raisons suivantes:
    1. Selon les rapports historiques, les fondateurs de ces religions étaient des hommes de faibles moyens. Ils n’avaient aucun statut social ou pouvoir notable et n’avaient aucunes aspirations matérielles. Pourtant, en temps voulu, ils ont réussi à apporter des changements incroyables dans l’histoire et les civilisations du monde. Leurs adeptes sont passés d’une simple poignée à des millions parmi des millions. Cela ne peut que suggérer qu’ils étaient soutenus et appuyés par une grande puissance.
    2. Les fondateurs de ces religions ont tous été des hommes très honorés et appréciés pour leur intégrité et la pureté de leurs vies, même par ceux qui, plus tard, devant l’annonce de leurs messages, devinrent leurs ennemis. Il n’est pas concevable que ceux qui ne mentaient pas sur les hommes puissent soudainement mentir à propos de Dieu.
    3. Les fondateurs de ces religions ne sont pas connus pour avoir été des savants ou des érudits dans les arts et la culture de leur époque, et pourtant, ce que chacun d’eux enseigna s’est avéré être quelque chose en avance sur son temps. En adoptant cet enseignement, les peuple ont atteint de plus hauts sommets de la civilisation et de la culture et ont été glorieux pendant de nombreux siècles. Seul un véritable professeur de religion rend cela possible. Il est inconcevable qu’une personne dépourvue d’accomplissements ordinaires puisse avoir des pouvoirs extraordinaires au point que son enseignement domine tous les autres enseignements de son époque.
    4. Ce que chacun de ces fondateurs a enseigné était contraire à toutes les tendances contemporaines. Si leurs enseignements avaient concordé avec les tendances de leurs époques, on aurait pu rétorquer que ces enseignants ne donnaient qu’une autre forme d’expression de ces tendances. Cela suggère que ces enseignants ne sont pas un produit de leur époque mais qu’ils ont été des réformateurs et des prophètes authentiques comme ils prétendaient l’être à juste titre.
    A l’époque de Moïse, à quel point ses enseignements concernant un seul Dieu ont-ils pu paraître nouveaux? Quand Jésus en son temps fut confronté au matérialisme né de la mondanité des Juifs et de l’influence de Rome, à quel point son insistance sur la pureté spirituelle a-t-elle pu paraître étrange? A quel point son message de pardon a-t-il pu paraître déplacé à un peuple qui tremblait sous la tyrannie des soldats romains, réclamant une vengeance légitime? Et quand l’unicité de Dieu a également été prêchée par Muhammad, à quel point cela a-t-il pu sembler inapproprié pour les chefs mecquois pour lesquels les nombreux dieux de la Kaaba étaient à la fois leur vie et leur source de revenus? A quel point son appel proclamant l’égalité de l’esclave et de son maître a-t-il pu désorienter la structure de la vie tribale de l’époque? Cela, dans une société qui considère l’esclavage comme un privilège social?
    5. Le cinquième attribut commun entre ces prophètes était les miracles. Ces miracles communs aux trois révélations se présentent comme une preuve supplémentaire à l’appui de l’authenticité de chacun d’eux.
    Révélation et pratique
    Si nous acceptons la validité de ces révélations et essayons de les comparer depuis l’extérieur, comme le pourrait un érudit, des contradictions pourront paraître, mais nous trouverons que Dieu se tient Lui-même, pour ainsi dire, au centre de chaque révélation.
    Les trois révélations divines, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam sont toutes monothéistes: les Ecritures originales reçues par les trois prophètes de ces trois religions font toutes la promotion du Dieu unique.
    Si la « vérité » contenue dans ces trois religions est une, pourquoi alors semble-t-il y avoir autant de conflits entre les adeptes de ces religions? Si nous devions tenir un débat entre un Juif, un Chrétien et un Musulman et discuter de questions fondamentales, nous trouverions beaucoup de similitudes, mais nous trouverions aussi de nombreux conflits importants dans des domaines d’importance vitale. Cependant, lorsque nous examinons les Ecritures, nous nous rendons compte que beaucoup de ces conflits ne sont pas fondés. Il devient clair que, même si certaines de ces Ecritures ont été modifiées, avec des pans entiers supprimés et d’autres parties ajoutées, même dans leur forme actuelle, il existe des preuves substantielles indiquant la singularité de leur source. La « vérité » contenue dans chacune d’elles est unique et identique. En réalité, révélation et pratique sont deux termes différents. La « vérité » incarnée dans la révélation est absolue, mais la pratique de la foi dépend de l’interprétation humaine de cette révélation. Pour cela, il n’est pas surprenant de trouver la pratique d’une même foi changer avec le temps.
    « C’est Lui qui détient les clefs de l’Inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connaît. Et Il connaît ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et par une feuille ne tombe qu’Il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de frais ou de sec, qui ne soit consigné dans un livre explicite. »
    « Et, la nuit, c’est Lui qui prend vos âmes, et Il sait ce que vous avez acquis pendant le jour. Puis Il vous ressuscite le jour afin que s’accomplisse le terme fixé. Ensuite, c’est vers Lui que sera votre retour, et Il vous informera de ce que vous faisiez. » (Sourate 6, 59 – 60)
    Bonne lecture.. Salam Alkm.

    • Mandir dit :

      Nous sommes sevrés depuis un moment de notre soleil de midi et de notre lune de minuit. Le soleil du mysticisme et la lune de la spiritualité se sont retirés depuis. Et ils ont emporté la ferveur et la chaleur matinale, la sérénité et la douceur nocturne. Revenez donc égayer et adoucir nos fades et mornes journées très chers maîtres et irremplacable compagnons ! Je veux nommer notre frère Davidofole et notre soeur de coeur Lilia rose jasmin ! Barakallahou fikoum !

  39. Chéou 4484 dit :

    Assalamoun aleykoum warahmatoul lah à tous les Maîtres et à tous les disciples et chercheurs du blog. Que Allah nous assiste et nous guide sur la voie droite. Amine

    • LOUMBAL dit :

      Les mérites de la Sourate Al QADR
      Un homme pécheur comme moi ne mérite aucunement de remplir cette tâche de décrire les vertus de la Sourate Al Qadr et, à travers elle, celles de l’Imam du Temps dont les Paroles d’Allah contenues dans ce Chapitre 97 du Saint Qour’an chante les louanges. Mais, dans l’espoir de bénéficier les récompenses spirituelles qui me serviraient d’une petite lampe dans la nuit des ténèbres, sur le lit de poussière, sous les dalles, au fond de ma tombe, je m’efforcerai de vous rapporter dans les pages qui suivent les Hadith formulés par nos Maassoumines (as).

      1. – Vous avez pu lire dans divers livres des Invocations tels que ‘’Toh’fatoul Awwam,’’ ‘’Mafatihoul Jinane,’’ ou ‘’Zadous-Swalihine,’’ et, en particulier, à l’intérieur du chapitre relatif au Mois de Ramadhan Karim, qu’il est fortement demandé de réciter sans cesse la Sourate Al Qadr durant ce Mois de la Miséricorde, car sa psalmodie rapporte à son récitateur d’innombrables récompenses.

      2. – Il est conseillé de débiter la Sourate Al Qadr mille fois durant chaque nuit du Mois Béni ou, dans l’impossibilité, de compléter ce nombre dans la journée, pour mériter les récompenses qui lui sont réservées. Ceci constitue une des Adorations la plus gratifiée.

      3. – Plusieurs petites Invocations sont retenues pour être récitées au moment de l’Iftaar, à l’heure de la rupture du jeûne, mais il est sollicité au jeûneur de faire, notamment, la récitation de la Sourate Al Qadr, pour s’approprier des récompenses qui lui sont destinées, car celle-ci rappelle la présence du Maître de l’Epoque qui forme l’Axe de l’univers.

      4. – Le Messager d’Allah (swt) déclare : celui qui récite la Sourate Al Qadr ressemble à celui qui a jeûné durant le Mois de Ramadhan et a passé les nuits dans les Adorations. Ce n’est pas une tâche facile de veiller toute la nuit et jeûner dans la journée. Alors, il est un homme absurde celui qui perd cette immense Bénédiction facilement acquise par la récitation de cette Sourate aux cinq Versets.

      5. – Il ressort d’un Hadith de la Sainte Prophétie que celui qui récitera trois fois la Sourate Al Qadr sur un trésor caché ou sur le seuil de sa porte, en y soufflant après chaque récitation, il retrouvera ses biens, ses enfants, sa famille, sa maison, sains et saufs, à son retour, Allah les gardera en Sa Sécurité, de toute sorte de préjudice, de mal et du vol.

      6. – Il appert dans le livre ‘’Fiq’hour Ridha’’ que celui qui se trouve écrasé sous le poids des dettes dont l’issue semble impossible et voit sa subsistance diminuer de jour en jour doit psalmodier continuellement le ‘’Istighfar’’ (As’taghfiroullah Rabbhi wa Atoubou Ilayhi) et la Sourate Al Qadr. Insha’Allah, ses dettes seront vite remboursées et sa subsistance ne fera que s’accroître.

      7. – On y découvre aussi ce Hadith qui nous informe que la récitation de la Sourate Al Qadr au moment du Woudhou ou l’Ablution avant la Prière nettoie tous les péchés comme s’il ou elle venait de naître du ventre de sa mère. Combien est vaste la Miséricorde Divine ! Un petit effort suffit pour gagner le Paradis si cher !

      8. – Nos Ma’assoumines (as) nous recommandent de réciter sans cesse la Sourate Al Qadr pour l’accroissement de notre subsistance qui paraît médiocre. Nous serons impressionnés par l’extension de celle-ci qui dépassera les limites de notre imagination. On dit qu’aux grands maux, de grands remèdes, mais ici, cette petite Sourate suffit pour multiplier ses subsistances comme les étoiles du ciel.

      9. – Un autre Hadith de nos Ma’assoumines (as) nous fait savoir que celui qui désire formuler un vœu à Allah doit réciter 360 fois la Sourate Al Qadr, sans oublier de prononcer le Salawat au début comme à la fin, il verra Insha’Allah son vœu exaucé. Le rapporteur ajoute que cette prière est très efficace et son résultat prouvé, surtout dans le cas de la pauvreté, la maladie ou des dettes surchargées.

      10. – Notre 1er Imam, Hazrat Ali (as), le Commandeur des Croyants et l’Attribut d’Allah (swt), annonce que toute personne qui récitera les Sourates Al Qadr et Al Ikhlaç avant le lever du soleil, avec cette intention qu’Allah le protège de commettre un mal ou un péché, il en sera à l’abri toute la journée. Malgré tous ses efforts, le Satan maudit ne pourra pas vous nuire.

      11. – Une bonne nouvelle pour ceux ou celles qui implorent la Miséricorde Divine : dans un Hadith, notre Maître et 1er Imam, le Successeur Direct du Messager d’Allah (swt), Hazrat Ali (as) énonce : Allah répand la pluie de Sa Miséricorde Infinie sur toute personne qui récitera constamment la Sourate Al Qadr.

      12. – Il continue dans un autre Hadith que toute chose a ses fruits et le fruit du Livre d’Allah, du Saint Qour’an, est la Sourate Al Qadr. Qui ne voudra pas goûter ce fruit des Paroles du Très Haut qui se trouve entre ses mains et qui lui est offert par son Imam Bien-Aimé ?

      13. – Il ajoute, par ailleurs, que toute chose a un trésor caché et, pour chaque personne qui vit dans la pauvreté et la nécessité, le trésor du Saint Qour’an est la Sourate Al Qadr. Nul ne peut prétendre être riche devant son Seigneur. Il nous échoit, donc, de saisir cette belle occasion qui fait partie de la Grâce Divine, car elle se rend le refuge du pauvre.

      14. – Il déclare, en outre, que toute chose fait appel à une aide et, dans la Sourate Al Qadr, demeure l’aide des faibles, des gens qui n’ont pas les reins forts. Si notre Maître et Imam veut signifier cette magnifique Sourate comme un soutien, une protection, il nous incombe de nous accrocher à celle-ci pour être secourus.

      15. – Il explique dans une autre Tradition qu’à toute chose appartient un guide et les gens de la Prière retrouvent leur guide dans la Sourate Al Qadr. C’est pourquoi, nous devons réciter cette Sourate dans chaque première Rakaate du Salat.
      La Guidance n’est pas un médicament qui se vend dans la pharmacie. Il ne faut, donc, pas tourner son visage de cette bénéfique Sourate dans laquelle s’abrite, comme affirme le propos du Prince des Croyants, le traitement le plus facile. Récitez la Sourate Al Qadr et bénéficiez-vous de la Bonne Guidance !

      16. – Il répète que toute chose a un moyen pour s’agrandir, pour se développer et, l’accroissement des pauvres, des nécessiteux, réside dans la Sourate Al Qadr. Je pense que la signification des paroles de l’Imam des pieux, Hazrat Ali (as), ne vous est pas passée inaperçue. Il nous apprend que la solution de chaque besoin se loge dans la récitation de la Sourate Al Qadr : une poitrine rétrécie avec l’âme serrée et le cœur étroit, une maison réduite, une subsistance infime. . . . Notre Maître nous enseigne à prendre l’habitude de faire défiler, sans relâche, sur ses lèvres, ce Chapitre 97, car le remède de toute pénurie et insuffisance se cache dans la récitation de la Sourate Al Qadr.

      17. – Il complète son Hadith en disant que : toute chose possède sa pureté et on rencontre la pureté du Croyant dans la Sourate Al Qadr. Lorsque notre Imam déclare que l’homme de Foi devient pur, sans souillure et sans corruption par la récitation du présent Chapitre, il est de son devoir de ne pas négliger cette Grâce exceptionnelle.

      18. – Le Calife sans intermédiaire du Saint Prophète (saww) s’étend dans son discours en disant que toute chose a son chef et, suivant la Tradition, le chef du Saint Qour’an, le chef de la science est la Sourate Al Qadr. Il nous encourage à prendre place sous l’aile de ce Chapitre, composé seulement de cinq Versets, mais combien significatifs, pour acquérir davantage de savoir. On doit recommander à nos enfants de se lier d’amitié avec cette Sourate en la récitant sans discontinuer et à nos vieux de ne pas céder sa compagnie, pour avoir l’esprit orné, rempli de connaissances.

      19. – Le Porte-Etendard et le Vainqueur de Khaybar développe ses explications en déclarant que toute chose possède une parure et la Sourate Al Qadr sert à embellir le Livre d’Allah, elle fait sa Parure.

      20. – Il poursuit en disant que toute chose dispose d’un abri, d’une couverture, et la Sourate Al Qadr constitue pour les adorateurs d’Allah leur abri entouré, leur infaillible refuge et leur paisible toit : le navire de l’homme est menacé par les vents de la pauvreté, des ennemis, des personnes jalouses, des péchés. . . . , qui déchirent ses voiles ! Un homme sans abri est comme un oiseau sans nid, dit un proverbe. Bref, récitez la Sourate Al Qadr et mettez-vous à l’abri !

      21. – La Porte de la Cité du Savoir et le Maître des deux mondes, l’Imam Ali (as), soutient que toute chose a sa preuve, son attribut, et la Sourate Al Qadr, après le Messager d’Allah (swt), se manifeste comme la Preuve incontestable pour témoigner l’existence de son Dernier Successeur, du Dernier Représentant d’Allah dans l’univers, Sa Preuve et Son Attribut. Comment ne pas réciter Ces Versets qui certifient la présence dans le cosmos de notre Imam du Temps dont nous attendons avec impatience sa réapparition ? Nous nous devons de psalmodier cette Sourate d’une manière soutenue.

      22. – Nos infaillibles Ma’assoumines (as) nous apprennent qu’au moment de son accouchement, lorsque la femme éprouve de grandes souffrances qu’elle ne peut pas supporter, il est recommandé de réciter la Sourate Al Qadr sur un verre d’eau et lui faire boire cette eau bénite. Elle mettra son bébé au monde avec facilité, sans aucune douleur, Insha’Allah !

      23. – Ils nous enseignent aussi à accomplir deux Rakaates de Salat, après la Prière d’Ichâ, avec l’intention d’être sous la Protection Divine, en récitant, dans la 1ère Rakaate, après la Sourate Al Fatihà, la Sourate Al Qadr, et, dans la 2ème Rakaate, la Sourate Al Ikhlaç, après la Sourate Al Fatihà. Cette Prière nous mettra à l’abri de tous les maux de ce monde.

      24. – Un nommé, Ismaïl bin Sahel, se plaignit au Descendant de l’Imam Ali (as), l’héritier de celui qui aplanissait les difficultés, l’Imam Mouhammad Al Baqir (as), de se trouver dans de grands embarras et d’être noyé de dettes qui pesaient sur son cœur. Il pria l’Imam (as) de lui en trouver une solution.
      Le 5è Imam (as) lui conseilla de réciter l’Istighfar et la Sourate Al Qadr régulièrement et d’une façon constante. ‘’Insha’Allah, Le Seigneur viendra à ton secours,’’ lui avoua-t-il.
      Nous ne devons plus manquer à ces Prières faciles qui ont déjà été annoncées précédemment, elles sont très efficaces pour éteindre ses dettes, améliorer sa situation et trouver une issue heureuse.

      25. – Un des Compagnons de l’Imam Mouhammad Al Baqir (as), nommé Sahel, lui écrivit une lettre dans laquelle il sollicita une prière, une oraison ou une supplication qui lui permettrait d’être au service de son Maître dans ce monde comme dans l’autre.
      L’héritier du Saint Prophète (saww) lui répondit de réciter, sans relâche, l’Istighfar et la Sourate Al Qadr. Il verra son vœu exaucé, Insha’Allah ! Vous avez pu constater quelles merveilles renferment ces Versets !
      J’espère que mes chers lecteurs laisseront inonder leurs lèvres par la récitation de cette Sourate pour mériter une place bénie aux pieds de notre Imam (as) dans l’Au-delà.

      26. – Notre 6è Imam, Hazrat Ja’afar As Sadiq (as), déclare : toute personne qui récitera les Sourates Al Qadr et Al Ikhlaç ainsi que les Versets d’Ayatoul Kourçi dans les Rakaates des Prières surérogatoires (recommandées, non obligatoires), Allah le couronnera de l’honneur, de l’estime, de la grandeur, de la réputation et de la considération glorieuse.

      27. – Dans une autre Tradition, il formule : la Sourate Al Qadr constitue un trésor précieux pour toute personne pauvre, misérable, nécessiteuse. Nous sommes tenus à témoigner toute sorte d’égards à cette Sourate de si grande étendue et ne devons jamais négliger sa récitation.

      28. – Il ajoute, par ailleurs, que celui ou celle qui récitera la Sourate Al Qadr en quittant sa demeure et en y arrivant, sera protégé du mal du Satan maudit. Lorsque le prince des ténèbres lui-même s’enfuit, nous nous trouvons, alors, sous la seule aile protectrice de la Miséricorde Divine, loin de céder au chant des sirènes. La flamme est l’épreuve du fer, tandis que la tentation l’est des hommes, dit une citation. Notre âme se réjouit de prendre le large pour commettre un péché ou un acte répréhensible.

      29. – Il continue dans un autre Hadith que : toute personne qui récitera mille fois la Sourate Al Qadr le soir, avant de s’allonger sur son lit, aura la bénédiction de visiter sa demeure dans le Paradis de Darous-Salaam. Voilà des Paroles qui étincellent de sublimes beautés ! Quelle aubaine ! Si le chapelet de ces Versets est accepté, que dire de son résultat ? Le Paradis de l’autre monde apparait dans ce monde !

      30. – L’ultime Représentant d’Allah ainsi que Sa Preuve dans l’univers et notre Imam Tant Attendu (que la Paix soit sur lui et qu’Allah accélère son apparition !) déclare : si un homme est poursuivi par le malheur, qui éprouve de la souffrance, qui semble voué à l’échec, récite sans arrêt la Sourate Al Qadr verra ses peines disparaître, ses difficultés s’aplanir, son mal s’atténuer, il se délibérera des chaînes de la mauvaise destinée.
      Pourquoi se faire du souci en cas d’évènement fâcheux lorsque notre Maître et le Souverain de l’Epoque nous montre le chemin du Salut ?

      31. – Suivant la Tradition transmise par ‘’Makarimoul Akhlaq,’’ notre 4ème Imam, le Joyau des adorateurs d’Allah, Hazrat Ali Ibn Al Houssain, Zayn al Abidine (as), déclare que : toute personne qui récitera la Sourate Al Qadr, au moment de prendre place dans son véhicule, arrivera sain et sauf à sa destination comme aussi dans son pays ou dans sa ville de résidence, dès son retour, de même qu’Allah, Le Très Clément et Le Très Miséricordieux, lui pardonnera tous ses péchés.
      Quel que soit le moyen de locomotion : la charrette, la carrosse, le vélo, la moto, l’âne ou le cheval, le car, le bus ou le métro, la voiture, l’avion ou le bateau, n’oubliez pas de réciter cette Sourate ‘’La Destinée,’’ elle vous ramènera chez vous, sans accident, sans blessure ni dommage.
      Mes chers récitateurs et récitatrices du Saint Qour’an, lecteurs et lectrices infatigables ! J’imagine et essaie de lire au fond de votre pensée qui ne doit que s’étonner devant tant de mérites de la Sourate Al Qadr qui valent son pesant d’or, tandis qu’elle fait partie des courtes Sourates du Livre Sacré. Peut-être vous demandez-vous : y a-t-il encore d’autres mérites ? A vrai dire, je suis loin de toucher à leur moitié.
      Ma plume se sent impuissante pour peindre son importance qui pèse lourd sur la balance. Pour souligner sa grandeur et sa valeur, il suffit de vous faire remarquer que Hazrat Qaïmé Alé Mouhammad, l’Imam Al Mahdi (as) avait déjà commencé à réciter cette Sourate dès le ventre de sa mère.
      La Tradition rapporte que lorsque H° Hakima Khatoune, la sœur de notre 10ème Imam, H° Ali An Naqi Al Hadi (as), se prépara à rentrer chez elle, notre 11ème Imam, H° Hassan Al Askari (as) la retint en disant : ‘’Ô ma tante chérie ! Aujourd’hui, je vous prie de passer la nuit auprès de H° Narjis Khatoune, car elle va mettre au monde un garçon dont l’Imamat durera jusqu’au Jour de Qayamah.’’
      H° Hakima Khatoune raconte que ‘’malgré la grande stupéfaction dont mon âme fut frappée, en apprenant cela, parce qu’aucun signe de grossesse ne se manifestait, j’acquiesçai à la volonté de mon neveu qui est l’Imam et le Maître de notre Epoque.
      Nous passâmes une nuit tranquille et belle, dit-elle, sans que les douleurs de l’enfantement se fassent sentir. Arriva, maintenant, l’heure du Namaz Tahajjoud (Namaz Shab), nous accomplîmes ensemble ces deux Prières, suivies de la Prière de Fajr, les symptômes d’une maman qui porte un bébé dans son sein, jusqu’à présent invisibles, firent leur première apparition.
      Pour lui permettre une heureuse délivrance, je commençai à psalmodier les ‘’Beaux Noms Sacrés’’ d’Allah (As’ma’oul Houss’nà) en soufflant sur H° Narjis Khatoune, mais l’Imam Hassan Al Askari (as) me recommanda de réciter le Chapitre ‘’La Destinée,’’ en insufflant l’air sur elle. Lorsque mes lèvres se mirent à murmurer les Versets de cette Sourate, le bébé se joignit aussi à moi pour les réciter de l’intérieur du ventre de sa mère.’’
      Dites-moi, comment estimer la grandeur de cette noble Sourate Al Qadr et comment honorer ses vertus ? De son petit monde où il se logeait, l’Imam du Temps choisit la Sourate Al Qadr, parmi les 114 Sourates du Livre Saint, pour auréoler sa glorieuse naissance !

      32. – Le récit précité qui nous parvient de notre 11ème Imam (as) nous révèle que la Sourate Al Qadr procura une couche heureuse à la maman de notre Imam du Temps. Que nous empêche de suivre cette Tradition ?

      33. – H° notre 12ème Imam (as), Al Mahdi, ‘’le Bien Guidé,’’ affirme : dans les Prières surérogatoires, vous pouvez remplacer par les Chapitres Al Qadr ou Tawhid (Ikhlaç), toute autre Sourate demandée à être récitée, au cas où vous l’ignorez. Ainsi, vous aurez les récompenses de la Sourate manquée, aussi bien que vos Prières seront correctement accomplies.
      Qui peut, donc, évaluer les vertus dont regorge cette Sourate ?

      34. – Il ajoute, par ailleurs, que le Salat sera parfaitement accompli si vous récitez d’autres Sourates à la place d’Al Qadr et d’Al Ikhlaç, mais ces deux dernières Sourates sont meilleures et très recommandées dans les Prières quotidiennes.

      35. – Il annonce, en un autre endroit, que les pouvoirs de la Sourate Al Qadr sont tels que si vous récitez trois fois, en soufflant à chaque fois, la Sourate Al Qadr, sur des produits à conserver, ceux-ci ne seront ni abîmés ni endommagés, ils resteront à l’abri de toute détérioration.

      36. – Comment recouvrer sa santé ? Comment faire briller la fleur de la santé sur son visage ? Ne vous creusez pas la cervelle !
      L’Imam ‘’caché,’’ invisible par les sens, mais présent au cœur, le Maître de l’Epoque et la Preuve vivante, nous fournit la recette : le malade qui récitera sans cesse la Sourate Al Qadr sera complètement guéri, par la Grâce d’Allah (swt), celle-ci fera fuir sa maladie qui le ronge.

      37. – Il déclare que ce Chapitre 97 est doté de nombreuses vertus et, en particulier, le voyageur qui le récitera durant son périple rentrera sain et sauf dans son pays. En prenant connaissance de ce Hadith, une idée parcourut mon esprit : je ne voyage que très rarement, dis-je, pour suivre cette parole de mon Imam (as). Toutefois, ce monde n’est qu’éphémère, la vie est un voyage, nous ne faisons que passer sur cette terre.
      Mon séjour réel se trouve au ‘’Wadious-Salaam, dans la Vallée de la Paix,’’ où se reposera mon âme en quittant ce misérable corps. Pourquoi ne pas ménager sa monture en récitant nuit et jour la Sourate Al Qadr pour voyager si loin ? Par la Miséricorde Infinie d’Allah et par la Grâce de Ses Paroles contenues dans cette Sourate de ‘’la Nuit Glorieuse,’’ mon trajet se déroulera sans peine dans le monde d’ici-bas pour rejoindre le Paradis.

      38. – Le Maître de l’Autorité de l’Epoque, H° Houjjat Ibn Al Hassan (as), affirme dans un Hadith que : si un prisonnier récite sans arrêt la Sourate Al Qadr, il retrouvera vite sa liberté.
      La prison ne veut pas dire uniquement ce centre de détention où sont enfermés les condamnés, me dis-je, le corps est aussi une prison pour mon âme, par exemple ! Elle a différents types: la haine, la jalousie, la maladie, la pauvreté, le péché . . . . , la liste est longue. De quel cachot désiré-je m’affranchir ? Continuez, donc, à réciter, la Sourate Al Qadr, comme vous demande l’Imam (as), et vous en serez débarrassés, Insha’Allah !

      39. – Il est recommandé de réciter mille fois la Sourate Al Qadr durant Laylatoul Qadr ou les Nuits Glorieuses de ‘’Shabé Qadr,’’ surtout en cette Nuit du 23 Mahé Ramadhan. Elle comporte d’innombrables récompenses.

      40. – Il ressort du Hadith formulé par nos Ma’assoumines (as) qui nous demandent de réciter la Sourate Al Qadr durant ‘’As-Sahar,’’ au moment d’Avant l’Aube, à l’heure de prendre le repas au début du jeûne. Il est dit dans un Hadith cité dans le Mafatihoul Jinane qu’il n’y a pas de Croyant jeûneur qui n’a lu la Sourate Al Qadr au moment d’Avant l’Aube et au moment de la rupture du jeûne, au crépuscule, qui ne soit, entre ces deux moments, comme celui qui serait trempé dans son sang dans la Voie d’Allah, si la mort l’attrapait, c’est-à-dire qu’il meurt comme un martyr.

      41. – Un Hadith de notre 5ème Imam, H° Abou Ja’afar, Mouhammad Ibn Ali, Al Baqir (as) : celui qui récite la Sourate Al Qadr à haute voix est semblable à celui qui se bat sur la Voie d’Allah avec son épée dégainée.

      42. – Il apparaît dans un autre Hadith du 5ème Imam (as) que celui qui récite la Sourate Al Qadr à demi-voix, en silence, est semblable à celui qui se baigne dans son sang, après s’être tué dans la Voie d’Allah.
      Exhorter, écrire, lire et réciter sont des tâches faciles, toutefois mourir en martyr n’est pas une chose aisée. Toutes les Louanges appartiennent à Allah Qui, par Sa Miséricorde, nous a offert deux sources de Salut. Son Bien-aimé Messager l’explique dans son testament : ‘’Je vous laisse deux poids, deux objets de grande valeur, le Livre d’Allah, le Saint Qour’an et ma Sainte Descendance. Attachez-vous à ceux-ci, suivez-les, pour ne pas vous égarer.’’
      S’attacher au Qour’an ne signifie aucunement de le porter à son bras ou à son cou en forme de collier, mais le réciter régulièrement, le lire et le comprendre et, surtout, appliquer ses ordres dans sa vie quotidienne.
      De la même manière, s’attacher aux Ahl oul Bayt ne veut nullement dire de s’accroupir à leurs pieds, car ceux qui côtoyaient le Saint Prophète (saww) n’étaient pas tous ses Bons Compagnons ou ses amis, des hypocrites et des ennemis se mêlaient dans son assistance.
      Ce serait une interprétation opposée au véritable sens du texte que de traduire le verbe par s’accrocher à la jambe. Si ces paroles étaient prises au pied de la lettre, où irions-nous chercher les talons de notre Imam du Temps qui vit dans l’Occultation Majeure ? Alors, comment allons- nous suivre les dernières Volontés du Messager d’Allah (swt) ?
      Les gens qui se délassent à l’ombre d’un grand arbre ne sont pas tous de la bonne société. Des voleurs, des criminels et, même des bûcherons à la recherche du bois à vendre se confondent aux promeneurs ou aux voyageurs qui, fatigués, goûtent le repos sous son ombrage.
      Le Prince des Messagers voulait nous signifier de témoigner nos plus chères et profondes affections à l’égard de ces deux objets de poids et de nous soumettre à leurs ordres, d’accepter leur autorité : le Qour’an étant l’Imam silencieux, et l’Imam étant le Qour’an parlant.

      43. – Encore un troisième Hadith venant de notre 5ème Imam (as) : Allah pardonnera mille péchés à celui qui récitera dix fois la Sourate Al Qadr. Le Tout Puissant multiplie par cent le nombre des fautes à absoudre pour chaque récitation. Quel compteur admirable et quelles Bénédictions !

      44. – Notre 7ème Imam Bien-aimé, la Porte des Vœux Exaucés, H° Moussa Al Kadhim (as) déclare : nos fidèles, nos Shias doivent réciter onze fois la Sourate Al Qadr, le soir, avant de prendre le chemin du lit.
      Pourquoi, donc, laisser passer cette chance qui sourit à chaque pas et à chaque souffle, au réveil comme au sommeil, au travail comme au lit ?

      45. – Allama Majlissi rapporte, dans ‘’Al Kafî,’’ une Tradition de l’Imam Mouhammad Al Baqir (as) : Allah crée une sorte de lumière qui va de la terre jusqu’au ciel, près du Trône, pour toute personne qui récite onze fois la Sourate Al Qadr, le soir, avant de se coucher. Elle est formée de mille Anges possédant, chacun, mille langues qui ne cessent d’implorer le Pardon Divin pour le réciteur qui dort sur ses deux oreilles, sous la couverture bien douillette de cette lumière céleste, jusqu’au petit matin.
      On dit que, parfois, la fortune vient en dormant. Ici, par contre, c’est le Croyant qui reçoit la Grâce Divine en dormant. Dans le cas où la personne, en récitant cette Sourate, tombe dans les pavots du sommeil, l’Ecran Lumineux Céleste appelé ‘’Lawhé Mahfouz,’’ se remplit de ses récompenses spirituelles jusqu’à l’apparition des premières lumières de l’aube.

      46. – Hadith de la part de l’Imam Mouhammad Al Baqir (as) et l’Imam Ja’afar As Sadiq (as), les 5ème et 6ème Imams : Allah a doté la Sourate Al Qadr d’une langue et deux lèvres. Il lui a insufflé l’âme comme Il l’a fait auparavant pour H° Adam (as). Elle se trouve au lieu appelé ‘’Baytoul Ma’amour,’’ dans le ciel, dont la Kaabah est sa copie sur terre. Un millier d’Anges tournent régulièrement autour de cette Sourate dont ils lui témoignent un respect particulier. D’une valeur inestimable, la Sourate Al Qadr fait partie du Trésor de la Miséricorde Divine.

      47. – Une Tradition nous décèle que toute personne qui récitera 21 fois, tous les jours, d’une façon régulière, la Sourate Al Qadr, avant l’heure du Dhohar, elle ne mourra pas sans avoir vu le Saint Prophète (saww).

      48. – Encore une autre Tradition formulée par nos Ma’assoumines (as) : toute personne qui récitera habituellement, tous les soirs, avant de dormir, la Sourate Al Qadr, verra, une fois, le Paradis dans le songe.

      49. – Notre 6ème Imam, H° Ja’afar As Sadiq (as), déclare : toute personne qui récitera la Sourate Al Qadr, assidument, chaque jour, aura droit, le Jour du Jugement Dernier, à une lumière qui le précèdera dans ses déplacements. Certes, nous aurons un besoin pressant de la lumière dans la tombe obscure, sur le Champ du Jugement et sur le Pont Sirâte.

      50. – Notre 7ème Imam, la Lumière d’Allah dans les ténèbres de la terre, celui qui contient sa colère, H° Aboul Hassan, Moussa Ibn Ja’afar (as), rapporte qu’Allah (swt) a créé, pour le jour de vendredi, un courant d’air merveilleux qui exhale la Miséricorde Divine et rencontre seulement les Croyants que Le Seigneur a choisis.
      Il faut noter que Le Très Haut accorde mille parts de Sa Bonté et autant de récompenses spirituelles à celui qui récite cent fois le Chapitre d’Al Qadr le jour de vendredi, après le Salat d’Asr qui suit le Dhohar.
      La Miséricorde d’Allah n’a de bords, ni de limites. Nous pouvons acquérir de grandes choses par de petits moyens. Nous pouvons appeler la Grâce Infinie du Seigneur par le moyen de 5 petits Versets d’Al Qadr.

      51. – H° Abou Abdillah, Imam Ja’afar As Sadiq (as) le Véridique, affirme que : la personne qui récitera la Sourate Al Qadr, le soir, avant de se coucher, sera à l’abri de toutes sortes de malheurs et passera la nuit dans le calme et la tranquillité, sous l’Œil Protecteur d’Allah.

      52. – Notre 8ème Imam, l’Etranger parmi les étrangers, le Martyr de Mesched, H° Ali Ibn Moussa Ar Ridhà (as), énonce : toute personne qui récitera une fois la Sourate Al fatihà et sept fois la Sourate Al Qadr sur la tombe, en demandant à Allah d’accorder leurs récompenses spirituelles à celui ou celle qui se repose à l’intérieur, Allah effacera tous ses péchés comme aussi ceux du ou de la défunt (e).

      53. – Les pages du livre ‘’Fiqhour Ridha’’ nous dévoilent qu’il faut réciter de plus en plus l’Istighfar et la Sourate Al Qadr pour le remboursement de nos dettes que nous avons par-dessus la tête. C’est mettre vraiment toutes les chances contre soi que de laisser passer cette occasion. Nous fuyons la Miséricorde qui nous approche et dans laquelle demeure le bonheur de ce monde aussi bien que celui de l’Au-delà !

      54. – Notre 8ème Imam, le souverain de Khorasan, H° Ali Ibn Moussa Ar Ridha (as), nous recommande de faire la récitation de la Sourate Al Qadr dans chaque Salat, surtout en sa 1ère Rakaate. Il récitait de règle la Sourate Al Qadr dans la 1ère et la Sourate Al Ikhlaç dans la 2ème Rakaate durant toutes ses Prières quotidiennes.

      55. – Notre 9ème Imam, Ibn our Ridha, H° Mouhammad At Taqi Al Jawad (as), ‘’le Généreux,’’ nous préconise de réciter constamment la Sourate Al Qadr qui est un remède agissant pour le remboursement des dettes et l’accroissement de sa subsistance.
      Les bonnes habitudes ne sont pas une corvée, mais un plaisir de l’âme qui fortifie la Foi, une seconde nature qui se purifie, elles sont tel un fil de soie, comme dit un proverbe, et deviennent vite un câble d’acier.

      56. – Le Livre parlant, H° Abou Abdillah, Imam Ja’afar As Sadiq (as), dit : une voix invisible annonce à tout Croyant ou Croyante qui récite la Sourate Al Qadr dans chacune de ses Prières obligatoires quotidiennes : ‘’Ô le serviteur ou la servante d’Allah ! Tes péchés sont effacés !’’
      Les détergents sont des produits qui servent à enlever les salissures. Ils se présentent en plusieurs modèles : certains sont destinés aux lessives et à la cuisine, d’autres sont utilisés dans les industries et milieux hospitaliers et d’autres encore dans la métallurgie et la cosmétologie. Aucun n’existe pour nettoyer les péchés. Cependant, il n’y a pas lieu de se décourager, Allah nous ayant offert l’Istighfar et la Sourate Al Qadr !

      57. – Lisez et méditez sur les propos consolateurs de l’Imam Mouhammad Al Baqir (as), le Fendeur de la science : la Sourate Al Qadr constitue un trésor pour les gens vivant dans la pauvreté et la nécessité.
      Vous avez pu constater en parcourant ce long texte que, sans crainte de vous ennuyer, certains Hadith se répètent, comme une pendule à répétition, émanant de nos différents Imams (as), avec des mots qui se diffèrent l’un de l’autre, mais qui se convergent en un point commun.
      ‘’Quel Hadith dois-je suivre ?’’ Diriez-vous peut-être. Ce serait une pure injustice que de considérer certains et laisser d’autres ! Justement, si je me suis efforcé à vous les produire tous ici, c’est pour mentionner leur plus grande importance et vous faire observer la magnificence, la puissance, l’autorité de la Sourate Al Qadr !

      58. – Il complète dans un autre Hadith en affirmant que : la récitation de la Sourate Al Qadr sur un trésor caché le protège de tout mal.
      On dit que le coq se lève tôt, mais le voleur encore plus tôt ! Qu’il veille ou sommeille, peu importe ! Il aura un bandeau sur les yeux, car la Sourate Al Qadr, protectrice et gardienne, surveille !

      59. – H° Mouhammad Ibn Ali, Imam Al Baqîr (as), celui qui dissèque, qui fend, qui déterre la science, nous apprend au sujet de la Sourate Al Qadr : toute personne qui la récitera soixante-seize fois, de la façon suivante, Allah (swt) créera, par Sa Miséricorde, pour lui, mille Anges qui écriront leurs récompenses spirituelles, durant trente-six ans à venir et réciteront l’Istighfar en sa faveur. Allah (swt) doublera ces récompenses et, de par Sa Miséricorde, les multipliera de mille façons.
      Ô mes respectables lecteurs et lectrices ! Je vous souhaite cette Sourate et vous félicite d’en être parmi ses réciteurs. Nous savons de mémoire deux Sourates très courtes et très faciles : Al Qadr et Al Ikhlaç qui, par leur récitation assidue, doivent imbiber nos lèvres.
      Le très célèbre Marhoum Allamà ‘’Haji Naji’’ qui a voué entièrement sa vie à propager l’Islam et le Madh’hab Shia Isna Asheri (qu’Allah lui accorde une meilleure place au Paradis auprès de nos 14 Ma’assoumines –as) nous offre ce cadeau en déchiffrant le compte dans son périodique : ‘’Rahénajaat’’ Mensuel n° 26 relatif au Mois Béni de Ramadhan :
      Suivant le Hadith de notre 5è Imam (as), réciter
      – sept fois la Sourate Al Qadr avant le Salat Al Fajr, les Anges enverront sur lui leur Istighfar ;
      – dix fois après le Salat Al Fajr, il restera, toute la journée, sous les ailes du Seigneur ;
      – dix fois encore avant le Salat de Dhohar, L’Œil Miséricordieux d’Allah le surveillera, les portes des cieux s’ouvriront pour lui, c’est-à-dire ses invocations seront exaucées ;
      – vingt et une fois après le Salat de Dhohar, Allah créera pour lui une maison remplie des Anges qui réciteront l’Istighfar en sa faveur et Le Très Haut répandra sur lui Ses récompenses durant 2000 ans en les multipliant par 1000 à chaque fois.
      Il n’y a pas lieu de se douter à cet endroit, Allah est Tout Puissant, Il a le Pouvoir sur toute chose, rien ne diminue de Sa Miséricorde Infinie, malgré son partage à l’humanité entière. Son amour pour Son serviteur est 70 fois supérieur à celui d’une mère !
      Le 5è Imam, H° Abou Ja’afar (as) continue :
      – dix fois après le Salat d’Asr, il recevra le même nombre de récompenses spirituelles que tous ceux qui ont accompli de bonnes œuvres sur la surface de la terre ;
      – sept fois après le Salat d’Ichà, Allah le mettra à couvert, durant toute la nuit, sous l’Aile de Sa Protection ;
      – et, enfin, onze fois avant de se coucher, Allah créera un Ange dont les lèvres et les pores de sa peau réciteront l’Istighfar jusqu’au Jour du Jugement Dernier.

      60. – Je sais que ce long Hadith vient de faire votre bonheur. Encore un autre Hadith venant de notre 5è Imam (as) qui tiendra votre âme en joie :
      Toute personne qui copiera la Sourate Al Qadr sur une assiette, avec du Zafrâne ou Safran et boira, ensuite, son eau après l’avoir lavée, ses yeux seront très vifs et perçants, la certitude de sa Foi se raffermira, Allah lui accordera la sagesse.

      61. – L’Imam Al Baqir (as) va encore plus loin pour nous rassurer des mérites de ce Chapitre. Que dit-il ? La personne souffrant de la mauvaise destinée qui fera de la Sourate Al Qadr son chapelet verra les chaînes de ses malheurs se briser ; le voyageur qui la récitera rentrera sain sauf dans son pays ; le malade dont les lèvres la débiteront sans cesse se guérira ; le prisonnier qui la récitera sans arrêt trouvera vite sa liberté.
      Vous avez pu conclure, de ce qui précède, que toutes sortes de difficultés se dissolvent lorsque la Sourate Al Qadr vient arroser les lèvres.

      62. – Que dire de cette Sourate qui se déborde de Bénédictions ? La production s’accroît d’une façon inimaginable, ajoute l’Imam (as), si Al Qadr est récitée sur un champ de culture, ou sur une plantation !

      63. – Ce n’est pas tout. Il nous prescrit un remède : écrire la Sourate Al Qadr sur une assiette en terre cuite sèche, la laver avec de l’eau de pluie, mélangée à du sucre, et la boire ; elle vous guérira de tous les maux.

      64. – Il continue en déclarant que si cette Sourate Al Qadr est récitée cent fois à l’heure de Dhohar, son réciteur verra le Saint Prophète (saww) dans le songe. Est heureux celui qui se transporte à Madinah !

      65. – Il nous annonce une nouvelle étonnante qui retentit comme un éclat de joie jusqu’au fond du cœur. Rien ne peut marquer de son influence le destin, dit le 5ème Imam (as), à l’exception de la Sourate Al Qadr. Des arrêts du destin, l’ordre est invariable, dit-on, mais au compas d’Al Qadr, la destinée règle son croquis. Nous demeurons les bras croisés en disant qu’on ne peut fuir sa destinée comme veut la croyance populaire, mais le sort qui a achevé son cours durant les Nuits Glorieuses des 19, 21 et 23 Mahé Ramadhan, efface les tristes destinées grâce à la Sourate Al Qadr.

      66. – Il appuie ce qu’ont affirmé les Imams qui lui ont précédé ou lui ont succédé : soyez assuré que toute personne qui récite la Sourate Al Qadr avant de quitter sa demeure y revient sain et sauf.

      67. – Lorsque notre 8ème Imam, H° Ali Ibn Moussa Ar Ridha (as), mettait ses nouveaux habits, il récitait, d’abord, avant de se vêtir, dix fois la Sourate Al Qadr, dix fois la Sourate Al Ikhlaç, dix fois la Sourate Al Kafiroune, sur l’eau contenue dans un ustensile et, de bout de ses doigts, faisait épandre, ensuite, cette eau sur ses linges en déclarant : toute personne qui appliquera cette règle vivra sous l’Aile de la Protection Divine jusqu’à ce qu’un seul fil de ces vêtements demeure sur son corps.
      Il faut souligner ici que, chaque fois, que nous nous habillons de nouveaux vêtements, il faut prier Allah qu’Il nous accorde, par ceux-ci, la longue vie, la santé, l’honneur et la Foi forte et nous éloigne de l’arrogance, du mensonge, de la jalousie, de la colère et de tous les grands péchés ; qu’Il nous permette de les enlever de nos propres mains comme ils nous ont vêtu et qu’ils ne soient pas arrachés par des mains indésirables !
      Qu’Allah nous guide à comprendre Ses Paroles et à réciter régulièrement la Sourate Al Qadr comme il se doit l’être !

      68. – Notre 6ème Imam, H° Ja’afar As Sadiq (as), déclare : les Prières de toute personne qui récitera la Sourate Al Qadr dans celles obligatoires et quotidiennes seront doublées dans les sphères Célestes. Elle obtiendra le double de ce qu’elle mérite quant à ses récompenses spirituelles.

      69. – Avant d’épancher son âme devant Allah, nous enseigne l’Imam (as), récitez la Sourate Al Qadr et vos vœux seront, Insha’Allah, exaucés.

      70. – Qui ne souhaiterait pas être dans les petits papiers de la société ? Tout le monde ou presque voudrait jouir de l’estime, de la considération, de la faveur, de bons égards, de l’amitié des autres. Mais comment faire ? Ce ne sont pas des produits qui se vendent au marché. Nos Ma’assoumines (as) qui sont nos Guides nous apprennent la voie à suivre : récitez nuit et jour la Sourate Al Qadr et vous verrez les gens à vos pieds, embrasser vos genoux, vous honorer d’une haute estime !

      71. – Chacun de nous désirerait être accueilli avec bonté, avec plus de douceur et d’affection par un chef, un supérieur, un homme de l’autorité, mais comment y parvenir ? Comment tempérer l’aigre par le doux ? Nous ignorons la méthode. Pour l’apprendre, il faudra aller à l’Ecole des Ahl oul Bayt (as) qui nous enseignent à réciter les Versets de la Sourate Al Qadr avant d’aborder une personne qui nous inspire la crainte, dont nous redoutons la colère et dont son mécontentement nous donne de l’inquiétude. Tant que vous restez dans sa compagnie, dit l’Imam Ja’afar As Sadiq (as), l’auteur de ce Hadith, murmurez cette Sourate.
      Sa fureur se mettra, donc, à fondre comme neige au soleil, une suavité à longs traits coulera de son cœur et vous en serez quitte pour la peur.

      72. – Comment battre à plate couture son ennemi ? Comment remporter la victoire sur celui qui se jaunit de jalousie ? Dans le cas où vous êtes en butte à d’âpres discussions avec ces gens, dit notre 6ème Imam, H° Ja’afar As Sadiq (as), mettez-vous à réciter, tout de suite, sans attendre et sans interruption, la Sourate Al Qadr. Vous taillerez un beau succès, la tête sera libre, la poitrine dégagée et l’inquiétude moindre !

      73. – Si vous désirez invoquer Le Seigneur en faveur d’une connaissance, d’un ami, d’un proche, nous conseille H° Abou Abdillah, Imam Ja’afar As Sadiq (as), récitez la Sourate Al Qadr avant de le procéder.

      74. – Comment s’approprier de l’attestation du Séjour de l’Eternelle Paix et de la tranquillité immuable contre les Feux de l’Enfer ? Nos Imams (as) nous recommandent de réciter, jour et nuit, la Sourate Al Qadr.

      75. – Il est mentionné dans le livre des Supplications et des Prières, dans le chapitre des mérites, de réciter quinze fois la Sourate Al Qadr, dans la dernière partie de la nuit du jeudi à vendredi, avant d’invoquer Le Seigneur pour l’accomplissement de ses vœux.

      76. – Il n’a pas échappé à votre attention que, jusqu’à présent, les noms bénis de nos 5ème, 6ème et 12ème Imams se répétaient très souvent, dans les Hadith qui viennent d’être cités. Encore un Hadith formulé par notre 6ème Imam (as) qui s’ajoute, dans ce catalogue, pour rehausser d’un teint l’éclat des couleurs que le temps ne peut effacer. Toute personne, dit-il, qui récitera la Sourate Al Qadr, dix fois, après le Salat du Fajr, avant celui de Dhohar et après celui d’Asr, 2000 Anges s’engageront, durant 36 ans à venir, à écrire ses actions dans le Registre de ses œuvres.

      77. – L’Imam (as) continue son éloquent discours : Toute personne qui, chaque nuit, avant de se coucher, récitera la Sourate Al Qadr, verra son Paradis dans le songe.

      78. – Pour que ses disciples acquièrent une vie sereine et paisible dans ce monde, un accroissement de leur subsistance, un rayon de lumière dans leurs maisons comme dans leurs tombes, une santé solide, le Prophète de l’Islam leur a révélé un ensemble de règles à suivre.
      Lorsqu’une personne vient à mourir, nous recommande-t-il, accomplissez, en sa faveur, durant la première nuit de son enterrement, une Prière de deux Rakaates, appelée ‘’Salaat oul Wah’shah ou Namazé Wahashat.’’ Séparée des siens et allongée dessous la tombe, sur le lit de poussière où jamais elle ne veille, au milieu des ténèbres, l’âme agitée par une violente et horrible inquiétude, cette nuit lui est fatale.
      Donnez du Sadqà-l’Aumône en cette heure pénible pour le ou la défunt (e) et effectuez cette Prière qui consiste en deux Rakaates : récitez les Versets d’Ayatoul Kourssi après la Sourate Al Fatihà, lors de la 1ère Rakaate, et dix fois la Sourate Al Qadr, après la Fatihà, dans la 2nde Rakaate. Vous terminerez en disant, après les Salams rituels :
      ALLAHOUMMA SWALLI ÂLÂ MOUHAMMADINW WA ALÎ MOUHAMMAD, WAB’ASS SAWABIHA ILÂ KABRI . . . (prononcer ici le nom de la personne décédée)
      ‘’Ô mon Allah ! Envoie les récompenses de cette prière dans la tombe de ..’’
      Allah, Le Plus Miséricordieux, envoie mille Anges autour de sa tombe, avec des coupes du Paradis, élargit sa fosse, et accorde des récompenses aussi à celui ou celle qui a pratiqué cette Prière.
      Un bienfait n’est jamais perdu. Le Namazé Wahashat est un bienfait, une Grâce et une Faveur particulière du Ciel pour le mort comme aussi pour le vivant, car ce dernier pourra, un jour, bénéficier de cette Prière quand la mort le surprendra, ceux qui seront restés derrière lui l’accompliront pour lui, suivant la formule connue : chaque action a sa réaction.

      79. – Notre 6ème Imam (as) effectuait deux Rakaates de Prière pour ses deux parents décédés, appelée ‘’Namazé Hadiyaé Walidayne.’’
      Pourtant ils n’en avaient pas besoin, car le père était l’infaillible 5ème Imam (as), le Successeur et le Calife du Saint Prophète (saww), le Représentant d’Allah (swt) dans l’univers, et la maman, l’épouse de l’Imam comme aussi la mère de l’Imam. Toutefois, H° Imam Ja’afar As Sadiq (as), à travers son noble geste, voulait nous transmettre une leçon : il ne faut jamais oublier ses parents, de leur vivant comme après leur disparition, leurs droits étant immuables, ils restent tels quels, sans se couvrir du linceul comme eux.
      Cette Prière consiste en deux Rakaates : dans la 1ère, récitez la Sourate Al Qadr après la Sourate Al Fatihà et, dans la 2ème, la Sourate Al Kawthar après la Fatihà. A la fin, vous la leur dédiez. Allah, par Sa Miséricorde Infinie, récompensera lui et ses défunts parents.
      Cette vie est un champ fécond dans lequel nous devons semer et, dans l’Au-delà, nous aurons à récolter pour la glorieuse éternité. ‘’Qui sème dru récolte menu, qui sème menu récolte dru,’’ nous rappelle une citation.

      80. – Notre 9ème Imam, Ibn our Ridha, H° Mouhammad At Taqi Al Jawad (as), nous a légué, pour s’acquitter de nos dettes, une sorte ‘’d’amulette’’ sacrée : récitez, tous les jours et d’une façon constante, dit-il, la Sourate Al Qadr, et vous vous libérerez, Insha’Allah, de vos arriérés.
      Les choses dues sont de deux sortes : les dettes de ce monde et celles de l’autre. Nous nous soucions d’honorer nos engagements contractés envers nos semblables, ce qui est une action digne qu’il ne faut jamais négliger, mais nous oublions, par contre, les dettes d’outre-tombe : le Khoums, les Prières obligatoires, les jeûnes du Mois de Ramadhan, le Hajj et autres obligations religieuses non effectuées. Puisse le Chapitre d’Al Qadr nous inspirer et aider à être conscients de toutes ces choses !
      Nos Imams (as) nous encouragent à faire de cette Sourate le chapelet de nos récitations quotidiennes, car elle facilite les moyens de faire fortune, améliore la santé, prolonge la vie, guide sur la Voie Droite, fortifie la Foi, purifie le for intérieur.
      Voilà des avantages remarquables qui pourraient conduire l’homme à réviser son passé, à mettre la main sur sa conscience cautérisée et rendre meilleur son futur. La Grâce est une Faveur, un secours intérieur accordé par Allah pour accomplir le Bien, elle est comme une plante Divine qui, semée en l’homme, prend racine dans son âme.

      81. – Il insiste particulièrement sur la récitation de la Sourate Al Qadr, comme aussi notre 10ème Imam, H° Ali Naqi Al Hadi (as), celle-ci apporte, disent-ils, la prospérité, l’abondance de la richesse.

      82. – Un nommé, Abî Omar Kashafghar, raconte ses malheurs : j’étais criblé de dettes et traversais une situation déplorable où ma vie était moins une vie qu’une mort lente. Je fis part de mon état à mon Imam du Temps, H° Mouhammad Taky Al Jawad (as) qui me recommanda de réciter de plus en plus la Sourate Al Qadr. Je suivis ses conseils et mes affaires gravirent sans effort la pente roide. Un jour, Ibn Daoud me convoqua et régla toutes mes dettes. L’Administration fixa une pension pour ma famille et m’attribua une fonction à Bassora, avec un salaire mensuel de 500 Dirhams. Je fus transporté de joie et rapportai au 10ème Imam, H° Abou Mouhammad, Ali An Naqi Al Hadi (as), tout le compte-rendu en lui demandant de m’instruire si je dois continuer ou arrêter cette récitation que l’Imam son père m’avait recommandée.
      A cette question, l’Imam (as) me répondit de réciter, tous les jours, cent fois Al Qadr car, écrivit-il, celui qui, avant de partir à la recherche de sa subsistance, récite 100 fois cette Sourate, sa subsistance court derrière lui pour le rejoindre en premier. Quelle merveille !

      83. – On rapporte dans l’ouvrage ‘’Wassaélous-shia,’’ qu’un nommé, Abou Ali Bin Rashid, écrivit une lettre au 10ème Imam (as) pour lui demander s’il peut, comme Mouhammad Bin Faraj, réciter dans les Prières quotidiennes les Sourates Al Qadr et Al Ikhlaç qu’il les lui a demandées, car celles-ci sont les meilleures pour le Salat, avait-il indiqué.
      H° Imam Ali Naqi Al Hadi (as) lui fit connaître sa réponse : ‘’Par Allah ! Récitez ces Sourates, car elles possèdent des mérites inestimables.’’

      84. – La Sourate Al Qadr est le certificat d’agrément du Salat. Notre 12ème Imam, H° Houjjat (as), s’étonne : je me demande, dit-il, comment la Prière de la personne qui ne récite pas la Sourate Al Qadr dans son Salat est acceptée ? Il continue en assurant que je n’apprécie pas le Salat où la Sourate Al Ikhlaç est absente.

      85. – Un individu écrivit à notre 12ème Imam, le Souverain de l’Epoque, H° Mahdi (as) que, d’après un Hadith, réciter la Sourate Al Houmazah = le Calomniateur, dans le Salat, procure des récompenses de toute la planète.
      ‘’Ô mon Maître ! Demanda-t-il, peut-on laisser toutes les autres Sourates habituelles et ne réciter que celle-ci dans le Salat ?
      L’Imam (as) lui répondit en ces termes : ‘’En effet, ce que vous venez de m’exposer est réel, notre parole est véridique, sans aucune contradiction. Néanmoins, pas une Sourate n’égale les récompenses des Sourates Al Qadr et Al Ikhlaç si celles-ci sont récitées dans le Salat. Sachez qu’elles peuvent aussi remplacer les Sourates qui sont particulièrement indiquées pour le Salat recommandé à effectuer. Ainsi, vous obtiendrez les mêmes récompenses, bien que ces dernières soient laissées volontairement.
      Par contre, ajoute l’Imam Al Mahdi (as), si vous récitez d’autres Sourates à l’endroit de ces deux Sourates évoquées, votre Salat sera correctement accompli, mais, sans doute, vous perdrez toutes les récompenses que vous auriez pu acquérir par la récitation des Sourates Al Qadr et Al Ikhlaç.

      86. – Le Qour’an parlant, Abou Mouhammad, l’Imam Ja’afar As Sadiq (as), ‘’le Véridique,’’ nous apprend une méthode : comment se protéger de son tueur ? Il l’a, d’abord, appliquée avant de la passer aux pécheurs que nous sommes. ‘’Quand vous vous voyez l’épée sur la gorge, dit-il, mettez-la en pratique et vous aurez la vie sauve !’’
      Le 6ème Imam (as) raconte sa mésaventure : ‘’le cruel calife abasside, Abou Jafar Al Mansour me convoqua dans son palais avec l’intention de me tuer. (Il le sut par la science de l’invisible dont il était Maître). Je me mis, dit-il, à réciter tout de suite la Sourate Al Qadr, suivie de cette Invocation que je murmurai devant lui, lorsque j’arrivai dans son château :
      « YA ALLAHOU ! YA ALLAHOU ! INNI ATA-SHAF-FÔ BHI MOUHAMMADINE (SAW) WA AN’LAA TOUGHALIB-BH’HOU ANNI »
      (Ô Allah! Ô Allah! Je demande le Salut par la Grâce de H° Mouhammad, répands sur lui et sur sa Descendance Tes Bénédictions, que cet homme ne puisse pas me vaincre !)
      Par la Clémence Infinie d’Allah, avoue l’Imam (as), cette opération me tira hors de péril. »
      Qui peut évaluer les mérites de cette glorieuse Sourate Al Qadr ? Notre savoir est hors de son pouvoir pour dénombrer ses avantages. Lorsque le Représentant d’Allah lui-même en fait son ‘’amulette’’ sacrée pendant ces moments de situations périlleuses, la plume tombe de mes mains.

      87. – Hadith du Martyr de Machhad, notre 8ème Imam, H° Ali Ibn Moussa Ar Ridha (as) : réveillez-vous de grand matin, à l’heure de Fajr, tournez la pierre d’Aqîq de votre bague dans votre doigt vers vous et levez-vos mains pour invoquer Allah dans les termes qui suivent. Récitez d’abord la Sourate Al Qadr et formulez ensuite vos vœux. Le Très Haut, par les Grâces de cette Sourate, les exaucera le plus rapidement, Insha’Allah :
      ‘’ AMANETOU BILLAHI WAHADAHOU LAA SHARIKA LAHOU, AMANETOU BIS- SIRRI MOUHAMMADINW WA ALE MOUHAMMADINW WA ALA NIYYATIHIM. ‘’
      (Je crois en Allah, L’Unique et sans égal, Qui n’a pas d’associé, je crois aussi à tout ce qu’ont apporté H° Mouhammad (saww) et sa Descendance, que ce soit visible ou invisible)

      88. – Pour clore ce texte, je vous cite un dernier Hadith qui nous vient de notre 5ème Imam, H° Mouhammad Al Baqir (as), il nous rapporte de son grand-père, le Commandeur des Croyants, H° Ali Ibn Abî Talib (as) :
      Un Shia, fidèle de l’Imam (as), se présenta chez lui et se plaignit de son mal de dos qui lui causait d’excessives et d’insupportables douleurs et lui faisait souffrir des insomnies sans bornes. Il sollicita son Maître de lui fournir une solution.
      La réponse ne se fit pas attendre : ne t’inquiète pas, lui dit l’Imam des pieux. Pose ta main à l’endroit où tu ressens la douleur, récite sept fois la Sourate Al Qadr et trois fois le Verset 145 de la Sourate Alé Imrân du Saint Qour’an. Insha’Allah, tu retrouveras ta santé et le mal disparaîtra !
      Cette histoire n’est ni mienne ni vôtre, elle émane de notre Chef, Maître des deux mondes et le Représentant d’Allah. Ce traitement est des plus faciles, sans aucune peine ni dépense. C’est un moyen thérapeutique pour toutes sortes de maladies : corporelles comme spirituelles.
      En cette ère marquée par des troubles, où la haine, la violence, la guerre et le terrorisme régissent un monde bouleversé, où les maladies pullulent, malgré les progrès de la médecine, où les vices et péchés abondent proportionnellement aux développements techniques, où la dépression, le stress et l’angoisse succèdent à la tranquillité de l’esprit, à la sérénité de l’âme et à la joie, seules les Paroles d’Allah (swt) ou le Saint Qour’an, l’Evocation du Saint Prophète (saww) et de ses Ahl oul Bayt Bénis (as) et les Invocations constituent un remède exceptionnel et efficace contre tous les maux, capable d’apaiser nos inquiétudes, d’aplanir nos difficultés, de dissiper nos soucis, d’éloigner nos malheurs, de guérir nos maladies, d’accroître notre subsistance matérielle, de nous apporter le rayon du bonheur, ici-bas comme dans l’Au-delà, d’illuminer notre esprit et notre Foi, bref, de nous entrevoir des solutions à nos problèmes. La Sourate Al Qadr fait partie de cette Médecine Divine.

      Mulla Nissar

  40. koné abdoulaye dit :

    SLT les maîtres! S’il vous plaît aidez-moi avec ce zikr( SOUBAHANALLAH, WALHAMDOULILLAH, WALLAH ILLAHA ILLALLAHOU,ALLAHOUAKBAR) combien de fois dois-je zikré ça pour avoir une récompense car je fais ça à 313 fois après la prière du fadjr donc je veux tous les nombres possibles.merci

  41. ***SEKOU KONE*** dit :

    salam aleykoum a vous maitre.
    maitre sabawol je souhaite avoir votre contact svp urgent

  42. Sîdi Muhammad Al Moustapha dit :

    IBN ARABI : Le Livre des Conseils – Kitab al-Wasâyâ (4).
    Recommadation 4 : Du rapprochement de Dieu.

     

    Attache-toi à l’observance de tous les actes de rapprochement de Dieu dans la mesure de ton possible, en toute circonstance et situation, en fonction de ce que t’inspire Dieu en cette circonstance et situation. Car tu dois savoir que jamais aucune désobéissance ne survient totalement sans qu’elle soit interpellée par une obéissance pour indiquer que tu crois en elle en tant que désobéissance. Aussi, si tu mêles à ce mélange la demande du pardon, cela se transforme en une obéissance suivie d’une autre obéissance et en une oeuvre pie suivie d’une autre oeuvre pie, ce qui est de nature à renforcer la part de l’obéissance à laquelle s’est mêlé un méfait. Sache que la foi est le meilleur moyen de se rapprocher de Dieu. C’est aussi le plus grand auprès de Lui. C’est que la foi constitue la base sur laquelle se fonde toute la proximité. C’est en vertu de la foi que tu te rapproches de Dieu, conformément à ce qu’Il s’est Lui-même imposé dans le hadith qudsî où Il dit : « Lorsque Mon serviteur s’approche de Moi de la distance d’un empan, Je M’approche de lui de la distance d’une coudée. Lorsqu’Il s’approche de Moi de la distance d’une coudée, Je M’approche de lui davantage, et s’il vient à Moi en marchant, Je viens vers lui en Me pressant ».

     

    C’est dire que la cause de cette intensification provient de Dieu et non pas du serviteur qui est bien faible. En effet le serviteur est tenu de bien vérifier au niveau de l’acte, à cause de l’intention visant à se rapprocher de Dieu. Il est tenu aussi de mesurer ses actes selon le critère de l’empressement. C’est pourquoi il se doit de bien les vérifier. Et s’il s’empresse et reçoit le qualificatif d’empressement, son empressement réside uniquement dans l’institution de la balance pour apprécier son acte, non dans l’acte lui-même. Car l’institution de cette balance fonde le rapport avec Dieu ; tandis que le rapprochement de Dieu n’a nul besoin de cette balance dans la mesure où la balance de Dieu qui est instituée par Lui, c’est celle-là même par laquelle tu as mesuré cet acte à travers lequel tu cherches la proximité de Dieu.

     

    Aussi, pour Celui qui possède cet Attribut, Sa proximité de toi doit être nécessairement plus puissante et plus grande que ta propre proximité de Lui. Voilà pourquoi Il se décrit comme étant Celui qui se rapproche de toi, lors de ton rapprochement de Lui, plus intensément que ta propre proximité de Lui, en donnant exemple pour exemple. Ceci par ce que tu as été créé à Son image. Aussi, le premier vicariat (khilafa) pour toi, c’est ton propre vicariat sur toi-même.

     

    Car tu es Son vicaire sur le territoire de ton corps, et tes sujets sont ton voisinage et tes puissances internes et externes. Donc, l’essence concrète de Sa proximité de toi, c’est ta proximité de Lui et davantage encore, à savoir ce qu’Il a mentionné comme mesures de distance : l’empan, la coudée, la brasse et l’empressement, car la distance entre deux empans, c’est une coudée ; celle entre deux coudées, c’est une brasse ; et la marche rapide, c’est de l’empressement. En somme, Il est en premier Celui qui t’a rapproché de Lui et en dernier Il est Celui qui est proche de toi. Autrement dit Il est le Premier et le Dernier. C’est cela le rapprochement approprié. La proximité divine de toutes les créatures est toute différente, conformément à Sa Parole : « Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire ». (Coran, 50/16). Il ne s’agit pas ici de cette proximité mais de la proximité qui est la rétribution pour le rapprochement du serviteur de son Dieu. Or le serviteur n’a d’autre moyen de rapprochement de Dieu que la croyance en ce qui provient de Dieu après la foi en Dieu et dans celui qui transmet à partir de Dieu – qu’Il soit exalté -.

     

     

    (Cheikh Muhyî-d-Dîn Ibn Arabî, Kitâb al-wasâyâ, traduit de l’arabe par Mohamed al-Fateh : Paroles en Or, édition Iqra)

  43. Sîdi Muhammad Al Moustapha dit :

    IBN ARABI : Le Livre des Conseils – Kitab al-Wasâyâ (3).
    Ibn Arabi
    Recommandation 3 : Les bienfaits du dhikr.

     

    Attachez-vous à la mention (dhikr) de Dieu en secret et en public, en vous-mêmes et devant tout le monde. Car Dieu – qu’Il soit exalté – a dit : « Mentionnez-Moi, Je vous mentionnerai. » (Coran, 2/152). Il a institué comme réponse à la mention de la part du serviteur une mention de la part de Dieu. Or quelle peine plus dure pour le serviteur que le péché ? Le Prophète disait dans les moments de peine : « Louange à Dieu en toute circonstance » et dans les moments de joie : « Louange à Dieu, Le Bienfaiteur qui comble par Ses largesses ». En effet, lorsque tu sensibilises ton coeur au dhikr d’une manière permanente et en toute circonstance, ton coeur s’illumine nécessairement de la lumière du dhikr. Et cette lumière te procure alors le dévoilement (al-kashf). Car, grâce à la lumière, on obtient le dévoilement des choses. Et lorsque le dévoilement intervient, il est accompagné de la pudeur (al-haya’). Tu en as pour preuve ta pudeur envers ton voisin et envers celui pour qui tu as de l’estime et de la considération. Nul doute donc que la foi t’inspire le respect et la révérence envers Dieu.

     

    Il faut dire à ce sujet que nos propos s’adressent aux croyants et que nos recommandations sont destinées à tout musulman qui croit en Dieu et à ce qui vient de Dieu. En effet, Dieu dit dans une Tradition authentique :

    « Je suis avec lui (le serviteur), comme il est avec Moi. Lorsqu’il Me mentionne en lui-même, Je le mentionne en Moi-même, et lorsqu’il Me mentionne dans une assemblée, Je le mentionne dans une assemblée Meilleure ». Dieu – qu’Il soit exalté – dit également : « Les hommes et les femmes qui mentionnent souvent le Nom de Dieu… » (Coran, 33/35). Or le plus grand dhikr est celui de Dieu en toute circonstance.

     

    (Cheikh Muhyî-d-Dîn Ibn Arabî, Kitâb al-wasâyâ, traduit de l’arabe par Mohamed al-Fateh : Paroles en Or, édition Iqra)

  44. Sîdi Muhammad Al Moustapha dit :

    IBN ARABI : Le Livre des Conseils – Kitab al-Wasâyâ (2).
    Ibn Arabi
    Recommandation 2 : De la bonne opinion à l’égard de son Seigneur.

     

    Aie en toute circonstance une bonne opinion de ton Seigneur et ne conçois jamais une mauvaise opinion à Son égard, car tu ne sais pas. Peut-être est-ce le dernier souffle que tu expires pour pouvoir rencontrer Dieu avec une bonne opinion de Lui plutôt que d’en avoir une mauvaise à Son égard. En effet, tu ne sais pas, car il se peut que Dieu te ravisse au moment où tu expires ce dernier souffle qui te quitte. Oublie tout ceux qui te rappellent les mauvaises opinions que dans ta vie tu as eues et au moment de ta mort aie une bonne opinion de Dieu. Car ceux qui connaissent vraiment Dieu ne spéculent pas et restent présents à Dieu a chacun de leurs souffles. En effet, cette attitude recèle beaucoup d’utilité et de connaissance de Dieu dans la mesure où tu t’acquittes convenablement du Droit de Dieu. C’est dire que le Droit de Dieu à ton endroit implique que tu croies en Sa Parole : « Et vous faire renaître dans un état que vous ignorez » (Coran, 56/61). C’est qu’il se peut qu’à l’occasion de ce souffle que tu attends, Il te mette à l’article de la mort et te ramène à Lui alors que tu avais une mauvaise opinion de Lui et qu’ainsi tu Le rencontres dans cet état.

     

    D’autant plus que l’Envoyé de Dieu _ rapporte que Dieu – qu’Il soit exalté et magnifié – a dit : « Je suis selon l’opinion que Mon serviteur se fait de Moi. Aussi doit-il avoir une bonne opinion de Moi ». Or Il n’a pas réservé un temps particulier à cette attitude. Tu dois donc fonder ton opinion à l’égard de Dieu sur la science qui stipule qu’Il pardonne, absout et efface ; et avoir comme motivation divine de cette bonne opinion Sa Parole : « Ô Mes serviteurs ! Vous qui avez commis des excès à votre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu ». Il t’interdit de désespérer, et ce qu’Il t’interdit, tu dois le respecter scrupuleusement. En effet, Il a annoncé, et Son annonce est véridique, et ne peut souffrir aucune abrogation, car si elle souffrait d’une abrogation elle serait un mensonge, ce qui est absolument impossible pour Dieu, en disant : « Dieu pardonne tous les péchés ». Il n’a pas spécifié un péché particulier au détriment des autres, en les désignant par le terme « tous ». Puis Il a parachevé le tout en disant : « Oui, Il est » en usant du pronom singulier à la troisième personne qui se rapporte à Lui : « Celui qui pardonne ; Il est Miséricordieux »(Coran, 39/53) du fait que Sa miséricorde a pris le pas sur Son courroux. De même Il a dit : « Vous qui avez commis des excès à votre détriment » sans spécifier un excès par rapport à d’autres en usant d’un terme général qui englobe tous ceux qui commettent des excès.

     

    Ensuite Dieu a usé d’un terme corrélatif en disant : « Ô Mes serviteurs ! », comme lorsqu’Il a dit par la bouche du pieux serviteur Jésus – que la Paix soit sur lui – : « Si Tu veux les châtier…ils sont vraiment Tes serviteurs. » (Coran, 5/118). Il les a rattachés à Lui, et pas d’honneur plus grand que d’être rattaché à Dieu – qu’Il soit exalté ! -.

     

    (Cheikh Muhyî-d-Dîn Ibn Arabî, Kitâb al-wasâyâ, traduit de l’arabe par Mohamed al-Fateh : Paroles en Or, édition Iqra)

  45. sagssonickey01 dit :

    Allah est Très Grand, dit quelqu’un.
    – Que signifie cette parole ? lui demande Abu Yazid.
    – Il est plus grand que toute chose.
    – Prends garde ! Tu Le limites. A quoi peut-Il être mesuré pour paraître le Très Grand ?
    – Que veut donc dire cette parole ?
    – Il est le Très Grand car Il ne peut être comparé aux hommes, ni soumis à l’analogie, ni perçu par les sens.
    On dit que la profession de foi : « Point de dieu hormis Allah », est la clé du paradis.
    – On dit vrai. Mais la clé n’ouvre pas sans une serrure. Et la serrure de « Point de dieu hormis Allah » est composé de quatre choses qui sont : une langue sans mensonge ni médisance, un cœur sans ruse ni traîtrise, un ventre sans péché ni soupçon, une œuvre sans caprice ni déviance.
    Bayazid al Bistami

  46. Sîdi Muhammad Al Moustapha dit :

    IBN ARABI : Le Livre des Conseils – Kitab al-Wasâyâ (1).
    Ibn Arabi
    Au Nom de Dieu Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux.

     

    Dieu – qu’Il soit exalté – dit dans une exhortation d’ordre général : « Il a établi pour vous, en fait d’obligations religieuses, ce qu’Il avait prescrit à Noé ; ce que Nous te révélons et ce que Nous avions prescrit à Abraham, à Moïse et à Jésus : Acquittez-vous du culte ! Ne vous divisez pas en sectes !» (Coran, 42/13).

     

    Ainsi, Dieu – qu’Il soit exalté – a ordonné d’observer la Religion qui est la Loi du moment, en tout temps et pour chaque dogme. Il nous a ordonné aussi de se rassembler autour d’elle et de ne pas nous disperser, car Dieu est avec ceux qui forment un groupe, et le loup n’attaque du troupeau que la bête qui s’en éloigne et quitte le groupe. La sagesse en tout cela, c’est que Dieu n’est intelligible en tant que Divinité Unique que sous le rapport de Ses Beaux Noms, non sous le rapport du dépouillement de Ses Noms Sublimes. C’est-à-dire que la Main de Dieu qui symbolise la puissance et la force est avec le groupe, avec ceux qui forment la communauté (al-jama‘a).

     

    Un sage au seuil de sa mort, faisant à ses nombreux fils ses ultimes recommandations, leur dit : « Apportez moi des bâtons ». Lorsqu’on les rapporta devant lui, il leur dit : « Brisez-les ensemble ! » Comme ils ne réussissaient pas, il dispersa les bâtons puis leur dit : « Maintenant, prenez-les un à un et brisez-les ! » Ce qu’ils firent. Il leur dit alors : « Ainsi en sera-t-il de vous après moi, si vous restez réunis, vous ne serez pas vaincus. En revanche si vous vous divisez, votre ennemi s’emparera de vous et vous éliminera ! ».

     

    Il en va de même pour ceux qui assument la foi, s’ils s’unissent pour l’observer et ne se divisent pas à son sujet, l’ennemi ne pourra les vaincre. Ainsi en est-il également de l’homme, s’il s’unit en lui-même pour observer la religion, aucun démon, qu’il soit djinn humain ne parviendra à le dominer par le biais des suggestions [sataniques], et tout ceci, grâce à l’aide de la foi et au soutien de l’ange.

     

    Recommandation 1 : (De la désobéissance et de sa séparation).

     

    Lorsqu’en un lieu tu désobéis à Dieu, ne le quitte pas avant d’y avoir accompli une oeuvre pie et d’avoir rendu un culte à Dieu. Car, de même que cet endroit témoignera contre toi lorsqu’on exigera son témoignage, de même il témoignera en ta faveur, et ainsi seras-tu délivré [de ta désobéissance]. Il en va de même de ton habit, si tu désobéis à Dieu en le mettant, agis comme je te l’ai indiqué et adore Dieu en le portant. Il en va de même lors de la coupe des moustaches, du rasage des poils du pubis, de la coupe des ongles, du coiffage ou du nettoyage des saletés. Rien ne doit quitter ton corps sans que tu sois en état de pureté et sans omettre de mentionner Dieu – qu’Il soit exalté et magnifié -.

     

    Car ces cheveux, ces poils et ces ongles seront interrogés sur les circonstances dans lesquelles ils t’ont quitté. Le minimum d’adoration en tout ceci, c’est donc d’invoquer Dieu pour qu’Il t’accorde le repentir afin que tu observes les règles de convenance et que tu te conformes au commandement de Dieu lorsqu’Il dit : « Invoquez-Moi et Je vous exaucerai». Il t’ordonne de L’invoquer puis Il ajoute dans le même verset : « Ceux qui, par orgueil, refusent de M’adorer… ». L’adoration signifie ici l’invocation, c’est-à-dire qu’ils refusent, par orgueil, l’humilité et la soumission. Or l’adoration est une forme d’humilité, de soumission et d’abaissement, « …entreront bientôt, humiliés, dans la Géhenne» (Coran 40/60). Voilà pourquoi, lorsque les croyants observent ce qu’on leur a ordonné de faire, Dieu les rétribue en les faisant entrer au Paradis la tête haute. Ceci me rappelle, d’ailleurs, l’épisode suivant :

     

    Un matin que j’entrais au hammam pour me purifier à la suite de la rupture de mon état de pureté, j’y rencontrais l’un de mes compagnons nommé Najmuddi Abul Ma’ali Ibn Lahib qui demandait le barbier pour couper ses cheveux. Comme je l’interpellais, il me répondit avant même que je puisse terminer ma phrase : « Je suis en état de pureté et je te comprends ! ». Je fus stupéfait de sa présence d’esprit, de sa rapide compréhension de son respect des convenances en la situation, et de ce qu’il savait à mon égard à ce sujet. Je lui ai dit alors : « Que Dieu te bénisse ! Par Dieu ! Je ne t’ai interpellé que pour que tu sois en état de pureté et que tu observes le dhikr au moment de te débarrasser de tes cheveux ! ». Il fit alors des invocations en ma faveur puis coupa ses cheveux.

     

    Or ce genre de choses est négligé pour la plupart des gens qui vont jusqu’à dire : « Lorsque tu désobéis à Dieu en un lieu, éloigne-t’en ». C’est parce qu’ils craignent que cet endroit ne te rappelle la désobéissance. Ainsi, tu l’apprécies et tu t’en délectes, ce qui t’amène à multiplier les péchés. Ces gens font cela par crainte pour toi, mais ils ont cependant oublié un aspect important de la connaissance. Aussi, obéis à Dieu en ce lieu et alors seulement tu pourras t’en éloigner. Car tu rapproches alors ce qu’ils disent et ce que je te recommande. Et chaque fois que tu te souviens d’un péché commis, repens-toi, demande pardon à Dieu et à cette occasion, mentionne Dieu selon la gravité du péché, car l’envoyé de Dieu _ disait :

     

    « Fais suivre la mauvaise action par une bonne action qui l’efface». De même Dieu – qu’Il soit exalté – nous dit : « Les bonnes actions dissipent les mauvaises» (Coran, 11/114). Mais tu dois posséder une balance avec laquelle tu apprécies la parité entre les bonnes et les mauvaises actions.

     

     

    (Cheikh Muhyî-d-Dîn Ibn Arabî, Kitâb al-wasâyâ, traduit de l’arabe par Mohamed al-Fateh : Paroles en Or, édition Iqra)

    • sagssonickey01 dit :

      Ô bijou littéraire
      Ma plume vile tu inspires
      Griffonner pour mes frères
      Un quatrain qui respire….
      Al hakhikhatoul Ahmadiyya …..Wa aleykom salam wa rahmatoulahi wa barrakatou. Merci mille merci pour la qualité de votre post. Amiin.

  47. sagssonickey01 dit :

    LE CHATON D’UNE SAGESSE DIVINE DANS UN VERBE D’ADAM (1 ) – Ibn’Arabi

    Dès lors que Dieu voulut – gloire à Sa transcendance !-, en Ses Noms Excellents dont la multitude est innombrable, voir les essences – si tu veux, tu peux dire « voir Son Essence » – dans un être qui renferme la réalité totale car il est qualifié par al-wujûd, afin de rendre manifeste par lui Son propre secret à Lui-même…

    – La vision qu’une chose a d’elle-même par elle-même n’est pas comparable à celle qu’elle a d’elle-même dans une autre qui lui tient lieu de miroir, car sa vision s’opère alors dans la forme que lui confère le support de son regard; sans l’existence de ce support, elle ne pourrait, ni se manifester, ni apparaître à elle-même –

    – Dieu a existencié le monde dans sa totalité comme une ébauche harmonieuse, (mais) dépourvue d’esprit; semblable à un miroir non poli. Il est dans la nature de l’Ordre Divin de ne jamais disposer harmonieusement un réceptacle si ce n’est en vue d’accueillir un esprit Divin, ce qui est évoqué par l'(idée d’) « insufflation »; et ce n’est rien d’autre que le fruit de la prédisposition inhérente à cette forme ainsi disposée afin que l’Effluve (sanctissime des déterminations primordiales) puisse recevoir la théophanie permanent qui n’a jamais cessé et qui ne cessera jamais. En effet, il ne subsiste (en réalité) qu’un réceptacle, et il n’est pas de réceptacle qui ne procède de l’Effluve sanctissime; l’Ordre (manifesté) tout entier fait partie de lui, dans son commencement et dans son terme : Et à Lui est ramené l’Ordre tout entier (Cor., 11, 123), tout comme il procède de Lui à son origine –

    … L’Ordre impliquait le polissage du miroir du monde et Adam est l’essence de la pureté transparente de ce miroir, ainsi que l’esprit de cette forme.

    Les anges représentent certaines des facultés de cette forme qui est celle de l’univers, et que les Initiés désignent, dans le langage qui leur est propre, comme le « macrocosme ». Les anges sont pour celui-ci ce que les facultés spirituelles et sensibles sont dans la constitution de l’homme. Chacune d’elle est voilée par elle-même et ne voit rien de meilleur que sa propre essence ! Chacune prétend être digne des rangs les plus élevés, des degrés les plus sublimes auprès d’Allâh, du fait qu’elle participe à la qualité Divine synthétique par les différents aspects qu’elle régit : celui qui se rapporte à Dieu, celui qui se rapporte à la Vérité des vérités et – dans la condition (d’existence) qui comporte ces qualifications – celui qui se rapporte à la Nature totale qui inclut l’ensemble des réceptacles de l’univers, de sa cime à son tréfonds.

    Tout ceci, l’intellect ne peut le comprendre par la voie de la spéculation rationnelle. Une « saisie » de ce type ne s’opère qu’au moyen d’une intuition Divine qui permet de connaître l’origine des formes de l’univers, qui sont les réceptacles des esprits qui les régissent.

    Cet être que nous venons de mentionner porte les noms d' »Homme » et de « Calife ».

    « Homme » par l’universalité de sa constitution qui inclut toutes les vérités principielles. Il est à Dieu ce que la pupille est à l’œil, qui est l’organe du regard. C’est parce que cette faculté est désignée comme étant « la vue », que la pupille porte (également) le nom d’homme » : par lui, Dieu regarde les créatures et leur fait miséricorde.

    Il est l’homme nouveau et éternel, le généré sans commencement ni fin, le Verbe qui sépare et qui unit.

    Le monde est achevé par son être qui en fait partie de la façon dont le chaton fait partie de l’anneau. Il est la gravure et le signe sur le sceau que le Roi appose sur Ses trésors. Le Très-Haut l’a appelé « calife » pour cette raison. Il préserve par lui Ses créatures, comme le sceau préserve les trésors. Tant que le sceau du Roi demeure apposé, personne n’aurait l’audace d’ouvrir Ses coffres sans Sa permission. Il l’a préposé à la garde du Royaume. Le monde ne cesse d’être préservé tant que l’Homme Parfait y demeure.

    Ne le vois-tu donc pas ? Quand il disparaîtra, quand (le sceau) sera brisé sur le coffre de ce monde, ce que Dieu y thésaurise n’y demeurera plus et en sortira; chaque partie rejoignant celle qui lui correspond, l’Ordre (manifesté) se transportera dans la vie future. (Le Calife) sera alors le Sceau des trésors de cette vie (à venir), leur Sceau pour toujours.

    L’ensemble des Noms liés aux formes Divines est manifesté dans la condition humaine qui englobe et qui unit au moyen de cet être (adamique). Grâce à lui, Allâh le Très-Haut l’a emporté dans Son argumentation contre les anges. Prends garde, car c’est toi qu’Il admoneste par l’exemple d’autrui ! Considère l’origine de leur déroute : les anges ont perdu de vue la constitution privilégiée de ce Calife, ainsi que l’adoration essentielle requise par la Dignité Divine; car personne ne peut connaître de Dieu que ce que lui confère sa propre essence, et les anges ne possédaient pas la qualité synthétique d’Adam. Ils ont perdu de vue que les Noms Divins au moyen desquels ils célébraient la transcendance et la sainteté Divines leur étaient particuliers; ignoré qu’Allâh possède des Noms dont la science ne leur était pas parvenue, de sorte qu’ils ne pouvaient célébrer Sa transcendance et Sa sainteté de la même manière qu’Adam. Dominés par les limitations que nous avons mentionnées, sous l’emprise de leur état et de leur propre condition, ils ont dit :  » Vas-Tu établir quelqu’un qui va y semer la corruption ? » (visant par là) uniquement l’opposition (impliquée par la nature d’Adam) alors que c’étaient eux-mêmes qui la manifestaient ! Leur accusation contre Adam s’appliquait à leur propre attitude à l’égard de Dieu ! C’était leur nature qui la leur faisait porter, et ils n’en avaient pas conscience ! S’ils s’étaient connus eux-mêmes, ils auraient su; et s’ils avaient su, ils auraient été préservés. Ils ont ajouté la prétention à la diffamation en évoquant leur propre manière de célébrer la transcendance et la sainteté, alors qu’il y’ avait dans la constitution d’Adam des Noms Divins ignorés d’eux de sorte qu’ils ne pouvaient rivaliser avec lui dans cette célébration.

    Allâh nous a fait ce récit afin que nous nous y arrêtions, que nous apprenions le sens des convenances avec Lui et que, compte tenu de notre condition, nous n’émettions aucune prétention à l’égard de ce que nous avons réalisé et maîtrisé.
    D’ailleurs, comment pourrions-nous nous permettre d’énoncer une prétention qui s’étendrait à ce dont nous n’avons ni l’état (correspondant) ni la science sans nous couvrir de ridicule ? Cet enseignement est de ceux au moyen desquels Dieu éduque Ses serviteurs qui ont le sens des convenances, les Hommes de confiance, les Califes.

    à suivre…

  48. sagssonickey01 dit :

    Les pensées sont des pierres

    « Les pensées sont des pierres, elles encombrent l’âme » nous dit Rûmî dans cet ode mystique No 146. Pour nous libérer d’elles, il nous invite à entrer dans l’ivresse de l’amour spirituel en buvant le nectar de l’Amour de Dieu et non pas de nous enivrer du vin de ce monde ! Merveilleux poème que voici :

    O échanson ! Fais-nous voir notre couleur dans la pureté du vin.
    Annihile-nous, pour que ces deux mondes soient délivrés de notre honte.
    Que le vent de l’ivresse, par ta grâce, nous emporte
    Dans les airs, afin que notre lourdeur s’allège.
    Fais chevaucher l’âme sur le coursier de l’ivresse dans la voie de l’amour,
    Et que pour nous cent lieues soient comme un seul pas.
    Libère notre âme avec une coupe pleine de vin.
    Nos yeux, nos visages, nos coeurs, sont ensanglantés,
    O échanson ! Hâte-toi ! Ne vois-tu donc pas
    Nos pensées boiteuses qui courent derrière toi ?
    Dans la joie, les pensées sont des pierres, elles encombrent l’âme ;
    Otez de ce chemin les pierres qui barrent notre route.

  49. sagssonickey01 dit :

    L’amour mystique.: Hafez Shirazi

    O toi qui ignores l’Amour, efforce-toi de le connaître ; tant que tu ne feras pas route, comment donc deviendras-tu guide ? A l’école de vérité, auprès du professeur d’Amour, fais donc effort, ô mon enfant, pour devenir maître à ton tour. Suivant l’exemple des mystiques, fais bon marché de l’existence qui ne vaut pas plus que le cuivre ; ainsi tu trouveras l’Amour, cette pierre philosophale ; en or tu seras transmué. La nourriture et le sommeil t’ont mis au-dessous de toi-même ; ce n’est qu’en les abandonnant que tu redeviendras toi-même. Si le feu de l’amour divin tombe en ton cœur et en ton âme, tu resplendiras — je le jure ! — plus que soleil au firmament. Plongé dans l’Océan divin, un moment, ne pense donc pas à mouiller même un seul cheveu dans les océans de ce monde. Tu seras, de la tête aux pieds, baigné de lumière divine, si tu suis, renonçant au monde, la voie qui mène à la grandeur. Et si l’objet de tes regards est alors la face de Dieu, il ne restera plus de doute : tu seras le parfait mystique. Si de ta vie matérielle les fondements sont renversés, du moins tu n’auras dans le cœur plus rien qui puisse te troubler. Mais si tu es pris du désir, ô Hâfîz ! de t’unir à Dieu, tu devras te rendre poussière au seuil de tous ceux qui possèdent la science des choses sublimes.

    (Ed. : n° 485 et n° 487.)

  50. sagssonickey01 dit :

    Le Printemps

    En Islam, comme dans bien d’autres civilisations, le printemps est l’emblème de l’Eden (paradis).

    Le printemps est souligné par la présence d’oiseaux, le retour d’une migration au Soleil (Sud). Ces derniers peuvent être réels (rossignols, huppes, etc.) ou mythiques, comme le Sîmorgh. Dans le Coran, le langage des oiseaux est la sagesse initiatique accordée par Dieu au Prophéte Sulayman (Salomon – que la paix soit sur lui). Le soufisme utilise fréquemment l’image de l’oiseau pour symboliser l’âme supérieure ou céleste, une motion ou une inspiration spirituelle des principes et des états de l’être. Les oiseaux sont presque toujours associés à des arbres en fleurs, et l’on peut y voir le symbole des degrés spirituels (les oiseaux) au sein de la Réalité divine (l’arbre), ou le symbole du saint soufi (l’arbre) et de ses réalités intérieures (les oiseaux). L’oiseau est associé à l’âme, sa cage au corps, son envol à la liberté de la conscience spirituelle volant en Dieu. Dans la littérature soufie, le printemps jouit d’une signification privilégiée, aux connexions multiples et interdépendantes.

    Rûmî écrit qu’en « dehors du printemps du monde, il est un printemps caché ». Cette saison secrète, dont le printemps terrestre est le reflet fugace, n’est autre que le temps divin de l’âme, sa renaissance éternelle en Dieu. Sultân Valad recommandait à ses disciples de se figurer « l’Essence de Dieu à l’instar du printemps ». Nezâmî associe au réveil printanier de la nature l’idée de l’immortalité spirituelle (la Source de vie) et d’un ésotérisme immuable (toujours vert), représenté par Khidr, personnage mystérieux mentionné par le Coran dans la sourate la caverne (al Khaf) : « Alors, tel Khidr Verdoyant, Immortel Prophète, L’herbe recouvra jouvence ! Alors l’eau recouvra Source de vie ! »

    Le sens du printemps se déduit de ses caractéristiques : après la « face froide » de l’hiver, avant la brûlure de l’été et à l’opposé des nostalgies automnales, il est une rénovation et une transfiguration. Plus que le retour cyclique d’une floraison, il est le miracle de l’existence surgi du « néant hivernal », tout comme l’oasis est l’ivresse d’un désert touché par un don de Dieu. Ses explosions de couleurs et de senteurs incarnent le mouvement de la joie, l’expansivité de l’Amour, la sève expressive de Dieu et l’alchimie d’une révélation. Le printemps est aussi l’accomplissement d’une promesse : celle du paradis après les épreuves « hivernales » de la vie terrestre ou après la tristesse automnale de la séparation entre l’âme et Dieu. Par sa nudité ascétique, la purification spirituelle est un hiver de l’âme, alors que la transmutation est une éclosion de printemps, une libération des potentialités cachées, un épanouissement de parfums contemplatifs. Pour Rûmî, le printemps est un symbole de l’union spirituelle, de la Miséricorde et de la Douceur divine, de la floraison des mystères. Comme l’Esprit, le printemps est apparent dans ses effets, mais caché dans son essence. Shiblî comparait les gnostiques au printemps.

    Dans son sens le plus profond, le printemps désigne l’activité absolue de l’Essence, l’actualité permanente de ses possibilités et de ses contenus. Alors que l’homme est passif, Dieu est acte pur : Il détermine sans être déterminé. L’activité divine est comparable à une floraison éternelle des attributs et des essences.

    Le printemps, synthétise un ensemble de significations se rattachant à une réalité invisible. Le printemps est l’activité spirituelle de l’âme, l’amour une connaissance vivifiante, la quintessence de l’action Divine. Le Coran est le printemps des coeurs, parfums des bouches, qui fleurissent à sa récitation.

    Les symboles peuvent ainsi s’enchaîner, mais le printemps c’est surtout une multitude de couleurs, de végétations, d’oiseaux, de parfums qui vivent en harmonie et chante la Paix : Salam.

    Auteur : Vanessa Hernandez

  51. sagssonickey01 dit :

    L’eau dans le Coran

    Le Coran ne manque pas d’évoquer le Déluge.

    Dans la sourate Qui s’avère, v. 11, il dit : « Quand l’eau se rebellait, Nous vous avons chargés sur l’Arche » et il ajoute, dans la sourate Les Redans (v. 64) : « Nous le sauvâmes lui [Noé] et ses compagnons de l’Arche, et Nous engloutîmes ceux qui ont démenti Nos signes » et enfin dans celle de Hûd (v. 44) : « Et il fut dit : « Terre, ravale tes eaux, et toi, ciel, te dégage ! » L’eau baissa… L’arche s’installa sur le mont Jûdi ».

    Le Livre saint affirme que l’eau est, de par la volonté divine, l’unique base de l’apparition de la Vie : « A partir de l’eau, Nous avons constitué toute chose vivante » (Sourate des Prophètes, v. 30).

    La relation coranique de la formation du Cosmos met fortement l’accent sur l’eau comme le montrent d’autres versets de la sourate précédente qui énumère, d’un côté, le ciel, la terre, la lune, le soleil, la nuit, le jour… comme facteurs naturels de la constitution de l’Univers et de l’autre côté, un seul et unique élément pour y insuffler la vie : l’eau.

    Cependant, le Coran affirme aussitôt que l’eau remplit de vie tout l’Univers inanimé : « C’est Lui qui a créé les cieux et la terre en un laps de six jours tandis que Son Trône surplombait les eaux ». Pour certains exégètes(52), cela signifie en effet que le ciel et la terre ont pour origine l’eau et qu’Allah en a tiré les éléments naturels ainsi que les êtres vivants.

    L’eau n’est pas absente des pierres et des roches. Ainsi, la sourate La Vache (v. 73- 74) énonce : « …Car il est de la nature de la pierre que des ruisseaux en fusent, de sa nature qu’elle se fissure et qu’en sorte de l’eau, de sa nature qu’elle dévale, et cela par crainte de Dieu ».

    Le Coran apprend en outre que « Dieu a créé toute bête à partir de l’eau. Les unes se déplacent sur le ventre, d’autres marchent sur deux pieds et d’autres sur quatre. Dieu crée ce qu’Il veut. Il est Omnipotent » (Sourate La Lumière, v. 45). Ainsi, toute vie sur terre est redevable de son existence à l’élément liquide : « Parmi Ses Signes, … [ faire] descendre du ciel une eau dont Il vivifie la terre après qu’elle soit morte » (Sourate Rome, v. 24).

    Cette propriété vivifiante de l’eau se retrouve dans maints versets : « Et c’est lui qui envoie les vents comme une annonce de Sa miséricorde. Et Nous faisons descendre du ciel une eau de pureté pour en faire revivre une terre morte et en abreuver parmi Notre création gens et troupeaux par multitudes entre eux. Nous la modulons afin qu’ils méditent(53) » ou encore « Nous faisons descendre du ciel une eau de bénédiction, pour en faire pousser des vergers et le grain de la moisson… Par elle, Nous avons donné vie à une contrée morte. Ainsi, la Résurrection ».

    La relation coranique de la Création est bien naturellement couronnée par celle de l’être humain comme le confirme le verset 54 de la sourate Le Critère :« Lui qui de l’eau a créé l’homme, puis l’institua par l’alliance et la consanguinité ».

    Dante Caponera estime que, pour le Coran : « Après l’Humanité, l’eau est la plus précieuse création de Dieu(54) » et, de fait, l’eau est, dans le Livre saint, au service de l’humain : « C’est Dieu qui a créé les cieux et la terre et fait descendre du ciel une eau dont il tire certains fruits pour votre attribution, met à votre service les bateaux pour courir la mer avec Sa permission, à votre service des rivières… ».

    Dieu met à la disposition de l’homme, grâce à l’eau, les plantes : « …Lui qui a fait pour vous de la terre un berceau, pour vous, y a pratiqué des chemins, et du ciel, fait descendre de l’eau, dont Nous tirons tant d’espèces de plantes » (Sourate Taha, v. 53) ou encore « après quoi, la terre, Il aplanit ; en fit sortir son eau, son pâquis (ou pâturage) ».(Sourate Celles qui tirent, v. 31)

    Jacques Berque montre que la sourate L’arrivant du soir – dans laquelle le v. 6 appelle l’homme à l’humilité(55) :

    « Que l’homme considère d’où il est créé, Il est créé d’une giclée d’eau (d’un jaillissement de liquide) » – exprime en fait, avec l’évocation de la pluie, le caractère cyclique de la nature et la résurrection et Berque de s’exclamer : « Admirable évocation qui se complète par celle du retour annuel de la végétation » au verset 12.Végétation vitale pour l’entretien du cheptel du bédouin arabe et singulièrement pour ses chameaux.

    Etant donné ce rôle éminent, dans le Coran, cet élément est béni, doué de propriétés purificatrices pour son rôle dans l’épanouissement de toute existence et sacralisé : « …Lors Il vous couvre d’une torpeur, sécurité de Lui venue, fait descendre sur vous l’eau du ciel pour vous en purifier, dissiper sur vous la souillure de Satan, ceindre votre coeur, affermir vos pieds(56) » (Le Butin, v. 11) ou encore comme le répète la sourate Qâf, v.9 :

    « Nous faisons descendre du ciel une eau de bénédiction, pour en faire pousser des vergers et le grain de la moisson

    Les palmiers aux longs fûts dont les spathes s’étagent

    En attribution à Nos adorateurs, et pour en faire revivre un pays mort »

    Donc, pour le Coran, l’eau est symbole de vie. Son absence ou sa rareté signifient généralement un arrêt de mort. Le Livre saint de l’Islam multiplie les évocations sur ces thèmes : « Ainsi Dieu fait-Il descendre du ciel sur la terre une eau pour l’en faire revivre après qu’elle sera morte » (Sourate les Abeilles, v. 65) ou encore :« Ainsi vois-tu la terre languir, et quand Nous faisons descendre de l’eau sur elle, s’émouvoir, gonfler, faire pousser un peu de chaque merveilleuse espèce » (Sourate Le Pèlerinage, v. 5).

    Entre la vie et la mort, l’eau peut procurer non seulement la prospérité, la richesse et l’opulence mais elle peut aussi provoquer des malheurs si d’aventure on l’utilise ou on la gère à mauvais escient ou si on ne rend pas grâce à Dieu pour ses bontés : ainsi la sourate La Caverne (v. 40-41) met en garde :« Il se peut que mon Seigneur me donne un jour mieux que ton jardin…ou que son eau descende si profond que tu ne puisses plus la retrouver sans que tes supplications n’y puissent rien » et la sourate La Royauté (v. 30) est encore plus explicite : « Dis : Qu’opinez vous ? Si votre eau s’abîme un beau matin, qui donc vous pourvoira d’une eau à fleur de sol ? ».

    La métaphore procède du contraste entre l’eau d’un puits disparaissant dans quelque crevasse et l’eau jaillissant à fleur de sol, contraste vécu parfois dramatiquement par certaines civilisations(57). Pour Jacques Berque, il y a dans ce verset une allusion possible à la sécheresse qui frappa La Mecque aussitôt après l’Hégire (16 juillet 622) quand le prophète, pour échapper aux persécutions et à l’assassinat dut fuir, avec les premiers fidèles, à Médine.

    Pour le texte coranique, la vie est inconcevable sans eau car, outre ses fonctions vitales, essentielles pour les plantes, les animaux et les humains, Dieu nous a entourés de beautés naturelles matérialisées par les fleuves, les montagnes couronnées de neige, la mer et ses rivages et la sourate Le Tonnerre (v. 3 et 17) d’expliciter : « C’est Lui qui a étendu la terre, y disposa montagnes et fleuves et toute sorte de fruits… C’est Lui qui du ciel fait descendre l’eau, et les vallées s’inondent à la mesure de leur capacité et l’inondation charrie une écume flottante ».

    Radhouane Essaïèd, professeur de philosophie islamique à l’Université libanaise relève que, dans le Coran, lors de la description des mers, des fleuves et des plans d’eau, on ne décèle aucune crainte relativement à la désertification, à la pénurie d’eau ou de la vie en milieu aride.

    L’eau est une des bontés de Dieu.

    En conséquence, sa rareté ne saurait être qu’un signe de la colère divine, une conséquence de sa mauvaise gestion par les hommes ou de leurs projets mal conçus car Dieu a tout créé avec mesure, sans excès mais également sans parcimonie : « Et Nous avons fait descendre du ciel de l’eau avec mesure. Puis Nous l’avons installée sur la terre, cependant que Nous sommes capables de la faire disparaître…Nous avons par elle produit pour vous des jardins de dattiers et de vignes, où il y a pour vous beaucoup de fruits… » (Sourate Les Croyants, V.18).

    Aujourd’hui encore, en Terre d’Islam – comme chez les juifs – en cas de sécheresse persistante, des prières sont dites et parfois, comme en Tunisie ou en Algérie ces dernières années, les autorités elles-mêmes en prennent l’initiative(58). Dans l’Arabie antéislamique déjà, en période de sécheresse, on faisait des sacrifices à la déesse de la pluie Manât, à la Mecque.

    Le Coran, dit Essaïèd, appelle à la bonne gouvernance de l’eau et au partage équitable de la ressource quand il dit : « Annonce leur que l’eau est entre eux divisée, chaque ayant droit se présentant(59) » (Sourate La Lune, v. 28).

    Pour le Coran, la marque suprême des faveurs divines, dans ce bas monde, se manifeste dans la pluie et les eaux de rivières. Mais Dieu punit les mécréants « en détruisant leurs puits » (Sourate Le Pèlerinage, v. 45). Châtiment bien grave car, dans le désert, les points d’eau sont éloignés les uns des autres et manquer d’eau, dans cet environnement aride, est souvent fatal.

    ——————————————————————————————————————————————————————–

    52) Voir par exemple, Radhouane Essaïèd, Bada’el (Beyrouth), n° 2, Automne 2004, p.28 – 29.

    (53) Pour Hamidullah, « le vent annonce la pluie laquelle est, en pays sec ou aride, l’une des plus manifestes manifestations de la miséricorde divine.» Ainsi, dans la sourate Les Fourmis (v. 63), il est encore question du vent : « Celui qui envoie les vents comme une bonne annonce.» Mais comme les mécréants ne remercient pas pour les bontés divines comme la pluie, Allah les châtie : « Et si Nous envoyons un vent puis qu’ils voient tout jaunir, après cela, ils demeurent bien ingrats.» (Sourate Rome, v. 51).

    (54) « Water management in Islam », edited by Naser Faruqui, Asit K. Biswas and Murad Bino, United Nations University Press, Tokyo,2001.

    (55) Ce type de rappel se retrouve encore dans la sourate l’Envoi, v. 20 ainsi que la sourate Le Pèlerinage, v. 5.

    (56) Pour Hamidullah, le Coran fait allusion à la fameuse bataille de Badr (an 2 de l’Hégire, 623), victoire décisive pour la nouvelle foi et au cours de laquelle il plut.Le camp musulman étant sur du sable, celui -ci devint plus ferme (évitant ainsi la poussière au cours du combat) et celui de l’ennemi Qoraychite étant sur un sol plutôt argileux devint boueux, gênant les fantassins et la cavalerie.

    (57) Le terme ma’ïn utilisé dans ce verset et signifiant « jaillissant à fleur de sol » reparaît dans le Coran dit Berque à propos de Jésus (Sourate Les Croyants, v. 50). Il faut signaler ici la richesse inouïe de la langue arabe quant au vocabulaire relatif à l’eau, aux puits, aux nuages…Le poète palestinien Mahmoud Darwich a recensé pas moins de 110 vocables pour dire « eau » en arabe (Mahmoud Darwich, « Mémoire…pour l’oubli », Organisation arabe pour les études et l’édition, Beyrouth, 1990, p. 46 – 47).En hébreu, l’eau qui se dit maïm est du féminin pluriel.

    (58) Mais à Istanbul – frappé en 1994 par une sécheresse exceptionnelle – on a assisté à un vif débat entre partisans de « la pluie religieuse » et ceux de « la pluie scientifique », cette dernière étant provoquée par ensemencement des nuages par des cristaux de nitrate d’argent.(Musa Akdemir, « Istanbul assoiffé implore les cieux », Libération,11 juillet 1994, p.15)

    (59) La traduction de Hamidullah est un peu différente de celle de Berque : « Et informe-les que l’eau est à partager entre eux, oui, chacun son tour de boire. » Cet auteur ajoute : « Dans la tradition islamique, chacune des Douze Tribus a son passage comme elle a sa source d’eau au désert.»

  52. sagssonickey01 dit :

    Croire à une autre dimension

    Tout le soufisme se fonde sur la notion coranique du mystère. L’accent est mis sur la nécessité de croire à une autre dimension des choses, comme préparatoire à toute connaissance. Cela signifie: considérer la connaissance de soi requise à partir d’une intuition fondamentale. Ce qui importe aux soufis, c’est de retrouver l’ouverture sur une dimension qui soit au-delà de toute dualité: rejoindre la conscience profonde.
    L’unité, sous-jacente à la multiplicité, en est le thème essentiel. « Tout est périssable, dit le Coran, sauf le visage de Dieu ». Toute recherche du Moi transcendantal qui est au-delà des limites spatiales et temporelles, traduit un manque, une coupure avec Le Bien-Aimé, un exil. La plainte de la flûte de roseau (Ney) qui accompagne la danse des derviches en est le messager. Le Mathnawî débute sur ces mots:
    « Ecoute la flûte de roseau raconter une histoire et se lamenter de la séparation:
    Depuis qu’on m’a coupée de la jonchaie, ma plainte fait gémir l‘homme et la femme.
    Je veux un coeur déchiré par la séparation pour y verser la douleur du désir.
    Quiconque demeure loin de sa source aspire à l’instant où il lui sera réuni.

    Le Mathnawî nous dit encore au livre III : « Tu n’es pas un seul toi, ô mon ami, en vérité, tu es le ciel et la mer profonde. Ce Toi puissant est mille fois plus grand que l’océan où se noient une centaine de toi. »
    Les états mystiques des soufis découlent de la prise de conscience et de la connaissance de cette unité avec le Bien Aimé.
    Thérapeutique psychanalytique, interprétation des rêves, phénomènes métapsychiques, transmission d’un état spirituel sont les différentes étapes que doivent franchir les chercheurs. Le maître transmet tous ces savoirs par des mots ou par la voie du coeur, en silence. Ainsi donc il est dit, dans le plus ancien traité de soufisme dû à al-Hujwiri :
    « La langue de l’état spirituel est plus éloquente que ma langue, et mon silence est l’interprète de ma question ». Ainsi toute maïeutique présuppose-t-elle cet accord spirituel qui aboutit au partage d’une intériorité et que les mystiques désignent par « être de même souffle ».
    Le Mathnawî nous dit aussi : « Je ne suis pas ce corps qui est visible aux regards des amants mystiques; je suis ce goût, ce plaisir qui se produisent dans le coeur du disciple à nos paroles et en entendant notre nom. Grand Dieu ! Quand tu reçois ce souffle, quand tu contemples ce goût dans ton âme, considère-le comme une proie et remercie Dieu, car moi je suis cela. » Entre le maître et le disciple s’établit, au sein de cet accord, une sorte d’osmose spirituelle. Dans l’intimité de personne à personne, le maître connaît la pensée du disciple. Au livre VI du Mathnawî nous trouvons l’interrogation du maître à son disciple en ces termes: « Comment pourras-tu reconnaître quelqu’un dans la nuit? Comment connaîtras-tu sa nature cachée ? »
    Il répondit: « Je m’assieds en silence devant lui et fais de la patience une échelle pour monter plus haut. Et si dans sa présence jaillit de mon coeur un discours dépassant ce royaume de la joie et du chagrin, je sais qu’il me l’a envoyé des profondeurs d’une âme illuminée.
    Le discours de mon coeur vient de là, car il y a une fenêtre entre le coeur et le coeur. »

    Enseignements tirés du livre : Rumi et le Soufisme

  53. sagssonickey01 dit :

    LE PACTE PRIMORDIAL 1 (Amadou Hampaté Bâ)

    Un vieux Dogon, les yeux dessillés par de nombreux voyages et par le contact avec d’autres ethnies, revint parmi les siens et leur dit :
    – O mes parents ! Nous sommes dans l’erreur. Nos pratiques religieuses n’ont aucun sens. J’ai vu les religions de bien des pays, mais jamais je n’ai trouvé, en deux endroits, deux objets de culte strictement identiques. Chaque pays a les siens. On trouve même des idoles individuelles, l’une pour la mère, l’autre pour l’enfant. Idoles de la tribu, idole du clan, fétiches particuliers, tantôt faits d’un éclat de pierre ou d’un morceau de bois, tantôt matérialisés par un poisson ou un serpent. Seule l’erreur peut être aussi multiple. Chez les musulmans, au contraire, tout est homogène; paroles et gestes sont identiques. Les heures, les lieux et les appels à la prière sont semblables. Quand un musulman guérisseur trace les signes efficaces, tous les autres initiés peuvent les déchiffrer alors que, chez nous, les poudres et les éléments de nos philtres ne sont reconnaissables que de leurs seuls auteurs.
    » J’en conclus que la Vérité est une et ne doit pas manquer d’harmonie dans sa manifestation. Je veux pratiquer l’Islam.
    Ses auditeurs, sceptiques et très attachés au culte de leurs ancêtres, culte vieux de plusieurs milliers d’hivernages, lui disent :
    – Si tu es gagné à l’Islam, va à Bandiagara, tu y trouveras tes partenaires.
    Antiamba – c’est ainsi que s’appelait le vieux Dogon – vint donc à Bandiagara. Il aborda un passant et échangea avec lui les mots usuels de bienvenue. Il s’ouvrit de son désir d’être instruit dans la tradition Islamique. Son interlocuteur lui dit :

    – Va chez Cissé. Il n’a d’autre occupation que d’enseigner la religion. Par lui, tu seras satisfait si DIEU le veut.
    Antiamba se rendit chez Cissé, entra et salua :
    – La paix sur vous, ô ceux d’ici!
    Cissé répondit :
    – Nous n’avons que la paix, la paix seulement. Que cette paix soit sur toi. Sois le bienvenu ! »

    La requête ayant été exposée, Cissé se disposa à instruire Antiamba, mais il se heurta à une difficulté majeure : Antiamba ne savait ni lire ni écrire; il ne parlait pas la langue rituelle, l’arabe; il ne savait que le dogon et le peul. Or, nul n’ignore la peine que l’on a à se faire entendre d’un être inculte, surtout lorsqu’il s’agit d’un entretien portant sur la religion. Mais Cissé, qui n’ignorait rien de la tradition musulmane, n’était pas sans connaître cette sentence du prophète de DIEU : » Parlez aux gens à la mesure de leur entendement. »
    Il se dit : » Cet homme ne peut lire dans un livre, mais si je me servais de la langue qu’il parle et de figures que je tracerais sur la terre, sa mémoire ne perdrait rien, ma tâche serait facilitée et le voeu de cet homme exaucé. »

    Il pensa alors à ce mot de notre seigneur Mohammed à propos des guides spirituels : « En chaque homme de DIEU est scellée une parcelle du secret de la Puissance de Divine. La vertu de cette parcelle lui permet de tirer la vérité d’entre le doute et le mensonge, comme on tire le lait d’entre le sang et les excréments. »(1)

    Sur le conseil de Cissé, le vieux Dogon apporta du sable fin et le répandit sur le sol. Celui qui, ignorant cette méthode, surprendrait un homme traçant des lignes et des points sur le sable en articulant des paroles croirait avoir à un géomancien ou à un dément. Pourtant, la méthode de Cissé, en dépit de son étrange aspect, est la seule qui soit compatible avec les conditions intellectuelles et matérielles de la masse. Celui qui voudrait instruire les siens selon les règles de la scolastique ne rencontrerait que l’échec. La méthode de Cissé est conçue à l’usage de la masse illettrée, en prévision de la mort qui n’attend pas et de l’ordre Divin qui ne s’abroge point. Elle aplanit toutes les difficultés. Linguistiquement, elle universalise l’enseignement et le rend accessible à tous les âges, à tous les goûts, à toutes les capacités, avec les plus grandes promesses de succès et dans le minimum de temps.

    Cissé prit la parole :
    1- Néophyte, le Maître te créa. Il accomplit en toi l’image d’Adam, la plus honorable et la plus belle des formes. Cette forme a été celle de notre seigneur Mohammed (sur lui la prière et la paix). Allâh préleva le plus précieux de ses diamants, te l’attribua et dit : « Voici, prends-en soin. Mais souvient-toi que je te le reprendrai.
    En attendant :
    2 – utilise-le,
    3 – commerce avec.

    a. Si tu l’entretien bien,
    b. si tu l’accommodes,
    c. et si tu en retires un bénéfice,
    le total du gain sera pour toi. Je n’en ai point usage. Par surcroît, je te donnerai un Royaume tel que jamais monarque n’en eut de semblable : le Paradis après la mort.

    Il est écrit dans le Livre de Noblesse : » Quand à celui qui aura redouté de comparaître devant son Seigneur et qui aura préservé son âme des passions, en vérité, pour celui-là, le féerique Djanna (jardin) sera le lieu d’asile. » (Coran LXXIX, 40-41).
    Mais :

    d. si tu le négliges,
    e. si tu le taches,
    f. si tu le souilles,
    Je t’accablerai de tortures, plus accablantes que nul n’en subit jamais: le supplice de l’Enfer après la mort. »

    Il est écrit dans le Livre de Noblesse : « … Lors, quiconque aura outrepassé et aura préféré la vie de ce monde, en vérité, pour celui-là, le brasier Djahim sera le lieu d’asile. » (Coran LXXIX, 37.)

    4. Le diamant en question, c’est la Raison (2)
    g. C’est cette Raison qui différencie l’homme de la bête.
    h. C’est cette Raison qui, parmi les hommes, différencie le croyant de l’incrédule.
    i. C’est cette Raison qui, parmi les croyants, différencie l’érudit de l’ignorant.
    j. C’est cette Raison qui, parmi les croyants érudits, différencie le juste du méchant.

    Parmi tous les animaux de la création réunis, qu’est-ce qui rend l’homme supérieur ?
    k. la Raison.
    Par quoi, dans l’ensemble des hommes, le croyant est-il considéré comme supérieur à l’incroyant ?
    l. la Raison.
    Par quoi, dans l’ensemble des croyants, le savant a-t-il l’avantage sur les dévots ?
    m. par la Raison.
    Par quoi, dans l’ensemble des savants, le Juste a-t-il l’avantage sur l’érudit ?
    n. par la Raison
    Certes, il est juste de célébrer la valeur de tout ce dont tu fus doté par ton Maître. Il a parfait en toi l’image d’Adam. Il t’a pourvu d’un diamant plus précieux que toutes choses. Par ce don, tu t’es différencié de la bête, du mécréant, de l’ignorant, et enfin du méchant. Il est juste que tu connaisses le Seigneur qui fit tant pour toi. Sa connaissance t’est d’ailleurs une obligation. Quand tu le connaîtras, alors tes deux vies (3) seront pleines de félicité.
    Mais si tu le dénigrais, tu manquerais le but de cette vie et l’autre ne te serait point garantie.
    à suivre…

    source : vie et enseignement de Tierno Bokar (Amadou Hampaté Bâ)

    1. Les pasteurs et nomades de jadis croyaient que le lait de vache était situé entre le sang et les excréments.
    2. Il ne s’agit point ici de la « raison raisonnante », purement intellectuelle, mais de cette intelligence profonde, parcelle Divine insufflée par DIEU en l’homme, qui demeure parfois endormie chez certains hommes même s’ils peuvent paraître intellectuellement brillants.
    3. Ici-bas et l’autre monde après la mort.

  54. Ali dit :

    Bonjour chers maitres et eleves
    Je cherche desesperemment les contacts de de maitre Davidoffole.
    aldconcare@gmail.com

    Merci de votre aide

  55. Serigne dit :

    Assalam aléykoum
    voici le nouvo lien de mon blog
    https://ndogalsy7.wordpress.com/

  56. Anonyme dit :

    Assalam frère @Adamou. Quand j’ai lu que vous étiez de la tariqa Tidjania, j’ai hésité à continuer le débat, étant moi-même affilié à cette voie. Cependant, j’ai pensé que ce ne serait pas bien de vous laisser dans l’erreur.
    Vous faites une confusion entre la science des lettres et la théurgie de la science propre à Jésus (Al ‘Ilm al ‘Isawî). Ibn Arabi précise à la page 194 des « Illuminations de la Mecque » ceci : « Parce qu’il est lui-même « Esprit émanant de lui, Jésus s’identifie au souffle divin existentiateur des êtres et des lettres, et représente la conjonction parfaite entre la science des lettres et celle des Saints, lui qui est le sceau de la sainteté universelle ».
    Wa salam

  57. cheikh dit :

    Merci pour l’explication k’alla vs bennie

  58. mbodj1 dit :

    As salamou aleykoum maître toutes mes excuses ma question est peut on se marier avec une fille née hors mariage si c’est non qu’ adviendra t il des enfants qui y sont issus merci

  59. sagssonickey01 dit :

    Salam à la Ummah, félicitations et respect à tous les maîtres et enseignants. J’ai une préoccupation religieuse  »’la viande de brousse »’,
    quelqu’un aurait l’amabilité de m’instruire sur ce qui est permis??? Merci pour la contribution. La grande famille KANKAN mon humble respect. Jummah Mubarak à tous.

  60. goorgorlou goor dit :

    Assalam aleykoum….

  61. goorgorlou goor dit :

    assalam akeykoum…
    S’il vous plait je demande des éclaircissements par rapport à ces termes souvent rencontrés dans ce blog: ésotérique,mystique et spiritualité…
    Nous aimerions être édifiés sur leurs liens et différenciations…
    A toute bonne volonté de bien vouloir nous aider….
    merci d’avance ….respects ,amour et considération à vous tous

  62. goorgorlou goor dit :

    assalam aleykoum…

    Qu’Allah nous montre beaucoup d. Année dans la joie et la félicité…

  63. goorgorlou goor dit :

    assalam aleykoum…
    Quelqu’un pour nous parler des prêts bancaires pour construire.
    Qu’en dit l’islam d’une manière générale?
    merci

  64. goorgorlou goor dit :

    assalam aleykoum …
    S’il vous plaît ,parlez nous de l’agrément Divin.

  65. Faozane dit :

    Salam a tous ! Jai eu de très bonne connaissance à travers cet article!

  66. sagssonickey01 dit :

    Salam Maman, j’aimerais si possible savoir le sens spirituel de la Sourate  »’At-tawba »’ … Y a t’il une explication profonde du faite qu’elle soit seule et unique en son genre dans le Coran ? Merci d’avance selon vôtre disponibilité… Wasalam

  67. sagssonickey01 dit :

    Salam maman jasminlila129. Bonne et heureuse fête.

  68. jasminlila129 dit :

    Victor Hugo est un écrivain français considéré comme l’un des plus éminents de la langue française. Il est connu que les opinions religieuses de Victor Hugo changèrent sensiblement au cours de sa vie. Dans sa jeunesse, il s’identifiait en tant que catholique pratiquant, et éprouvait du respect pour l’Eglise et son autorité, puis il se détacha progressivement de la pratique religieuse, pour s’intéresser au spiritisme… De son intérêt pour l’Islam on ne connaît de lui malheureusement que le fameux poème intitulé « L’an neuf de l’Hégire », composé en 1858, et qui rend hommage au prophète Mouhammad (sws) :

    L’AN NEUF DE L’HEGIRE

    Comme s’il pressentait que son heure était proche,
    Grave, il ne faisait plus à personne une reproche ;
    Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
    On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu’il eût
    A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ;
    Il s’arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,
    Se souvenant du temps qu’il était chamelier.

    Il songeait longuement devant le saint pilier ;
    Par moments, il faisait mettre une femme nue
    Et la regardait, puis il contemplait la nue,
    Et disait : « La beauté sur terre, au ciel le jour. »

    Il semblait avoir vu l’Eden, l’âge de d’amour,
    Les temps antérieurs, l’ère immémoriale.
    Il avait le front haut, la joue impériale,
    Le sourcil chauve, l’œil profond et diligent,
    Le cou pareil au col d’une amphore d’argent,
    L’air d’un Noé qui sait le secret du déluge.
    Si des hommes venaient le consulter, ce juge
    Laissait l’un affirmer, l’autre rire et nier,
    Ecoutait en silence et parlait le dernier.
    Sa bouche était toujours en train d’une prière ;
    Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;
    Il s’occupait de lui-même à traire ses brebis ;
    Il s’asseyait à terre et cousait ses habits.
    Il jeûnait plus longtemps qu’autrui les jours de jeûne,
    Quoiqu’il perdît sa force et qu’il ne fût plus jeune.

    A soixante-trois ans une fièvre le prit.
    Il relut le Coran de sa main même écrit,
    Puis il remit au fils de Said la bannière,
    En lui disant : ‘ Je touche à mon aube dernière.
    Il n’est pas d’autre Dieu que Dieu. Combats pour lui.
    ‘ Et son œil, voilé d’ombre, avait ce morne ennui
    D’un vieux aigle forcé d’abandonner son aire.
    Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
    Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;
    Et l’étendard sacré se déployait au vent.
    Là, pâle, il s’écria, se tournant vers la foule ;
    ‘ Peuple, le jour s’éteint, l’homme passe et s’écroule ;
    La poussière et la nuit, c’est nous. Dieu seul est grand.
    Peuple je suis l’aveugle et suis l’ignorant.
    Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. ‘
    Un cheikh lui dit : ‘ o chef des vrais croyants ! le monde,
    Sitôt qu’il t’entendit, en ta parole crut ;
    Le jour où tu naquit une étoile apparut,
    Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. ‘
    Lui, reprit : ‘ Sur ma mort les Anges délibèrent ;
    L’heure arrive. Ecoutez. Si j’ai de l’un de vous
    Mal parlé, qu’il se lève, ô peuple, et devant tous
    Qu’il m’insulte et m’outrage avant que je m’échappe ;
    Si j’ai frappé quelqu’un, que celui-là me frappe. ‘
    Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
    Une vieille, tondant la laine d’un mouton,
    Assise sur un seuil, lui cria : ‘ Dieu t’assiste ! ‘

    Il semblait regarder quelque vision triste,
    Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : ‘ voilà,
    Vous tous, je suis un mot dans la bouche d’Allah ;
    Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.
    J’ai complété d’Issa la lumière imparfaite.
    Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
    Le soleil a toujours l’aube pour précurseur.
    Jésus m’a précédé, mais il n’est pas la Cause.
    Il est né d’une Vierge aspirant une rose.
    Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
    Je ne suis qu’un limon par les vices noirci ;
    J’ai de tous les péchés subi l’approche étrange ;
    Ma chair a plus d’affront qu’un chemin n’a de fange,
    Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
    O vous tous, je serais bien vite dévoré
    Si dans l’obscurité du cercueil solitaire
    Chaque faute engendre un ver de terre.
    Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
    Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
    Toujours sa chair revit, jusqu’à ce que la peine,
    Finie ouvre à son vol l’immensité sereine.
    Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,
    Tantôt l’homme d’en haut, tantôt l’homme d’en bas,
    Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne
    Comme dans le désert le sable et la citerne ;
    Ce qui n’empêche pas que je n’aie, ô croyants !
    Tenu tête dans l’ombre au x Anges effrayants
    Qui voudraient replonger l’homme dans les ténèbres ;
    J’ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;
    Souvent, comme Jacob, j’ai la nuit, pas à pas,
    Lutté contre quelqu’un que je ne voyais pas ;
    Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ;
    Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
    Et, comme je sentais en moi la vérité,
    Je les ai combattus, mais sans être irrité,
    Et, pendant le combat je criais : ‘ laissez faire !
    Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
    Qu’ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
    Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
    Auraient, pour m’attaquer dans cette voie étroite,
    Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
    Ils ne me feraient point reculer ! ‘ C’est ainsi
    Qu’après avoir lutté quarante ans, me voici
    Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
    Et j’ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
    Quant à vous qui m’avez dans l’épreuve suivi,
    Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
    Vous avez bien souffert, mais vous verrez l’aurore.
    Après la froide nuit, vous verrez l’aube éclore ;
    Peuple, n’en doutez pas ; celui qui prodigua
    Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,
    Les perles à la mer et les astres à l’ombre,
    Peut bien donner un peu de joie à l’homme sombre. ‘

    Il ajouta ; ‘ Croyez, veillez ; courbez le front.
    Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
    Sur le mur qui sépare Eden d’avec l’abîme,
    Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;
    Presque personne n’est assez pur de péchés
    Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
    En priant, que vos corps touchent partout la terre ;
    L’enfer ne brûlera dans son fatal mystère
    Que ce qui n’aura point touché la cendre, et Dieu
    A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;
    Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;
    Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,
    Les chevaux sellés d’or, et, pour fuir aux sept dieux,
    Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;
    Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
    Habite un pavillon fait d’une perle creuse ;
    Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
    Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
    Fera bouillir leur tête ainsi qu’une chaudière.
    La face des élus sera charmante et fière. ‘

    Il s’arrêta donnant audience à l’espoir.
    Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :
    ‘ O vivants ! Je répète à tous que voici l’heure
    Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
    Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,
    Que je sois dénoncé par ceux qui m’ont connu,
    Et que, si j’ai des torts, on me crache aux visages. ‘

    La foule s’écartait muette à son passage.
    Il se lava la barbe au puits d’Aboufléia.
    Un homme réclama trois drachmes, qu’il paya,
    Disant : ‘ Mieux vaut payer ici que dans la tombe. ‘
    L’œil du peuple était doux comme un œil de colombe
    En le regardant cet homme auguste, son appui ;
    Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
    Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
    Et passèrent la nuit couchés sur une pierre
    Le lendemain matin, voyant l’aube arriver ;
    ‘ Abu bakr, dit-il, je ne puis me lever,
    Tu vas prendre le livre et faire la prière. ‘
    Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;
    Il écoutait pendant qu’Abu bakr lisait,
    Et souvent à voix basse achevait le verset ;
    Et l’on pleurait pendant qu’il priait de la sorte.
    Et l’Ange de la mort vers le soir à la porte
    Apparut, demandant qu’on lui permît d’entrer.
    ‘ Qu’il entre. ‘ On vit alors son regard s’éclairer
    De la même clarté qu’au jour de sa naissance ;
    Et l’Ange lui dit : ‘ Dieu désire ta présence.
    – Bien ‘, dit-il. Un frisson sur les tempes courut,
    Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mouhammad mourut.

    Victor Hugo, le 15 janvier 1858..

  69. Abdulaye kèmè ni tan ni nany 114 dit :

    ……
    ..٢٨..٢٦..٢٢.
    ..٢٠.٩.٥..
    ..٢٩..٢٤..١٢..٧
    ..٤٨..٣٦..٢٢..١٤
    …..
    ..2..4..27.
    ..5.9.20..
    ..7..12..24..29
    ..22..26..28..
    …….
    Salam A la oumma
    Voici
    A propos de la numération coranique
    Complément d’initiation Avancée !
    …….
    Comme on disait Le saint coran nous enseigne son propre system de numération À travers quelques sourates …

    Retenons encore et à nouveau ces 2 tableaux numéraires

    Voici le 1er tableau dit interieur de petite somme – djumlatal sukhayr

    1 : أ – ي – ق – غ
    2 : ر – ك – ب
    3 : ش – ل – ج
    4 : ت – م – د
    5 : ث – ن – ه
    6 : خ – س – و
    7 : ذ – ع – ز
    8 : ض – ف – ح
    9 : ظ – ص – ط

    Et voici le tableau de la SOMME SUPÉRIEURE dit djumlatal kabirah de l’Orient…

    1 :أ – 1
    2 : ب – 2
    3 :ج – 3
    4 :د – 4
    5 :ه – 5
    6 :و – 6
    7 :ز – 7
    8 :ح – 8
    9 : ط –9
    10 : ي – 10
    11 : ك – 20
    12 : ل – 30
    13 : م – 40
    14 : ن – 50
    15 : س – 60
    16 : ع – 70
    17 : ف – 80
    18 : ص – 90
    19 : ق – 100
    20 : ر – 200
    21 : ش – 300
    22 : ت – 400
    23 : ث – 500
    24 : خ – 600
    25 : ذ – 700
    26 : ض – 800
    27 : ظ – 900
    28 : غ – 1000

    Nous allons donc démontrer à travers des exemples logiques que ces 2 tableaux sont les principales bases de la numération coranique…
    MashaAllahou
    ……
    Prenons d’abord la sourate 47 intitulé Mohamad (aleyh solat wa salam)
    Nous savons que Mohamad en Arabe
    donne محمد dont le poids numérique fait 92
    Car
    م donne 40
    ح donne 8
    م donne 40
    د donne 4
    =>
    40 + 8 + 40 + 4 => 92
    Alors que
    92 / 2 => 46
    Et
    46 + 1 => 47
    Ainsi
    La sourate 47 à été intitulé Mohamad
    (aleyh solat wa salam)
    ……
    Ce 1er exemple qui est assez compréhensible reste très important pour d’autres exemples de même nature…
    La seule question qui peut dérouter les non-initiés, c’est de savoir pourquoi on divise le nombre par 2 et qu’on rajoute ensuite le 1 ??
    C’est justement La réponse à cette question de Logique qui peut rester un mystère pour tous chercheurs initiés et non-initiés à la science des Lettres et des Nombres…
    Tout comme les Lettres détachées qui débute certaines sourates comme Alif Lam Mim الم qui débute la sourate-2 reste un mystère…
    Mais
    Pour appuyer nos démonstrations prenons encore la sourate-36 intitulée YASiN يس
    Nous avons
    ي qui donne 10
    Et
    س sin qui donne 60
    Ce qui fait
    10 + 60 => 70
    Et
    70 / 2 => 35
    Et
    35 + 1 => 36 !
    Ainsi
    la sourate-36 aussi a été intitulée YASiN يس
    Et
    Prouve que la lettre Sin س a réellement pour valeur le nombre 60 et non 300 !
    …..
    Nous avons certes, d’autres exemples à donner même à travers les poids numériques de certains versets, mais pour des raisons pédagogiques, nous préférons rester sur les bases de numération…
    …..
    Aywa kailai taala dèeh h’mago bi Yaoudia karamogow délla !
    Taimaini walanda niyé dèeh !
    …..
    Maintenant prenons la sourate-73 intitulée AL-Muzamil المزمل
    Nous avons
    المزمل
    =>
    ا donne 1
    ل donne 30
    م donne 40
    ز donne 7
    م donne 40
    ل donne 30
    Ce qui fait
    =>
    1+30+40+7+40+30 => 148
    Et
    148 / 2 => 74
    Et
    74 – 1 = 73 !
    Donc
    Cette fois-ci nous avons le resultat de la dividende – 1,
    Contrairement à la sourate-47 et sourate-36 qui s’obtiennent avec le restant +1
    Mais
    Pourquoi +1 dans certains cas et moins -1 dans d’autres… ??

    Dans tous les cas ce dernier exemple sur AL-Muzamil ال مزمل
    Prouve aussi qu’il est QUELQUEFOIS iMPORTANT de considérer LES FAMEUX AL ال
    comme dans AL’RAHAMAN et AL’RAHIM ou AL’LATIF… etc…etc…
    …..
    Encore et encore prenons un autre exemple pour démontrer l’importance des AL ال
    Pour cela prenons la sourate-57 intitulée LE FER – الحديد – AL’HADID
    nous aurons
    الحديد
    =>
    ال
    حديد
    =>
    ال qui donne 31
    Et
    حديد
    =>
    ح donne 8
    د donne 4
    ي donne 10
    د donne 4
    =>
    8+4+10+4 => 26
    Et
    26 + 31 => 57 !
    …..
    Jusques là nous n’avons donné que des exemples sur le tableau supérieur…
    Voyons maintenant, si le temps nous permet de voir 1 ou 2 exemples sur le tableau numéraire intérieur djumlatal sughayr donner ci-dessus..
    Pour cela
    Prenons la sourate-29 intitulée AL’ANKABOUT – L’ARAIGNÉE – العنكبوت
    On aura ceci avec le petit tableau
    ا donne 1
    ل donne 3
    ع donne 7
    ن donne 5
    ك donne 2
    ب donne 2
    و donne 6
    ت donne 4
    =>
    1+3+7+5+2+2+6+4 => 30
    Et
    30 – 1 => 29 !
    …….
    Ici également nous avons le moins (-1) du restant de la dividende
    …….
    Voyons encore un second exemple avec le tableau intérieur
    Pour cela
    Prenons la sourate-18 intitulée AL’KAHF الكهف
    Nous aurons
    الكهف
    =>
    ا donne 1
    ل donne 3
    ك donne 2
    ه donne 5
    ف donne 8
    =>
    1+3+2+5+8 => 19
    Et
    19 – 1 => 18 !
    …….
    Nous Allons donc nous arrêter sur ces quelques exemples en attendant que les savants musulmans développent ceux-ci mashaAllahou soit que les non’convaincus apportent leurs arguments solides…
    …….
    Encore en attendant
    Merci pour vos Douaw pour un guerib-114
    ….
    Mais Aywa
    Kailai taala dèeh h’mako bi Yaoudia karamogow delà..
    Biens de choses A tous et A toutes..

  70. Modibo dit :

    Les 3 sortes de patience dont tout musulman doit absolument s’armer

    Tout événement prédestiné au musulman est un bien pour lui, s’il s’arme de patience dans les moments difficiles et s’il fait preuve de reconnaissance dans les moments de joie. Or, il existe trois sortes de patience

    Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur notre prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches, et tous ses Compagnons !

    Quoi qu’il puisse arriver au croyant, c’est un bien venant d’Allah. Sa vie est un bienfait perpétuel que la situation dans laquelle il évolue lui plaise ou non. Le destin est en fait une transaction dont les serviteurs d’Allah récoltent les fruits, comme il est une route qui mène à Lui. Un Hadith certifie que l’Imam que les gens vont suivre, le Jour où chacun sera appelé à suivre son Imam, a déclaré : « La vie du croyant est vraiment étonnante ! Tout destin qu’Allah lui écrit est un bien pour lui : Il est reconnaissant lorsqu’un bonheur lui arrive, ce qui est bien pour lui et il est patient lorsqu’un malheur lui arrive, ce qui est un bien pour lui. » [Muslim]. Tout événement prédestiné au croyant est un bien pour lui, s’il s’arme de patience dans les moments difficiles et s’il fait preuve de reconnaissance dans les moments de joie. Cette caractéristique du croyant fait partie intégrante de la foi. L’un des anciens assume en effet que la foi se divise en deux : une partie est faite de patience et une partie est faite de reconnaissance [1] comme le révèle le verset : « C’est en cela un signe pour les patients et les reconnaissants ». (Sourate Ibrahim Verset 5)

    Si l’on considère la religion dans son ensemble, on se rend compte qu’elle revient en fait à ces deux notions : la patience et la reconnaissance.

    Or, il existe trois sortes de patience :
    Premièrement : patienter face aux obligations
    Il faut patienter face aux obligations, car celles-ci réclament une certaine patience et une certaine endurance, comme elles réclament de faire un effort sur soi contre son ennemi intérieur et extérieur. En fonction de sa patience, l’individu s’investit dans les actes obligatoires, mais aussi dans les actes recommandés.

    Deuxièmement : patienter face aux interdictions
    Il faut patienter face aux interdictions afin de ne pas sombrer dans le péché. Les penchants de l’âme, les tentations du Diable et le mauvais entourage entraînent l’individu à commettre les interdits. En fonction de l’intensité de sa patience, il ne va pas succomber au péché. Certains anciens ont dit : « Les gens pieux et les pervers s’associent à faire les bonnes actions tandis que s’éloigner des mauvaises actions est le privilège des gens véridiques. »[2]

    Troisièmement : patienter face au destin
    Il faut patienter face au destin qui est indépendant de sa propre volonté. Ce genre de patience est de deux sortes :

    Une sorte consiste à patienter face aux malheurs qui sont au-dessus de la volonté des hommes telle que la maladie et toute calamité céleste en général. Il est relativement plus facile d’endurer ce genre d’épreuves étant donné que celles-ci témoignent de la manifestation divine à travers le destin. En outre, l’homme est impuissant face aux éléments, il doit donc patienter malgré lui, à défaut de le faire de son plein gré. Si en ouvrant son cœur, Allah lui permet de réfléchir sur les conséquences bénéfiques et les bienfaits immenses que celles-ci procurent, il passera dès lors du stade de la patience à celui de la reconnaissance, en se satisfaisant de son sort. Ainsi, le malheur se transforme en bienfait, en se rappelant sans cesse du fond du cœur et du bout de la langue : « Seigneur ! Aide-moi à T’évoquer, à Te remercier, et à T’adorer convenablement ! »[3]
    Ce sentiment varie plus ou moins en fonction de l’intensité de l’amour que le serviteur voue à Son Seigneur. Chacun est capable de le constater en lui-même comme le décrit clairement le poète en reprochant à sa bien-aimée de lui avoir causé du tort :

    Le mal que tu me fais me fait du mal Mais, il me plaît d’avoir traversé ton esprit

    L’individu doit patienter au mal que les autres lui font subir au niveau de sa personne, de son honneur, et de ses biens. Ce genre de malheur est largement plus difficile à supporter. Par nature, l’homme n’aime pas se faire dominer ; celui qui lui fait du mal hante constamment son esprit et seule la vengeance peut le soulager. Les prophètes et les véridiques sont les seuls à pouvoir endurer ce genre d’épreuves. Malgré les atteintes incessantes faites à sa personne, notre Prophète -sur lui la prière et le salut d’Allah – a déclaré : « Qu’Allah fasse miséricorde à Moussa ! Il a subi bien pire, mais il a su patienter. »[Al Bukhârî et Muslim ]. Après avoir été physiquement malmené par son peuple, l’un des prophètes s’est exclamé : « Ô Allah ! Pardonne-leur, car ils ne savent pas ! » [Al Bukhârî et Muslim ] Certaines annales rapportent que Mohammed – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui- a prononcé la même parole en réaction aux attaques venant de son peuple.[4] Dans son invocation, il a ainsi réuni trois éléments : il a fait preuve de clémence à leur égard, il a demandé au Seigneur de leur pardonner, et leur a même trouvé une excuse en avançant qu’ils ne sont pas conscients de leurs actes.
    Cette forme de patience a pour fruit de donner la victoire, de guider sur la bonne voie, de procurer la joie et la force en Dieu, de Lui vouer un plus grand amour, de recevoir aussi de la part des gens un plus grand amour et d’accumuler plus de science. C’est pourquoi, le Seigneur dit : « Nous avons fait d’une partie d’eux des exemples (Imam) guidés par Notre Ordre, en raison de leur patience et, car ils étaient convaincus par nos signes (ou versets) ».(Sourate La prosternation Verset 34). Grâce à la patience et à la conviction, on obtient ainsi l’autorité dans la religion. Si l’individu ajoute à la patience, la force de la conviction que représente la foi, il s’élève en échelon pour atteindre le bonheur grâce au Seigneur. Telle est la Faveur d’Allah qu’Il concède à qui Il veut parmi Ses créatures, alors que Sa Faveur est immense ! C’est pourquoi, Allah dit : « Rends le mal par le bien ; tu transformeras ainsi un ennemi avéré en un ami intime ; Seuls les gens patients peuvent y parvenir, seuls ceux qui ont un haut rang peuvent y parvenir ». (Les Versets détaillés Verset 33-35)

    .

    Tiré de l’épître Qâ’ida fi e-Sabr wa e-Shukr de Sheïkh el Islam ibn Taïmiya.

    [1] Rapporté par el Baïhaqî dans Shu’ab el Imân (9715) qui le fait remonter au Prophète (sur lui la prière et le salut d’Allah ). Sheïkh Al Albânî a cependant considéré faible sa chaîne de transmission dansSilsilat Adh-Dha’îfa (625). L’auteur de la recension du texte d’ibn Taïmiya, D. Hishâm As-Sînî soutient toutefois que vraisemblablement, cette parole a été prononcée par certains savants.

    [2] Rapporté par Abû Na’îm dans el Hulia (10/197), selon ‘Abd Allah ibn Sahl e-Tusturî.

    [3] Rapporté par Abû Dawûd (1522), selon Mu’âdh ibn Jabal (qu’Allah l’agrée) avec cet énoncé.

    [4] Rapporté par e-Tabarânî dans e-Tarîkh el Kabîr (5694) avec une chaîne de transmission Munqati’ (dont il manque l’un de ses éléments).

    tire du journaldumusulman….

    • jasminlila129 dit :

      La première étape est le choc ou le déni psychologique. En effet, lors de l’annonce du décès d’un proche, nous nous sentons envahis par ce choc, cette tristesse intense que notre cœur ressent en une fraction de seconde, rien qu’à l’idée de savoir que pour lui, la vie est terminée. La phase de choc est courte mais intense, certains iront même jusqu’à ne pas croire au décès en entrant dans le déni, d’autres auront besoin d’un moment pour s’assoir et réaliser. Réaliser que nous ne reverrons plus ce proche ici bas. Une fois l’étape du choc passée, la conscience de la perte du proche s’installe en nous.

      Cette conscience de la perte du proche laisse place à la deuxième étape qu’est la colère. C’est en quelque sorte l’étape où l’on se pose des questions sur cette perte et ses circonstances. La colère est plus ou moins ressentie par chacun. Dans notre cas, l’attachement à la religion et la croyance au décret divin ne laisse pas, en principe, ce sentiment de colère s’installer.

      La troisième étape vécue après l’annonce de cette perte est le marchandage ou la phase de négociation. C’est le moment où la personne tente de se raisonner elle-même en se faisant du chantage tel que « je l’ai perdu mais il me reste un tel ou une telle ». L’homme cherche en quelque sorte à s’auto-rassurer ou à négocier avec sa tristesse.

      La quatrième phase est la dépression ou la tristesse. Cette étape peut être plus ou moins longue. Elle varie en effet en fonction du tempérament de chacun, du lien tissé avec le proche en question, de la manière dont est vécue cette perte, de l’entourage, etc. C’est également le moment de la détresse, celui où nous avons l’impression que notre tristesse sera sans fin et que nous ne connaîtrons plus jamais la vie agréable et heureuse que nous avions jusqu’à présent. Le temps est comme arrêté, notre esprit comme fixé sur cette personne perdue à jamais.

      La dernière étape par laquelle nous passons théoriquement est l’acceptation. C’est la phase durant laquelle la tristesse fait place à la compréhension et à la patience. Bien que la peine soit encore présente durant cette étape, l’homme reprend le cours de sa vie, en adaptant celle-ci au deuil désormais reconnu. C’est en quelque sorte le moment où nous reprenons le dessus sur notre vie, malgré la perte et le grand vide ressenti.

      Perdre un proche et trouver l’apaisement dans l’Islam
      Le deuil est une étape sensible et douloureuse pour chacun, malgré notre attachement à la religion. En effet, il s’agit d’une épreuve durant laquelle il faut plus que jamais s’armer de patience. Mais comment trouver l’apaisement suite à la perte d’un proche ?

      Cher frère se dire que la perte d’un proche est une épreuve venue du Tout Puissant est une première étape de l’apaisement. En effet, les épreuves sont des signes du Créateur et des étapes par lesquelles Il fait passer Ses serviteurs. Il a ainsi révélé dans Sourate al Ankabut : {Est ce que les gens pensent qu’on les laissera dire : « Nous croyons » sans les éprouver ?} (Sourate 29 : Verset 2). L’épreuve est donc faite pour les croyants en tant que preuve venant de notre Seigneur. La perte d’un proche étant incontestablement l’une des épreuves les plus douloureuses sur cette terre, il faut garder à l’esprit qu’elle provient directement de la volonté divine..L’apaisement suite à la perte d’un proche vient également avec la lecture du Saint Coran, le rappel d’Allah, le dhikr, les prières, les invocations, Le fait de savoir qu’Allah nous entend et qu’Il nous répond nous soulage dans notre peine mais on n’oublie jamais ceux qui sont partis..
      Q’Allah apaise votre douleur comme il a apaisé la mienne frère modibo..
      Courage..

  71. Modibo dit :

    « PARLEZ NOUS DE LA MORT » …

    Alors Almira parla, disant : nous voudrions maintenant vous questionner sur la mort.
    Et il dit:

    Vous voudriez connaître le secret de la mort.
    Mais comment le trouverez-vous sinon en le cherchant dans le cœur de la vie?
    La chouette dont les yeux faits pour la nuit sont aveugles au jour ne peut dévoiler le mystère de la lumière.
    Si vous voulez vraiment contempler l’esprit de la mort, ouvrez amplement votre cœur «au corps de la vie.
    Car la vie et la mort sont un, de même que le fleuve et l’océan sont un.

    Dans la profondeur de vos espoirs et de vos désirs repose votre silencieuse
    connaissance de l’au-delà;
    Et tels des grains rêvant sous la neige, votre cœur rêve au printemps.
    Fiez-vous aux rêves, car en eux est cachée la porte de l’éternité.
    Votre peur de la mort n’est que le frisson du berger lorsqu’il se tient devant
    le roi dont la main va se poser sur lui pour l’honorer.
    Le berger ne se réjouit-il pas sous son tremblement, de ce qu’il portera l’insigne du roi?
    Pourtant n’est-il pas plus conscient de son tremblement?

    Car qu’est-ce que mourir sinon se tenir nu dans le vent et se fondre au soleil?
    Et qu’est-ce que cesser de respirer, sinon libérer le souffle de ses marées inquiètes,
    pour qu’il puisse s’élever et se dilater et rechercher Dieu sans entraves?

    C’est seulement lorsque vous boirez à la rivière du silence que vous chanterez vraiment.
    Et quand vous aurez atteint le sommet de la montagne, vous commencerez enfin à monter.
    Et lorsque la terre réclamera vos membres, alors vous danserez vraiment.

    Le prophète – Khalil Gibran

  72. Modibo dit :

    Sermon : de la sincérité
    Un homme se préoccupait de voir les gens l’encenser et le louer. Il rencontra le Messager de Dieu et lui dit : « Ô Messager de Dieu ! Il m’arrive d’entreprendre une belle action, recherchant en cela le Visage de Dieu, et désirant acquérir ainsi une certaine notoriété parmi les hommes. »

    Le Prophète ne lui répondit pas. Alors la parole de Dieu – Exalté soit-Il – fut révélée : « Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il agisse en faisant le bien, et qu’il n’associe personne dans l’adoration de son Seigneur. » (Coran, 18, 119)
    Cet événement nous permet de définir la condition essentielle pour qu’une action soit acceptée de Dieu, Exalté soit-Il. Cet homme s’est retrouvé dans une situation que beaucoup d’entre nous vivent en réalité : ce qui les pousse à bien faire, c’est la recherche de la notoriété, la célébrité, ou la volonté de s’attirer la sympathie de tous.
    Or, l’Islam est particulièrement attentif aux intentions qui sous-tendent nos actions, et aux sentiments qui s’y mêlent. Une action n’est acceptée de Dieu que si elle est débarrassée de la part qui revient à notre ego, et que si elle est entreprise dans le seul but de rechercher l’agrément divin. C’est une vérité qui est mise nettement en évidence dans les versets du Noble Coran, comme cela ressort de cet événement. D’autres passages vont dans le même sens. Dieu dit, relatant la parole des hommes de bien : « C’est pour le visage de Dieu que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense, ni gratitude. » (Coran, 76,9) Et Il dit encore, décrivant l’homme sincère : « Celui qui donne ses biens pour se purifier, et auprès de qui personne ne profite d’un bienfait intéressé, mais seulement pour la recherche du Visage de son Seigneur le Plus-Haut ! Et certes, il sera bientôt satisfait. » (Coran, 92, 18-21)
    Afin de corriger l’orientation du cœur et de le tourner exclusivement vers Dieu, le Prophète a dit : « Les actes n’ont de valeur que par les intentions, et à chaque individu reviendra son intention… »
    Ainsi, une action mondaine, motivée par l’intention saine d’obtenir l’agrément de Dieu, est élevée au rang d’un acte d’adoration et d’obéissance à Dieu.
    Un autre enseignement de l’Islam, c’est que nos actes ne sont pas acceptés s’ils contredisent dans la forme le Coran et l’exemple du Prophète. Pour qu’une œuvre soit acceptée, elle doit remplir deux conditions : elle doit être sincèrement entreprise en vue de Dieu, et elle doit être conforme à l’orientation donnée dans le Coran et la Sunna.
    Cet homme entreprenait des actions de bien, mais il était atteint d’une maladie grave : l’ostentation, la volonté de faire parler de lui, d’être célèbre. Autant d’intentions détournées qui contredisent la sincérité. Ses œuvres ont pour cela été déclarées vaines et sans valeur aucune.
    Le Prophète a dit : « Lorsque viendra le Jour de la résurrection, quelqu’un appellera en disant : « Celui qui dans son action a associé à Dieu un autre que Lui, qu’il aille donc chercher sa récompense auprès de cet autre. De tous les associés, Dieu est Celui qui est certes le plus exempt de Se voir associer quiconque ! »
    Ibn ‘Atâ’i -Llâh disait : « Les actions sont des images dressées. Leurs âmes, c’est la présence du secret de la sincérité en elles. »
    Cette très belle sagesse nous rappelle que les actes n’ont aucune valeur sans la sincérité. Quiconque agit par ostentation, et non pas en vue de Dieu, son acte n’a aucune vie réelle : il est tel un cadavre, quand bien même il comprend des paroles, des mouvements et des gestes. Ou bien on peut le comparer à un récipient sans eau. Or, l’essentiel n’est pas dans la forme du verre ou de la coupe – bien qu’ils soient nécessaires pour contenir cette eau – mais bien plutôt dans le liquide qui exprime la vie de l’âme, qui vibre et reflète la lumière. Le rituel et l’engagement sont nécessaires en Islam, pour donner forme à notre spiritualité. Cependant, à travers ce rituel même et cet engagement, le culte du cœur doit rester notre finalité suprême.
    Nous devons donc constamment nous rappeler l’importance de cette intention, de ce secret qui habite l’âme humaine. Pour qui prions-nous ? Pour qui parlons-nous ? Pour qui agissons-nous ? Pour qui sommes-nous ici, écoutant un sermon ? Et ainsi de suite.
    Ibn Taymiyya – Dieu lui fasse miséricorde – nous donne l’exemple d’une action qui est nécessairement accompagnée par ce secret. Le Prophète a dit : « Sachez que la meilleure de vos actions est la prière, et que nul ne préserve ses ablutions, sinon un croyant. » « Or, nous dit Ibn Taymiyya, l’état d’ablution est un secret entre l’adorateur et Dieu. Le musulman peut perdre ses ablutions alors que nul ne le sait. Lorsque donc il préserve cet état, il n’agit ainsi que pour Dieu, qu’Il soit Glorifié. Celui qui agit ainsi ne peut être qu’un croyant ! »

    Nous demandons à Dieu qu’Il oriente nos cœurs. Allâhumma âmîn !

  73. Modibo dit :

    Cheikh Âdil Ach-Chorbaji

    Attention, attention à ce que tu t’affaiblisses, ou que tu changes tes principes, même si tu restes seul.

    Car nous sommes sur la vérité.

    Je demande à Allâh -Puissant et Majestueux – le raffermissement à moi ainsi qu’à vous.

    Je cherche refuge auprès d’Allâh contre … et l’égarement

    Si vous me voyez revenir sur mes pas, ne revenez surtout pas sur ce que vous êtes.

    Par Allâh !

    Nous sommes sur la vérité, et autres que nous est sur le faux !

    Accrochez-vous à cela.

    Attention !

    Ne vous faites pas d’illusion et ne tremblez pas car vous êtes peu nombreux.

    Son rentrés en Égypte, les prêcheurs de la fitna et de l’égarement.

    Pour diffuser leurs idées déviantes dans ce pays.

    Soyez sur vos gardes !

    Si celui qui vous parle maintenant change de voie.

    Dites : « Laissez-le ! »

    Si c’est un bien, Allâh vous le fera atteindre.

    Cheikh ‘Abdel-‘Azîz Ibn Bâz

    C’est l’une des épreuves auxquelles nous sommes confrontés, notamment à l’approche de la Fin des Temps.

    Cette période que nous vivons à la Fin des Temps, est que la religion devient étrangères, il faut donc faire preuve de patience.

    Comme le Prophète صلى الله عليه وسلم nous a informé :

    « Il viendra une époque, durant laquelle celui qui tiendra véritablement à sa religion sera semblable une personne tenant une braise dans sa main »
    Tirmidhi

    Et le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

    « L’islâm a commencé comme quelque chose d’étrange et il redeviendra comme quelque chose d’étranger, Alors annoncé la bonne nouvelle aux étrangers… »
    Rapporté par Muslim dans son authentique.

    Dans un autre recueil on lui demanda :

    « Qui sont les étrangers ? Ce qui remettent droit ce que les gens ont corrompu. »
    « Ceux qui réforme ma tradition (Sunnah) que les hommes auront corrompus. »

    Dans le hadîth d’Abî Talâba (Qu’Allâh l’agrée) :

    « Les oeuvres de l’un d’entre eux vaudra cinquante récompenses. »
    « Ô Messager d’Allâh des leurs ou bien des nôtres ? »
    (Il répondit) : « Plutôt des vôtres. »

    La raison de cela est qu’il y aura peu d’alliés et de soutien, et il y aura de nombreux groupes égarés et d’ambiguïtés.

    Qui mèneront à la perdition de par ses nombreux adaptes.

    C’est pourquoi celui qui patiente à la Fin des Temps armée savoir et de mise en pratique, aura la récompense de cinquante Compagnons.

    Au début de l’Islâm les musulmans était en nombre et l’Islâm et les musulmans étaient (devenu) fort et puissant, de ce fait ils étaient nombreux et leurs ennemis décinés.

    Alors qu’à la Fin des Temps c’est le contraire et il y a beaucoup d’ennemis et beaucoup de personnes qui appellent à l’égarement, un peu d’alliés et d’entraide à la voie de la vérité.

    Une époque où la confusion régne dans la religion.

    La lutte entre le vrai et le faux est à acharnée à la Fin des Temps.

    Il faut donc faire preuve de patience.

    Quant à celui qui s’instruit et connais la vérité, et louer Allâh pour sa clairvoyance en voyant tout les chemins qui s’y opposent.

    Louez Allâh de l’avoir compter parmi ceux qui connaissent la vérité.

    Et qui ensuite en la mettent en pratique dans la mesure du possible, en interdisant le mal et en ordonnant le bien.

    Jusqu’à mettre en pratique son savoir, et ceci dans les domaines fondamentaux ainsi que celui des branches.

    C’est là un moyen de gagner de multiples récompenses et de nombreux hassanats, pour celui qui patiente et aspire à la récompense d’Allâh, Allâh lui accordera à la clairvoyance et le rendra plus savant.

    Constater autant de contradictions doit encourager d’avantage à approfondir ses connaissances.

    Étudier les ambiguïtés en vue de les dissiper et de les réfuter.

    Également étudié les voies et les moyens menant à la vérité, afin de les répandre au milieu des gens et les appeler à celle-ci.

  74. Modibo dit :

    AID MOUBARACK, frères et soeurs en islam , maitres et maitresses et aux apprentis !

    Qu’est ce que la Baraka ?

    Un prédicateur renommé l’explique comme suit :

    La baraka est l’attachement de la bonté divine à quelque chose, ainsi si elle touche une petite chose, elle l’amplifie. Et si elle survient dans quelque chose de bien, elle lui est bénéfique. Et le plus grand profit de la Baraka en toute chose est l’utilisation de cette dernière dans l’obéissance à Allah (Soubhanahou Wa Ta’ala). »

    Sources de Baraka :

    Je suis convaincu que la Baraka n’est pas un trésor perdu, en réalité, elle se trouve sous nos yeux. Ce trésor est seulement disponible et prêt à être remis à celui qui y travaille. Vous trouverez ci-dessous quelques sources de Baraka. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive, par conséquent, je compte sur vos contributions inchaAllah, ainsi on pourra tous partager et améliorer notre compréhension de ce précieux trésor sur MusulmanProductif.com !

    Les bonnes intentions

    Si vous voulez que la Baraka soit attachée à quelque chose, ayez de bonnes intentions pour ce quelque chose. Plus précisément, assurez-vous que cette œuvre soit entreprise pour Allah (Soubhanahou Wa Ta’ala). En relisant la définition de la Baraka, vous pouvez en conclure que si nous ne destinons pas ce que nous avons ou faisons à Allah, la « bonté divine » ne se retrouvera pas dans nos œuvres.

    La piété et la croyance en Allah

    Allah dit dans le Coran :

    « Et si les habitants de ces cités avaient cru et avaient craint Dieu, Nous aurions à coup sûr répandu sur eux des bénédictions du Ciel et de la Terre… » (Sourate des Murailles (Al-A’râf), 7:96).

    Il dit aussi :

    « […] Voilà une exhortation à l’intention de celui qui a foi en Dieu et au Jour dernier, car le Seigneur ménage toujours une issue favorable à celui qui Le craint, et Il lui accorde Ses dons par des voies insoupçonnées. […] » (Sourate de la Répudiation (At-Talâq, 65:2-3)

    Placer sa confiance en Allah

    Allah dit dans le Coran :

    « […] Dieu suffira à quiconque s’en remet à Lui, et Ses arrêts s’accompliront toujours, car à toute chose Il a assigné une mesure. » (Sourate de la Répudiation (At-Talâq), 65:3).

    Le Prophète Mouhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit :

    « Si vous placiez votre confiance en Allah comme Il le veut véritablement, Il vous donnerait votre subsistance comme Il la donne aux oiseaux, ils partent le matin le ventre vide et reviennent dans l’après midi l’estomac plein. » (Ahmad, An-nasa’i, Ibn Majah, Al-Hakim and At-Tirmidhi).

    Lire le Coran

    C’est une fontaine de Baraka ! Mais soubhanAllah, on en boit rarement.
    Allah dit dans le Coran :

    « Et, à présent, voici révélé un Livre béni qui vient confirmer les précédentes Écritures… » (Sourate des Bestiaux (Al-An’âm), 6:92).

    Donc lisez le Coran et observez l’apparition des bénédictions et de la Baraka d’Allah dans vos vies. Plus nous nous éloignons du livre d’Allah, de ses préceptes, de ses secrets, moins nous aurons de baraka dans nos vies.

    Dire Bismillah

    Quand vous dites « Bismillah » avant de faire quoique ce soit, vous invoquez le Nom d’Allah sur cette activité. Non seulement cette activité sera bénie, mais en plus, Sheytan ne pourra pas y prendre part. Donc dites toujours « Bismillah ». Parfois, on est tellement habitué à le dire qu’il nous est impossible de se souvenir si on l’a dit ou pas ! Essayez de dire « Bismillah » en ayant conscience de ce que vous dites avant d’accomplir l’action.

    Manger accompagné

    Tous ceux qui ont eu l’occasion d’avoir des invités à la maison connaissent cette recommandation. Même si vous pensez que la nourriture que vous offrez à vos invités n’est pas suffisante, il y en aura toujours assez ! (À noter : ce n’est pas une excuse pour être avare lorsque vous avez des invités, nous devrions plutôt suivre la sounna du Prophète Ibrahim (que la paix soit sur lui) qui prépara un repas copieux lorsqu’il reçut la visite des anges). Ce à quoi je fais allusion ici est la bénédiction qui se produit lorsque l’on mange tous ensemble.

    Un hadith dans lequel le Prophète Mouhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit :

    « Mangez ensemble, car les Jamma’a (rassemblements, fait d’être ensemble) sont bénies », le confirme.

    Et dans un autre hadith, il dit : «

    Quiconque a assez de nourriture pour deux personnes, devrait en inviter une troisième. Et quiconque a assez de nourriture pour quatre personnes devrait en inviter une cinquième ou une sixième. » (Boukhari, Volume 4. Livre 56. N° 781)

    L’honnêteté dans les affaires

    Cela concerne tous les hommes et femmes d’affaires (même ceux qui utilisent seulement eBay !). On ne devrait pas croire que mentir et décevoir les gens rendront nos affaires rentables. Au contraire, cela retirera les bienfaits de nos transactions commerciales.

    Le prophète Mouhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit :

    « L’acheteur et le vendeur ont la possibilité d’annuler ou confirmer la transaction à moins qu’ils se séparent, et s’ils sont véridiques et précisent les défauts de la marchandise, alors ils seront bénis dans leur transaction, et s’ils mentent et cachent certains faits, leur transaction sera privée de la bénédiction d’Allah ». (Boukhari, Volume 3, Livre 34, N°293).

    Oui, c’est difficile d’être honnête lorsqu’on essaie de vendre quelque chose, mais croyez-moi, ça en vaut la peine.

    Les dou’as (ou invocations)

    Implorez Allah pour sa Baraka ! Si on considère certaines dou’as du Prophète Mouhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), on remarquera qu’il avait l’habitude de faire des invocations pour la Baraka. On dit souvent : « Qu’Allah te bénisse ! ». Eh bien, devinez quoi, c’est une source de Baraka !

    De plus, lorsqu’on est invité chez quelqu’un, le Prophète Mouhammad nous a conseillé de faire l’invocation suivante pour l’hôte :

    « Ô Allah ! Bénis-leur ce que Tu leur as donné comme subsistance, pardonne-leur et fais-leur miséricorde. »

    Les revenus et l’argent halal

    Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit :

    « Ô gens, Allah est bon et par conséquent Il n’accepte que ce qui est bon ».

    (Des savants disent que cela se réfère aux revenus halal et leur importance). Un autre savant a également dit que quelqu’un qui mange de la nourriture haram verra ses membres désobéir à Allah qu’il le veuille ou non, et que celui qui mange de la nourriture halal et qui recherche des revenus halal verra ses membres œuvrer dans le bien.

    Cette idée d’avoir les membres « bénis » et capables d’œuvrer dans le bien est vraiment un bienfait et une Baraka que nous devons tous rechercher. Cela me rappelle l’histoire d’un vieil homme qui réussit à franchir en sautant une distance qu’un jeune homme était incapable de franchir.

    Lorsque le jeune homme demanda au vieil homme comment il avait fait ça, ce dernier répondit : « Ce sont nos membres, on les empêche de commettre des péchés quand on est jeune, donc Allah les préserve pour nous lorsqu’on vieillit ».

    Suivre la Sounna du Prophète Mouhammad dans tous les domaines

    Je l’ai déjà dit et je le dirai à nouveau : l’homme le plus productif de l’histoire de l’humanité est notre bien-aimé Prophète Mouhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui). Par conséquent, en suivant simplement son mode de vie et les actes de la Sounna dont on entend souvent parler, on récolte une grande source de Baraka !

    Parmi ces actes Sounna, on peut citer : prendre le Souhour (petit-déjeuner), manger avec la main droite, dans le coin du plat, sortir pour les prières de l’Aïd, se lécher les doigts après manger, utiliser le siwak, et plein d’autres. Apprenez ces actes Sounna et suivez-les, car imiter la vie de l’homme le plus béni que la terre ait pu porter, ne peut qu’être une source de bénédictions.

    Faire la prière de consultation

    Faire istikhara en toute circonstance et laisser ensuite le soin à Allah de se charger du résultat tout en acceptant Son Décret est une grande source de Baraka. Le Prophète Mouhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) a enseigné cette magnifique dou’a qui nous aide à prendre des décisions et ne pas regretter les choix que l’on a fait dans le hadith suivant :

    Sous l’autorité de Djabir Ibn Abd Allah as-Sulami :

    « Le Messager d’Allah apprenait à ses compagnons à consulter [Allah] en toute affaire comme il leur apprenait une sourate du Coran : il dit :“Quand l’un de vous projette une affaire, qu’il accomplisse deux rak’a surérogatoires puis qu’il dise : ‘Seigneur Allah, je viens prendre conseil auprès de Ta science et prendre force dans Ta force. Je viens Te demander de Ta générosité infinie. Car Tu es capable et je suis incapable, Tu sais et je ne sais pas et c’est Toi le Grand Connaisseur des mondes inconnus. Seigneur Allah, si Tu sais que cette affaire est pour moi une source de bien pour ma religion, pour ma vie ici-bas et pour ma destinée future (ou il a dit : pour mon présent et pour mon futur) , destine-la-moi, facilite-moi sa réalisation et bénis-la moi. Et si tu sais que cette affaire est pour moi une source de mal pour ma religion, pour ma vie d’ici-bas et pour ma destinée future (ou il a dit : pour mon présent et pour mon futur) détourne-la de moi et détourne-moi d’elle. Prédestine-moi le bien où il se trouve et inspire-m’en la satisfaction.’”»
    [Rapporté par Boukhari 6841. D’autres versions sont citées par at-Tarmidhi, an-Nassaï, Abou Dawoud, Ibn Madja et Ahmad].

    Celui qui recherche la bénédiction de son Créateur et consulte ses compagnons croyants puis reste ferme dans sa décision ne regrettera pas car Allah a dit :

    « […] Consulte-les quand il s’agit de prendre une décision ! Mais, une fois la décision prise, place ta confiance en Dieu, car Dieu aime ceux qui mettent en Lui leur confiance ! » (Sourate de la famille d’Imran (Âl-’Imran), 3:159)

    Remercier Allah sans compter

    Allah dit dans le Coran :

    « […] J’augmenterai Ma grâce, si vous êtes reconnaissants ; mais Mon châtiment sera impitoyable, si vous êtes infidèles ? » (Sourate d’Abraham (Ibrâhîm), 14:7). Un savant m’a dit un jour que si on regarde bien ce verset, le mot arabe utilisé pour confirmer qu’Allah va favoriser la personne qui le remercie, est en fait sous la forme d’un serment : « La azidannakoum ». Donc Allah fait la promesse à celui qui le remercie de lui accorder encore plus de grâces et de bénédictions, et Allah ne rompt jamais ses promesses.

    Les actes de charité

    Dans un hadith qoudsi, Allah dit :

    « Ô fils d’Adam, dépense (dans les bonnes œuvres), et je dépenserai pour toi. »

    À chaque fois que l’argent vous manque ou que vous sentez que la Baraka a fui votre vie et que vous avez besoin qu’elle revienne vite, le moyen le plus rapide est de faire des actes de charité. Par exemple, imaginons que la Baraka a été enlevée de votre vie parce que vous avez commis un péché, un acte de charité nettoie vos péchés, fait augmenter vos bonnes actions et est une source de Baraka.

    Je ne peux décrire la satisfaction instantanée que procure un acte de charité ni la Baraka qui s’en suit. Essayez dès maintenant !

    Resserrer les liens de parenté

    Rapporté par Abou Houraira : le Prophète a dit :

    « Après qu’Allah, le Très-Haut ait fini de créer les créatures, les liens familiaux se sont levés et ont dit : “Ceci est le rang de ceux qui cherchent la protection d’Allah contre la rupture des relations familiales”. Allah leur répondit : “Voulez-vous que je tienne à celui qui tient à vous et rompe avec celui qui rompt avec vous ?” Ils répondirent : “Oui”. Et Allah leur dit : “Je vous l’accorde”. »

    Abou Houraira a ajouté :

    « Si vous le souhaitez, vous pouvez réciter : “Est-ce que vous auriez, si on vous en donnait le pouvoir, répandu la corruption sur terre et rompu vos liens de parenté ?” » (Boukhari, Volume 6. Livre 60. N° 354).

    Se lever tôt

    Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit :

    « Allah a béni les premières heures du jour pour ma communauté » (Ahmed).

    Ce hadith m’a incité à créer MusulmanProductif.com ! De tels joyaux de productivité sont les sources de bienfait que l’on devrait rechercher pour rendre notre vie productive. Se lever tôt est une étape si importante pour être béni et se sentir bien tout au long de la journée.

    Essayez de vous lever pour Tahajjoud, et travaillez pendant les heures avant Salat al-Fadjr. Si vous n’en êtes pas capables, alors réveillez-vous au moins pour Fadjr et restez éveillé jusqu’au lever du soleil. Ces heures sont pleines de Baraka. Si vous réussissez à travailler pendant ces heures, faites-le, car vous allez accomplir plus que si vous aviez travaillé toute la journée.

    Le mariage

    Allah dit dans le Coran :

    « Mariez les célibataires qui vivent parmi vous, ainsi que vos serviteurs vertueux des deux sexes. S’ils sont pauvres, Dieu pourvoira, par Sa grâce, à leurs besoins, car Il est Plein de largesses et Sa science n’a point de limite. » (Sourate de la lumière (An-Nûr), 24:32)

    En parlant de mariage, je recommande fortement à quiconque pense sérieusement à se marier de suivre par exemple les séminaires offerts par Farida Kaced : lecoledumariage.com.

    La prière

    Allah dit dans le Coran :

    « Recommande la salât à ta famille ! Et toi-même, persévère dans la salât ! Nous ne te réclamons aucun bien, c’est Nous qui t’en accorderons. Le meilleur destin est réservé aux gens pieux. » (Sourate de Tâ-Hâ (Tâ-Hâ), 20:132)

    Pour illustrer davantage le but de la Salat, imaginez simplement votre vie sans ce grand acte d’adoration. D’où viendrait la Baraka ? Pour ceux d’entre vous qui hésitent encore dans leur Salat, remettez-vous sur les rails, c’est votre bouée de sauvetage pour la destination finale dans l’au-delà, et la nourriture quotidienne de votre âme.

    Demander pardon à Allah

    Le prophète Mouhammad (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) a dit :

    « À celui qui prie souvent pour Son pardon, Allah accorde le soulagement de toute affliction, la délivrance de tout tourment, et des biens qui lui arrivent de là où il n’en attendait pas. »

    J’espère avoir abordé la plupart des sources de Baraka, mais comme je l’ai dit plus haut, il ne s’agit pas d’une liste exhaustive. Merci d’ajouter vos sources et conseils, afin que nous puissions tous en bénéficier !

  75. Modibo dit :

    REMEDES DU DOUTE……

    La louange est à Allah, Seigneur de l’univers, et que les éloges et le salut d’Allah soient sur le plus noble des prophètes et messagers, notre prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et tous ses compagnons. Mes chers frères, que le salut, la miséricorde et la bénédiction d’Allah soient sur vous, nous sommes aujourd’hui avec le noble Shaykh Muhammad ibn Sâlih Al-‘Uthaymîn, enseignant à la Faculté de Droit et des fondements religieux à l’université d’Al-Qasîm et imam de la grande mosquée de ‘Unayzah à qui nous souhaitons la bienvenue.

    Noble Shaykh, quelles sont les causes des doutes insufflés par le Diable dans la prière et dehors de celle-ci ?

    Louange à Allah, Seigneur de l’univers, je fais l’éloge et je salue notre Prophète Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam), le sceau des prophètes, l’imam des pieux, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ceux qui les suivent de la meilleure façon jusqu’au Jour de la Rétribution. Ceci dit : Ces doutes qui s’installent dans la poitrine sont une maladie grave qui attaque tout croyant, sauf ceux qu’Allah a voulu préserver. C’est pour cela qu’Allah a révélé une sourate à ce sujet : An-Nâs. 

    Ces doutes apparaissent pendant les adorations mais aussi en dehors. Ils apparaissent en premier lieu dans la croyance et l’unicité d’Allah. Le Diable insuffle, dans le cœur du serviteur, des doutes à ce sujet, au point que ce serviteur préfèrerait tomber du ciel et être démembré, être brûlé jusqu’à l’état de charbon plutôt que de dire ce qui est en lui. En général, cela n’arrive qu’aux vrais croyants, car le Diable veut altérer leur foi et certitude, et cela est même arrivé aux compagnons comme il est rapporté dans de nombreux hadiths authentiques. L’imam Muslim rapporte dans son Sahîh, d’après Abû Hurayrah, que des hommes sont venus interroger le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) et lui ont dit : « Ô messager d’Allah, parfois nous éprouvons des choses dont nous n’osons pas parler. » Il dit : « Alors même que vous l’éprouvez », ils dirent : « Oui », il répondit : « C’est cela la foi claire », c’est-à-dire la foi sincère. Autrement dit, il n’y a personne qui n’est une foi claire, sincère et n’éprouve aucun doute, sans qu’il ne soit atteint par ces insufflations du Diable qui veut le faire sortir de la foi. Al-Bukhârî et Muslim rapportent d’après Abû Hurayrah  que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Le Diable vient à l’un d’entre vous et lui dit : qui a créé ceci ? Qui a créé cela ? Jusqu’à ce qu’il dise : qui a créé Allah ? Si le serviteur en arrive à ce point qu’il cherche protection auprès d’Allah et cesse d’y penser. ». Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a donc indiqué deux remèdes :

    Premier remède : chercher protection auprès d’Allah qui consiste à s’accrocher à Allah et à placer sa confiance en Lui afin d’être préservé de ce mal.

    Deuxième remède : Cesser d’y penser, se détourner de cette réflexion et de ces insufflations diaboliques. Qu’il s’en détourne et poursuive ce qu’il faisait. Si tu interroges cet homme sur ces doutes et que tu lui dis : crois-tu cela ? Il dira : Ne plaise à Allah que je crois en cela ! Regarde, je prie, je jeûne, je donne l’aumône, j’accomplis le pèlerinage pour la seule Face d’Allah. Nous disons à cet homme : poursuis ton chemin et laisse ces doutes, n’y prête pas attention, cela te sera difficile au départ, mais patiente et cela disparaîtra avec l’aide d’Allah.

    Cherche protection auprès d’Allah, cesse d’y penser et détourne-toi de ces doutes comme te l’a ordonné le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). C’est pourquoi nous disons à celui qui est éprouvé par cette maladie grave : détourne-toi de ces pensées après avoir cherché protection auprès d’Allah contre ce mal, et avec l’aide d’Allah cela disparaîtra. Car celui qui a donné ce remède est Muhammad, le messager d’Allah, l’homme le plus savant sur les maladies du cœur et leurs remèdes.

    Le Diable se présente également à l’homme dans sa purification et lui insuffle ses doutes en premier lieu dans l’intention. Cet homme fait ses ablutions et le Diable lui dit : « Tu n’as pas eu l’intention (d’accomplir tes ablutions). » L’homme doué de raison sait que cela est une sottise et un égarement : pourquoi cet homme est-il venu à cet endroit, a-t-il ouvert le robinet et lavé les membres compris dans les ablutions, si ce n’est par une intention apparue dans son cœur et une volonté ferme. L’homme doué de raison rejette cela rien qu’en se l’imaginant, et ces doutes et insufflations diaboliques sont une erreur et une méprise.

    On rapporte qu’un homme est venu voir un savant et lui a  dit : « Maître, j’étais en état de grande impureté, je suis donc allé au Tigre (le fleuve) et j’ai pris un bain rituel afin de me purifier de cet état d’impureté, mais lorsque je suis sorti, j’ai pensé en moi-même que ne m’étais pas purifié. » Le savant lui dit : « Mon avis est que tu n’accomplisses pas la prière. » Il lui dit : « Pourquoi ? » Il répondit : « Car le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « La plume est levée pour trois personnes : le dormeur jusqu’à ce qu’il se réveille, l’enfant jusqu’à ce qu’il soit pubère et le fou jusqu’à ce qu’il retrouve la raison », et toi tu es fou, comment peux-tu prendre un bain dans ce fleuve pour te purifier et ensuite dire que tu ne t’es pas purifié ? » Ainsi, lorsque le serviteur doute dans ses ablutions : a-t-il eu l’intention de les accomplir ou non, qu’il continue, termine ses ablutions et ne tienne pas compte de ce doute.

    Le Diable prend d’autres chemins : il insuffle au serviteur pendant les ablutions qu’il n’a pas mis d’eau dans sa bouche par exemple, alors qu’il en est à essuyer sa tête. Nous lui disons donc : n’y prête pas attention, termine tes ablutions et ne remets pas d’eau dans ta bouche, car ce n’est qu’un doute insufflé par le Diable. Ceci pour celui à qui cela arrive souvent. Le Diable peut aussi venir à la fin des ablutions et dire : « Tu n’as pas eu l’intention (d’accomplir tes ablutions), tu n’as pas lavé ton visage, tu n’as pas mis d’eau dans ta bouche », et d’autres choses encore. A ce moment, le serviteur doit chercher protection auprès d’Allah, cesser d’y penser et poursuivre ce qu’il faisait sans prêter attention à ces doutes.

    Le Diable peut aussi l’amener à multiplier les lavages en lui disant qu’il ne s’est pas bien lavé, ainsi le serviteur lave ses membres plusieurs fois et c’est également très pénible. Il ne faut pas faire attention à cela, mais si le Diable te dit que tu n’as pas lavé ce membre ou pas complètement, il faut continuer et ne pas y prêter attention. Même si le serviteur pense qu’il lui sera terriblement difficile de se détourner de ces doutes et de continuer, ce n’est qu’ainsi qu’il s’en libèrera, avec l’aide d’Allah. Il faut donc patienter sur cette gêne et ne pas s’en soucier.

    Le Diable tente aussi le prieur et sème le doute en lui. D’abord dans l’intention, le prieur se dit : « Je ne sais pas si j’ai eu l’intention de prier ou non. » Gloire à Allah ! Comment peux-tu ignorer cela alors que tu es venu sur le lieu de prière, n’est-ce pas là une intention ? C’est cela l’intention, et cela ne demande pas plus que l’accomplissement de l’acte pour celui qui est sain d’esprit et libre de ses choix.

    Le Diable se présente aussi au serviteur dans la prière lorsqu’il récite une sourate après sourate Al-Fâtihah, et il lui dit : « Tu n’as pas récité Al-Fâtihah, tu en as oublié une lettre, tu ne l’as pas bien prononcé », et d’autres choses semblables. Là encore, il doit continuer et ne pas y prêter attention.

    Le Diable induit aussi le serviteur en erreur sur le nombre de raka’ât, il lui dit : tu n’as prié qu’une raka’ah, alors qu’il en a prié deux ; tu n’as prié que deux raka’ât, alors qu’il en a prié trois ; tu n’as prié que trois raka’ât, alors qu’il en a prié quatre. Ainsi, le serviteur peut en arriver à prier dix ou quinze raka’ât à cause de ces doutes. Le remède à cela est qu’il cherche protection auprès d’Allah contre le Diable, qu’il cesse d’y penser et s’en détourne, s’il fait cela ces doutes disparaîtront.

    Le Diable insuffle aussi ses doutes lors du jeûne, et il te dit : « Tu n’as pas eu l’intention de jeûner », alors que le serviteur a pris son repas de fin de nuit et qu’il s’est levé en état de jeûne. Ou alors il lui dit : « Tu as rompu ton intention de jeûner » et d’autres chose encore. Là encore le serviteur doit se détourner de ces pensées, ne pas y prêter attention et chercher protection auprès d’Allah contre le Diable.

    De même, lors des circumambulations autour de la Ka’bah ou des aller-retour entre As-Safâ et Al-Marwah, le Diable dit à l’homme : « Tu n’as fait que trois tours ou aller-retour… » Pour tout cela, l’homme doit faire ce que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a ordonné : chercher protection auprès d’Allah et cesser d’y penser.
    Le Diable tente aussi l’homme dans sa famille et son mariage, il lui dit : « Tu as répudié ton épouse », et certains sont touchés par cette épreuve. (Ainsi, il est en proie à ce doute à tout moment), lorsqu’il ouvre la porte il dit : « J’ai répudié mon épouse », lorsqu’il ouvre le Coran pour réciter, il dit : « J’ai répudié mon épouse ». Et il y a d’autres épreuves encore qui ne disparaissent du cœur du serviteur que s’il fait ce que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a ordonné : chercher protection auprès d’Allah, cesser d’y penser et s’en détourner.

    Il n’y a aucun doute que cela lui sera difficile, mais il doit patienter, espérer la récompense d’Allah et chercher protection auprès de Lui contre le Diable afin de se renforcer. Je rappelle qu’il y a des gens qui, devant la force de ces doutes et la gêne occasionnée, ont arrêté de prier, qu’Allah nous en préserve, et c’est ce que veut le Diable. Cet homme dit : « Il m’est difficile de me lever pour la prière, puis d’avoir l’intention, puis de prononcer le Takbîr, puis de lire Al-Fâtihah… » Nous lui disons : détourne-toi de ces doutes, endure, supporte même si tu en viens à pleurer, patiente et continue ce que tu faisais. Si tu fais ce qu’Allah et Son Prophète ont ordonné : chercher protection auprès d’Allah contre le Diable, cesser d’y penser et s’en détourner, Allah repoussera et éloignera de toi le Diable. C’est pour cela que je conseille à tous ceux qu’Allah a éprouvés par ces doutes de chercher protection auprès d’Allah, de cesser de penser à ces doutes et de continuer à vivre et à œuvrer. Je demande à Allah de les soigner de cette maladie grave et de leur faciliter les choses, Il est certes Omnipotent.

    Shaykh, y a-t-il un lien entre ces doutes insufflés par le Diable et la sorcellerie ?

    Oui. Il y a des ressemblances car ce sont deux maladies psychologiques, même si la sorcellerie peut parfois amener des maladies physiologiques. Mais la sorcellerie qui asservit la raison humaine ressemble à ces doutes insufflés par le Diable.

    Shaykh, qu’Allah vous préserve, l’homme qui commet des actes interdits en raison de ces doutes est-il excusé ?

    Si ils prennent le dessus sur lui, il est excusé, car Allah dit : « Seigneur ! Ne nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter » (Sourate Al-Baqarah, v.286) Mais s’il peut le supporter et s’en débarrasser en suivant l’ordre du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), en cherchant protection auprès d’Allah et en s’en détournant, alors il n’est pas excusé.

    Shaykh, qu’Allah vous préserve, vous avez rappelé le remède efficace contre ces doutes, et j’aimerais vous soumettre le cas d’un homme qui en est atteint et qui recommence plusieurs fois sa prière. Quelqu’un lui a dit : « Laisse la prière un moment » (afin de te soigner), cela est-il bon ?

    Non, ce n’est pas bon, car il lui a ordonné de se soigner par une maladie plus grave encore, l’abandon de la prière, et cela montre l’ignorance de celui qui prononcé cette parole. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) est le plus savant des hommes sur les maladies du cœur est leurs remèdes, et il n’a pas indiqué cela. A-t-il dit à celui qui était atteint de doutes dans sa foi : « Renie puis revient à l’islam », aucun homme censé ne peut dire cela, et a fortiori un croyant. Je conseille à celui qui a prononcé cette parole de se repentir à Allah pour cette fatwa qu’il a donné sans science, mais au contraire par grande ignorance. Je lui conseille de se repentir avant qu’il ne soit enterré et interrogé, et je conseille également à celui qui l’a interrogé de se repentir, d’accomplir la prière, de chercher protection auprès d’Allah contre le Diable lorsqu’il est sujet à ces doutes, et de s’en écarter. C’est le seul remède que nous a enseigné le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam).

    Pourquoi ces doutes sont-ils très répandus chez les femmes ?

    Généralement, à cause de leur faiblesse et de leur amour pour l’obéissance et le bien. C’est l’amour du bien et la volonté d’accomplir parfaitement les adorations, associés à une faiblesse dans la défense qui font qu’elles sont plus sujettes à ces doutes. Mais cela atteint également beaucoup de jeunes garçons investis dans leur religion. La cause est la même : la force de l’amour pour le bien et la faiblesse de la défense. On a rapporté à Ibn ‘Abbâs ou Ibn Mas’ûd que les juifs disaient : « Nous ne sommes pas atteints par les chuchotements du Diable dans la prière, nos cœurs sont concentrés. » Il répondit : « Ils ont dit vrai, que ferait le Diable avec un cœur en ruine. » C’est-à-dire que les cœurs des juifs sont en ruine et que leurs adorations sont vaines, c’est pour cela que le Diable ne les tente pas car il ne veut pas plus d’eux.

    Mais le Diable vient vers la citadelle gardée, remplie (de foi), afin de la détruire et la réduire à l’état de ruines, il essaie d’insuffler le doute dans le cœur du croyant sincère, dans le cœur de celui qui se tourne vers Allah afin de lui obstruer le chemin. Ainsi, que celui qui est sujet à ces doutes se réjouisse, car il n’est mis à l’épreuve qu’en raison de la force de sa foi, et le Diable ne veut qu’affaiblir cette force. C’est pourquoi le croyant doit utiliser le remède décrit par le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), sinon le Diable le détruira totalement.

    Shaykh, pourriez-vous décrire la manière dont se manifestent ces doutes ?

    Cela se manifeste avant tout par des doutes dans la certitude qui peuvent parfois conduire à l’apostasie et au rejet, devant l’intensité de ces doutes, il peut en arriver à renier, à mentir et à dire : quel est ce mal ? D’autres encore, comme cet ignorant qui a dit à cet autre d’arrêter la prière, laisse les ablutions, afin de retrouver la certitude, et cela est très grave. Cela se manifeste aussi dans le divorce, ces doutes du Diable provoquent des angoisses et l’homme se dit : « Si je divorce je serais en paix », ce qui est une erreur, ce n’est pas correct. Aussi, dans les ablutions, lorsque l’homme doute qu’il ait eu un vent ou non, il se dit : « Je vais le faire, ainsi je serais sûr », ce qui est une erreur. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a ordonné à celui qui doutait à ce sujet de ne pas sortir de la prière tant qu’il n’avait pas entendu ou senti quelque chose, et il n’a pas dit que celui qui doutait devait le faire afin d’être sûr. Les manifestations de ces doutes sont très nombreuses, elles sont source d’angoisse, de fatigue, elles peuvent amener au divorce, bien que l’avis le plus authentique sur cette question est que celui qui est atteint de ces insufflations diaboliques au point qu’il en arrive à divorcer, son divorce n’est pas valide, car le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Pas de divorce lorsqu’on ne sait pas ce que l’on dit », de même pour celui qui est ensorcelé, son divorce n’est pas valide car il ne sait pas ce qu’il dit, de même pour celui qui est très en colère, qui ne sait plus ce qu’il dit et ne se contrôle plus, son divorce n’est pas valide.

    Shaykh, si un homme habite une maison et qu’il est atteint de nombreuses maladies et épreuves qui l’ont conduit, lui et sa famille, à devenir superstitieux vis-à-vis de cette maison, leur est-il permis de l’abandonner ?

    Il se peut que certaines habitations, moyens de transport ou épouses soient source de mauvais présage. Par Sa sagesse, Allah fait subir à leurs propriétaires des épreuves ou leur enlève des bienfaits, et d’autres choses encore. Si c’est le cas, il n’y a aucun mal à vendre cette maison et à déménager, il se peut qu’Allah mette le bien dans cet autre endroit, et on rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Le mauvais présage est en trois choses : la maison, la femme et la monture ». Certaines montures peuvent porter en elles un mauvais présage, et si l’homme s’en aperçoit, qu’il sache que cela arrive par le décret d’Allah, et c’est par Sa Sagesse qu’il l’a décrété, afin que l’homme s’en éloigne. Et Allah est plus savant.

    Celui qui est atteint de troubles de la motricité permanents, d’après les médecins, et dont la maladie provoque de nombreux problèmes comme l’insolence envers les parents, la rupture des liens de parenté, l’angoisse, la timidité, la peur…Est-il exempté des obligations religieuses ? Commet-il un péché par ces actes ? Et que lui conseillez-vous ?

    Il n’est pas exempté des obligations religieuses tant qu’il garde la raison, mais s’il perd la raison et ne peut se contrôler, à ce moment il est excusé. Je lui conseille de multiplier les invocations, le rappel d’Allah, de demander pardon et de chercher secours auprès d’Allah contre le Diable lorsque ses membres deviennent incontrôlables, peut-être qu’Allah le guérira de cette maladie.

    Shaykh, je ressens quelque chose qui me perturbe dans ma religion, sans savoir comment j’en arrive à prononcer de telles paroles, ce qui fait que j’éprouve énormément de regrets lorsque je dis ces choses. Comment me sortir de ce problème ?

    Le problème que tu présentes ne sont que des doutes que le Diable insuffle dans ton cœur, et il se peut que ta langue prononce ces choses sans que tu le veuilles, c’est pour cela que tu sens que tu es forcé de le dire alors que tu le détestes fortement. Le remède à ton mal consiste en ce que tu te détournes de ces doutes, que tu cherches l’aide d’Allah afin de les laisser, que tu cherches protection auprès de Lui contre leur mal, et que tu te rappelles constamment d’Allah et lise le Coran. Si tu fais cela, ce que tu ressens disparaîtra, car lorsque les compagnons sont venus se plaindre au Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) de ce qu’ils ressentaient, il leur a demandé de chercher protection auprès d’Allah contre le Diable, et de cesser de penser à ces doutes. Si tu fais cela, tu n’éprouveras aucun mal, et nous demandons à Allah qu’Il nous préserve, et c’est Allah qui accorde le succès.

    Shaykh, l’homme est-il jugé pour les doutes insufflés par le Diable qu’il peut parfois ressentir ?

    L’homme n’est pas jugé pour les doutes qu’il peut éprouver en lui, car ils viennent du Diable. Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) nous a informés que cela était une preuve de foi claire. Lorsque cela arrive, il doit chercher protection auprès d’Allah contre le Diable et ne pas s’y attarder, et il ne doit pas chercher plus loin car cela peut lui causer du tort. L’homme doit être fort, ferme dans sa foi et ne pas être ébranlé par ces doutes. Et Allah est plus savant.

    Une femme demande : je n’ai rien fait qui mette Allah en colère, je préserve les droits d’Allah, je prie, je jeûne, mais ce qui me fait souffrir c’est que depuis que je suis arrivée à la Mecque, le Diable est avec moi à tout moment, même dans ma prière. Il me dit que je suis parmi les gens de l’Enfer, que tout ce que je fais ne sert à rien, il m’embrouille dans ma récitation dans la prière, et lorsque j’ouvre le Coran et que je lis un verset qui évoque le châtiment, j’ai l’impression que c’est moi qui suis châtiée. Indiquez-moi quelle est la voie authentique (pour sortir de cela), qu’Allah vous récompense par un bien.

    Allah dit : « Le Diable est pour vous un ennemi. Prenez-le donc pour ennemi. Il ne fait qu’appeler ses partisans afin qu’ils soient des gens de la Fournaise » (Sourate Fâtir, v.6) Le Diable a insufflé ses doutes à Adam et son épouse Eve et il les a fait sortir du paradis, et il ne cesse d’insuffler ses doutes aux enfants d’Adam afin de les faire sortir de la lumière vers les ténèbres, de les détourner du chemin droit vers le chemin de la perte. Le remède aux doutes que tu ressens est que tu cherches protection auprès d’Allah contre le Diable et que tu n’y prêtes jamais attention, si tu fais cela, Allah enlèvera le mal dont tu souffres. Nombreux sont les gens à qui cela arrive, en raison de la force de leur foi, le Diable multiplie ses efforts afin d’affaiblir et réduire à néant cette foi. Et si la foi est faible, le Diable n’y prête pas attention, car cet homme est perdu.

    C’est pour cela qu’on a rapporté à Ibn ‘Abbâs ou Ibn Mas’ûd que les juifs disaient : « Nous ne sommes pas atteints par les chuchotements du Diable dans la prière », c’est-à-dire qu’ils n’étaient pas déconcentrés. Il répondit : « Ils ont dit vrai, que ferait le Diable avec un cœur en ruine. » C’est-à-dire que les cœurs des juifs sont en ruine et que le Diable ne prête attention qu’aux cœurs qui sont emplis de la lumière d’Allah, de la science authentique, afin d’éteindre cette lumière. Ce que tu ressens n’est que la force de la foi, et le Diable veut la détruire en toi. Nous demandons à Allah qu’Il te préserve, patiente, détourne-toi de ces soutes et cherche protection auprès d’Allah contre le Diable.

    Cette autre femme demande : Je jeûne, je prie, je lis le Coran, je crois en Allah et Son messager, et au jour dernier, mais parfois je suis atteinte de doutes liés à la mécréance et je crains cela. Parfois j’éprouve des doutes, mais je ne laisse rien des obligations religieuses et je ne commets rien d’interdit. Ces doutes font-ils de moi une mécréante ? Apportez-moi une réponse, qu’Allah vous récompense par un bien.

    Ces doutes que tu ressens n’apparaissent que lorsque le Diable voit chez l’homme un amour et une volonté de faire le bien, il veut l’en éloigner en lui insufflant des doutes qui feront de cet homme un mécréant. Mais le croyant rejette et réprouve ces doutes, il cherche protection auprès d’Allah et ils disparaissent avec l’aide d’Allah. Des compagnons se sont plaints des mêmes maux au Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) et il leur répondit : « C’est cela la foi claire », c’est-à-dire la foi sincère, car le Diable ne vient pas détruire un cœur déjà en ruine, mais il va vers le cœur rempli de foi afin de l’ébranler. C’est pour cela qu’on a rapporté à Ibn ‘Abbâs ou Ibn Mas’ûd que les juifs disaient : « Nous ne sommes pas atteints par les chuchotements du Diable dans la prière ». Il répondit : « Ils ont dit vrai, que ferait le Diable avec un cœur en ruine. » Alors patiente, espère en la récompense d’Allah, cesse de penser à cela, et dès que tu en ressens quelque chose, cherche protection auprès d’Allah contre le Diable. Et avec l’aide d’Allah, ce que tu ressens disparaîtra.

    Shaykh, on parle beaucoup ces derniers temps des angoisses et des problèmes psychologiques qui frappent les gens avec le temps. Quels sont les remèdes contre ces angoisses et peurs qui atteignent les musulmans ? Est-il légiféré que l’homme se soigne lui-même par le Coran ?

    Premièrement, il nous faut savoir que les angoisses et les peurs qui atteignent l’homme font partie des choses qui lui permettent d’expier ses péchés, s’il patiente et espère en la récompense d’Allah, il est récompensé pour cela. Malgré tout, il n’y a aucun mal à réciter les invocations rapportées du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) afin d’éloigner l’angoisse et les peurs, comme ce qui est rapporté par Ibn Mas’ûd avec une chaîne de transmission authentique : « Ô Allah, je suis Ton serviteur, fils de Ton serviteur, fils de Ta servante, mon sort est entre Tes mains, ce que Tu m’as décrété s’accomplit en toute justice, je te demande par tous Tes noms que Tu t’es donné, que Tu as révélé dans Ton livre, que Tu as enseigné à une de Tes créatures, ou que Tu as gardé dans la science de l’Invisible auprès de Toi, que tu fasse du Coran le printemps de mon cœur, la lumière de ma poitrine, le soulagement de mes regrets et le remède à mes angoisses et mes peurs ». Cela fait partie des remèdes contre les angoisses et les peurs. Aussi la Parole d’Allah : « Il n’y a de divinité digne d’adoration que Toi, gloire à Toi, j’étais parmi les injustes » (Sourate Al-Anbiyâ’, v.87) C’est l’invocation de Yûnus et Allah  dit : « Nous l’avons exaucé et l’avons sauvé de ses peurs, c’est ainsi que Nous sauvons les croyants » (Sourate Al-Anbiyâ’, v.88). Il n’y a aucun mal à se soigner seul par la lecture du Coran, le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) le faisait en lisant les  sourates protectrices (sourate La Pureté, l’Aube et les Gens) en soufflant sur ses mains et en les passant sur son visage et l’ensemble de son corps.

    Comment le musulman peut-il dissiper les doutes insufflés par le Diable qui peuvent causer un grand tort à la religion (du musulman) ?

    Les doutes touchent parfois la purification ou la prière et ils viennent du Diable qui veut corrompre la raison du musulman. Celui-ci doit alors chercher protection contre le Diable et se fonder sur la base qui est la pureté, et il doit s’éloigner de ce qui lui insuffle le Diable qui lui dit : « Tu n’as pas prononcé ceci, tu n’as pas lavé tel membre », etc. D’autres fois, les doutes touchent la croyance : l’Invisible, les attributs d’Allah, la résurrection, la prophétie, et cela est plus grave. Le remède est qu’il s’en détourne et parle de choses qui vont renforcer sa foi. Il doit s’écarter de la réflexion sur le comment des qualités ou de l’essence divine, et de toutes les choses de l’Invisible afin de renforcer sa foi, et Allah est Celui qui accorde le succès.

    Parfois le Diable m’insuffle ses doutes et il me dit : qui a créé ceci ? Jusqu’à me dire et qui a créé Allah… que dois-je faire contre ces doutes ?

    Ces doutes ne doivent avoir aucun effet sur toi, le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) nous a informés que le Diable vient à l’homme et lui dit : « Qui a créé ceci, qui a créé cela… jusqu’à lui dire qui a créé Allah… Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) nous a enseignés le remède efficace qui est de chercher protection auprès d’Allah contre le Diable et de cesser cette réflexion. Donc lorsque cela t’arrive, dis : « Je cherche protection auprès d’Allah contre le Diable maudit », et cesse d’y penser, détourne-toi en complètement et cela disparaîtra avec l’aide d’Allah.

    Le croyant peut-il être atteint de maladie psychologique ? Et quel en est le remède dans le Loi d’Allah ? Sachant que la médecine moderne soigne ces maladies uniquement par des médicaments nouveaux.

    Nul doute que l’homme est atteint par ces maladies psychologiques, comme les angoisses pour le futur ou des regrets pour le passé, et c’est maladies ont un impact sur le corps plus important que les maladies somatiques. Et il est connu que les remèdes religieux, la Ruqya, est plus efficace que les médicaments. Parmi les remèdes contre ces maladies, le hadith authentique rapporté par Ibn Mas’ûd : « Il n’y a pas un croyant qui soit atteint de soucis, d’angoisses, ou de regrets et qui ne dise : Ô Allah, je suis Ton serviteur, fils de Ton serviteur, fils de Ta servante, mon sort est entre Tes mains, ce que Tu m’as décrété s’accomplit en toute justice, je te demande par tous Tes noms que Tu t’es donné, que Tu as révélé dans Ton livre, que Tu as enseigné à une de Tes créatures, ou que Tu as gardé dans la science de l’Invisible auprès de Toi, que tu fasses du Coran le printemps de mon cœur, la lumière de ma poitrine, le soulagement de mes regrets et le remède à mes angoisses et mes peurs ; sans qu’Allah ne l’en soulage. » Il peut aussi dire : « Il n’y a de divinité digne d’adoration que Toi, gloire à Toi, j’étais parmi les injustes » Et celui qui désire en savoir d’avantage, qu’il revienne aux livres d’invocations des savants comme Al-Wâbil As-Sayyib d’Ibn Al-Qayyim, Al-Kalam At-Tayyib de Shaykh Al-Islâm ibn Taymyyah, Al-Adhkâr de l’imam An-Nawawî ou Zâd Al-Macâd d’Ibn Al-Qayyim.

    Mais avec la baisse de la foi, les gens acceptent moins les remèdes religieux, et aujourd’hui les gens s’appuient plus sur les médicaments que sur les remèdes religieux. Et lorsque la foi était forte, les remèdes religieux avaient un grand effet, et aucun d’entre nous n’ignore l’histoire de ce groupe de compagnons que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a envoyé en expédition, ils sont arrivés au village d’une tribu arabe, mais ceux-ci n’ont pas voulu les accueillir. Allah a voulu que leur chef soit piqué par un scorpion, et les gens de cette tribu se sont dit : « Allez voir ces gens (qui sont arrivés) peut être trouverez-vous un guérisseur parmi eux. » Les compagnons ont dit : « Nous ne soignerons votre chef que si vous nous donnez tant et tant de têtes de bétail. » Ils acceptèrent et un des compagnons a alors été réciter sur celui qui avait été piqué. Il ne lut que sourate Al-Fâtihah et l’homme se leva comme s’il se réveillait d’une sieste. Voici quel fut l’effet de la lecture de sourate Al-Fatihah sur cet homme, car elle provenait d’un cœur plein de foi, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) lui dit après leur retour : « Comment savais-tu quelle était un remède ? »
    Mais à notre époque, la religion et la foi ont diminué,

  76. Modibo dit :

    Le traitement de la colère comporte deux volets :
     
    – Le traitement préventif
    – et le traitement curatif
     
    Le traitement préventif
     
    Consiste à éviter tous les canaux susceptibles de mener à la colère, tels que :
     
    – la prétention,
    – l’orgueil,
    – l’arrogance,
    – l’avidité,
    – la plaisanterie incongrue
    – et la légèreté ainsi que tout ce qui s’y apparente.
     
    Le traitement curatif
     
    Se résume aux quatre points suivants :
     
    – Se protéger contre le Démon, en prononçant notamment la formule suivante :
     
     » أعوذ بالله من الشيطان الرجيم  »
    « A ‘UDHOU BILLAHI MINA SHAYTANI RRAJIM »
    « Je cherche la protection d’Allah contre le Démon lapidé »
     
    – Faire ses ablutions.
     
    – Changer d’attitude ou de lieu: s’assoire, s’allonger, sortir, se taire; etc….; en cas d’accès de colère.
     
    – Faire en sorte de se rappeler la récompense due à celui qui maitrise sa colère et les conséquences encourues par celui qui laisse éclater sa colère. 

  77. Modibo dit :

    Invocations de Protection

    دعاء التحصين

    Le croyant, dans son cheminement vers Dieu, dans ce bas-monde d’épreuves, de désordre et de corruption, est exposé plus que d’autres à différents épreuves : chuchotement de satan et ses alliés, la jalousie et le mauvais œil, la sorcellerie…

    Par Sa grâce et Sa miséricorde, Dieu nous a donné des moyens pour nous protéger : des versets coraniques et des invocations et des rappels prophétiques.

    Si nous respectons à faire ces invocations quotidiennement matin et soir nous aurons, insha’Allah, plusieurs avantages parmi lesquels :
    1- protection de Dieu dans la vie ici-bas, lors de la mort, dans le tombeau…
    2- renforcement du lien avec Dieu (Si Dieu est avec toi, tu as tout gagné !)
    3- énorme récompense dans la vie dernière

    Tout(e) musulman(e) doit avoir un programme spirituel quotidien, minime soit-il.
    Les invocations de protection doivent faire parti de ce programme !

    Est inconscient, celui qui se sait en danger et ne se protège pas !

    دعاء التحصين : يـقـرأ : صـباحاً ( بعد الصبح ) ومـسـاءاً ( بعد العصر ) :

    Invocations de protection à faire après Sobh, et à partir de Asr.

    ◄أَعُوذُ بِاللهِ السَّمِيعِ الْعَلِيمِ مِنَ الشَّيْطَانِ الرَّجِيمِ، مِنْ هَمْزِهِ وَ نَفْخِهِ وَ نَفْثِهِ
    Je recherche protection auprès de Dieu, l’Audient, le Savant, contre satan le lapidé, ses attaques, ses insinuations, et ses souffles
    ◄سورة الفاتحة sourate Al-Fatihah
    ◄سورة البقرة آيات 1-5 sourate la vache 1-5

    ◄اللّهُ لاَ إِلَـهَ إِلاَّ هُوَ الْحَيُّ الْقَيُّومُ لاَ تَأْخُذُهُ سِنَةٌ وَ لاَ نَوْمٌ لَّهُ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الأَرْضِ مَن ذَا الَّذِي يَشْفَعُ عِنْدَهُ إِلاَّ بِإِذْنِهِ يَعْلَمُ مَا بَيْنَ أَيْدِيهِمْ وَمَا خَلْفَهُمْ وَ لاَ يُحِيطُونَ بِشَيْءٍ مِّنْ عِلْمِهِ إِلاَّ بِمَا شَاء وَسِعَ كُرْسِيُّهُ السَّمَاوَاتِ وَ الأَرْضَ وَ لاَ يَؤُودُهُ حِفْظُهُمَا وَ هُوَ الْعَلِيُّ الْعَظِيمُ.Verset du Trône S2/V255

    Allah! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même. Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son Trône « Koursî », déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand.

    ◄سورة البقرة آيات 284 – 286 La vache 284-286

    ◄سُوَرُ الإِخْلاصِ وَ الْفَلَقِ وَ النّاسِ
    (3 fois chacune) Sourates 112, 113 et 114

    ◄بِسْمِ اللهِ الَّذي لا يَضُرُّ مَعَ اسْمِهِ شَيْءٌ في الْأَرْضِ وَ لا في السَّماءِ وَ هُوَ السَّميعُ الْعَليم 3X
    Au nom de Dieu, tel qu’en compagnie de son nom rien (quelque chose) sur la terre ni au ciel ne peut nuire, et Il entend tout, Il sait tout.

    ◄أَسْتَغْفِرُ اللَّهَ الْعَظِيمَ الَّذِي لَا إِلَهَ إِلَّا هُوَالْحَيَّ الْقَيُّومَ وَ أَتُوبُ إِلَيْهِ 3X
    Je demande pardon à Dieu le Tout Puissant; point de Dieu sauf Lui, le Vivant et celui qui subsiste par lui-même et je me repens auprès de Lui.

    ◄حَسْبِيَ اللَّهُ لا إِلَهَ إِلاَّ هُوَعَلَيْهِ تَوَكَّلْتُ وَهُوَ رَبُّ الْعَرْشِ الْعَظِيم 7X
    Dieu me suffit. Il n’y a de divinité que Lui. En Lui je place ma confiance ; et Il est le Seigneur du Trône immense.
    ◄اَللَّهُمَّ أَجِرْني مِنَ النّار 7X
    Ô mon Seigneur protège (sauve) moi du feu (l’enfer)

    ◄لا حَوْلَ وَ لا قُوَّةَ إِلّا بِاللهِ الْعَلِيِّ الْعَظيم 10X
    Il n’y a de force ni de puissance qu’en Dieu le Haut le Tout Puissant.

    ◄لا إِلاهَ إِلّا الله، وَحْدَهُ لا شَريكَ لَهُ، لَهُ الْمُلْكُ وَ لَهُ الْحَمْد، يُحْيي وَ يُميت، وَ هُوَ عَلى كُلِّ شَيْءٍ قَدير10X
    Il n’y a d’autre divinité que Dieu Unique, sans associé. A Lui la royauté, et à Lui la louange. C’est lui qui fait vivre et c’est Lui qui fait mourir et Il est capable de toute chose.

    ◄أَعوذُ بِكَلِماتِ اللهِ التّامّاتِ مِنْ شَرِّ ما خَلَقَ 3X
    Je prends refuge par les paroles parfaites de Dieu contre le mal de ce qu’il a créé.

    ◄ أَعوذُ بِكَلِماتِ اللهِ التّامّاتِ مِنْ كُلِّ شَيْطانٍ وَ هامَّة وَ مِنْ كُلِّ عَيْنٍ لامَّة 3X
    Je cherche refuge par les paroles parfaites de Dieu contre le diable et tout ce qui est nuisible et contre le mauvais œil.

    ◄ أَعوذُ بِكَلِماتِ اللهِ التّامّاتِ الَّتِي لَا يُجَاوِزُهُنَّ بَرٌّ وَلَا فَاجِرٌ مِنْ شَرِّ مَا خَلَقَ وَ ذَرَأَ وَ بَرَأَ , وَ مِنْ شَرِّ مَا يَنْزِلُ مِنَ السَّمَاءِ وَ مِنْ شَرِّ مَا يَعْرُجُ فِيهَا , وَ مِنْ شَرِّ مَا ذَرَأَ فِي الْأَرْضِ وَ مِنْ شَرِّ مَا يَخْرُجُ مِنْهَا , وَ مِنْ شَرِّ فِتَنِ اللَّيْلِ وَالنَّهَارِ , وَ مِنْ شَرِّ كُلِّ طَارِقٍ إِلَّا طَارِقًا يَطْرُقُ بِخَيْرٍ يَا رَحْمَانُ. 1X
    Je prends refuge dans les paroles parfaites de Dieu, celles que ne peut transgresser un pieux ni un dépravé, contre tout mal qu’II a créé, façonné et multiplié, contre les méfaits de ce qui descend du ciel et de ce qui y remonte, contre les méfaits de ce qui accroît sur terre et de ce qui en ressort, contre les méfaits des tentations du jour comme de la nuit et contre les méfaits de tout visiteur, sauf s’il est porteur de bien; Ô le Miséricordieux

    ***************************************

    L’heure du tasbiih est (de préférence juste) avant le lever et le coucher du soleil :

    ♥سُبْحَانَ اللَّهِ وَ بِحَمْدِهِ عَدَدَ خَلْقِهِ وَ رِضَا نَفْسِهِ وَ زِنَةَ عَرْشِهِ وَ مِدَادَ كَلِمَاتِهِ 3X
    Gloire, pureté et louange à Dieu, autant de fois qu’il n’y a de créatures, autant qu’il ne faut pour obtenir Son agrément, autant que ne pèse Son Trône et autant qu’il ne faudrait d’encre pour écrire Ses paroles.
    ♥سُبْحَانَ اللَّهِ وَ بِحَمْدِهِ 100X
    ***************************************

    ◄لا إِلاهَ إِلّا الله، وَحْدَهُ لا شَريكَ لَهُ، لَهُ الْمُلْكُ وَ لَهُ الْحَمْد، وَ هُوَ

  78. Modibo dit :

    Les Hadîths du Prophète enseignent que :
    – à la mort de l’homme, son âme quitte son corps (Muslim n° 2872, Abû Dâoûd n° 4753, Ahmad n° 17803, Ibn Mâja, n°4262) ;
    – l’âme est alors emmenée par des anges : « عن أبي هريرة، قال: إذا خرجت روح المؤمن تلقاها ملكان يصعدانها – قال حماد: فذكر من طيب ريحها وذكر المسك – قال: « ويقول أهل السماء: روح طيبة جاءت من قبل الأرض، صلى الله عليك وعلى جسد كنت تعمرينه، فينطلق به إلى ربه عز وجل، ثم يقول: انطلقوا به إلى آخر الأجل » (Muslim n° 2872, Abû Dâoûd n° 4753, Ahmad n° 17803) qui la conduisent et l’élèvent dans les cieux (Muslim n°2872, Ahmad n° 17803) ;
    – l’âme de la personne croyante (mu’min) est alors emmenée jusqu’au ciel le plus élevé (Ahmad n° 17803) ;
    – Dieu dit d’écrire le nom de cette personne dans le registre des ‘Illiyyûn, puis dit de retourner l’âme vers la terre, car c’est d’elle qu’Il a créé l’homme, à elle qu’Il la fait retourner et d’elle qu’Il le fera revenir : « حتى ينتهى به إلى السماء السابعة، فيقول الله عز وجل: اكتبوا كتاب عبدي في عليين، وأعيدوه إلى الأرض، فإني منها خلقتهم، وفيها أعيدهم، ومنها أخرجهم تارة أخرى «  » (Ahmad n° 17803, le terme « ‘Illiyyûn » ayant été traduit selon l’un des commentaires) ;
    – l’âme revient alors et assiste au lavement du corps, à sa mise dans le linceul, etc. (Ar-Rûh, p. 97) ; un Hadîth dit justement que le mort demande à ceux qui portent son corps de l’emmener rapidement jusqu’à la tombe : « عن أبي سعيد الخدري رضي الله عنه: أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: « إذا وضعت الجنازة واحتملها الرجال على أعناقهم، فإن كانت صالحة قالت: قدموني، وإن كانت غير صالحة، قالت: يا ويلها أين يذهبون بها؟ يسمع صوتها كل شيء إلا الإنسان، ولو سمعه صعق » (al-Bukhârî, 1251) : d’après Ibn Battâl, c’est l’âme seule qui s’exprime ainsi, et Ibn Hajar écrit qu’il n’y a pas de texte qui dit que l’âme réintègre le corps avant l’enterrement de celui-ci (Fat’h ul-bârî 3/236) ;
    – l’âme réintègre le corps juste après l’enterrement de celui-ci (Abû Dâoûd n° 4753, Ahmad n° 17803) ;
    – deux anges viennent dans la tombe, font s’asseoir la personne (al-Bukhârî et Muslim) et procèdent à son épreuve examinatoire en lui posant trois questions (Abû Dâoûd n° 4753, rapporté de façon sommaire par al-Bukhârî et Muslim) ;
    – à la personne qui réussit son épreuve, ces deux anges font voir une place dans l’enfer en lui disant qu’elle en a été épargnée, puis font voir la place qui lui est réservée dans le paradis (après le jugement dernier) : « عن أنس رضي الله عنه، عن النبي صلى الله عليه وسلم قال:  » العبد إذا وضع في قبره، وتولي وذهب أصحابه حتى إنه ليسمع قرع نعالهم، أتاه ملكان، فأقعداه، فيقولان له: ما كنت تقول في هذا الرجل محمد صلى الله عليه وسلم؟ فيقول: أشهد أنه عبد الله ورسوله، فيقال: « انظر إلى مقعدك من النار، أبدلك الله به مقعدا من الجنة! » قال النبي صلى الله عليه وسلم: « فيراهما جميعا » (al-Bukhârî, 1273, Muslim, 2870) ;
    – la tombe de cette personne est élargie et illuminée (at-Tirmidhî n° 1071) ;
    – une porte est ouverte dans la tombe vers le paradis, porte par laquelle parviennent à cette personne les effluves et les parfums du paradis  « قال: فينادي مناد من السماء أن: « قد صدق عبدي، فأفرشوه من الجنة، وافتحوا له بابا إلى الجنة، وألبسوه من الجنة! » قال: « فيأتيه من روحها وطيبها. » قال: « ويفتح له فيها مد بصره » » (Abû Dâoûd n° 4753, Ahmad n° 17803) ;
    – les bonnes actions de cette personne prennent la forme d’un homme de belle apparence, bien habillé et exhalant une suave odeur, qui lui donne la bonne nouvelle de sa réussite (Ahmad n° 17803) ;
    – les âmes des croyants (mu’minîn) qui étaient morts avant cette personne viennent la rencontrer ; on questionne le nouvel arrivé au sujet d’Untel (qui vit encore) et d’Untel : « عن أبي هريرة، أن النبي صلى الله عليه وسلم قال: « إذا حضر المؤمن أتته ملائكة الرحمة بحريرة بيضاء فيقولون: اخرجي راضية مرضيا عنك إلى روح الله، وريحان، ورب غير غضبان، فتخرج كأطيب ريح المسك، حتى أنه ليناوله بعضهم بعضا، حتى يأتون به باب السماء فيقولون: ما أطيب هذه الريح التي جاءتكم من الأرض، فيأتون به أرواح المؤمنين فلهم أشد فرحا به من أحدكم بغائبه يقدم عليه، فيسألونه: ماذا فعل فلان؟ ماذا فعل فلان؟ فيقولون: دعوه فإنه كان في غم الدنيا، فإذا قال: أما أتاكم؟ قالوا: ذهب به إلى أمه الهاوية » (an-Nassâ’ï n° 1833) ;
    – ces deux anges lui disent de dormir en paix et avec bonheur : « عن أبي هريرة قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: « إذا قبر الميت – أو قال: أحدكم – أتاه ملكان أسودان أزرقان، يقال لأحدهما: المنكر، وللآخر: النكير، فيقولان: ما كنت تقول في هذا الرجل؟ فيقول: ما كان يقول: هو عبد الله ورسوله، أشهد أن لا إله إلا الله، وأن محمدا عبده ورسوله، فيقولان: قد كنا نعلم أنك تقول هذا، ثم يفسح له في قبره سبعون ذراعا في سبعين، ثم ينور له فيه، ثم يقال له، نم، فيقول: أرجع إلى أهلي فأخبرهم، فيقولان: نم كنومة العروس الذي لا يوقظه إلا أحب أهله إليه، حتى يبعثه الله من مضجعه ذلك » (at-Tirmidhî n° 1071) ;
    – régulièrement il est présenté à cette personne sa future place dans le paradis (après le jugement dernier) : « عن عبد الله بن عمر رضي الله عنهما: أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: « إن أحدكم إذا مات عرض عليه مقعده بالغداة والعشي: إن كان من أهل الجنة فمن أهل الجنة، وإن كان من أهل النار فمن أهل النار. فيقال: هذا مقعدك حتى يبعثك الله يوم القيامة » (al-Bukhârî, 1813, Muslim, 2866) ;
    – telle un oiseau, l’âme de cette personne vole également (près d’un ruisseau) paradisiaque, allant d’arbre en arbre : « عن  كعب بن مالك كان يحدث أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: « إنما نسمة المؤمن طير يعلق في شجر الجنة، حتى يرجعه الله إلى جسده يوم يبعثه » (Mâlik) ; « عن أم هانئ، أنها سألت رسول الله صلى الله عليه وسلم أنتزاور إذا متنا ويرى بعضنا بعضا؟ فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم: « تكون النسم طيرا تعلق بالشجر، حتى إذا كان يوم القيامة دخلت كل نفس في جسدها » (Ahmad ; Silsilat ul-ahâdîth is-sahîha, 679) (voir aussi Ibn Mâja n° 4271). C’est là l’avis de Ibn ul-Qayyim, qui (contrairement à Ibn Abd il-Barr) pense que cela concerne tout croyant et non pas seulement le martyr : Ar-Rûh p. 95).
    Il s’agit là de ce qui est réservé à la personne croyante et ayant fait le bien (mu’min). Des choses différentes attendent la personne de mal (voir ces Hadîths).

  79. Bangre Nooma dit :

    Assalam aleykoum a tous les karamogos. je suis a la recherche de livre pdf: la grande epreuve de Taha Hussein, sunan nassi, ibn maja, al hakim; thirmizi, musnad, ahmad, ainsi que les livre de fiqu des quatre grand imam. et aussi le livre de medecine et magi africaine de Domonic Traore pour celui qui peut me secourir , mon mail est: ouyatogognini@gmail.com ou par watsapp au: 000226 73114474. je cherche a m’instruire, avec votre aide.

  80. Modibo dit :

    Les prières du Prophète

    Le Coran nous informe que le Prophète se levait la nuit pour prier:
    Et quand le serviteur de Dieu s’est mis debout pour L’invoquer, ils faillirent se ruer en masse sur lui. Dis: “Je n’invoque que mon Seigneur et je ne Lui associe personne.” (Sourate al-Jinn: 19-20)

    Maints versets évoquent les prières du Prophète. Il rendait hommage à Dieu en nommant Ses attributs. Le Coran nous retranscrit l’une de ses prières:
    Dis: “Ô Dieu, Maître de l’autorité absolue. Tu donnes l’autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l’autorité à qui Tu veux; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es Omnipotent. (Sourate Al ‘Imran: 26)

    À l’instar des autres prophètes, le Prophète devait faire face aux menaces et aux pressions d’hommes et de djinns hostiles. Il leur répondait avec patience et fermeté, et il lui était prescrit de rechercher le secours auprès de Dieu contre les suggestions de Satan et les attaques spirituelles qui l’assaillaient sur sa route:
    Et dis: “Seigneur, je cherche Ta protection, contre les incitations des diables. Et je cherche Ta protection, Seigneur, contre leur présence auprès de moi.” (Sourate al-Muminun: 97-98)
    Il lui était aussi prescrit de rechercher la miséricorde et la compassion de notre Seigneur, Dieu, dans ses prières:
    Et dis: “Seigneur, pardonne et fais miséricorde. C’est Toi le Meilleur des miséricordieux.” (Sourate al-Muminun: 118)

    Dans les hadiths, nous voyons que le Prophète implorait Dieu de lui accorder une meilleure moralité et un bon caractère et il invoquait Dieu en ces termes:
    Ô Dieu, parfais ma constitution et mon caractère. Ô Dieu, protège-moi du mauvais caractère et de la mauvaise conduite.34 

    Ainsi que Dieu l’a révélé dans ce verset: “Dis: “Mon Seigneur ne se souciera pas de vous sauf si vous priez…” (Sourate al-Furqan: 77), la prière est une obligation très importante pour les croyants. Une personne doit savoir qu’aucune puissance n’est de la moindre utilité, à moins que Dieu ne le veuille. Elle doit se tourner vers Dieu en toutes circonstances, dans l’espoir et dans la crainte, et L’invoquer pour toute chose.

    Les prières du Prophète, ainsi que celles des autres prophètes mentionnés dans le Coran, constituent les meilleurs exemples qui soient pour les croyants. Par leurs prières ils ont montré à quel point ils se soumettaient à Dieu et voyaient en Lui leur seul Ami et Protecteur, en L’invoquant par Ses plus beaux noms. Nous remarquons également que les prophètes n’accordaient pas d’attention au temps quand ils priaient et se tournaient vers notre Seigneur chaque fois qu’ils étaient dans la détresse.

  81. Modibo dit :

    Les riches et les pauvres Les riches et les pauvres
    C’était la famine.
    Mais tout le monde ne mourait pas
    De faim pour autant :
    Les riches avaient pris soin de faire
    D’amples réserves de blé,
    D’huile, de légumes secs et de viande séchée.
    Khadija dit alors à son mari :
    « Nasr Eddin, toute la ville te tient pour un homme sage.
    Ne reste pas les bras croisés ; va sur la place,
    Rassemble tout le monde, et tente de convaincre
    Les riches de donner à manger aux pauvres. »
    Nasr Eddin trouve pour une fois que sa femme a raison.
    Il fait comme elle dit et deux heures après,
    Rentre, la mine réjouie.
    « Ma femme, rendons grâce à Allah le Miséricordieux !
    – Ah ! Tu as donc réussi ?
    – Ce n’était pas une mission facile. A moitié.
    – Comment cela, à moitié ?
    – Oui : j’ai réussi à convaincre les pauvre. »
    Nasr Eddin Hodja

  82. Modibo dit :

    Questions posées par l’ange Djibril au Prophète relatives à la foi, à l’Islam, aux bonnes œuvres et à la connaissance de la Dernière Heure De la réponse du Prophète (à l’ange Djibril) et des paroles suivantes à l’adresse des Musulmans : « Djibril est venu pour vous apprendre votre religion et à conçu tout cela comme faisant partie de la religion. » De ces Paroles de Dieu : « Quiconque recherche une autre religion en dehors de l’Islam, son culte ne sera pas accepté… » (Coran 3.85) Abou Horaïra a dit : « Un jour le Prophète fit son apparition en public. Un homme vint alors vers lui et lui demanda : – Qu’est-ce que la foi (l’iman) ? – La foi, répondit le Prophète, c’est le fait de croire en Dieu, en ses anges, à la rencontre avec Dieu, en ses Prophètes et à la Résurrection. L’homme questionna encore : – Qu’est-ce que l’Islam ? – L’Islam répliqua le Prophète, consiste à adorer Dieu et à ne rien Lui associer, à accomplir la prière, à payer la zakat (dîme légale) et à jeûner durant le Ramadan. – Qu’est-ce que l’Ihsan (les bonnes œuvres) ? Continua l’inconnu. – L’Ihsan, poursuivit le Prophète, réside dans le fait d’adorer Dieu de la même façon que si tu le voyais, car si tu ne l’aperçois pas, Lui par contre t’observe. – Quand viendra l’Heure ? ajouta l’homme. – Celui à qui on demande, ignore autant que celui qui questionne, répondit le Prophète. Voici quelles sont les manifestations qui précéderont son avènement : – La fille esclave accouchera de son maître ; les frustes pasteurs de chameaux se délecteront dans les palais. La connaissance de l’Heure est l’un des cinq mystères que Dieu est seul à détenir. Puis le Prophète récita ce verset : « La connaissance de l’Heure relève de Dieu seul… » (Coran 31.34) Après cela, l’homme s’en alla. Le Prophète s’écria : – Ramenez-le ! On le chercha vainement. – C’est Djibril (Gabriel), dit alors le Prophète, il est venu apprendre leur religion aux hommes. »El Bokhari conclut : « Le Prophète accorda à tout ce récit la validité de la foi…

  83. Salam aleykoum tres chers maitres, une question vicieuse et gênante en ce mois béni m`est venue et je souhaiterais une réponse s`il vous plait.
    Est-il permis d`utiliser une poupée gonflable ? est-ce la masturbation ou la fornication ou rien de tout cela ???
    Toutes mes excuses pour cette question mais mieux vaut savoir que d`etre ignorant.

  84. Modibo dit :

    BELLE DISSERTATION SUR L’ECOLE SOUFIE…

    Vous savez que Mahomet a fondé l’Islam au VIIe siècle après Jésus-Christ. Cette religion présente cette particularité d’être d’abord un code de morale sociale très simpliste. Le Coran a continué sa tendance vers l’action pendant quelques siècles, pendant tout le temps qu’ont duré les conquêtes arabes.

    Puis, quand les Arabes se sont installés dans les pays qu’ils avaient conquis, il y a eu des théologiens qui ont détaillé le Coran par petites tranches et qui ont édifié sur sa base des systèmes de philosophie et science scolastique. Ensuite est venue une période d’anarchie où toutes les opinions possibles dans l’ordre religieux comme dans l’ordre philosophique se sont données libre carrière.

    Cette période s’est résolue vers le Xe siècle en deux courants très distincts: l’un exotérique qui a été accepté par l’ensemble des Musulmans et l’autre ésotérique qui a été l’apanage de ceux qui avaient le souci de l’au-delà.

    Nous ne nous occuperons pas des Musulmans de la première catégorie puisque leur morale est celle que l’on trouve dans toutes les religions et cependant il y aurait beaucoup à dire sur l’importance de la réalisation de ces principes très connus.

    Quant à la morale des ésotérismes musulmans, elle comprend un ensemble de règles et de méthodes que l’on ne peut pas dire particulières à l’Islam, mais qui sont teintes cependant de la lumière propre à cette religion. C’est le soufisme. Le mot soufi signifie  » le vêtu de laine « . Dans ces temps-là en effet, les vêtements de laine étaient réservés aux plus pauvres. Dans les civilisations merveilleuses de la Perse, de la Syrie et de l’Egypte musulmane les arts et les sciences avaient un grand essor, la richesse était devenue immense et les pauvres étaient vêtus de laine.

    La caractéristique du système musulman, c’est la pauvreté, la pauvreté matérielle exprimée par le vêtement de laine et la pauvreté spirituelle symbolisée par le même vêtement de laine.

    Dans le soufisme nous trouvons des traces du néoplatonisme d’Alexandrie, des fragments de cabales juives et quelques idées empruntées au christianisme nestorien qui rayonnait en Perse et aussi dans l’Inde. Il a fallu pour synthétiser tous ces éléments toute la verdeur et toute la rigueur de l’esprit musulman.

    L’Islamisme est la religion par excellence du guerrier: son côté ésotérique est l’exercice du sentiment. Vous retrouverez cette opposition dans d’autres religions.

    Dans le bouddhisme par exemple, qui est une religion très douce, l’ésotérisme est un entraînement très sec et de volonté.

    Il semble donc qu’il doive se faire dans la culture humaine un balancement entre les tendances opposées.

    L’un des premiers prêtres musulmans qui ait enseigné les grandes lignes du soufisme faisait remonter cette doctrine jusqu’à Ali, le gendre de Mahomet qui, paraît-il, a réalisé le plus haut idéal du Musulman qui ait été atteint depuis le Prophète.

    Jamais cette doctrine n’a été plus florissante que de nos jours. L’axiome sur lequel il repose, c’est que le soufi doit mourir à soi-même et vivre en Dieu.

    Vous voyez l’analogie avec le mystique catholique. Les observances essentielles du soufisme sont: la résignation totale à la volonté de Dieu; la foi totale que Dieu S’occupe de lui et le dirige; et la pauvreté.

    En d’autres termes le premier effort du soufi est de se débarrasser en soi-même de tout esprit de libre arbitre, de tout ce qui constitue son caractère, son opinion, sa personnalité mentale et animique.

    Ce travail peut se résumer ainsi: ce que tu as dans la tête, vide le; ce que tu as dans les mains, laisse le tomber. Il s’agit donc de développer dans le soufi le Sentiment, l’Amour.

    Ce ne sera plus comme chez le Chinois le cerveau tendant vers des spéculations de plus en plus hautes ou comme chez le Yogi la volonté se dépouillant de toute opposition pour arriver à l’unité; ce sera un coeur ayant innée en lui la notion seule de l’unité de Dieu et qui flambera vers cette unité pour s’unir à elle. Le soufisme est donc la science du coeur, c’est-à-dire la science de ce que les scolastiques appelaient les substances internes.

    Pour le soufisme le monde matériel est un signe des perfections d’Allah; tout pour lui est un signe: un arbre, une fleur, la moisson, la mer, la colline, tout cela, ce sont des formes grossières mais parlantes de telle ou telle puissance divine et le coeur du soufi se place en présence de tout ce qui constitue l’univers physique et il l’aime et le révère comme lui indiquant telle des facultés divines.

    Par conséquent pour le soufisme Dieu est indépendant du monde tandis que pour les ésotéristes extrême-orientaux Dieu et le monde sont un. Pour le Musulman Allah a bien créé l’univers et les 70.000 autres mondes qui constituent l’invisible, mais il aurait pu ne pas les créer: c’est de sa part un acte de bonté. Le soufi doit donc avoir pour Dieu une effluence d’amour puisqu’il a créé tout cela pour être une échelle ascendante à l’usage de son fidèle. C’est-à-dire que le soufisme n’est pas une science qu’on enseigne ni un art dont on puisse développer artificiellement la sensibilité Le soufi doit être soufi par vocation sous peine d’être un scolastique ou un discoureur.

    De ceci découle une seconde conclusion. Nul ne devrait s’engager dans la voie exceptionnelle du soufisme que s’il a au préalable accompli les préceptes obligatoires de la loi ordinaire. Cette observance de la loi commune aura ce bon effet qu’elle ne permettra l’entrée dans le collectif islamique qu’à des mystiques très équilibrés.

    C’est alors que l’étude technique du soufisme peut commencer. Le disciple prend d’abord connaissance de ce que les maîtres ont écrit sur la matière et, après l’acquisition de cette science théorique, on lui présente différents systèmes entre lesquels il devra choisir et différentes étapes qu’il lui faudra parcourir. Mais comme le côté réel de cette étude est la science des choses intérieures, cette expérience ne peut être faite artificiellement.

    Le Gourou brahmanique dit à son élève: Tu vas méditer de telle façon sur tel sujet jusqu’à ce que tu aies obtenu tel résultat; le maître soufi laisse son élève faire une première percée dans le monde avec ce que ce disciple possède d’amour pour Dieu. Cela ressemble à ce que fait une carmélite dans ses longues oraisons. Cette sortie du coeur du disciple vers son Idéal provoque des réactions dans le monde invisible c’est-à-dire des tentations.

    Ici commence le véritable travail du soufi. Il faut qu’il résiste à ces tentations intérieures et il faut que cette résistance soit assez profonde, assez énergique, assez constante pour changer le plan de sa conscience. Pour le soufisme une tentation n’est pas vaincue quand la lutte contre elle n’a pas abouti à la création dans le coeur du disciple d’un état de voyance directement opposé à cette tentation. Pour le soufisme en effet il y a deux univers qui se correspondent exactement. La tentation est un rayon noir; il faut que le disciple arrive à lutter contre ce rayon avec une énergie telle que l’esprit le transporte dans le rayon blanc correspondant, à une connaissance du monde invisible.

    Et quand la suite de la tentation est épuisée, le disciple devient un maître, il reçoit cette science suprême qui est incommunicable et il entre en contact avec la lumière absolue.
    Pour subvenir à la dépense de force que nécessite cette tension intérieure, le mystique musulman doit vivre un peu solitaire, ne pas s’occuper de ce que font les autres hommes ni pour louer ni pour blâmer, il doit surtout maintenir en lui un état mental tel qu’il sente son coeur entre les mains de Dieu  » comme le cadavre entre les mains du laveur de morts  » . Dans cette condition de renoncement total le soufi est mûr pour mettre le pied sur le vrai chemin.

    Mais les maîtres du soufisme n’ont pas oublié qu’ils avaient à faire à des hommes en chair et en os; ils ont donc donné quelque chose de plus matériel pour maintenir cette tension intérieure, ce sont les formules de prières digr qui ressemblent à ce qui est appelé l’oraison jaculatoire dans les traités de mystique catholique. Ces formules ont pour but de rassembler périodiquement les forces du coeur qui ont tendance à s’éparpiller et de les ramener vers la divinité. Mais le Musulman les emploie d’une façon plus stricte que nous, car pendant son apprentissage le soufi a à répéter la même Invocation 10.000 et 50.000 fois par jour: il arrive donc à un monoïdéisme tel, à une telle cessation de la pensée que l’extase arrive forcément. C’est là d’ailleurs le mécanisme de toutes les extases.

    Il y a donc dans les écoles du soufisme plusieurs degrés: celui que je viens de vous indiquer le degré d’aspirant consiste dans un examen intérieur constant pour arriver au dépouillement total de la volonté propre et à la vertu de continence, c’est-à-dire un exercice de la volonté par lequel le disciple contrarie systématiquement tous les désirs possibles qui peuvent se présenter à lui. Pendant cette période de dressage le digr approprié est celui-ci: Il n’y a de Dieu que Dieu.

    Le second degré, c’est quand par suite de cette première concentration, le disciple aperçoit quelques-uns des premiers voiles du monde invisible. Son oraison, c’est alors la répétition du nom d’Allah.

    Le troisième degré, c’est quand le disciple est parvenu à ne plus pouvoir générer en lui-même une volonté personnelle, quand celle-ci est devenue toujours conforme à la volonté de Dieu, quand elle est tout à fait détachée de tout. Il invoqué alors Dieu sous le vocable pronominal et il l’appelle Lui. C’est l’invocation qu’on peut entendre dans les cercles des derviches.

    Le quatrième degré qui s’appelle le degré de l’amant, c’est quand le coeur du disciple est complètement perdu dans les contemplations et dans l’union avec la divinité.

    Au cours de ces quatre degrés l’esprit du disciple apprend la topographie du monde invisible et le coté invisible du collectif musulman. Il le partage en diverses régions: la première est celle des génies.

    Dans les mille et une nuits se trouve tout ce que la tradition populaire musulmane sait du règne des génies.
    La seconde c’est le paradis, ce qu’on appelle communément le paradis de Mahomet.
    La troisième, c’est le séjour des anges; puis, au-dessus, le séjour des saints, le séjour des prophètes et enfin le séjour du Prophète, de Mahomet.

    Ce sont là les six régions que peuvent expérimenter les créatures incarnées. Au-dessus il y a le séjour de la Lumière des Lumières qui est Allah.

    Voilà les idées communes à toutes les sectes ésotériques du soufisme. Chacune de ces sectes est elle-même hiérarchisée.

    Toutes les religions peuvent se concevoir comme des êtres organisés en eux-mêmes. Nous de même nous avons un corps visible et une personnalité dont les manifestations sont perçues par les autres êtres. Au-dessus il y a un autre être humain qui passe la limite des sens.

    Dans tout collectif religieux il y a donc un ensemble de fidèles vivant sur la terre; puis une personne morale qui est l’ensemble de tout ce que cette religion a crée sur la terre de bonté, de sagesse de beauté; au-delà il y a tout ce qui est invisible, tout le côté ésotérique de la religion.

    Ce coté supraconscient de l’Islamisme est composé de divers organes, c’est-à-dire de plusieurs sectes ésotériques qui se manifestent au dehors par des confréries musulmanes dans le sein desquelles il y a une hiérarchie spirituelle et une hiérarchie matérielle et, comme cela se produit dans toutes les religions, les supérieurs visibles ne sont pas les vrais supérieurs.

    La hiérarchique réelle islamique comprend les degrés suivants qu’on retrouve dans toutes les sectes du soufisme: le commun des soufis; de ce commun sont peu à peu sélectionnés 300 individus qui ont des besognes spéciales; parmi ces 300 sont mis à part une quarantaine d’individus et de ces quarante sont choisis 7 ou 8 autres qui ont une fonction de surveillance et de coordination. A leur tête est un chef, inconnu le plus souvent, qu’on appelle le pôle.

    Dans l’ensemble de l’Islamisme ésotérique tous ces initiés et l’ensemble de ces individus d’élite que sont les pôles sont soumis à un personnage mystérieux qui existe dans d’autres religions mais dont l’existence est dévoilée seulement par l’Islamisme et qui, dans cette dernière religion, se nomme El Kadir.

    Une tradition chrétienne affirme qu’autrefois il y a eu divers personnages qui sont remontés directement au Ciel: le premier est Hénoch et le dernier avant le Christ est Elie. D’après la tradition chrétienne ces deux personnages doivent revenir à la fin des temps comme témoins effectifs du retour du Christ.

    Les Musulmans ont laissé Hénoch de coté; ils ont gardé Elie, mais ils l’ont scindé en deux personnages, l’un qui réside au fond de la mer, ce qui veut dire dans l’invisible inférieur de la terre et un autre qui va-et-vient sur la terre s’incarnant indéfiniment et qui, pour le Musulman, est le canal par où remontent vers Allah toutes les lumières engendrées par les Musulmans. Cette notion très intéressante est particulière à l’Islamisme.

    Toutes les confréries sont donc réunies autour d’El Kadir. Ces pôles incarnés de chaque confrérie remplissent pour chacune d’elles le rôle qu’Elie a rempli pour toutes. Ils doivent parcourir en corps physique la terre et dans les activités de l’extase toutes les substances invisibles pour y déposer les volontés qu’Allah leur fait connaître. Ils tiennent la balance des révélations et président à l’accomplissement des quatre fonctions spirituelles qui font vivre le collectif musulman: la réception des forces d’Allah, leur assimilation par les fidèles, leur répartition et le don du surcroît au reste du genre humain qui n’a pas encore reçu la grâce d’être appelé à l’Islamisme.

    C’est une forme de cette croyance que tout le monde vit ainsi par la réception de la nourriture donnée par le milieu, par une mise en oeuvre de cette nourriture et par sa répartition dans le milieu environnant. Vous trouverez ces idées exprimées dans les livres d’un paysan provençal illettré, Louis Michel de Figanières. Ce sont les conceptions que les anciens brahmanes avaient cachées dans les versets de leurs Upanishads et que les soufis musulmans se murmurent en grand mystère sous leurs burnous.

    Ceci nous montre que Dieu donne partout les Lumières, mais que ce sont les hommes qui seuls font les éteignoirs.

    En résumé, pour le Musulman il y a d’abord à accomplir la loi ordinaire; ensuite à pratiquer le culte spirituel, c’est-à-dire à réaliser sur son propre moi les jeûnes, les prières que le Coran prescrit de faire avec le corps physique; à appliquer ces abstinences physiques et ces forces vocales en dedans de lui-même; et à transformer en efforts moraux les observances de la masse.

    Cela aboutit au dépouillement du moi. Alors commence le travail de l’expérience spirituelle. Le soufi va dans l’invisible vérifier ce qui lui a été enseigné et ce qu’il a découvert lui-même.

    Ensuite il y a l’union, non pas avec l’identification avec le Dieu suprême, mais par un embrassement.

    Par là l’Islam malgré sa rudesse et sa simplicité, voit plus juste que les anciennes cultures ésotériques avec tous leurs raffinements et toutes leurs subtilités.

    Nous avons vu, quel que soit le mystère extrême-oriental que l’on examine, que l’on aboutit à une fusion du moi individuel avec le moi universel ou avec le moi divin ce qui n’est pas exact, car ce que les Musulmans paraissent avoir compris, c’est que Dieu a créé les hommes semblables à Lui-même et que l’essence de l’Absolu, ce n’est pas d’être puissant, mais d’avoir la liberté. C’est la condition de tous les autres attributs de l’Absolu.

    Ce qui nous empêche de tout savoir, c’est que nous ne pouvons tout expérimenter; ce qui nous empêche d’être heureux, c’est que nous ne pouvons pas posséder tous les objets de nos désirs; ce qui nous empêche d’être tout-puissants, c’est qu’il y a des choses que nous ne pouvons pas accomplir et que nous sommes chargés de chaînes. Donc le caractère central de l’être existant en Lui-même, c’est la liberté. C’est ce qu’ont oublié à force de subtilités les sages de l’Orient et Mahomet avec son sens rude a vu cette chose essentielle.

    Il y a eu des écoles de soufis qui sont tombées dans le quiétisme et le libertinisme; mais la vraie doctrine soufi c’est que l’extatique ne se fond pas avec le divin.

    Seulement la pratique de ces notions que je vous ai exposées est malaisée.
    Il reste aussi au Musulman ce fatalisme propre aux Orientaux et qui fait qu’ils aiment laisser les gens se tirer d’affaire tout seuls.

    Le premier souci du disciple est la recherche d’un maître: mais il n’importe pas que ce maître soit vivant ou mort. Le Prophète en effet a fondé sa religion très stricte et très simple: puis sont venus les théoriciens, toute une civilisation qui a fait entrer la cupidité dans le négoce et les subtilités dans la métaphysique. Les âmes éprises d’Absolu ont dû chercher autre chose: les plus élevées sont devenues des cheiks, ce qui signifie des maîtres, des saints, et ils ont appelé à eux les autres Musulmans qui leur ressemblaient.

    Mais chacun d’eux est arrivé à un certain point de l’invisible de l’Islamisme, c’est-à-dire qu’ils ont acquis une certaine lumière par certaines voies, de même que dans le catholicisme il y a François d’Assise, François de Sales et Thomas d’Aquin qui représentent chacun une méthode différente.

    Après sa mort le cheik est le gardien de la lumière qu’il a conquise et le dispensateur de cette lumière sur les Musulmans des siècles futurs qui seront qualifiés pour l’acquérir. Les disciples font donc des pèlerinages, ils ont l’air de faire des dévotions, des superstitions à des tombeaux: en réalité, ils cherchent avec toutes les forces de leur passion un maître, c’est-à-dire un saint qui les prenne spirituellement sous sa protection.

    Cette prise de possession du coeur du disciple a toujours lieu par un phénomène interne parce que la grande maxime du soufi, c’est que le disciple. quand il a trouvé son maître, le Cheik est pour lui un nid dans lequel il est, lui, l’oiselet.

    Si donc il s’agit d’un maître mort, ce maître commence par révéler à son disciple par l’extase ou par la vision la formule d’initiation de sa confrérie. C’est-à-dire une parole que ce saint a choisie, à laquelle, à force de la répéter il a donné une vie propre et que, au cours des siècles, ses disciples ont vitalisée. Le maître donc révèle à son disciple le secret de son invocation. A ce signe les autres membres de la confrérie de ce saint reçoivent le nouveau.

    Si le maître est vivant, il y a d’abord des entretiens au cours desquels il donne à son futur disciple des invocations à faire, à répéter par exemple 100.000 fois un verset du Coran. Cet exercice met le disciple dans un état de tension nerveuse extraordinaire. Le premier signe que le processus de l’initiation commence à s’accomplir c’est quand le disciple, les yeux bandés, voit devant lui l’image de son maître: son esprit se joint donc à l’esprit de son maître qui l’emmène dans l’invisible. Au bout de quelques mois l’esprit du disciple arrive dans le monde où séjournent les autre saints de l’Islam, puis dans le monde du Prophète lui-même et il a droit alors aux sommets les plus hauts de la Contemplation.

    Vous vous rendez compte que ce travail du Musulman est très ardu. L’Arabe au point de vue animique est un être tout d’une pièce; il peut donc plus que nous, concentrer toutes ses forces sur un même foyer.

    Vous verrez la ressemblance de ce type avec le mysticisme catholique: oraison jaculatoire, litanies, jeunes, pauvreté, abstinence morales et surtout cette idée qu’il n’y a jamais fusion mais union, juxtaposition du moi humain avec le moi divin.

    Ce qu’il y a de remarquable dans le degré supérieur du soufisme, c’est qu’il admet comme le catholicisme la vertu de l’intercession des saints et la vertu de la substitution. Les grands saints de l’Islam sont censés souffrir pur le reste des Musulmans: c’est la doctrine de la substitution enseignée et mise en pratique dans les ordres contemplatifs du catholicisme et qui est une adaptation de la grande leçon donnée par le Christ qui est venu pour supporter les péchés du monde.

    Il y a certes chez eux les erreurs et surtout leur intolérance. Si l’un des attraits de la fréquentation des extrêmes orientaux est le spectacle de leur tolérance, laquelle vient d’ailleurs du scepticisme et non de la largeur d’esprit, (ils ont tant fait de subtilités que pour eux une théorie en vaut une autre), il faut reconnaître que la vraie tolérance n’exclut pas l’intérêt qu’on doit porter à celui qu’on soupçonne être dans l’erreur.

    Cette intolérance du vrai Musulman dissipe beaucoup les activités de l’Islam. Le souci de la multitude n’est pas essentiel chez eux. Pour le mystique musulman la force de réalisation, c’est bien l’amour, mais pas la charité, et c’est cette différence entre le théorique et le pratique qui constitue la supériorité de la mystique chrétienne.

  85. Modibo dit :

    LE SILENCE… un point de vue….

    Parler de silence comme il convient n’est guère possible qu’à celui qui s’est fait le serviteur du silence; or, que voilà un maître exigeant. Il est si naturel de faire du bruit et si difficile de se dominer dans les choses médiocres. Et puis d’employer la parole pour décrire le silence est paradoxal; et cependant les conditions de nos facultés infirmes nous obligent pour connaître une chose à en prendre le contre-pied.
    Les Brahmanes vénérables font ainsi quand ils définissent l’Absolu par la négation fameuse:  » Ni ceci ni cela « . Et cependant de même que l’Absolu est à la fois tout le possible et l’impossible, le Silence n’est pas que le non-parler; il est une entité positive; il est un génie; il est un royaume invisible, réel, peuplé; il possède comme tout être deux guides: un ange de Lumière et un ange de Ténèbres.
    Tout parle dans l’Univers par périodes; et par périodes aussi tout écoute. On s’inquiète beaucoup communément de savoir ce que disent les créatures; mais quelques sages cherchent plutôt à connaître ce qu’elles taisent; souvenez-vous de la grande règle de l’Institut pythagoricien; et si la sagesse antédiluvienne dont les Brahmanes furent les plus récents héritiers, donne à l’Initiateur suprême le titre de  » silencieux « , la sagesse éternelle de notre Jésus réclame de nous, en certains cas, la perfection du silence.
    Le monde des sons contient la nourriture intellectuelle de notre esprit; le monde du silence est le lieu du mystère du surconscient, de l’incompréhensible. Le discours embrasse par ses formes usuelles et par ses formes esthétiques la totalité du connu, mais ne peut que faire pressentir l’inconnu. Quand il s’arrête, d’autres voix s’élèvent qui, sans le secours des mots, nous enseignent pour l’éternité, touchent ce qui dépasse l’entendement, dévoilent ce qui est imperceptible à la sensibilité, et allument le désir inextinguible de la Lumière.

    *
    Tout être possède son langage. On commence à comprendre aujourd’hui que les animaux se parlent et nous parlent. Mais le langage des plantes, des pierres et objets quoiqu’inaudible pour nous, existe aussi réellement. Leurs formes, leurs qualités physiques, leurs couleurs, leur éclat, le parfum de la fleur, le goût d’un fruit, le geste d’une tige, la silhouette d’un arbre ou d’une colline, expriment bien leurs propriétés dynamiques: ce sont des signatures pour l’hermétiste; ce ne sont des paroles que pour le poète. La parole des extra humains réside dans un plan, parce que la communication verbale comporte toujours une influence spirituelle et que nous ne sommes pas sages assez pour qu’il nous soit permis d’agir sur l’esprit des minéraux, des végétaux et des choses.
    Ce que les formes des créatures révèlent, c’est la qualité de leurs fluides; leur individualité permanente immortelle ne se laisse voir que dans un autre plan, là où réside le Verbe. Là seulement elles parlent.
    Quant aux hommes, ils est nécessaire qu’ils agissent les uns sur les autres: c’est pourquoi, chez eux, le Verbe est descendu jusqu’à leur forme physique.
    Nos facultés d’action, d’intelligence et de sensibilité, ne constituent qu’un roc minuscule perdu entre l’infini des petitesses et l’infini des grandeurs. Le domaine de la parole est donc bien étroit et celui du Silence bien vaste. Conformons-nous à la Loi de nature: écoutons beaucoup, parlons peu. Tout le monde rend un culte à la parole; mais le silence est un dieu négligé. Parler, c’est semer, puisque c’est agir; toutefois notre verbe n’acquiert cette puissance que lorsque notre âme est devenue un verbe de Dieu; jusque-là, le travail est plus vivant que le discours: prenons donc l’habitude du silence.
    Un maître parle à ses ouvriers et ils saisissent immédiatement ses ordres; mais un dompteur ne se fait obéir de ses fauves qu’en employant certains procédés où la patience se mêle à la ruse, à la cruauté, à la crainte. De même, en ésotérisme, il y a des méthodes de dressage pour soumettre ces forces invisibles que les anciens initiés représentaient si justement sous des figures animales. Ces procédés, plus ou moins savants, plus ou moins nobles, se nomment magnétisme, magie, sorcellerie, yoga, statuvolence; ils restent toujours artificiels, insuffisants.

    *
    Pour le mystique, la parole de la bouche est toujours une avec le verbe essentiel proféré du fond de son coeur par l’étincelle divine. Le Père l’a créée, le Fils l’a vivifiée et le Consolateur la fait grandir.
    Ainsi envisagé, tout devient grave; et on comprend pourquoi les maîtres de la vie spirituelle tiennent le silence en si haut prix.
    Pour le moine chrétien, le silence est l’évocation de Dieu dans l’âme, l’habitude prise de la présence céleste, une barrière contre toutes sortes de vertiges.
    Tous les ordres contemplatifs ordonnent le silence plusieurs heures par jour, quand ils ne le décrètent pas perpétuel, comme autrefois chez les cisterciens, et aujourd’hui chez les trappistes et les clarisses.
    La grande voix de la Nature, le tonnerre, ne se fait entendre qu’après une seconde de répit dans la tempête. Le Verbe est descendu sur terre dans la stupeur des vieux sanctuaires, des annonciateurs et des empires. Le Verbe ne descend en nous que dans le silence de nos perturbateurs habituels.
    Ce silence intérieur se nomme l’attention. Cette attention est toujours un acte affectif. Et à son tour l’amour vrai, l’amour suprême, l’amour éternel, ne trouve pour s’exprimer que le silence.
    Les grandes douleurs sont muettes, dit-on: les grandes joies aussi. Sur cette terre, tout ce qui dépasse un certain niveau ne trouve plus d’expression. Tout ce qui est vraiment grand parle peu; voyez dans le monde profane même, les réputations naissent et vivent dans le bruit: mais la gloire, elle naît dans le silence. Le plus grand des Êtres, Dieu, Celui que la scolastique a défini magnifiquement: l’Acte pur  qui a entendu Sa parole ? Les plus angéliques parmi les hommes n’en ont jamais saisi que quelques échos.
    Puisse la pratique du silence matériel fomenter en nous les cendres chaudes où rougeoient encore quelques étincelles du Feu incréé.
    Dans l’ascétisme corporel, il y a une mesure à garder; dans l’ascétisme de la volonté, il n’y en a pas: or, la pratique du silence est le sommet du premier, le fondement du second. Telle était l’opinion de ces terribles lutteurs qui dans les premiers siècles de notre ère, construisirent aux solitudes thébaïques, les assises de la vie conventuelle. Je ne suis pas très partisan du cénobitisme; mais je préfère le monachisme chrétien au monachisme oriental; peut-être est-il moins savant; mais il est plus sain, plus adapté à l’âme européenne, et surtout dirigé vers le Maître véritable et immuable, vers notre Jésus.
    Comment apprendre à se taire ?
    Le silence n’implique pas la mélancolie. Gardons-nous de la tristesse: elle étiole et gèle les tendres petites feuilles spirituelles; elle affaiblit, elle abat, elle stérilise. Le grand saint Antoine l’ermite, celui de la tentation,  que Flaubert n’a pas très bien représenté, par ignorance pratique du mysticisme, saint Antoine ne craignait pas d’appeler la tristesse le huitième péché capital. Jean l’Évangéliste, saint Jerôme, saint François, saint Philippe de Néri, Fénelon, tous les éducateurs recommandent la gaieté. La règle bénédictine ordonne la joie: enfin, si un destin heureux a mis sur votre route quelqu’un de ces hommes dont le coeur est l’habitacle permanent d’un rayon divin, vous avez dû remarquer, comme moi, que leur béatitude intérieure transsude sur leur visage, et donne à leur regard une fraîcheur et un éclat inoubliables.
    Le signe de la maîtrise, c’est que l’effort ne puisse se deviner. L’optimisme est pour cela la meilleure disposition; Jésus le recommande expressément: Quand tu jeûnes, parfume toi, non pour rendre le jeûne moins pénible, mais pour que les voisins ne s’en aperçoivent pas, pour que le Père seul le sache. Et si vous avez senti une seconde l’ineffable sollicitude du Ciel à notre égard, votre joie rayonnera sans effort de votre coeur à votre visage.
    L’apprentissage du silence suppose un contrôle de la parole. Comment l’établir ? La multiplicité de nos discours prouve notre faiblesse: l’homme fort est celui qui concentre sur un seul but toutes ses énergies. Nous devrions ne parler que pour être utiles; mieux encore, nous devrions avant de parler, demander l’aide divine; car si intelligent, si habile qu’on soit, il existe toujours en Dieu une perfection infiniment supérieure à la nôtre.
    A cause de la faiblesse de notre volonté, de l’infirmité de notre intellect, de la tyrannie de nos sens, il faut d’abord apprendre à nous taire, extérieurement, pour que le silence intérieur apaise le tumulte mental, pour que la notion de la présence divine devienne sensible en nous. Comme enseigne saint Jean Climaque,  » quiconque aime le silence devient l’ami particulier de Dieu « .
    S’abstenir de paroles inutiles,
    S’abstenir de paroles mauvaises,
    S’abstenir de juger personne,
    S’abstenir de se défendre soi-même,
    S’abstenir d’indiscrétions,
    S’abstenir de rêveries prolongées.
    Voilà les leçons passives de l’école du Silence. Les leçons actives, il n’appartient pas à un homme de les donner; elles constituent une partie du travail de Dieu en nous.
    Comme le sommeil de l’hiver prépare la végétation luxuriante de l’été, le silence habituel favorise les plus magnifiques éclosions de notre esprit. Bossuet, ce génie de la parole qui n’a pas encore été égalé, ses condisciples l’appelaient le boeuf muet. Comme dit la sagesse chinoise:  » Pour commander, apprendre à obéir; pour agir, demeurer immobile; pour parler, savoir se taire « .
    Si l’on réfléchit aux conséquences lointaines d’un mot qui nous échappe, on se persuade vite de la fréquente utilité du silence. En tous cas il faut réaliser ce à quoi on a jugé bon de se résoudre. Si on prend la parole, que ce soit avec tout le soin et tout le talent dont on est capable. Si on garde le silence, il doit être complet. Ce qu’on a décidé de taire doit être tu de la bouche, de coeur et d’esprit. Il y a des curieux ailleurs que sur le plan physique; le paysan, qui, comme le sauvage connaît le prix de la parole dit avec une raison profonde:  » Les murs ont des oreilles  » et:  » La forêt a des oreilles et le champ des yeux « . Et encore:  » Il faut taire son secret entre quatre murs et dans les bois « . Ici se trouve la raison pour laquelle ceux qui savent la sagesse cachée se montrent si avares de leurs connaissances. Les  » chiens  » et les  » pourceaux  » de l’Évangile se pressent surtout autour de l’homme intérieur.
    S’il faut prendre la parole quand on attaque devant nous quelqu’un qui ne peut se défendre, il est excellent de se taire quand c’est nous-mêmes que l’on calomnie ou que l’on injurie. L’opinion n’a de valeur que pour celui qui recherche la gloire. Elle ne peut rien, ni pour ni contre l’Ami de Dieu. Une parole peut atteindre la réputation, la fortune, le coeur, l’intelligence, la vie; elle est impuissante contre notre âme. On n’est blessé que parce qu’on est vulnérable. Toute attaque subie doit nous être précieuse.
    Quand faut il se taire ? Toutes les fois que notre conversation est inutile; toutes les fois qu’elle n’aide pas les autres, qu’elle ne leur redonne pas du courage. Nous ne devrions n’employer la parole que pour deux objets: pour demander à Dieu la Lumière, intérieurement; pour donner à autrui ce que nous avons reçu de force, extérieurement.
    Il n’est pas meilleur de tenir toujours la bouche close que de l’avoir sans cesse ouverte; le mysticisme ne réside pas dans l’extase perpétuelle; il est un équilibre harmonieux entre les mondes de la matière et de l’esprit; et c’est cette balance constamment égale qui en fait la grande difficulté. En résumé le misanthrope taciturne devrait plutôt se défaire de son mutisme; et l’homme trop sociable s’abstenir de réunions mondaines.
    Celui-ci est d’ailleurs bien plus fréquent que celui-là. Quelle est la cause profonde de ce prurit de bavardage ? Est-ce pour nous aider les uns les autres, pour nous distraire, pour nous instruire, que nous multiplions les paroles ? Quelquefois, c’est pour faire souffrir autrui; mais surtout, c’est pour nous-mêmes, c’est pour nous étourdir. S’il y a une créature au monde que l’homme redoute, c’est lui-même, son moi véritable, sa conscience. Parce qu’il sait bien que s’il l’écoutait, ce serait des reproches qu’il entendrait, ce serait une voix austère et haute et pleine d’autorité. Et, par crainte de ces remontrances implacables, nous nous jouons à nous-mêmes une comédie qui serait risible si elle n’était pitoyable. Voilà comment la solitude est l’habitacle des forts.
    Maintenant que nous avons passé en revue, très vite il est vrai, tout le coté prohibitif de l’École du Silence, jetons un coup d’oeil sur ce qui se passe derrière le voile.
    On aperçoit dans ce sanctuaire deux personnages: l’homme et Dieu; deux objets: la croix et le trône de gloire; deux scènes: le disciple à la recherche du Maître  le Maître à la rencontre du disciple; et une apothéose: la fusion unitive de l’homme adorant dans l’être même du Dieu qui le transfigure au sein des gloires perpétuellement renaissantes de l’extase.
    Que sont ces silences ineffables, vases précieux d’où débordent de toutes parts les flots étincelants des fontaines éternelles ?
    *
    Le mystique prétend, en vertu de son humilité même, recevoir immédiatement, je veux dire sans intermédiaire, la Lumière même de Dieu, Son Fils, le Verbe Jésus. Les ésotérismes purs professent cette doctrine, aussi bien que la théologie catholique. Pour s’apercevoir de cette visite, il faut y faire attention; et la forme la plus simple de l’attention c’est le silence.
    Il ne faut pas, comme un zèle hâtif nous y pousserait, tuer en nous les forces naturelles et couper tout ce qui nous attache au monde. Le Ciel défend de tuer, et son serviteur doit concevoir le respect le plus scrupuleux pour toutes les formes de la vie. Il faut seulement aiguiller ces puissances du moi et du non-moi vers la volonté de l’Ami éternel.
    Il n’y a pas d’homme assez développé  ou du moins je n’en connais point  pour pouvoir simultanément faire tout son devoir et tenir immuable son coeur en Dieu. Bien travailler exige toutes nos forces depuis les muscles jusqu’aux appareils intuitifs; bien écouter Dieu exige aussi toutes nos réceptivités, des plus subtiles aux plus grossières.
    Il suffit de retenir, sur son travail, une minute par heure pour se reprendre: qu’on se jette à corps et à coeur perdus dans la Lumière éternelle; cet arrêt rapide de toutes les voix qui parlent en nous repose et redonne des forces, toutes sortes de forces. Une pratique simple possède un efficace merveilleux.
    Quand le coeur est tiède et l’intelligence puissante, qu’on passe cette minute à se souvenir de telle haute idée théologique ou métaphysique. Quand le coeur brûle, qu’il s’élance vers l’Ami des hommes. Ceux qui ne Le voient que comme héros, qu’ils le vénèrent pour tel; sept générations ne passeront pas qu’ils ne découvrent un peu plus qu’un homme en Lui. Ceux qui ne voient en Lui qu’un adepte, qu’ils Lui parlent comme à un frère aîné; si leur apparence de savoir ne les aveugle pas, ils recevront un jour la vérité. Quant à ceux qui voient Jésus de Nazareth tel qu’Il fût, tel qu’Il est, tel qu’Il sera, réellement, ils n’ont plus personne à écouter que Lui-même. Jésus instruit directement Ses amis: non pas tel organe subtil de leur moi, non pas tel principe élevé des psychologies ésotériques, mais leur être tout entier; Il ne parle pas aujourd’hui à leur centre passionnel, demain à leur corps de béatitude; il parle partout à la fois; Son action ne se localise point; et c’est en raison de cela que le mystique travaille simultanément tous les centres de son individualité.
    Tout dépend, dans la culture spirituelle, de l’intention profonde: notre coeur habite réellement le pays invisible qu’il s’est choisi; et il y emmène les esprits de tous nos corps et de toutes nos facultés. Cette conversation intime dont le silence externe est la condition obligée, transfigure et nous-mêmes et tout l’univers, à tel point que les paroles manquent pour en décrire les ravissements: né dans le silence, vécu dans le silence, le mystique dialogue s’arrête encore dans le silence. Les livres et les initiateurs ne servent qu’à nous apprendre comment recevoir les véritables et vivides leçons du Verbe; et vous savez tous qu’un homme complètement illettré, mais qui accomplit son devoir est plus près de Dieu que le prince de la science qui bien à l’aise dans sa tour d’ivoire, dépouille les immenses archives du passé.
    Notre Jésus incarne, concentre et réalise toutes les merveilles de l’éternité; Sa parole intérieure véhicule l’intelligence et la force; elle garde en nous sa vertu caractéristique: le pouvoir créateur; elle nous débarrasse de tout l’impur même de notre corps; le Christ peut guérir en une seconde un cancéreux ou un aveugle aujourd’hui comme il y a deux mille ans. Nous devrions apporter à l’édification du calme intérieur, du silence, les soins les plus méticuleux, pour ne pas perdre la moindre des paroles du Verbe. Leur influence est double: ou elle déterge et purifie, et nous appelons cette cure la tentation; ou elle réconforte et restaure et c’est la consolation. Mais souvenons-nous que la première est aussi nécessaire et aussi fructueuse que la seconde.

    *
    Le silence est un repos, une mise en ordre, une récupération. Le silence termine l’acte et le prépare. Agir c’est semer; se taire c’est laisser à la graine le soin de pousser toute seule, jusqu’au moment où il faudra moissonner.
    PARLONS PEU ET NOUS AURONS LE TEMPS D’AGIR BEAUCOUP.
    Nous sommes sur la voie; commençons de suite à monter; sans hâte, prudents, persévérants. Des guides nous attendent aux passages difficiles. Et là haut sous les oliviers de la paix, une présence surhumaine éclaire l’obscur sentier et déverse sur les marcheurs un réconfort silencieux.

  86. Modibo dit :

    Dans un hadith qoudsi (i.e. des paroles de Dieu que le Prophète nous a transmises), Dieu explique ainsi les transformations qui ont lieu chez l’individu qui accomplit de bonnes actions : « La chose qui M’est la plus chère et par laquelle Mon serviteur se rapproche de Moi sont les actions que Je l’ai enjoint d’accomplir. Et Mon serviteur se rapproche toujours un peu plus de Moi en accomplissant des actes surérogatoires, jusqu’à ce que Je l’aime. Lorsque Je l’aime, Je deviens l’ouïe par laquelle il entend, la vue par laquelle il voit, la main avec laquelle il agit et les jambes avec lesquelles il marche. Et s’il Me demande une chose, Je la lui donne; et s’il demande Ma protection, Je la lui accorde. »

  87. Modibo dit :

    Epître aux Jeunes par Hasan Al-Bannâ
    lundi 8 octobre 2001
    Au Nom d’Allâh, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
    J’adresse mes louanges à Dieu, et que Ses bénédictions et Sa paix soient sur notre maître Muhammad, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et tous ceux qui le suivent.
    Dis :  » Oui, je ne vous exhorte que d’une chose : que pour Dieu vous vous mettiez debout, par deux aussi bien que seuls, et qu’ensuite vous réfléchissiez. Votre camarade n’est pas possédé par un djinn ! Il n’est pour vous qu’un avertisseur en face d’un dur châtiment »
    Dis :  » Ce que je vous demande comme salaire, c’est pour vous mêmes. Mon salaire n’incombe qu’a Dieu, tandis qu’Il est présent à tout »
    Dis !  » Oui, mon Seigneur lance la vérité. IL est grand connaisseur des invisibles »
    Dis :  » La vérité est venue. Cependant le faux est incapable de commencer ni de répéter »
    Dis :  » Si je m’égare, je ne m’égare alors que contre moi même, vraiment : tandis que si je me guide, alors c’est grâce à ce que mon Seigneur me révèle. Oui Il entend tout, Il est proche ». (Sourate Saba, versets 46 à 50)
    Oh, jeunes gens !
    J’adresse ma louange à Dieu en votre faveur, Celui en dehors duquel il n’existe pas de divinité, et j’adresse mes prières et mes salutations à notre maître Muhammad, le guide de ceux qui prient, et le chef de ceux qui combattent, ainsi qu’à sa famille, ses compagnons et ceux qui le suivent.
    Oh, jeunes gens !
    Une idée ne peut aboutir que si ses promoteurs y croient fortement, s’ils sont sincères tout au long de sa réalisation, si leur enthousiasme s’intensifie au fur et à mesure qu’ils l’accomplissent, et s’ils se donnent les capacités à supporter sa mise en œuvre, en travaillant durement et en se sacrifiant pour la réaliser. Peu ne s’en faut que ces quatre principes de bases : la croyance, la sincérité, l’enthousiasme et le travail ne soient des qualités spécifiques aux jeunes. Cela parce que l’essence de la foi réside dans un cœur éveillé, les fondements de l’enthousiasme résident dans un esprit fort, et les fondements de l’action résident dans une détermination sans cesse renouvelée. Et toutes ces qualité se trouvent chez les jeunes. On peut d’ailleurs constater que les jeunes ont toujours constitué, dans chaque société, le pilier de la renaissance, et même le secret de toute renaissance, et ceux qui ont porté le drapeau des idées nouvelles.
    Oui, ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur, et Nous leur avons accru là guidée (Sourate La grotte, verset 13)
    C’est par rapport à cela que vos obligations ont augmenté, vos responsabilités ont décuplé, et la tâche qui vous à été confiée pèse désormais très lourdement sur vos épaules. Il est donc nécessaire que vous réfléchissiez longuement, que vous agissiez beaucoup, que vous définissiez votre position, que vous vous apprêtiez à réaliser cette idée, et que vous donniez à la communauté musulmane son droit, grâce à cette jeunesse que vous possédez.
    Les jeunes peuvent parfois naître dans une société où règne le calme et la paix, où le pouvoir est consolidé et la culture développée ; ces jeunes auront alors tendance à s’occuper plus d’eux-mêmes que de leur société, ils auront plutôt tendance à s’amuser et à se distraire, l’esprit tranquille, se faisant les guides de leur propre personnalité.
    Ils peuvent parfois naître dans une société luttant et s’activant en réaction à sa colonisation par un pays tiers qui s’est emparé de ses affaires. Cette communauté lutte donc, selon ses capacités, pour recouvrer les droit dont elle a été spoliée, le patrimoine qui lui à été arraché, sa liberté perdue, sa gloire éminente, ses grands idéaux. Il appartient aux jeunes de cette société, et c’est là leur principale obligation, de s’occuper en premier lieu de la situation de la communauté bien plus que de leur propre personnalité. Si ces jeunes accomplissent cela, ils obtiendront une victoire belle et prompte, et le bien futur fait partie de la récompense de Dieu. Par chance, nous faisons peut être partie de ce second groupe, et nos yeux se sont ouverts sur une communauté qui persiste dans son combat, et qui ne cesse de lutter sur la voie de la vérité et de la liberté. Préparez vous donc, oh hommes ! Car la victoire est proche pour les croyants, et comme est grande la réussite pour ceux qui persistent dans leur action.
    Oh, jeunes gens !
    L’un des aspects les plus dangereux pour une communauté qui se dresse, alors qu’elle n’est encore qu’à l’aube de son éveil, réside peut être dans la divergence des doctrines qui la composent, dans le mélange de ses voix, dans la multiplicité de ses méthodes, dans la disparité de ses voies et de ses manières d’agir, et dans la profusion de ceux qui font obstacle à la prise du pouvoir. Tout cela entraîne une dispersion des efforts et une dislocation de la force, rendant nos buts plus difficiles à atteindre.
    Il est donc nécessaire avant toute chose, pour celui désire réformer la société, d’étudier toutes ces doctrines et de mesurer la valeur de chacune d’elles.
    Aussi, j’ai cru de mon devoir de vous exposer, clairement et brièvement, l’appel à l’islam (da’wa al Islam) de ce quatorzième siècle de l’Hégire.
    La Da`wah (appel) des Frères Musulmans, ou l’appel à l’Isam en ce 14e siècle de l’Hégire
    Oh, jeunes gens !
    Nous avons cru, d’une foi qui n’est sujette ni à la polémique ni au doute, et nous avons eu la conviction, une conviction qui est plus stable que les montagnes et plus profonde que les profondeurs de l’esprit, qu’il n’existe qu’une pensée, c’est celle qui sauve ce bas monde sujet à la tourmente, qui guide le genre humain désorienté et qui conduit l’homme sur le droit chemin. Elle mérite donc notre sacrifice pour la réaliser, pour la prêcher aux gens, et pour les enjoindre eux aussi à la réaliser, par leurs âmes, leurs biens et tout ce qu’ils possèdent.
    Cette pensée, c’est l’Islam pur et sincère (hanîf), qui ne contient pas de tortuosités, ne s’accompagne pas de maux et n’égare pas celui qui le suit :
    Dieu atteste, et aussi les anges et les doués de science, qu’il n’y a point de Dieu que Lui, en vérité, le mainteneur de la justice. Point de Dieu que Lui, le Puissant, le Sage. (Sourate La famille d’Imran, verset 18)
    Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait. Et il M’agrée que la soumission (Islam) soit votre religion. (Sourate Le plateau servi, verset 3)
    C’est pour cela que notre pensée est purement islamique. Elle prend appui sur l’Islam, elle s’inspire de l’Islam, elle fait des efforts pour l’Islam, elle œuvre à ce que la parole de l’Islam soit la plus haute, elle ne rabaisse pas l’Islam en le comparant à une autre organisation. Elle n’accepte pas de dirigeant en dehors du chef des musulmans, elle n’obéit pas aux lois qui ne viennent pas de l’Islam.
    Et quiconque désire une religion autre que la soumission, de celui là ce ne sera point reçu ! et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants. (Sourate La famille d’Imran, verset 85)
    Les musulmans traversent actuellement une période où se succèdent les incidents, où se suivent les catastrophes, et les ennemis de l’Islam s’emploient à étouffer son rayonnement, à occulter sa splendeur, à égarer ses enfants, à suspendre ses prescriptions, à affaiblir son armée, à corrompre ses enseignements et ses lois, tantôt en ôtant certaines choses, tantôt en y ajoutant d’autres, et parfois même en les interprétant de manière erronée. Ils ont été aidés, dans leur tâche, par le désarroi du pouvoir politique islamique, par le déchirement de l’Empire musulman, par la démobilisation des armées « muhammadiennes « , et par la chute des communautés musulmanes entre les mains des négateurs qui les ont avilies et colonisées.
    Notre obligation première, à nous les Frères, est d’exposer aux gens les préceptes de cet Islam qui sont clairs, complets, évidents. Rien ne peut y être rajouté ou retranché, et ils ne prêtent ni au doute ni à la confusion. Ceci constitue la dimension théorique de notre pensée. Notre première obligation est également de les inciter à mettre en oeuvre ces préceptes, à les préserver, et à les pratiquer. Cela représente la dimension pratique de cette pensée.
    Nous nous appuyons entièrement, dans notre tâche, sur le livre de Dieu, que le faux ne peut atteindre, ni par devant ni par derrière. Nous nous appuyons également sur la Sunna saine et solide de notre prophète, paix sur lui, et sur sa biographie pure qui a été rédigée par nos pieux prédécesseurs de cette communauté.
    A travers cela, nous ne désirions que l’agrément de Dieu, l’accomplissement de nos obligations religieuses, et la guidée les êtres humains. Nous nous efforcerons donc à tout mettre en œuvre afin de réaliser notre pensée, nous oeuvrerons à sa promotion tout au long de notre existence, nous inviterons les gens à l’adopter, et nous déploierons tous les moyens qui sont à notre disposition pour l’appliquer. Nous vivrons et mourrons donc gracieusement pour cette idée. Et notre slogan ne cessera d’être :
    Dieu est notre but,
    Le messager de Dieu est notre guide,
    Le Coran est notre constitution,
    L’effort est notre chemin,
    La mort sur le sentier de Dieu est notre souhait ultime.
    Oh, jeunes gens !
    Très certainement, Dieu vous a renforcé par le biais de votre attachement à Lui, par la foi que vous avez en Lui, et par l’éducation islamique que vous avez reçue. Il vous a assigné le plus haut rang dans ce monde, la place de leaders de l’Univers, ou encore celle, gracieuse, dont jouit le professeur au milieu de ses élèves :
    Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes : vous ordonnez le bien, et interdisez le blâmable et vous croyez en Dieu. (Sourate La famille d’Imran, verset 110)
    Et c’est ainsi que Nous avons fait de vous une communauté de juste milieu, pour que vous soyez témoins contre les gens, et le messager, témoin contre vous (Sourate La vache, verset 143)
    La première chose à laquelle Dieu vous appelle est de placer confiance en vous , de mesurer la statut (dont Il vous a gratifié), d’être convaincus de votre place de leaders de ce bas monde, quant bien même vos ennemis veulent vous humilier, et de votre rôle d’éducateurs de l’univers, même si d’autre ont le dessus sur vous dans certains domaines de la vie. Et la vie future sera aux pieux et sincères.
    Ravivez donc votre foi, oh jeunes gens, et définissez vos buts et vos projets ; sachez que la force première réside dans la foi, le succès de cette foi réside dans l’unité, et le résultat de l’unité est la victoire forte et éclatante. Soyez des croyants, soyez des frères, et apprenez. Vous pourrez escompter, grâce à cela, obtenir la victoire…Et annonce la bonne nouvelle aux croyants.
    Le monde entier est désorienté et s’agite, et tous les pouvoirs qui peuplent le monde sont impuissants à résoudre ses problèmes, car il n’y a pas de remède si ce n’est celui de l’Islam. Soyez au premier rang, en prononçant le nom de Dieu, afin de délivrer ce monde car la totalité des hommes attend un sauveur, et celui-ci ne sera autre que le message de l’Islam, dont vous porterez le flambeau et avec lequel vous annoncerez aux gens.
    Oh jeunes gens !
    Très certainement, le programme des Frères Musulmans est constitué de plusieurs phases, dont les pas sont clairs. Nous savons exactement ce que nous voulons, et nous connaissons le moyen de réaliser nos objectifs. 1.
    Nous voulons un individu musulman, dans sa pensée et dans sa croyance, dans sa moralité et dans ses sentiments, dans ses actes et dans son comportement. Ceci constitue notre formation à l’échelle de l’individu.
    Nous voulons, ensuite, une famille musulmane, dans sa pensée et dans sa croyance, dans sa moralité et dans ses sentiments, dans son travail et dans son comportement. Pour cela nous attachons la même importance à la famille qu’à l’individu, et nous attachons la même importance à l’enfance qu’à la jeunesse. Ceci est notre formation à l’échelle de la famille.
    Nous voulons, ensuite, un peuple musulman, avec les caractéristiques similaires à celles que nous avons citées ci dessus. Nous oeuvrerons donc à étendre notre da’wa à toutes les maisons, à faire entendre notre voix soit partout, à faciliter la compréhension de notre pensée afin qu’elle pénètre dans tous les villages, toutes les tentes et toutes les villes, les centres, les métropoles et les capitales. Nous ne négligeons aucun effort pour cela, et nous ne délaissons aucun moyen qui soit à notre disposition.
    Nous voulons, ensuite, un gouvernement musulman qui mènera, par le peuple, les gens sur la guidée de l’islam, comme l’ont fait auparavant les compagnons du prophète, paix sur lui, Abou Bakr et Omar. C’est pour cela que nous ne reconnaissons aucune organisation gouvernementale ne reposant pas sur des fondements islamiques, et ne s’inspirant pas de ces fondements. C’est pour cela également que nous ne reconnaissons pas les partis politiques, ni toutes ces figures traditionnelles avec lesquelles les négateurs et les ennemis de l’islam nous ont contraint à gouverner et à contribuer à leur développement. Nous allons donc œuvrer pour la renaissance du gouvernement islamique, sous tous ses aspects, et à la mise en place d’un gouvernement islamique sur les bases de cette organisation.
    Nous voulons, ensuite, rassembler toutes les parties de cette patrie islamique, que la politique occidentale s’est évertuée à séparer, et que les convoitises européennes ont égaré et enfermé à l’intérieur de frontières. Nous rejetons donc tous ces accords internationaux qui transforment cette patrie islamique en un ensemble de petits pouvoirs, faibles et déchirés, dont l’absorption sera très simple pour tous ceux qui voudrons usurper de leurs droits. Et nous ne nous tairons pas devant l’entrave faite aux libertés de ces peuples, que des tiers ont accaparé injustement. Donc l’Egypte, la Syrie, le Hidjaz, le Yémen, la Tripolitaine, la Tunisie, l’Algérie, Marrakech, et tout empan de terre ou il y a un musulman qui prononce  » Il n’y a pas de divinité si ce n’est Dieu lui-même « , tout cela constitue notre grande patrie, que nous nous efforcerons de libérer, de soustraire à cette emprise, de délivrer de cette tyrannie, et d’en rassembler l’ensemble des parties. Si le Reich allemand s’impose comme protecteur de tous ceux dont le sang allemand coule dans les veines, et bien la foi musulmane impose à chaque musulman ayant la capacité de se considérer comme protecteur de toute personne ayant été imprégnée de l’apprentissage coranique. Il est donc interdit, dans la coutume islamique, que le facteur ethnique soit supérieur au lien opéré par le facteur  » foi « . Et la croyance représente tout en Islam. D’ailleurs, la foi ne se réduit-elle pas à l’amour et à la haine ?
    Nous voulons, ensuite, que le drapeau de l’Islam flotte de nouveau, au vent et bien haut, dans toute les contrées qui ont eu la chance d’accueillir l’Islam pendant un certain temps, et où la voix du muezzin a retentit par les takbirs et les tahlils. Puis la malchance a voulu que les lumières de l’Islam se retirent de ces contrées, qui sont retombées dans la mécréance. Donc l’Andalousie, la Sicile, les Balkans, les côtes italiennes ainsi que les îles méditerranéennes sont toutes des colonies méditerranéennes musulmanes, et il faut qu’elles reviennent au sein de l’Islam. Il faut également que la méditerranée et la mer rouge redeviennent des mers musulmanes, comme elles l’étaient auparavant, quand bien même Mussolini s’arroge le droit de reconstruire l’Empire romain. Ce soi disant Empire d’antan ne s’est constitué que sur des bases de cupidité et de désirs passionnels. Il est donc de notre droit de reconstruire l’Empire Islamique, qui s’est établi par la justice et l’égalité, et qui a répandu la lumière de la guidée parmi les gens.
    Nous voulons, après cela et avec cela, exposer notre message islamique au monde entier, atteindre les gens dans leur totalité, répandre à tous les horizons terrestres, et y soumettre tous les tyrans  » jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de désordre, et que la religion soit entièrement vouée à Dieu « . Ce jour venu, les croyants se réjouiront du secours divin, Il secourt qui Il veut, et c’est Lui le Puissant et le Miséricordieux.
    A chacune de ces étapes correspond son allure, ses ramifications et les moyens spécifiques de sa réalisation. Nous nous sommes contenté ici d’exposer ces étapes, sans nous y attarder ni entrer dans les détails. Et Dieu est Celui qui apporte Son aide, Il nous suffit, et quel bon garant !
    Laissons les incapables et les lâches qualifier ceci de fiction, qui serait depuis bien longtemps ancrée dans nos consciences, ou encore d’ »utopie qui envahit l’esprit des gens « . Ce point de vue est une faiblesse que nous ne connaissons pas, et que l’Islam ne connaît pas. Cela n’est autre que l’abattement moral qui a été jeté dans le cœur de cette communauté, permettant aux ennemis de l’Islam de se stabiliser en son sein. C’est également la destruction de la foi qui se trouve dans le cœur, et c’est la cause de la chute des musulmans. Quant à nous, nous affirmons clairement et franchement que tout musulmans qui ne croit pas à ce projet et n’œuvre pas à sa réalisation n’aura pas de félicité dans l’Islam. Qu’il se cherche donc une autre philosophie qu’il adoptera comme religion et pour laquelle il œuvrera.
    Oh, jeunes gens !
    Vous n’êtes pas plus faibles que vos prédécesseurs, par l’intermédiaire desquels Dieu a permis la réalisation de ce projet. Ne fléchissez donc pas, ni ne faiblissez, et mettez devant vos yeux cette parole divine :
    C’est eux à qui l’on disait : Oui, les gens se sont rassemblés contre vous , craignez-les. Cela leur accrut leur foi et ils dirent : Dieu nous suffit, Il est la meilleure garantie. (La famille d’Imrane)
    Nous allons nous éduquer afin de promouvoir parmi nous l’individu musulman, nous allons éduquer nos demeures pour que soit issue d’elles la demeure musulmane, nous allons éduquer notre peuple pour faire surgir en son sein le peuple musulman. Nous serons au milieu de ce peuple, nous nous dirigerons, avec des pas fermes et stables, vers la pleine réalisation de ce parcours, et vers le but que Dieu nous a assigné, car c’est un but que nous ne nous sommes pas assignés à nous même, et nous y parviendrons par la permission de Dieu et par Son aide, Et Dieu n’entend que compléter Sa lumière, quelque répulsion qu’en aient les mécréants.
    Nous avons préparé pour cela une foi inébranlable, un travail perpétuel, une confiance en Dieu qui ne faiblit pas, et des âmes dont le jour le meilleur et le plus heureux sera celui où elles rencontreront leur Seigneur, tombées martyres dans Son sentier. Que cela fasse donc partie intégrante de la politique intérieure et extérieure, car nous ne faisons que le puiser dans l’Islam. Nous considérons cette séparation entre la religion et la politique comme étrangère aux enseignements de l’Islam originel, et cela n’est pas reconnu des musulmans sincères dans leur religion, qui connaissent son essence et ses enseignements. Qu’il s’écarte donc de nous celui qui veut nous détourner de ce projet, car de deux choses l’une : soit c’est un opposant à l’Islam, soit il ignore tout de cette religion.
    Oh, jeunes gens !
    Quiconque pense que le groupe des Frères Musulmans est un  » groupe de derviches  » qui ont limité leurs esprits dans le cercle restreint des aspects culturels de l’Islam, faisant de la prière, du jeûne, du rappel, de l’invocation et des louanges à Dieu leur unique préoccupation, se trompe. Les premiers musulmans n’ont pas connu l’Islam à travers cet aspect, et ils n’y ont pas cru de cette manière mais plutôt au niveau de la foi et de l’adoration, de la citoyenneté et de nationalité, spirituellement et matériellement, culturellement et juridiquement, dans la bonté et dans la force. Ils l’ont considéré comme un système qui englobe tous les aspects de la vie, et qui organise les choses d’ici-bas et de l’au delà. Ils l’ont considéré comme organisation temporelle et spirituelle. Il était donc chez eux religion et Etat, Coran et épée. Malgré cela ils n’ont pas délaissé les injonctions cultuelles, et n’ont pas fait défaut dans l’accomplissement de leurs obligations vis a vis de leur Seigneur. Ils s’attachaient à parfaire leur prière et ils psalmodiaient le Coran, ils se rappelaient Dieu le Très Haut et le Très Exalté de la manière qu’Il leur a commandée, et dans les limites qu’Il leur a prescrites, sans exagération ni prodigalité. Cette question n’a donc pas besoin d’être approfondie, car ils connaissaient mieux que nous cette parole du prophète, paix sur lui :
    Cette religion est robuste, pénètres-y avec douceur, car celui qui voyage trop rapidement ne tracera pas son chemin et tuera sa monture.
    Cela ne les empêchait pas de profiter de la vie terrestre dans des proportions qui ne lésaient pas leur vie future, et ils connaissaient d’ailleurs la parole divine :
    Dis : qui a interdit la parure de Dieu, qu’Il a produite pour Ses esclaves, ainsi que les excellentes nourritures (Sourate Al a’raf)
    Et très certainement les Frères Musulmans savent que le meilleur exemple, pour le meilleur groupe, est celui des compagnons du prophète, paix sur lui,  » moines la nuit et chevaliers le jour « . Voici comment ils essayaient d’être, et Dieu est Celui qui apporte Son aide.
    Quiconque pense que les Frères Musulmans sont agacés, dégoûtés par le concept de nation et de citoyenneté se trompe. Les musulmans sont les personnes les plus sincères envers leurs patries respectives, ils lui rendent service le plus sérieusement et avec le plus de respect parmi ceux qui la servent sincèrement. Vous pouvez donc voir à quel degré ils portent leur citoyenneté, et à quelle puissance ils aspirent pour leur communauté. Cependant, les musulmans se distinguent des autres personnes qui invitent à la simple citoyenneté, dans le sens où la bases de la citoyenneté musulmane est la croyance islamique. Ils servent donc leur patrie, à l’exemple de l’Egypte, ils combattent pour elle, et se livrent corps et âme dans cet effort, parce que l’Egypte est un territoire musulman, et le leader de ses communautés. De même, cette conscience fait qu’ils ne s’arrêtent pas aux frontières de l’Egypte, mais ils lui associent toute terre et tout pays islamique, là où tout nationaliste s’arrête aux frontières de son peuple, n’ayant conscience de l’obligation de servir sa patrie, si ce n’est pour être décoré, s’exhiber, par vantardise ou pour un intérêt quelconque, pas pour l’obligation descendue par Dieu sur Ses serviteurs. Il te suffit, concernant la citoyenneté des Frères Musulmans, de savoir qu’ils croient catégoriquement et impérativement que toute renonciation à un empan de terre où vit un musulman est un crime ne pouvant être pardonné que s’ils lui rendent cette terre ou s’ils meurent sans avoir pu lui rendre malgré leurs efforts. C’est leur seule façon de se considérer à l’abri du courroux divin.
    Quiconque pense que les Frères Musulmans sont des propagateurs paresseux ou négligents se trompe, car ceux ci ne cessent de proclamer que le musulman doit être un guide en toute chose. Ils n’agréent que la direction, l’action, l’effort et l’avance sur les autres en toute chose : dans la science, la force, la santé et l’argent. Le retard dans un quelconque domaine nuit donc à notre pensée et va à l’encontre des enseignements de notre religion. Cependant, nous réprouvons ce matérialisme dévastateur poussant les gens à ne vouloir vivre que pour eux-mêmes, et cette tendance qu’ils ont à orienter leur esprit, leur temps et leurs efforts uniquement dans une optique individualiste. La conséquence est que chacun ne fait rien pour son prochain, et ne se préoccupe pas de sa communauté, alors que le prophète, paix sur lui, a dit :
    Celui qui ne se préoccupe pas des affaires des musulmans ne fait pas partie d’eux. Tout comme il a dit : Dieu a prescrit la perfection en toute chose.
    Quiconque pense que les Frères Musulmans appellent à la discrimination raciale entre les différentes couches de la communauté se trompe, car nous savons que l’Islam signifie justement le respect du lien humanitaire universel entre les fils d’Adam, à l’exemple de cette parole de Dieu le Très Haut :
    Oh, les gens ! Nous vous avons crées d’un mâle et d’une femelle et vous avons désignés en nations et tribus pour que vous entreconnaissiez (Sourate Al Hujurat)
    De même que l’Islam est venu pour le bien des gens dans leur totalité, et comme miséricorde de Dieu pour l’univers. C’est la fonction de cette religion : elle s’attache plus que toutes les autres à ne pas séparer les cœurs ni vider les poitrines.
    Aussi, le Coran est venu affermir cette unité, en lui rendant hommage notamment à travers cette parole de Dieu le Très Haut :
    « Nous ne faisons de différence entre aucun des messagers » La Vache
    L’islam a d’ailleurs interdit l’agression même dans les situations de colère et de polémique. Dieu le Très Haut a dit :
    Et que la haine d’un peuple ne vous incite pas à ne pas faire l’équité. Faites l’équité, cela est plus proche de la piété (le Plateau servi)
    Il nous a également enjoint à pratiquer le bien et la bonté envers les citoyens, même si leurs croyances et leurs religions sont différentes :
    Dieu ne vous empêche pas, à l’égard de ceux qui ne vous ont pas combattu pour la religion et ne vous ont pas chassé de vos demeures, de leur faire la charité et d’être envers eux à la balance (Sourate al Moumtahina)
    De même qu’Il nous a recommandé d’être juste envers les dhimmis et d’entretenir de bonnes relations avec eux :  » ils ont les mêmes droits et les mêmes devoirs que nous. »
    Nous savons tout cela, nous n’appelons donc pas à la discrimination raciale, ni à l’esprit de clan. Cependant, nous n’acquérons pas cette unité au détriment de notre foi, ni ne marchandons notre croyance et ne méprisons les intérêts des musulmans pour elle. Mais nous l’acquérons par la vérité, l’équité et la justice, c’est tout. Quiconque outrepasse cela, nous le stoppons à cette limite, et nous lui expliquons l’erreur qu’il a commise :
    et à Dieu est la puissance, et à Son messager, et aux croyants.
    Quiconque pense que les Frères Musulmans travaillent pour le compte d’une tierce organisation, ou qu’ils sont soutenus par un groupe quelconque se trompe. Les Frères Musulmans agissent pour réaliser leur objectif, sur la guidée de leur Seigneur. Cet objectif n’est autre que l’Islam et ses enfants, à toute époque et en tout lieu. Ils font largesses de ce que Dieu leur a octroyé comme subsistance, en espérant Son agrément. Et ils sont fiers de ne pas avoir tendu la main à quelqu’un jusqu’à présent, ni d’avoir sollicité l’aide d’une personne, d’une organisation ou d’un groupe.
    Oh, jeunes gens !
    C’est sur ces bases fermes et solides, et vers ces nobles enseignements que nous vous invitons tous. Si donc vous croyez en notre pensée, suivez nos pas, empruntez avec nous le chemin de l’islam originel, vous débarrassez de toute pensée étrangère à celle-ci, et mobilisez tous vos efforts au service de votre croyance, alors cela est un bien pour vous ici bas et dans l’au delà, et Dieu réalisera par votre intermédiaire, s’Il le désire, ce qu’Il a réalisé par l’intermédiaire de vos prédécesseurs, au premier siècle de l’hégire. Et chaque acteur sincère parmi vous trouvera dans le domaine de l’islam ce qui satisfera ses préoccupations et absorbera ses efforts, s’il est parmi les sincères.
    Par contre, si vous ne voulez que les hésitations et le désarroi, et les allers-retours entre des doctrines confuses et des voies vouées à l’échec, alors la cohorte de Dieu avancera sans se soucier de son importance numérique, car  » la victoire ne provient que de Dieu, le Puissant et le Sage « .

  88. Modibo dit :

    ECHANGE EPISTOLAIRE ENTRE ELEVE (Albert CAMUS) et MAITRE (Monsieur Germain)

    Cher Monsieur Germain,

    J’ai laissé s’éteindre un peu le bruit qui m’a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler un peu de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n’ai ni recherché ni sollicité. Mais quand j’ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d’honneur mais celui-là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été, et êtes toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l’âge, n’a pas cessé d’être votre reconnaissant élève.

    Je vous embrasse, de toutes mes forces.

    Albert Camus


    30 Avril 1959
    Mon cher petit,

    (…) Je ne sais t’exprimer la joie que tu m’as faite par ton geste gracieux ni la manière de te remercier. Si c’était possible, je serrerais bien fort le grand garçon que tu es devenu et qui restera toujours pour moi « mon petit Camus».

    (…) Qui est Camus ? J’ai l’impression que ceux qui essayent de percer ta personnalité n’y arrivent pas tout à fait. Tu as toujours montré une pudeur instinctive à déceler ta nature, tes sentiments. Tu y arrives d’autant mieux que tu es simple, direct. Et bon par-dessus le marché ! Ces impressions, tu me les a données en classe. Le pédagogue qui veut faire consciencieusement son métier ne néglige aucune occasion de connaître ses élèves, ses enfants, et il s’en présente sans cesse. Une réponse, un geste, une attitude sont amplement révélateurs. Je crois donc bien connaître le gentil petit bonhomme que tu étais, et l’enfant, bien souvent, contient en germe l’homme qu’il deviendra. Ton plaisir d’être en classe éclatait de toutes parts. Ton visage manifestait l’optimisme. Et à t’étudier, je n’ai jamais soupçonné la vraie situation de ta famille, je n’en ai eu qu’un aperçu au moment où ta maman est venue me voir au sujet de ton inscription sur la liste des candidats aux Bourses. D’ailleurs, cela se passait au moment où tu allais me quitter. Mais jusque-là tu me paraissais dans la même situation que tes camarades. Tu avais toujours ce qu’il te fallait. Comme ton frère, tu étais gentiment habillé. Je crois que je ne puis faire un plus bel éloge de ta maman.

    J’ai vu la liste sans cesse grandissante des ouvrages qui te sont consacrés ou qui parlent de toi. Et c’est une satisfaction très grande pour moi de constater que ta célébrité (c’est l’exacte vérité) ne t’avait pas tourné la tête. Tu es resté Camus: bravo. J’ai suivi avec intérêt les péripéties multiples de la pièce que tu as adaptée et aussi montée: Les Possédés. Je t’aime trop pour ne pas te souhaiter la plus grande réussite: celle que tu mérites.

    Malraux veut, aussi, te donner un théâtre. Je sais que c’est une passion chez toi. Mais.., vas-tu arriver à mener à bien et de front toutes ces activités ? Je crains pour toi que tu n’abuses de tes forces. Et, permets à ton vieil ami de le remarquer, tu as une gentille épouse et deux enfants qui ont besoin de leur mari et papa. A ce sujet, je vais te raconter ce que nous disait parfois notre directeur d’Ecole normale. Il était très, très dur pour nous, ce qui nous empêchait de voir, de sentir, qu’il nous aimait réellement. « La nature tient un grand livre où elle inscrit minutieusement tous les excès que vous commettez.» J’avoue que ce sage avis m’a souventes [sic] fois retenu au moment où j’allais l’oublier. Alors dis, essaye de garder blanche la page qui t’est réservée sur le Grand Livre de la nature.

    Andrée me rappelle que nous t’avons vu et entendu à une émission littéraire de la télévision, émission concernant Les Possédés. C’était émouvant de te voir répondre aux questions posées. Et, malgré moi, je faisais la malicieuse remarque que tu ne te doutais pas que, finalement, je te verrai et t’entendrai. Cela a compensé un peu ton absence d’Alger. Nous ne t’avons pas vu depuis pas mal de temps…

    Avant de terminer, je veux te dire le mal que j’éprouve en tant qu’instituteur laïc, devant les projets menaçants ourdis contre notre école. Je crois, durant toute ma carrière, avoir respecté ce qu’il y a de plus sacré dans l’enfant: le droit de chercher sa vérité. Je vous ai tous aimés et crois avoir fait tout mon possible pour ne pas manifester mes idées et peser ainsi sur votre jeune intelligence. Lorsqu’il était question de Dieu (c’est dans le programme), je disais que certains y croyaient, d’autres non. Et que dans la plénitude de ses droits, chacun faisait ce qu’il voulait. De même, pour le chapitre des religions, je me bornais à indiquer celles qui existaient, auxquelles appartenaient ceux à qui cela plaisait. Pour être vrai, j’ajoutais qu’il y avait des personnes ne pratiquant aucune religion. Je sais bien que cela ne plaît pas à ceux qui voudraient faire des instituteurs des commis voyageurs en religion et, pour être plus précis, en religion catholique. A l’École normale d’Alger (installée alors au parc de Galland), mon père, comme ses camarades, était obligé d’aller à la messe et de communier chaque dimanche. Un jour, excédé par cette contrainte, il a mis l’hostie « consacrée» dans un livre de messe qu’il a fermé ! Le directeur de l’École a été informé de ce fait et n’a pas hésité à exclure mon père de l’école. Voilà ce que veulent les partisans de « l’École libre » (libre.., de penser comme eux). Avec la composition de la Chambre des députés actuelle, je crains que le mauvais coup n’aboutisse. Le Canard Enchaîné a signalé que, dans un département, une centaine de classes de l’École laïque fonctionnent sous le crucifix accroché au mur. Je vois là un abominable attentat contre la conscience des enfants. Que sera-ce, peut-être, dans quelque temps? Ces pensées m’attristent profondément.

    Sache que, même lorsque je n’écris pas, je pense souvent à vous tous.

    Madame Germain et moi vous embrassons tous quatre bien fort. Affectueusement à vous.

    Germain Louis

  89. Modibo dit :

    o Allah, gloire et louange à toi. tes paroles sont la vérité. A toi la royauté. Ton ordre est « sois » quand tu veux une chose et elle est !
    Gloire à toi. Tu détiens en ta main la royauté de toute chose. Tes mains sont largement ouvertes. Tu accordes tes dons comme tu veux, tu accordes ta miséricorde à qui tu veux car tu es l’unique détenteur de la grâce incommensurable.
    O Allah bénis le blog, bénis son créateur au delà de toutes ses espérances, remercie pour nous en comblant les grands maitres de tes bienfaits immenses, accordance ta sublime attention à sa communauté, nous les élèves, assoiffée de ta présence et avide de te connaître encore et encore plus….
    Pardonne nous O Allah et Guide nous. Compte nous au nombre des militants éternels de ton parti. Sois indulgents en toute circonstance envers nous et exhausse ceux qui se prosternent devant ta Noble Face et implore ton salut en faveur de ton aimé Aboul Khassim.
    Amine souma amine ya Allah zal djalali wal ikrami..
    Ramadan Moubarak, chers frères et sœurs ! Pardonnez à votre frère Modibo repentant car il vous a certainement offensé d’une façon ou d’une autre et priez pour lui car vous représentez énormément pour lui, si vous saviez !

  90. Mandir dit :

    les versions arabes et anglaises

    دَخَلَ عَلَيَّ ابِي رَسُولُ ٱللَّهِ صَلَّىٰ ٱللَّهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ فِي بَعْضِ ٱلايَّامِ فَقَالَ: ” ٱلسَّلاَمُ عَلَيْكِ يَا فَاطِمَةُ.“ فَقُلْتُ: ”عَلَيْكَ ٱلسَّلاَمُ.“ قَالَ: ”إِنِّي اجِدُ فِي بَدَنِي ضُعْفاً.“ فَقُلْتُ لَهُ : ”اعِيذُكَ بِٱللَّهِ، يَا ابَتَاهُ، مِنَ ٱلضُّعْفِ.“ فَقَالَ: ”يَا فَاطِمَةُ! ٱئْتِينِي بِٱلْكِسَاءِ ٱلْيَمَانِيِّ فَغَطِّينِي بِهِ.“ فَاتَيْتُهُ بِٱلْكِسَاءِ ٱلْيَمَانِيِّ فَغَطَّيْتُهُ بِهِ، وَصُرْتُ انظُرُ إِلَيْهِ وَإِذَا وَجْهُهُ يَتَلَالَا كَانَّهُ ٱلْبَدْرُ فِي لَيْلَةِ تَمَامِهِ وَكَمَالِهِ.

    One day, my father the Messenger of Allah, peace be upon him and his Household, visited me, « Peace be upon you, O Fatimah! » he said.

    « Peace be upon you, too. » I answered.

    « I can feel some fatigue in my body, » he said to me, and I answered, « I pray Allah to protect you O father against fatigue. »

    « Fatimah, » he ordered, « bring me the Yemeni cloak and cover me with it. »

    I brought him the Yemeni cloak and covered him with it. I then kept on looking at his face, which was glittering like a moon at the night of its fullness and perfection.
    فَمَا كَانَتْ إِلاَّ سَاعَةً وِإِذَا بِوَلَدِيَ ٱلْحَسَنِ قَدْ اقْبَلَ، وَقَالَ: ” ٱلسَّلاَمُ عَلَيْكِ يَا امَّاهُ.“ فَقُلْتُ: ”وَعَلَيْكَ ٱلسَّلاَمُ، يَا قُرَّةَ عَيْنِي وَثَمَرَةَ فُؤَادِي.“ فَقَالَ: ”يَا امَّاهُ! إِنِّي اشَمُّ عِندَكِ رَائِحَةً طَيِّبَةً كَانَّهَا رَائِحَةُ جَدِّي رَسُولِ ٱللَّهِ صَلَّىٰ ٱللَّهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ.“ فَقُلْتُ: ”نَعَمْ! إِنَّ جَدَّكَ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ.“ فَاقْبَلَ ٱلْحَسَنُ نَحْوَ ٱلْكِسَاءِ، وَقَالَ: ” ٱلسَّلاَمُ عَلَيْكَ يَا جَدَّاهُ يَا رَسُولَ ٱللَّهِ! اتَاذَنُ لِي انْ ادْخُلَ مَعَكَ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ؟“ فَقَالَ: ”وَعَلَيْكَ ٱلسَّلاَمُ يَا وَلَدِي وَيَا صَاحِبَ حَوْضِي، قَدْ اذِنتُ لَكَ.“ فَدَخَلَ مَعَهُ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ.

    No more than a while passed when my son al-Hasan came in, « Peace be upon you, mother! » he greeted.

    « Peace be upon you, too, O delight of my eye and fruit of my heart! » I replied.

    « O mother, » he said, « I can smell a pleasing scent as if it is the scent of my grandfather the Messenger of Allah, peace be upon him and his Household. »

    « Yes, it is, » I answered, « Your grandfather is now under the cloak. »

    Al-Hasan moved towards the cloak and said, « Peace be upon you, O grandfather, Allah’s Messenger. Will you allow me to be with you under this cloak? »

    My father replied, « Peace be upon you too, my son and director of my Pond. I allow you. »Al-Hasan then went under the cloak with his grandfather

    فَمَا كَانَتْ إِلاَّ سَاعَةً وِإِذَا بِوَلَدِيَ ٱلْحوسنِ قَدْ اقْبَلَ، وَقَالَ: ” ٱلسَّلاَمُ عَلَيْكِ يَا امَّاهُ.“ فَقُلْتُ: ”وَعَلَيْكَ ٱلسَّلاَمُ، يَا قُرَّةَ عَيْنِي وَثَمَرَةَ فُؤَادِي.“ فَقَالَ: ”يَا امَّاهُ! إِنِّي اشَمُّ عِندَكِ رَائِحَةً طَيِّبَةً كَانَّهَا رَائِحَةُ جَدِّي رَسُولِ ٱللَّهِ صَلَّىٰ ٱللَّهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ.“ فَقُلْتُ: ”نَعَمْ! إِنَّ جَدَّكَ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ.“ فَاقْبَلَ ٱلْحوسنُ نَحْوَ ٱلْكِسَاءِ، وَقَالَ: ” ٱلسَّلاَمُ عَلَيْكَ يَا جَدَّاهُ يَا رَسُولَ ٱللَّهِ! اتَاذَنُ لِي انْ ادْخُلَ مَعَكَ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ؟“ فَقَالَ: ”وَعَلَيْكَ ٱلسَّلاَمُ يَا وَلَدِي وَيَا صَاحِبَ حَوْضِي، قَدْ اذِنتُ لَكَ.“ فَدَخَلَ مَعَهُ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ.

    No more than a while passed when my son al-Hussain came in, « Peace be upon you, mother! » he greeted.

    « Peace be upon you, too, O delight of my eye and fruit of my heart! » I replied.

    « O mother, » he said, « I can smell a pleasing scent as if it is the scent of my grandfather the Messenger of Allah, peace be upon him and his Household. »

    « Yes, it is, » I answered, « Your grandfather is now under the cloak. »

    Al-Hn moved towards the cloak and said, « Peace be upon you, O grandfather, Allah’s Messenger. Will you allow me to be with you under this cloak? »

    My father replied, « Peace be upon you too, my son and director of my Pond. I allow you. »Al-Hussain then went under the cloak with his grandfather.

    ِ

    فَاقْبَلَ عِندَ ذٰلِكَ ابُو ٱلْحَسَنِ عَلِيُّ بْنُ ابِي طَالبٍ وَقَالَ: ” ٱلسَّلامُ عَلَيْكِ يَا بِنتَ رَسُولِ ٱللَّهِ.“ فَقُلْتُ: ”وَعَلَيْكَ ٱلسَّلامُ يَا ابَا ٱلْحَسِن وَيَا امِيرَ ٱلْمُؤمِنِينَ.“ فَقَالَ: ”يَا فَاطِمَةُ! إِنِّي اشَمُّ عِندَكِ رَائِحَةً طَيِّبَةً، كَانَّهَا رَائِحَةُ اخِي وَٱبْنِ عَمِّي رَسُولِ ٱللَّهِ.“ فَقُلْتُ: ”نَعَمْ! هَا هُوَ مَعَ وَلَدَيْكَ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ.“ فَاقْبَلَ عَلِيٌّ نَحْوَ ٱلْكِسَاءِ وَقَالَ: ” ٱلسَّلامُ عَلَيْكَ يَا رَسُولَ ٱللَّهِ! اتَاذَنُ لِي انْ اكُوْنَ مَعَكُمْ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ؟“ قَالَ لَهُ: ”وَعَلَيْكَ ٱلسَّلامُ يَا اخِي وَيَا وَصِيِّي وَخَلِيْفَتِي وَصَاحِبَ لِوَائِي! قَدْ اذِنتُ لَكَ.“ فَدَخَلَ عَلِيٌّ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ.

    ثُمَّ اتَيْتُ نَحْوَ ٱلْكِسَاءِ وَقُلْتُ: ” ٱلسَّلامُ عَلَيْكَ يَا ابَتَاه يَا رَسُوْلَ ٱللَّهِ! اتَاذَنُ لِي انْ اكُوْنَ مَعَكُمْ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ؟“ قَالَ: ”وَعَلَيْكِ ٱلسَّلامُ يَا بِنتِي وَيَا بَضْعَتِي! قَدْ اذِنتُ لَكِ.“ فَدَخَلْتُ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ.

    At the same time, Abu’l-Hasan `Ali ibn AbuTalib came in, « Peace be upon you, daughter of Allah’s Messenger, » he greeted.

    « Peace be upon you too, O Abu’l-Hasan and Commander of the Faithful, » I replied.

    He then said, « Fatimah, I can smell a pleasing scent, as if it is the scent of my brother and cousin the Messenger of Allah. »

    « Yes, » I answered, « He is there with your two sons under the cloak. »

    `Ali moved towards the cloak and said, « Peace be upon you, O Allah’s Messenger! Will you allow me to be with you under the cloak? »

    My father replied, « Peace be upon you too, O brother, successor, vicegerent, and bearer of my Pennon. I allow you. »`Ali thus went with them under the cloak.

    I then came towards the cloak and said, « Peace be upon you father, O Allah’s Messenger. Will you allow me to be with you under the cloak? »

    My father replied, « Peace be upon you too, my daughter and part of my flesh. I allow you. » I thus went with them under the cloak.

    ثُمَّ اتَيْتُ نَحْوَ ٱلْكِسَاءِ وَقُلْتُ: ” ٱلسَّلامُ عَلَيْكَ يَا ابَتَاه يَا رَسُوْلَ ٱللَّهِ! اتَاذَنُ لِي انْ اكُوْنَ مَعَكُمْ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ؟“ قَالَ: ”وَعَلَيْكِ ٱلسَّلامُ يَا بِنتِي وَيَا بَضْعَتِي! قَدْ اذِنتُ لَكِ.“ فَدَخَلْتُ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ.
    فَلَّمَا ٱكْتَمَلْنَا جَمِيْعاً تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ، اخَذَ ابِي رَسُولُ ٱللَّهِ بِطَرَفَيِ ٱلْكِسَاءِ، وَاوْمَا بِيَدِهِ ٱلْيُمْنَىٰ إِلَىٰ ٱلسَّمَاءِ وَقَالَ: ” ٱللَّهُمَّ إِنَّ هٰؤُلاَءِ اهْلُ بَيْتِي وَخَاصَّتِي وَحَامَّتِي؛ لَحْمُهُمْ لَحْمِي، وَدَمُهُمْ دَمِي، يُؤْلِمُنِي مَا يُؤْلِمُهُمْ، وَيَحْزُنُنِيْ مَا يَحْزُنُهُمْ. انَا حَرْبٌ لِمَنْ حَارَبَهُمْ، وَسِلْمٌ لِمَن سَالَمَهُمْ، وَعَدُوُّ لِمَنْ عَادَاهُمْ، وَمُحِبٌّ لِمَنْ احَبَّهُمْ. إِنَّهُم مِنِّي، وَانَا مِنْهُمْ، فَٱجْعَلْ صَلَوَاتِكَ، وَبَرَكَاتِكَ، وَرَحْمَتَكَ،

    وَغُفْرَانَكَ، وَرِضْوَانَكَ عَلَيَّ وَعَلَيْهِمْ، وَاذْهِبْ عَنْهُمُ ٱلرِّجْسَ وَطَهِّرهُمْ تَطْهِيراً. »

    فَقَالَ ٱللَّهُ عَزَّ وَجَلَّ: ”يَا مَلائِكَتِي! وَيَا سُكَّانَ سَمَاوَاتِي! إِنِّي مَا خَلَقْتُ سَمَاءً مَبْنِيَّةً، وَلاَ ارْضاً مَدْحِيَّةً، وَلاَ قَمَراً مُنِيراً، وَلاَ شَمْساً مُضِيئَةً، وَلاَ فَلَكاً يَدُوْرُ، وَلاَ بَحْراً يَجْرِي، وَلاَ فُلْكاً يَسْرِي إِلاَّ فِي مَحَبَّةِ هٰؤُلاَءِ ٱلْخَمْسَةِ ٱلَّذِيْنَ هُمْ تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ.“

    Getting together underneath the cloak, my father, the Prophet of Allah, held the two ends of the cloak and raised his right hand towards the heavens and prayed :
    « O Allah, these are the people of my Household (Ahlul-Bayt). They are my confidants and my supporters.
    Their flesh is my flesh and their blood is my blood.
    Whoever hurts them, hurts me too.
    Whoever displeases them, displeased me too.
    I am at war with those at war with them.
    I am at peace with those at peace with them.
    I am the enemies of their enemies and
    I am the friend of their friends.
    They are from me and I am from them.
    O Allah! Bestow Your Blessings, Benevolence, Forgiveness and Your pleasure upon me
    and upon them. And remove impurity from them and keep them thoroughly pure »

    Then the Lord, Almighty Allah said : »O My angels! O Residents of My Heavens, verily, I have not created the erected Sky, the stretched earth, the illuminated moon, the bright sun, the rotating planets, the flowing seas and the sailing ships, but for the love of these Five lying underneath the cloak »

    فَقَالَ ٱلامِينُ جَبْرَائِيْلُ: ”يَا رَبِّ! وَمَن تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ؟“ فَقَالَ عَزَّ وَجَلَّ: ”هُمْ اهْلُ بَيْتِ ٱلنُّبُوَّةِ، وَمَعْدِنُ ٱلرِّسَالَةِ. هُمْ فَاطِمَةُ وَابُوهَا وَبَعْلُهَا وَبَنُوْهَا.“ فَقَالَ جَبْرَائِيْلُ: ”يَا رَبِّ! اتَاذَنُ لِي انْ اهْبِطَ إِلَىٰ ٱلارْضِ لاِكُوْنَ مَعَهُمْ سَادِساً؟“ فَقَالَ ٱللَّهُ عَزَّ وَجَلَّ: ”نَعَمْ، قَدْ اذِنتُ لَكَ.“ فَهَبَطَ ٱلامِينُ جَبْرَائِيْلُ وَقَالَ: ” ٱلسَّلامُ عَلَيْكَ يَا رَسُولَ ٱللَّهِ! ٱلْعَلِيُّ ٱلاعْلَىٰ يُقْرِئُكَ ٱلسَّلاَمَ، وَيَخُصُّكَ بِٱلتَّحِيَّةِ وَٱلإِكْرَامِ، وَيَقُوْلُ لَكَ: ’وَعِزَّتِي وَجَلالِي، إِنِّي مَا خَلَقْتُ سَمَاءً مَبْنِيَّةً، وَلاَ ارْضاً مَدْحِيَّةً، وَلاَ قَمَراً مُنِيراً، وَلاَ شَمْساً مُضِيئَةً، وَلاَ فَلَكاً يَدُوْرُ، وَلاَ بَحْراً يَجْرِي، وَلاَ فُلْكاً يَسْرِي إِلاَّ لاِجْلِكُمْ وَمَحَبَّتِكُمْ.‘ وَقَدْ اذِنَ لِي انْ ادْخُلَ مَعَكُمْ، فَهَلْ تَاذَنُ لِي يَا رَسُولَ ٱللَّهِ؟“ فَقَالَ رَسُولُ ٱللَّهِ: ”وَعَلَيْكَ ٱلسَّلامُ يَا امِيْنَ وَحْيِ ٱللَّهِ. نَعَمْ، قَدْ اذِنتُ لَكَ.“

    فَدَخَلَ جَبْرَائِيْلُ مَعَنَا تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ، فَقَالَ لاِبِي: ”إِنَّ ٱللَّهَ قَدْ اوْحَىٰ إِلَيْكُمْ يَقُولُ: «إِنَّمَا يُرِيدُ ٱللَّهُ لِيُذْهِبَ عَنْكُمْ ٱلرِّجْسَ اهْلَ ٱلْبَيْتِ وَيُطَهِّرَكُمْ تَطْهِيرًا.»“

    Gabriel the Honest Archangel asked, « O my Lord! Who are those under the cloak? »

    The Almighty and All-majestic Lord answered, « They are the household of Prophethood and the core of the Message. They are namely Fatimah, her father, her husband, and her sons. »

    « O my Lord, » Gabriel asked, « Will You allow me to descend to the earth to be the sixth of them? »

    Allah the Almighty and All-majestic said, « Yes, I allow you. »

    Gabriel the Honest Archangel descended, « Peace be upon you, O Allah’s Messenger! » he greeted, « The Most High and All-high (Lord) conveys to you His greeting, expresses His special greeting and honoring to you, and says, ‘By My Almightiness and My Majesty I take this oath: I have not created any well-established sky, extended land, glowing moon, shining sun, revolving planet, flowing ocean, or moving on ark except for your sake and for your love.’ He has then allowed me to join you (under this cloak). Will you, O Allah’s Messenger, allow me? »

    Allah’s Messenger said, « Peace be upon you, O trustee of Allah’s Revelations. Yes, I allow you. »

    So, Gabriel joined us under the cloak. He thus said to my father, « Allah has revealed to you saying, ‘Allah only desires to keep away the uncleanness from you, O people of the House, and to purify you a thorough purifying.’ »

    فَقَالَ عَلِيٌّ لاِبِي: ”يَا رَسُولَ ٱللَّهِ! اخْبِرْنِي، مَا لِجُلُوسِنَا هٰذَا تَحْتَ ٱلْكِسَاءِ مِنَ ٱلْفَضْلِ عِندَ ٱللَّهِ؟“ فَقَالَ ٱلنَّبِيُّ صَلَّىٰ ٱللَّهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ: ”وَٱلَّذِي بَعَثَنِي بِٱلْحَقِّ نَبِيّاً وَٱصْطَفَانِي بِٱلرِّسَالَةِ نَجِيّاً، مَا ذُكِرَ خَبرُنَا هٰذَا فِي مَحْفَلٍ مِن مَحَافِلِ اهْلِ ٱلارْضِ، وَفِيْهِ جَمْعٌ مِن شِيْعَتِنَا وَمُحِبِّيْنَا، إِلاَّ وَنَزَلَتْ عَلَيْهِمُ ٱلرَّحْمَةُ، وَحَفَّتْ بِهِمُ ٱلَمَلائِكَةُ، وَٱسْتَغْفَرَتْ لَهُمْ، إِلَىٰ انْ يَتَفَرَّقُوٱ.“

    `Ali then said to my father, « O Allah’s Messenger! Please tell me; what is the value of this gathering of us under this cloak in the sight of Allah? »

    The Prophet, peace be upon him and his Household, said, « I swear this by Him Who has sent me with the truth as Prophet and chosen me, as holding communion, to convey the Message; whenever the tale of this gathering of us is mentioned in an assembly of the people of the earth in which a group of our adherents and lover are present, the (divine) mercy shall certainly be poured down on them and the angels shall certainly surround them, asking forgiveness for them until they depart. »

    فَقَالَ عَلِيٌّ عَلَيْهِ ٱلسَّلامُ: ”إِذًا وَٱللَّهِ فُزْنَا، وَفَازَ شِيْعَتُنَا، وَرَبِّ ٱلْكَعْبَةِ.“

    فَقَالَ ابِيْ رَسُوْلُ ٱللَّهِ صَلَّىٰ ٱللَّهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ: ”يَا عَلِيُّ! وَٱلَّذِي بَعَثَنِي بِٱلْحَقِّ نَبِيّاً وَٱصْطَفَانِي بِٱلرِّسَالَةِ نَجِيّاً، مَا ذُكِرَ خَبرُنَا هٰذَا فِي مَحْفَلٍ مِن مَحَافِلِ اهْلِ ٱلارْضِ، وَفِيْهِ جَمْعٌ مِن شِيْعَتِنَا وَمُحِبِّيْنَا، وَفِيْهِم مَهْمُوْمٌ إِلاَّ وَفَرَّجَ ٱللَّهُ هَمَّهُ، وَلاَ مَغْمُوْمٌ إِلاَّ وَكَشَفَ ٱللَّهُ غَمَّهُ، وَلاَ طَالبُ حَاجَةٍ إِلاَّ وَقَضَىٰ ٱللَّهُ حَاجَتَهُ.“

    فَقَالَ عَلِيٌّ عَلَيْهِ ٱلسَّلامُ: ”إِذًا وَٱللَّهِ فُزْنَا وَسُعِدْنَا، وَكَذٰلِكَ شِيْعَتُنَا فَازُوٱ وَسُعِدُوٱ فِي ٱلدُّنيَا وَٱلآخِرَةِ، وَرَبِّ ٱلْكَعْبَةِ.“

    `Ali, peace be upon him, commented, « Then, by Allah I swear it; we have won. So have our adherents. I swear it by the Lord of the Ka`bah. »

    « O `Ali! » my father Allah’s Messenger, peace be upon him and his Household, added, « I swear this by Him Who has sent me with the truth as Prophet and chosen me, as holding communion, to convey the Message; whenever the tale of this gathering of us is mentioned in an assembly of the people of the earth in which a group of our adherents and lover are present and among them there is a distressed one, Almighty Allah shall certainly release him from distress, or there is among them an aggrieved one, Almighty Allah shall certainly relieve him from grief, or there is among them one who needs a request to be granted, Almighty Allah shall certainly grant him his request. »

    `Ali, peace be upon him, said, « Then, we have won and attained pleasure. I swear it by Allah. So have our adherents; they have won and attained pleasure in this world and in the Hereafter. I swear it by the Lord of the Ka`bah. »

  91. Mandir dit :

    ASSALAM A TOUTE LA FAMILLE DU BLOG,
    LE PROPHÈTE MOUHAMMAD SALUTATIONS ET PAIX SUR LUI ET SA FAMILLE NE DISAIT IL PAS QU’IL EST LA CITE DU SAVOIR ET QUE ALI EN EST LA PORTE?
    J’INVITE LES LECTEURS DE CETTE BELLE HISTOIRE APPELÉE HADITHS KESAH ; A UNE PETITE MÉDITATION SUR LES AHLOUL BAYT ET LES RAISONS DU SOUFISME; CECI POUR CONFONDRE ET FAIRE TAIRE DÉFINITIVEMENT CEUX QUI ASSIMILENT LE FAIT D’HONORER LA FAMILLE DU PROPHÈTE AU CHIRK. IL FAUT DE LA MESURE EN TOUTE CHOSE.
    IL FAUT SAVOIR RAISON GARDER. A BON ENTENDEUR SALUT

    HADITH EL KESA

    Origine et Importance de Hadithe elKesa

    Allàh (swt) n’a envoyé aucun verset du Coran sans raison. Chaque souràt et ayàt a un fondement bien établi. Ainsi le verset n° 33 du Souràt « Al Ahzàb »(33) est descendu pour le respect du « Ahl-el-beit » du Saint Prophète (as).
    Il faut savoir que le « Ahl-el-beit » du Prophète est composé de nos Purs Panjétanes : Le Prophète Mohammad (as), son gendre Ali (as), sa fille Fàtémà (as), et ses deux petits fils Hassan (as) et Houssein (as).-(salawàte)
    Le Hadiçe-é-kissàh est rapporté, entre autres, par un célèbre compagnon du Prophète appelé Hazrat Jàbir ibné Abdoullàh Annssàri qui atteste qu’il a écouté ce hadiçe de Janàbé Fàtémà (as) , la fille du Prophète.
    Hazrat Jabir ibné Abdoullàh Annssàri a vécu jusqu’au temps de notre 5è Imàm Hazrat Mohammad Bàqir (as). Le Saint Prophète l’avait prédit sa longue vie et l’avait chargé de transmettre ses « salàmes » à son petit fils Mohammad Bàqir (as).
    Une respectable épouse du Prophète Janàbé Oummé Salmà (as) atteste également cet événement de la Couverture (Kissàh) pour y avoir été témoin , mais n’étant pas « Mà’ssoum », n’a pu entrer sous le Kissàh.
    Un important hadiçe de notre Saint Prophète dit :  » L’exemple de mon ‘Ahl-el-beit’ est comme l’Arche de Noé (as). Ceux qui y monteront seront épargnés du déluge (malédiction d’Allàh (swt)), et ceux qui s’en éloigneront seront noyés ». Donc, ceux qui réfuseront de suivre les enseignements de nos Cinq Panjetanes seront parmi les égarés.
    Il est recommandé de réciter tous les jours le Hadiçe-é-kissàh. A défaut, très recommandé le Jeudi soir.
    La récitation repétée du Hadiçe-é-kissàh éloigne les malheurs et apporte du succès dans la réalisation des voeux -Hàdjates-.

    Bismillàhir Rahmànie Rahim
    -Rowéya ‘ann fàtémataz-zahrâ salàmoullàhé ‘alayhà annahà kàlat dakhala ‘alaya abi rassouloullàhé sallallàho ‘alayhé wa àléhi fi ba’zil ayàm,
    -wakàlali yà fàtémato inni la-adjédo fi badani zou’afann,
    -fakoulto laho o’izoka billàhé yà abaté ménaz-zo’afé,
    -fakàlali yà fàtémato iytini bil kissâil yamani wa ghattiyni béh,
    -kàlat fàtémato salàmoullàhé ‘alayhà fa-ataytohou bilkissâé wa ghataytohoubéh,
    -fassirto annzoro élayhé wa-ézanw-wadj-hohou yatla’a laho nourann ka-annahoul kamaro fi laylaté tamàméhi wa kamàléhi,
    -kàlat fàtémato salàmoullàhé ‘alayhà famà kànat illà sà’atanw waézà béwaladéyal hassané kad akbal wa kàlas-salàmo alayké yà oummàho,
    -fakoulto wa ‘alaykas-salàmo yà waladi wa kourrata ‘ayni
    -fakàla yà oummàho inni ashoummo ’indaké râéhatann tayébatann ka-annahà râéhato djaddi rassoulillàhé sallallàho alayhé wa-àléhi,
    -koulto na’am inna djaddaka nâémoune tahtal késsâé,
    -fa-aqbalal hassano nahwal késsâé wakàlssalàmo ‘alayka yà djaddàho, assalàmo ’alayka yà rassoulallàhé at-azanoli ann adkhola ma’ak tahta hàzal késsâé,
    -kàla wa alaykassalàm yà waladi kad azinto laka,
    -fadakhalal hassano alayhissalàmo ma’ahou tahtal késsâé
    -kàlat fàtémato salàmollàhé ‘alayhà famà kànat illà sa’ataw waézà bé waladayal houssein, kad akbala wa kàlas-salàmo ‘alayké yà oummàho,
    -fakoulto wa ‘alaykassalàmo yà kourrta ‘ayni wa samarato fowàdi,
    -fakàla yà oummàho inni ashoummo inndaké ràéhatann tayiébatann ka-ann-hà ràéhato djaddi rassoulillàhé sallallàho ‘alayhé wa àléhi,
    -koulto na’am yà bonayià inn djaddaka wa akhàka tahtal késsâé,
    -fa-aqbalal housseino ‘alayhissalàmo nahwal késsâé wakàla assalàmo ‘alayka yà djaddàho assalàmo ‘alayka yà rassoulallàhé at-azanoli ann adkhola ma’aka tahta hàzal késsâé,
    -kàla wa ‘alaykassalàm yà waladi kad azinnto laka,
    -fadakhalal housseino ‘alayhissalàmo ma’aho tahtal késsâé,
    -famà kànat illà sa’atanw waézà béabil hasanneiné ali ibné abitàlébine ‘alayhissalàm kad aqbal fakàla assalàmo ‘alayké yà binnté rassoulillàhé fakoulto wa ‘alaykassalàmo yabna ammé rassoulillàhé,
    -fakàla yà fàtémato inni ashoummo inndaké ràéhatann tayiébatann ka-annahà ràéhato akhi wabné ammi rassoulillàhé koulto na’am hàhowa ma’a waladayka tahtal késsâé
    -fa-aqbal alyioune ‘alayhissalàmo nahwal késsâé wakàla assalàmo ‘alayka yà rassouloullàh assalàmo ‘alayka yà manikhtàrahoullàh at-azanoli ann adkhola ma’koum tahta hàzal késsâé,
    -fakàla sallallàho ‘alayhé wa àléhi wassallam wa ‘alaykassalàm yà walyiallàh yà alyio kad azinnto laka fadkhala alyioune ‘alayhissalàmo mà’ahoum tahtal késsâé,
    -çoumma akbalat fàtémato salàmoullàhé ‘alayihà nahwal késsâé wakàlat assalàmo ‘alayka yà abatàho assalàmo ‘alayka yà rassoulallàh at-azanoli ann adkhola ma’akoum tahta hàzal késsâé,
    -fakàla wa’alaykissalàmo biz’ati wa yà kourrata ‘ayni yà fàtémato kad azinnto laké fadkhalat fàtémato ma’ahoum tahtal késsâé,
    -falammak tamlou djami’ann tahtal késsâé, kàlallàho ta’àlà yà malâékati ! wa soukkàna samàwàti wa ‘izzati wa djalàli, inni mà khalaqto samà’ann mab-nyiantanw, walà arzann mad-hyi’atanw, walà kamram-monira, walà shamssam-mozîy’atanw, walà falkayn-yadouro, walà bahreyin-yadjri, walà foulkayn’yassri illà fi mohabbaté hà-olâ-ïl khamssatil lazinahoum tahtal késsâé,
    -fakàla djibraïlo ‘alayhissalàmo yà rabbé wamann tahtal késsâé,
    -kàlallàho ta’àlà ahlobaytin-nobouwaté wa mahdanir-réssàlaté, houm fatémato wa abouhà wa bahlohà wa banouhà —(Allàhoumma sallé alà mohammadinw wa àlé mohammad)—,
    -fakàla djibraïlo yà rabbé at-azanoli ann ahbéta élal arzé lé-akoune ma’ahoum sàdéssa,
    -kàlallàho ta’àlà na’am kad azinnto laka,
    -fahabétal amino djibraïlo wa akbal nahwal késsâé wa kàla-assalàmo ‘alayka yà rassoulallàh assalàmo ‘alayka yà manikhtarahoullàh, innallàh ‘azza wa djalla youkra-o-kassalàmo wa youkhassoka bit-tahiyaté wal ikràm,
    -wa yakoulo laka wa’izzati, wa djalàli, inni mà khalaqto samâ-am-mabniyatanw, walà arzam-mad-hiyatanw, walà kamram moniranw, walà shamssam môziyatanw walà falkay-yadouro, walà bahrein-yadjri, walà foulkay-yassri, illà lé adj-lékoum wa mohabbatékoum,
    -wakad azénali ann adkhol ma’akoum tahta hàzal késsâé, fahal ta’azanoli annta yà rassouloullah,
    -kàla na’am kad azinnto laka, fadakhala djibraïlo ma’ahoum tahtal késsâé wa kàla lahoum innallàh ‘azza wa djalla kad awhà élaykoum yakoulo innamà yoridoullàho léyouz-héba annkomour ridjssa ahlélbeyté wa youtah-hérakoum tathirà (salawàte)
    -fakàla alyioune‘alayhissalàmo yà rassoulallàh ! akhbirna màlédjoloussénà hàzà tahtal késsâé ménal fazlé inndallàhé tabàraka wa ta’àlà,
    -fakàla rassouloullàhé sallallàho ‘alayhé wa àléhi màzokéra khabarona hàzà fi mahfélim mimahàfélé ahlil arzé wafihé djam’oune minn shy’aténà wa mohibbinà illà wanazalta ‘alayhémour rahmato wahaffat béhémoul malâékato wastaghférat lahoum élà aïn-yatafarrako (ilàhy amine)-(salawàte),
    -fakàla alyioune ‘alayhissalàmo ézanw, wallàhé fouznà wafàzat shy’atona warabbil ka’abah (ilàhy amine)-(salawàte),
    -fakàla rassouloullàhé yà ‘alyio wallazi ba’assani bil-haqqé nabiyà wasstafàni birréssàlaté nadjiyà, màzokér khabaronà hàzà fi mahféline minn mahàfélé ahlil arzé wafihé djam’oun minn shy’aténa wa mohibbina wafihim mahmoumoune illà wafarradjallàho hammahou (Ilahy Amine), walà maghmoumoune illà wakashafallàho ghammahou (Ilahy Amine) walà tà-lébo hàdjatinn illà wakazallàho hàdjatahou (Ilahy Amine)-(Salawàte),
    -fakàla alyioune ‘alayhissalàmo ézanw wallàhé fouznà wasso-ïdnà wa kazàléka shy’atona fàzou wa soédou fiddounya wal àkhérah
    Allàhoumma sallé alà Mohammadinw wa àlé Mohammad.

    TRADUCTION:
    L’Evénement de la Couverture
    Au nom de Dieu Le Clément, le Miséricordieux,

    Djanàbé Fàtéma salàmoullàhé alayhà raconte qu’un jour mon honorable père Le Prophète de Dieu (as) est arrivé chez moi,
    et a déclaré : « Que la paix soit sur vous, ô Fàtémà (ahs), je ressens comme une faiblesse dans mon corps »,
    je lui ai répondu : « Que la paix soit sur vous, ô mon père et qu’Allah (swt) vous protège de faiblesse »,
    il m’a dit: « Ô Fàtémà (ahs), je vous prie d’apporter la Couverture (késsâé) de Yémen et de m’en couvrir »,
    Fàtéma (ahs) dit que j’ai apporté la Couverture et je l’en ai couvert,
    puis, quand j’ai regardé le visage du Prophète, j’ai vu qu’il brillait telle la pleine lune,
    Fàtémà (ahs) dit que mon père se reposait depuis un petit moment que mon fils Hassan (as) est arrivé et m’a salué,
    j’ai répondu en disant : » Ô mon fils bien aimé, ô la douceur de mes yeux, que la paix soit sur vous aussi  » ,
    il a dit : « Ô ma respectable mère, je sens ici un bon parfum, tel le parfum qui émane de mon grand-père Le Prophète de Dieu (as),
    j’ai répondu :  » Oui, votre grand-père est en train de se reposer dans cette Couverture »
    puis Hassan (as) s’est approché de la Couverture et dit : « Ô mon grand-père, je vous adresse mes salutations, que la paix soit sur vous , ô Prophète de Dieu ; me permettez-vous que je vienne vous joindre dans cette Couverture ?
    Le Prophète a répondu : « Que la paix soit sur vous aussi ; oui vous pouvez me joindre »,
    puis Hassan (as) est entré dans la Couverture,
    Fàtéma (ahs) dit :  » Un petit moment plus tard, mon fils Houssein (as) est arrivé et m’a adressé ses salutations  » ,
    je l’ai répondu : « Que la paix soit sur vous aussi, ô la douceur de mes yeux et le bonheur de mon coeur,
    puis il m’a dit : « Ô ma respectable mère, je sens ici un bon parfum, tel le parfum qui émane de mon grand-père Le Prophète de Dieu (as),
    j’ai répondu :  » Oui, mon fils, oui, ce parfum est celui de votre grand-père. Lui et votre frère sont dans cette Couverture  »
    puis Houssein (as) s’est approché de la Couverture et dit : « Ô mon grand-père, ô Prophète de Dieu que la paix soit sur vous ; me permettez-vous que je vienne vous joindre dans cette Couverture ?
    Le Prophète a répondu : « Que la paix soit sur vous aussi, ô mon fils, oui vous pouvez nous joindre,
    puis Houssein (as) est entré dans la Couverture,
    après qu’un petit moment soit écoulé, le père de Hassanein (Hassan et Houssein (as)), Ali ibné Abi Talib (as) est arrivé en disant : « Ô fille du Prophète, que la paix soit sur vous ». J’ai répondu : « Ô fils de l’oncle du Prophète, cousin du Prophète, que la paix soit sur vous également »,
    puis il a dit : « Ô Fàtéma (ahs), je sens ici un pur et bon parfum, tel le parfum qui émane de mon cousin, fils de mon oncle, Le Prophète de Dieu (as). J’ai répondu :  » Oui, Lui et vos deux enfants sont dans cette Couverture »,
    puis Ali (as) s’est approché de la Couverture et dit : « Ô Prophète de Dieu, ô Bien Aimé d’Allàh, que la paix soit sur vous. Puis-je vous joindre dans cette Couverture ? »
    Le Prophète de Dieu a répondu :  » Que la paix soit sur vous aussi, ô Waliyoullàh. Ô Ali, oui vous pouvez nous joindre . » Puis, Ali (as) est entré dans la Couverture,
    Ensuite, Fàtéma (as) s’est approchée de la Couverture et dit : « Ô mon père, ô L’envoyé de Dieu, que la paix soit sur vous, me permettez-vous de vous joindre dans cette Couverture ? « ,
    Le Prophète a répondu : « Que la paix soit sur vous aussi, ô le bonheur de mon coeur, ô la douceur de mes yeux, ô Fàtéma (as), oui vous pouvez nous joindre. Puis Fàtéma (as) est entrée dans la Couverture,
    Quand ces « Nouré khoudà (Lumière de Dieu)  » se sont réunis sous la Couverture Yemani, Allàh Soubhanahou Ta’alà a dit : « Ô Mes anges et tous les habitants des cieux, oui en réalité, J’ai suspendu les cieux, étendu la Terre, crée la lune lumineuse, et le soleil brillant, et l’univers rotatif, et la mer courante sur laquelle puissent naviguer des bateaux ; tout cela uniquement pour l’amour et le respect des Cinq Purifiés qui se trouvent sous cette Couverture!!! »,
    Djibraïl Amine (l’Archange Gabriel) a demandé : « Ô mon Seigneur, qui est sous cette Couverture ? »,
    Le Très Haut a répondu :  » Sous cette Couverture, c’est le ‘Ahl-el-beit’ du Prophète (famille du Prophète) et le Maître des Prophètes ce sont : Fàtémà, son Père, son Mari et Ses deux enfants » (salawàt),
    Djibraïl Amine a demandé : « Ô Mon Seigneur, accorde moi la permission d’aller sur la Terre et de rejoindre Ces Cinq Purifiés »
    Allàh Le Très Haut a accordé la permission,
    Djibraïl Amine est arrivé sur la Terre près de la Couverture et a dit : « Assalàmo ‘alayka yà Rassouloullàh, Allàh Ta’alà vous envoie Ses honorables et respectueuses Salutations,
    et (Allàh) a dit : « Par Mon Honneur et Ma Grandeur, J’ai suspendu les cieux, et étendu la Terre, crée la lune lumineuse, le soleil brillant, l’univers rotatif, la mer courante sur laquelle naviguent les bateaux, uniquement pour le respect et l’amour de vous ici présents »,
    et (Allàh) m’a autorisé de joindre votre respectable présence sous cette Couverture; avec votre permission , je souhaite y entrer »,
    Le Prophète a répondu : « Oui, vous pouvez entrer »,
    Djibraïl Amine est entré dans la Couverture et a déclaré que : « Allàh (st) vous envoie cette révélation :-Coran (33:33) :  »  » Dieu ne veut autre chose, en vérité, que faire partir de vous la souillure, ô gens de la maison, et vous purifier de parfaite purification  » « , (salawàt),
    puis Hazrat Amiroul Mo’minine (Ali -as-) a demandé :  » Ô Prophète de Dieu, nous qui sommes ici présents sous la Couverture, quelle est la place qu’Allàh (st) nous a attribuée à ses yeux ? « ,
    Le Prophète a dit : « Sur Terre, partout dans les assemblées où ce  » Hadithe Kissàh » est récité et où nos Shi’à et partisans se réuniront pour l’écouter, Allàh (swt) enverra sur eux Ses bénédictions et les Anges les entoureront et tant qu’ils (Shi’à) resteront dans l’assemblée, les Anges demanderont pardon pour leurs péchés.
    Ecoutant cela, Hazrat Amiroul Mo’minine Ali (as) a dit : « Par le Seigneur de la Ka’bà, nous et nos Shi’à sont couronnés de succès »
    Le Prophète (saw) a dit : « Par Celui qui m’a fait Prophète et Envoyé et qui m’a octroyé honneur et respect, j’atteste que ceux de nos Shi’à et partisans qui réciteront et écouteront en assemblée ce Hadithe Kissàh, Allàh (st) accordera la paix à ceux qui seront dans la détresse, le bonheur à ceux qui seront dans le malheur et exhaussera les sollicitations et voeux des demandeurs.
    Ali (as) a ajouté :  » Par Allàh (st), nous et nos Shi’à ont le succès ici-bas et dans l’au-delà.
    Ô Allàh envoi tes bénédictions sur Mohammad et sa Sainte Famille .

  92. Dao dit :

    pour tous ceux qui veulent m’aider pour Le krissi contre l’ejaculation précoce Mon mail Daoolga644@gmail.com

  93. Modibo dit :

    De tous les êtres crées par Dieu et Satan dévoyés, seuls quelques uns ont su découvrir le Centre de l’Univers – là ou existe ni bien, ni mal, ni passé, ni futur, ni Moi ni Toi, ni guerre ni raison de guerroyer, seulement une mer infinie de calme. ce qu’ils trouvaient là était si beau qu’ils en perdaient le don de la parole.
    Les anges prenant pitié d’eux leur offrirent deux choix.
    s’ils souhaitaient retrouver leur voix, il leur faudrait oublier tout ce qu’ils avaient vu, meme s’ils gardaient au plus profond de leur cœur le sentiment d’une absence.
    s’ils preferaient garder le souvenir de cette beauté, leur esprit connaitrait une telle confusion qu’ils ne sauraient plus distinguer la verite du mirage.
    si bien que la poignée d’individus qui tombaient par hasard sur ce lieu secret dont aucune mappemonde ne portait la trace, revenait avec soi la nostalgie de quelque chose qu’ils ne sauraient dire, soit une myriade de questions à poser.
    Ceux qui rêvaient de completude se nommeraient les **amants** et ceux qui aspiraient au savoir **les apprenants**..
    Extrait de l’Architecte du Sultan de Elif Shafak….

  94. Modibo dit :

    Hadith

    Aboû Abd-er-Rah`mân, Abd-Allâh, ben Massoûd (que Dieu soit satisfait de lui) a dit: I`Envoyé de Dieu, salla Allâh u alihi wa sallam, (à lui, bénédiction et salut), le Très véridique, le Très digne de foi, nous a raconté ci qui suit:

    «Certes, chacun de vous, lorsqu`il est créé dans le sein de sa mère est d`abord pendant quarante jours une gouttelette, puis devient du sang coagulé pendant une semblable durée de temps, puis enfin durant un même laps de temps, devient comme une bouchée de chair, là-dessus, l`ange lui est envoyé, qui insuffle l`âme, et il est ordonné à celui-ci d`accomplir quatre commandements, à savoir d`inscrire: les moyens de vivre (du nouvel être), le terme de son existence, ses actions, enfin, son infortune, ou son bonheur futur.

    Par Allâh, en dehors de Qui il n`est pas d`autre Divinité, certes, chacun de vous aurait beau œuvrer comme l`ont fait ceux destinés au Paradis, en sorte qu`il s`en approcherait à la distance d`une coudée, alors ce qui a été écrit pour lui prévaudrait, et donc il accomplirait (quand même) les actions des damnés, et il entrerait en Enfer. Et certes, chacun de vous aurait beau œuvrer comme les damnés, au point de s`approcher de l`Enfer à la distance d`une coudée, alors ce qui a été écrit pour lui prévaudrait, en sorte qu`il accomplirait les actions des élus et qu`il entrerait (quand même) au Paradis».

  95. jasminlila129 dit :

    Vous désirez être rempli. Mais ce qui est plein doit d’abord être vidé. Videz-vous, de façon à vous remplir correctement, en observant ces conseils comme autant de devoirs envers vous-même :

    Premier Conseil :

    N’obéissez pas à l’impulsion d’enseigner, si forte soit-elle. L’ordre d’enseigner venu d’une source supérieure n’est jamais ressenti comme une impulsion.

    Deuxième Conseil :

    Ne vous fiez jamais à ce que vous prenez pour des expériences intérieures : c’est seulement quand vous irez au-delà que vous atteindrez la connaissance. Ces expériences sont trompeuses.

    Troisième Conseil :

    Ne voyagez jamais à la recherche de la connaissance à moins d’être envoyé. Le désir de voyager pour apprendre est une épreuve, pas un ordre venu d’une source supérieure.

    Quatrième Conseil:

    Ne vous laissez jamais aller à croire qu’un homme, ou une communauté, est l’autorité suprême. Ce sentiment est une conviction, pas un fait. Il vous faut dépasser la conviction pour aller au fait.

    Cinquième Conseil:

    Ne vous laissez jamais blesser par ce que vous imaginez être une critique formulée par un maître à votre endroit, n’exultez pas s’il fait votre éloge. Ces sentiments sont des obstacles sur le Chemin, ils ne vous font pas avancer sur le Chemin.

    Sixième Conseil :

    N’imitez jamais et ne suivez jamais un homme d’humble apparence qui est en même temps avare dans les choses matérielles, car ce genre d’homme tire vanité des choses matérielles. Si vous êtes avare, pratiquez la générosité non pas comme une vertu mais comme un correctif.

    Septième Conseil :

    Soyez prêt à reconnaître que toutes les croyances qui vous ont été inculquées par votre entourage n’avaient pas grande valeur, même si elles vous ont été très utiles à un moment donné. Elles peuvent devenir inutiles, voire se transformer en pièges.

    Huitième Conseil:

    Soyez prêt à découvrir que certaines croyances sont fondées mais que leur signification et leur interprétation peuvent varier d’une étape à l’autre du voyage. Ceux qui ne sont pas sur le Chemin appellent cela « contradictions ».

    Neuvième Conseil:

    Rappelez vous que la perception et l’illumination n’ont pas au début un caractère tel que vous puissiez dire « C’est la perception », ou « C’est l’illumination ».

    Dixième Conseil :

    Vous ne pouvez pas tout mesurer au moyen de la même mesure du temps. Une chose doit en précéder une autre.

    Onzième Conseil :

    Si vous pensez trop à l’homme, vous penserez de façon disproportionnée à l’activité. Si vous pensez trop à vous, vous penserez mal à l’homme. Si vous pensez trop aux livres, vous ne donnerez pas aux autres éléments l’attention qu’ils méritent. Utilisez une chose comme le correctif des autres.

    Douzième Conseil :

    Vous croyez avoir besoin de livres, pas d’exercices : ne vous fiez pas à votre opinion personnelle. Vous croyez avoir besoin d’exercices, pas de livres : fiez-vous moins à votre conviction.

    Treizième Conseil :

    Vous vous considérez comme un disciple : rappelez-vous que « l’état de disciple » est une attitude que l’élève assume pour découvrir la vraie distance qui le sépare de son maître. Cette distance ne peut être mesurée comme celle qui le sépare d’un édifice.

    Quatorzième Conseil :

    Vous éprouvez moins d’intérêt pour la Voie où vous vous êtes engagé : c’est peut–être là qu’elle vous est le plus appropriée. Si vous imaginez que vous ne devez pas continuer, ce n’est pas parce que vous n’êtes pas convaincu ou que vous avez des doutes. C’est parce que vous êtes en train d’échouer au test. Les doutes sont toujours là ; quand ils se font jour, c’est votre faiblesse qui les a fait ressortir : cela vous est utile, cependant.

    Quinzième Conseil :

    Bannir le doute, vous ne le pouvez pas. Le doute disparaît quand disparaissent le doute et la croyance que l’on vous a inculqués. Si vous abandonnez un chemin, c’est parce que vous en espériez une conviction. Vous cherchez la conviction, pas la connaissance de soi.

    Seizième Conseil :

    Ne revenez pas sans cesse sur la question de savoir si vous vous mettrez entre les mains d’un maître. Vous êtes toujours entre ses mains. La question est de savoir s’il peut vous aider à vous aider, car vous avez trop peu de moyens. S’interroger pour savoir si l’on a ou non confiance, c’est signe que l’on ne désire pas du tout avoir confiance, et donc que l’on en est encore incapable. Croire que l’on peut avoir confiance, c’est une croyance fallacieuse. Se demander : « Puis-je avoir confiance ? » revient en fait à se demander : « Puis-je me former une opinion assez solide pour me satisfaire ? ».

    Dix septième Conseil :

    Ne confondez jamais le dressage avec l’aptitude. Si vous ne pouvez pas vous empêcher d’être ce qu’on appelle « bon » ou « tempérant », vous êtes semblable au roseau taillé qui ne peut s’empêcher d’écrire lorsqu’il est pris en main.

    Dix Huitième Conseil :

    Lorsque vous avez observé ou éprouvé une émotion, corrigez-vous en vous rappelant que des émotions tout aussi fortes sont éprouvées par des gens ayant des croyances complètement différentes. Si vous imaginez que cette expérience – l’émotion – est noble ou sublime du fait de son intensité, pourquoi ne croyez-vous pas que le mal au ventre élève l’âme ?

    Dix-Neuvième Conseil:

    Si un maître vous encourage, ce n’est pas qu’il veuille vous attacher à lui. Il veut vous montrer, plutôt, qu’il n’est pas très difficile de vous séduire. S’il vous décourage, la leçon à en tirer, c’est que vous êtes à la merci du découragement.

    Vingtième Conseil :

    L’expérience de la compréhension et de la connaissance dans le monde de la Vérité est complètement différente de ce qui est éprouvé comme compréhension et connaissance dans le monde de la société. Tout ce que vous comprenez de façon ordinaire concernant le Chemin n’est pas la compréhension sur le Chemin, ce n’est que suppositions du dehors concernant le Chemin, courantes chez les imitateurs inconscients..

    Sheikh Naqshband ..

  96. Modibo dit :

    BONNE LECTURE…

    Les 139 citations de Lao-Tseu :

    L’homme content de son sort ne connaît pas la ruine.
    Lao-Tseu ; Livre du Tao et de sa vertu, XXXIV, 5 – VIe s. av. J.-C.

    Se réjouir de la guerre, c’est aimer à tuer les hommes.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, XXXI – VIe s. av. J.-C.

    Le bonheur naît du malheur, le malheur est caché au sein du bonheur.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, LVIII – VIe s. av. J.-C.

    Prévenez le mal avant qu’il n’existe ; calmez le désordre avant qu’il n’éclate.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, LXIV – VIe s. av. J.-C.

    Le faux savoir n’est que le principe de l’ignorance.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, XXXVIII – VIe s. av. J.-C.

    Combien est petite la différence de weï (un oui bref) et de o (un oui lent) !
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, XX – VIe s. av. J.-C.

    Savoir être constant s’appelle être éclairé.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, XVI – VIe s. av. J.-C.

    Qui est comblé d’honneurs et s’enorgueillit s’attire des malheurs.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, IX – VIe s. av. J.-C.

    Qui triomphe de lui-même possède la force.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king – VIe s. av. J.-C.

    L’homme qui accumule abondamment la vertu triomphe de tout.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, LIX – VIe s. av. J.-C.

    Qui a de grandes passion est nécessairement exposé à de grands sacrifices.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, XLIV – VIe s. av. J.-C.

    Qui fait usage de la vertu n’éprouve aucune fatigue.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, VII – VIe s. av. J.-C.

    Qui a de la vertu songe à donner ; qui est sans vertu songe à demander.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, LXXIX – VIe s. av. J.-C.

    Plus le sage donne aux autres, plus il a pour lui-même.
    Lao-Tseu ; Livre du Tao et de sa vertu, LXXXI, 1 – VIe s. av. J.-C.

    Qui ne s’occupe pas de vivre est plus sage que celui qui estime trop la vie.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, LXXV – VIe s. av. J.-C.

    Qui agit avec énergie est doué d’une ferme volonté.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, XXXIII – VIe s. av. J.-C.

    Quand le sage agit, il excelle à montrer sa capacité.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, VIII – VIe s. av. J.-C.

    Plus les lois se manifestent, et plus les voleurs s’accroissent.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, LVII – VIe s. av. J.-C.

    Lorsqu’une armée est forte, elle n’emporte pas la victoire.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, LXXVI – VIe s. av. J.-C.

    Lorsqu’un arbre est devenu fort, on l’abat.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, LXXVI – VIe s. av. J.-C.

    Qui excelle à commander une armée n’a pas une ardeur belliqueuse.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, LXVIII – VIe s. av. J.-C.

    L’homme vertueux n’est pas disert ; celui qui est disert n’est pas vertueux.
    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, LXXXI – VIe s. av. J.-C.

    Quand la crainte ne veille pas, il arrive ce qui était à craindre.
    Lao-Tseu ; Livre du Tao et de sa vertu, II, 73 – VIe s. av. J.-C.

    L’échec est le fondement de la réussite.
    Lao-Tseu ; Livre du Tao et de sa vertu, VIII, 1 – VIe s. av. J.-C.

    Le difficile et le facile se produisent mutuellement.

    Lao-Tseu ; Tao-tö-king, II – VIe s. av. J.-C.

  97. Modibo dit :

    À JALIL MALOUF 1908

    Jamil Malouf, un jeune écrivain-poète libanais, était un grand admirateur de Gibran. Dans cette lettre, Gibran exprime son souci et son admiration pour le jeune poète qui a quitté Paris pour aller vivre à Sao Paulo au Brésil.

    Cher frère Jamil,

    Lorsque je lis tes lettres, je sens l’existence d’un esprit enchanteur qui vogue dans cette pièce _ un bel esprit qui m’attire par ses ondes et me pousse à voir en toi deux personnes : l’une vole au-dessus de l’humanité avec d’énormes ailes semblables à celles du Séraphin que Saint-Jean avait vu se tenir devant Trône aux sept lampes; l’autre est enchaînée à un grand rocher, comme Prométhée qui, en donnant à l’homme la première torche de feu, avait attiré sur lui la colère des dieux.

    La première personne stimule mon coeur et apaise mon esprit parce qu’elle se balance avec les rayons du soleil et la brise joyeuse de l’aube; quant à la seconde, elle fait souffrir mon coeur, car elle est prisonnière des vicissitudes du temps… (…) J’ai entendu dire que tu allais retourner à Paris pour y vivre. Moi aussi, j’aimerais y aller. Serait-il possible que nous puissions nous rencontrer dans la cité des Arts ? Nous rencontrerons-nous au Coeur du Monde pour visiter l’opéra et la Comédie Française, et parler des pièces de Racine, de Corneille, de Molière, de Hugo et de Sardou ?

    Nous retrouverons-nous là-bas pour nous promener là où se dressait la Bastille et puis retourner dans nos chambres avec l’aimable esprit de Rousseau et de Voltaire, et écrire sur la Liberté et sur la Tyrannie, et détruire toutes les Bastilles qui se dressent dans toutes les villes de l’Orient ? Irons-nous au Louvre pour admirer les tableaux de Raphaël, de Vinci et de Corot, et écrire sur la Beauté, l’Amour, et leur influence sur le coeur des hommes ?

    Oh, frère, je sens une faim dévorante dans mon coeur pour les grandes oeuvres d’art, et un désir ardent pour les maximes éternelles.

    Cependant, cette faim et ce désir viennent d’une grande puissance qui existe au plus profond de mon coeur _ un pouvoir qui désire s’annoncer vivement lui-même mais en est incapable, car le temps n’est pas venu, et les gens qui sont morts le jour de leur naissance continuent à se promener et à se dresser comme une barrière sur la voie de l’existence.

    Ma santé, comme tu le sais, est comme un violon entre les mains de quelqu’un qui ne sait pas en jouer, car il lui fait entendre une rude mélodie.

    Mes sentiments sont comme un océan avec son flux et son reflux ; mon âme est comme une caille aux ailes brisées. Elle souffre immensément quant elle voit voler dans le ciel des nuées d’oiseaux, car elle se sent incapable d’en faire autant. Mais comme tous les autres oiseaux, elle apprécie le silence de la Nuit, la venue de l’aube, les rayons du Soleil et la beauté de la vallée.

    Je peins et j’écris de temps à autre, et au milieu de mes peintures et de mes écrits, je suis comme un petit bateau qui navigue entre un océan d’une profondeur infinie et un ciel d’un bleu illimité _ d’étranges rêves, de sublimes désirs, de grandes espérances, des pensées brisées et réparées. Et parmi tout cela, il y a quelque chose que les gens appellent Désespoir que j’appelle l’enfer.

    Gibran

  98. Modibo dit :

    L’ENSORCELLEMENT DU PROPHETE MOHAMED (saws)
    Salam Alaykoum

    Notre bénite mère Aicha rapporte que le prophète Salla-llah allahi wa salam a été ensorcelé à tel point qu’il s’imaginait entretenir des rapports sexuels avec ses femmes alors qu’il ne le faisait point ».(Certains savants ont dit que ce sortilège est le sortilège de l’impuissance).

    Imam Ibn Al Quaim rapporte que le Quadi Iyad a dit: L’ensorcellement est semblable à une maladie qui pourra s’abattre sur une quelconque personne de même comme le prophète Salla-llah allahi wa salam.

    Allah envoya deux anges qui dirent au prophète Salla-llah allahi wa salam qu’il est atteint de sorcellerie et lui désignèrent l’endroit où était caché le sortilège .Le prophète Salla-llah allahi wa salam dit:Deux hommes (c’est à dire deux anges à aspect humain) vinrent à moi. Un s’est assis près de ma tête et l’autre près de mes pieds.

    Le premier a demandé : que lui est-il arrivé ? L’autre a répondu : de la magie a été employée contre lui. Le premier a demandé : qui l’a employée ? Il a répondu : Labid Ibn Asam. Il a demandé : dans quoi est-elle contenue ? Il a répondu : dans un peigne et des cheveux couverts de la bractée d’un dattier mâle. Il a demandé : où est-il ? Il a répondu : sous une pierre au fond de Dhi Arwan (ou Dharwan), le puits de Bani Zurayq.

    Il a demandé : que devrait être fait à ce sujet ? Il a répondu, le puits devrait être vidé et cela devrait être retiré de sous la pierre. Le Prophète Salla-llah allahi wa salam envoya Alî,Amar Ibn Yasir et Zubaïr retirer le sortilège qui se trouvait dans un puits. L’eau fut retirée et on retrouva le spathe. Là, ils découvrirent à part le peigne et les cheveux une corde avec 11 nœuds et une figure de cire transpercée d’épingles.

    Jabrael vint et lui dit de réciter les Mu`awwidhatayn. Pendant qu’il récitait, verset après verset, un nœud se défaisait et une épingle sortait à chaque fois, jusqu’à ce que ce qu’au dernier mot, tous les nœuds soient défaits et toutes les épingles enlevées, et il était entièrement libéré du charme. Après cela, il appela le juif Labid et le questionna. Il avoua et le Prophète Salla-llah allahi wa salam le laissa partir, car il ne se vengeait jamais de quiconque lui avait fait du mal. Il refusa même d’en parler aux autres, disant qu’Allâh lui avait redonné la santé ; et que donc il ne voulait pas inciter les gens contre personne(Bukhari,Muslim)..

    Le plus efficace remède contre le sortilège consiste à l’extraire et annihiler l’effet du sortilège et ceci se fait par les invocations et l’imploration d’Allah pour lui montrer où se trouve le sortilège,soit par un rêve ou tout autre méthode conforme au Coran et à la sunna.
    L’autre méthode consiste à l’extraire par les trois voies connues.

    Par vomissement qui se fait par l’eau dont on a lu le coran et le malade aura une envie de vomir ou par excitation du palet. Certains s’aident de plantes qui ont un effet vomitif.

    L’autre méthode consiste à le faire sortir par les selles (une diarrhée) et ceci avec l’aide de l’huile d’olive ou certaines plantes comme le séné.

    et la dernière se fait par la sueur et les vapeurs qui sort par la peau qui se fait par le massage d’huile et le lavage d’eau dont on a lu le coran,sans oublier le plus important la lecture du coran,les invocations et la pratique des préceptes islamiques.

    Allah a dit : Dis : ‹Je cherche protection auprès du Seigneur de l’aube naissante, 2. contre le mal des êtres qu’Il a créé, 3. contre le mal de l’obscurité quand elle s’approfondit, 4. contre le mal de celles qui soufflent (les sorcières) sur les noeuds, 5. et contre le mal de l’envieux quand il envie›.
    (Sourate 113, Al-Falaq)

    1. Dis : ‹Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes. 2. Le Souverain des hommes, 3. Dieu des hommes, 4. contre le mal du mauvais conseiller, furtif, 5. qui souffle le mal dans les poitrines des hommes, 6. qu’il (le conseiller) soit un djinn, ou un être humain›.
    (Sourate 114, An-Nass)

  99. Malickelshabbaz dit :

    Assalam

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